"je sauve le chien ou le bébé?"

mimisouris86

Jeune bulbe
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Bonjour, l'autre jour je regardais une vidéo d'Esther qui s'appelait: "est-il nescéssaire d'être antispéciste pour être végan?" Elle donne comme exemple, si il y a un incendie dans son immeuble, elle dit qu'elle sauve le bébé plutôt que le chien.

J'ai répondu que dans ce contexte le bébé se trouve dans un autre appartement, que pour y entrer il faut donc défoncer la porte. Est-il de notre rôle en tant que voisin? Pourquoi le bébé de la voisine serait seul? IL devrait y avoir quelqu'un avec lui qui pourrait le sauver.
Admetton, pour aller sauver le bébé il faut de toute façon sortir de son appartement pour aller le chercher (à moins que la porte de l'appartement de la voisine soit ouverte et le bébé laisser seul, c'est quand même assez bizarre, ou avoir une hache chez soi qui n'est pas courrant) on pourrais quand même laisser le chien sortir, et aller chercher le bébé, et ensuite sortir de l'immeuble avec le chien, qui suit non?

J'ai dis que dans une formation incendie que j'ai reçus on nous dis de ne jamais entrer dans une pièce dont la porte est chaude car il risque d'y avoir une explosion, d'agraver le feu,et de se tuer soi. Dans ce cas on ne peut sauver le bébé car il n'y a rien à faire même un pompier n'entrerait pas, autant sauver le chien, que de briser la règle précédente parce qu'il y a un humain dedans.

J'ai demander dans quel contexte de la vie on a le choix entre sauver un humain ou un animal? c'est une question intéressante, mais il faut que ce soit dans un contexte réaliste, pas genre:
"si un homme prends en otage une femme que tu ne connais pas, et ton chien. tu sauve qui?"
parce que dans que cas cela arrive?
c'est pas réaliste car si non on part sur des hypothèses, de ce genre, on peut se demander:
" Si on a le choix entre sauver un chien humanoïde à l'intélligence surdévelopper, qui va inventer le vaccin contre le sida et guérire le cancer, ou une femme inconnu qui es que l'on sauve?"
C'est totalement hypotétique, on devrait plutôt se concetrer sur la réalitée de nos jours non?

J'ai pas eu de réponse, pas d'exemple réaliste qui m'ai permis de me poser la question de faut il sauvez l'humain ou l'animal. Je pense qu'il y a peu de cas ou on se trouve dans cette situation, que c'est difficile de savoir exactement comment on réagirais dans une situation d'urgence.

Je pense que ce qui est important c'est de sauver en prioritée ceux qui peuvent être sauver, ne pas aggraver la situation en jouant les héros.

On peut en discuter d'un point de vue théorique mais ça reste dansle dommane de l'abstrait donc on ne peut pas dire que les propos refletent ce que nous ferions ou pensons que nous ferions.

Voilà, donc venez en parler avec moi si ça vous intéresse, donnez moi votre avis ça me fera très plaisir

:salut:
 
J'ai remarqué ici et là dans les univers militants une tendance à censurer le mot d'antispécisme et à vouloir le remplacer systématiquement par celui de véganisme. Pour moi, les deux mots ne sont pas équivalents, ils ne se recouvrent pas. J'utilise les deux.
En général, ce fameux dilemme, qui n'existe pas dans la vraie vie, est invoqué pour tester notre moralité et il a surtout pour fonction pour les omnis d'éviter de s'interroger sur leurs propres pratiques. Je dirais donc comme toi, que tout dépend du contexte, de l'évaluation du danger, de l'affect que nous portons à l'individu en dehors de son appartenance à une espèce. Au risque de choquer, je ne ressens pas plus de solidarité spontanée ou d'empathie pour un humain adulte que pour un chat. Mais cela veut dire aussi que j'ai de l'empathie (certains humains n'en ont pour personne). Pour les enfants c'est un peu différent. Les hiérarchies spontanées que nous établissons entre les sujets d'espèces différentes sont assez liées à notre socialisation de toute façon plus qu'à nos convictions antispé. Beaucoup d'humains omnis et spécistes choisiraient leur chat plutôt que le vieux d'à côté qui fait chier quand il y a du bruit le samedi soir après 21h00.
 
A la limite, je dirais que tu ne connais rien du futur potentiel du chien et du bébé. Tu prends + de risques en sauvant le bébé.
Je m'explique : le chien, à moins qu'il menace de te mordre, il finira probablement tranquillement sa vie de chien. Le bébé, t'as aucune idée de ce qu'il fera + tard. Et s'il devenait violent ou serial killer ou politicien, hein ? T'auras pas des remords d'avoir pas plutôt sauvé le chien ?
 
