Je trouve que l'idée de l'article est bonne, mais déjà plus ou moins appliquée suivant les enseignants(et le degré).
Personnellement, j'ai un peu mal vécu ma scolarité, dans le sens où j'avais peur de l'autorité du maitre (il a quand même fallut attendre le Master pour qu'un prof français -car les anglophones sont moins comme ca - me considère comme son "égal").J'étais bonne élève ,intéressée, mais constamment frustrée qu'on aille pas plus loin, qu'on ne nous laisse pas "faire". Peur aussi du coup de bâton à la moindre erreurs, des jugements de valeur de la personne élève et pas de son travail... La peur de décevoir, de se faire gronder : on devait être parfaits (je suis de la fin des années 80 pourtant). Que la plupart des maîtres aient été "maitres" de la classe au sens de chefs "je sais toutistes", et pas au sens de médiateur de savoirs. J'ai admiré peu de mes professeurs, mais ceux que j'ai admirés et qui m'ont fait progresser étaient ceux qui nous laissaient expérimenter, qui nous posaient des questions, nous laissaient chercher. Pas ceux qui déblatéraient le cours et puis basta.
Dans mon "idéal", je dirais que l'école devrait être plus participative. Le maître plus comme médiateur du savoir, garant du bon déroulement de le classe (cohésion, respect des règles pour bien vivre ensemble...). Celui qui apporte, partage mais qui fait partager. En fait, dans l'idéal, il faudrait moins de "frontal" pour moi. Juste pour exposer les consignes, pour faire des bilans, enfin pour des situations où on a pas le choix. Mais le reste devrait etre de la manipulation, de la pratique, des travaux de groupes,de l'expérimentation (je pense à "la main à la pâte " et la "révolution" de l'enseignement des sciences à l'école primaire dont on a parlé dans les médias car son créateur est décédé récemment). A qui viendrait l'idée de faire un cours de sport théorique uniquement(à par à l'IUFM
)? Alors pourquoi le fait on en Histoire ? En sciences ? En français ?
Susciter le désir d'apprendre, de savoir en questionnant, en essayant, en se trompant sans peur de coups de bâtons...
Pour ça, il faut qu'on laisse plus de place à l'enfant, à ce qu'il raconte, veut dire. Peut être écouter ces désirs un minimum. Lui laisser une place, puisque l'école est faite pour lui finalement...même si le but n'est souvent pas l'élève lui même, plutôt les savoirs (mon ressenti personnel).
Mais je sais que c'est idéaliste. D'ailleurs pas certaine qu'il y aurait assez de moyens financiers et en termes de temps... Mais bon, on peut toujours essayer ! (je suis en formation enseignante, je ferais de mon mieux une fois dans le bain).