Oh la la, Tigresse, t'as bien raison, même si c'est un peu noir...
On pourrait aussi dire qu'on a peut-être plus de chance de persuader le chien a devenir végé mais pour le bébé, qui sait ce qu'elle/il va finir par manger?
Mais revenons à nos moutons (est-ce que Rabelais aurait été un végé s'il aurait pu revenir au 21. siècle?) cette enigme entre sauver le chien ou le bébé: vu le niveau déjà très disproportionné des populations humaines et canines dans le monde, serait-ce enfin plus ecolo de sauver ni l'un ni l'autre dans les bons intérêts de la Terre planète? Vous comprenez tous que je m'exprime ici en "avocat du diable" ou "deus ex machina", n'est-ce pas?
 
Parce que la question est tellement irréaliste que si tu veux une vraie réflexion dessus il faut y apporter toutes sortes de réponses, dont certaines sont particulièrement cyniques.
 
Exact, je me souviens de cette vidéo.

L'exercice rappelle l'intervention d'Aymeric Caron dans On n'est pas couché. Face à un Yann Moix décidé à lui casser les noix en toute mauvaise foi, il donne l'exemple d'un sauvetage en mer, avec le choix entre un chien sauveteur et 5 nazies. Qui sauvez-vous ? :pouces:

Ces exercices de pensée peuvent être marrants mais aussi terriblement idiots.

Par contre, le jour où un végane sauvera le chien de sa voisine et laissera rôtir son bébé ou qu'un écolo ne sauvera personne en disant qu'il rend service à la planète, là on rigolera un peu moins. :p
 
Ces exercices de pensée peuvent être marrants mais aussi terriblement idiots.
C'est exactement ça, ahahah.

En fait, derrière ce genre de question, il y a une volonté de mettre tout les individus indifféremment dans un même sac "espèce", pour pouvoir établir un classement selon justement un critère "espèce". C'est ce qu'on appelle précisément le spécisme.

Dans la réalité (si on a un filtre éthique, parce qu'après tout on peut très bien s'en foutre), on fait face à des individus, tous différents, dotés de caractéristiques propres (de la sentience à tout les détails de la vie de ces individus). Si on veut décider qui sauver, c'est toujours théoriquement à partir de ces caractéristiques qu'on doit déterminer un choix. Seulement, en pratique, nous n'avons jamais accès à l'ensemble de ces caractéristiques, et finalement, la seule chose qu'on peut faire, c'est choisir ce qui sera le plus probablement selon nous le plus éthique (attention, phrase bancale).
C'est bien pour ça aussi qu'on va pouvoir avoir des raisonnements différents, parce qu'on aura plus ou moins de recul sur la situation (si on est spéciste, raciste, le choix est vite biaisé).

Typiquement, je sauverais indifféremment un chien d'un bébé, parce qu'à mes yeux, les deux sont dans la même situation : les deux ont un degré de sentience similaire, ils ne sont pas responsables de leurs actes (innocents par défaut), ils n'ont pas demandé à se retrouver là où ils sont (naissance ou adoption).

PS: Pourquoi on construit des habitations qui brûlent, aussi... ça n'aide pas tout ça :><:
 
Non mais, typiquement, dans un incendie, je sauverais d'abord ma propre peau.

Parce que réfléchir au calme à qui on sauverait, c'est très bien moralement et ça peu donner bonne conscience.
Mais en vrai, dans une situation de danger immédiat, je sais pas si vous avez déjà expérimenté ce cas, mais c'est la panique et l'instinct de conservation qui prennent le dessus. On passe en "pilote automatique", en quelque sorte.
C'est pas donné à tout le monde de réagir avec sang froid dans toutes les situations. Et c'est le genre de truc qu'on ne sait pas d'avance avant de l'avoir expérimenté.
 
Oui, évidemment, ça sera le cas pour la majorité des personnes. Et les personnes qui ne penseront pas à leur vie à ce moment-là finiront sûrement brûlées vives.
Mais les gens qui sauvent des vies dans ces cas-là, ce sont les pompiers, qui font face régulièrement à ce genre de situation, et ont donc une formation spéciale qui doit inclure (je suppose) ce genre de réflexions "éthiques". Probablement basée sur un spécisme assumé.
D'un autre côté, être pompier (qui va intervenir dans ce genre de situation), ça veut dire risquer sa propre vie. Ca donne une certaine légitimité à faire valoir ses valeurs, même si celles-ci sont injustes.
 
Sans hésitation, le bébé.

Mais dans l'idéal, les deux.

C'est comme soit manger des animaux soit des plantes. Je préfère sauver des animaux mais dans l'idéal, en plus des animaux, je préférerais laisser tranquille les plantes également.
 
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