L'éducation, essayez un autre paradigme

Willhelm

Broute de l'herbe
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Montpellier, (Perpignan)
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larouteverslataraxie.blogspot.com
Voici un nouveau sujet de discussion, un modèle d'éducation basé sur une vision de l'apprentissage autre.
L'article se trouve sur mon blog :
http://larouteverslataraxie.blogspot.co ... digme.html

Qu'en pensez vous ? J'ai juste envisagé une autre possibilité, sans plus de prétention. Avez vous déjà fait de même ? Si oui, ça me plairait que vous me donniez votre vision d'une éducation "parfaite". Je pars du principe que ce n'est qu'en ayant un objectif idéal qu'on arrive au plus haut des dénouements, donc n'ayez pas peur de verser dans l’utopie ! :)
 
Je trouve que l'idée de l'article est bonne, mais déjà plus ou moins appliquée suivant les enseignants(et le degré).

Personnellement, j'ai un peu mal vécu ma scolarité, dans le sens où j'avais peur de l'autorité du maitre (il a quand même fallut attendre le Master pour qu'un prof français -car les anglophones sont moins comme ca - me considère comme son "égal").J'étais bonne élève ,intéressée, mais constamment frustrée qu'on aille pas plus loin, qu'on ne nous laisse pas "faire". Peur aussi du coup de bâton à la moindre erreurs, des jugements de valeur de la personne élève et pas de son travail... La peur de décevoir, de se faire gronder : on devait être parfaits (je suis de la fin des années 80 pourtant). Que la plupart des maîtres aient été "maitres" de la classe au sens de chefs "je sais toutistes", et pas au sens de médiateur de savoirs. J'ai admiré peu de mes professeurs, mais ceux que j'ai admirés et qui m'ont fait progresser étaient ceux qui nous laissaient expérimenter, qui nous posaient des questions, nous laissaient chercher. Pas ceux qui déblatéraient le cours et puis basta.

Dans mon "idéal", je dirais que l'école devrait être plus participative. Le maître plus comme médiateur du savoir, garant du bon déroulement de le classe (cohésion, respect des règles pour bien vivre ensemble...). Celui qui apporte, partage mais qui fait partager. En fait, dans l'idéal, il faudrait moins de "frontal" pour moi. Juste pour exposer les consignes, pour faire des bilans, enfin pour des situations où on a pas le choix. Mais le reste devrait etre de la manipulation, de la pratique, des travaux de groupes,de l'expérimentation (je pense à "la main à la pâte " et la "révolution" de l'enseignement des sciences à l'école primaire dont on a parlé dans les médias car son créateur est décédé récemment). A qui viendrait l'idée de faire un cours de sport théorique uniquement(à par à l'IUFM :D )? Alors pourquoi le fait on en Histoire ? En sciences ? En français ?

Susciter le désir d'apprendre, de savoir en questionnant, en essayant, en se trompant sans peur de coups de bâtons...
Pour ça, il faut qu'on laisse plus de place à l'enfant, à ce qu'il raconte, veut dire. Peut être écouter ces désirs un minimum. Lui laisser une place, puisque l'école est faite pour lui finalement...même si le but n'est souvent pas l'élève lui même, plutôt les savoirs (mon ressenti personnel).

Mais je sais que c'est idéaliste. D'ailleurs pas certaine qu'il y aurait assez de moyens financiers et en termes de temps... Mais bon, on peut toujours essayer ! (je suis en formation enseignante, je ferais de mon mieux une fois dans le bain).
 
tu veux pas mettre du foncé à la place du gris...j'ai trop de mal à lire....mais ça vient peut être de moi...dsl!
 
Tiens voilà un copy-pasta ;)

Êtes-vous intimes avec l'art de la sage femme ?
Je suppose que oui, mais redéfinissons les bases ! La sage femme n'enfante pas elle même, elle aide à l'accouchement d'une femme.

Le lien avec les enseignants ? Si on l'observe sous le bon angle, il s'agit finalement du même travail car tout comme le philosophe le fait avec l'opinion de ses interlocuteurs, le professeur va amener ses étudiants à "accoucher" d'idées innovantes.

Cette art s'appelle la Maïeutique, et qui consiste à faire accoucher les esprits de leurs connaissances et est destinée à faire exprimer un savoir caché en soi. L'homme qui a découvert ce concept, n'est rien d'autre que l'un des plus anciens des sophistes : Socrate ! Seulement, les seuls écrits de lui que le temps nous a préservé, sont contenus dans les traités de Platon, son disciple. Car c'est à force de discutions entre l'apprenti et son maître à penser, qu'est née l’œuvre platonique "accouchée" par l'enseignant.

Ce qui nous amènes à reconsidérer l'enseignement actuel :
Nous sommes habitués à voir ,scolairement, le professeur écrire au tableau et l'élève écouter ... mais, se basant sur les quelques lignes que je viens d'écrire, le modèle parfait d'enseignement ne serait-il pas plutôt celui de l'élève qui écrit et du professeur qui écoute ?

Aussi, toute notre éducation étant tournée autour du "Comment ?", on oublie aussi très vite le "Quoi ?" et le "Pourquoi ?", résultant d'un programme scolaire mettant la science mère de toutes comme option : la philosophie. Dans n'importe quelle science, on philosophe : par l'utilisation de raisonnements, de rhétorique ... (Après tout en tant que scientifiques, nous sommes amoureux de la sagesse et du savoir - philo : savoir/sagesse, sophia : amour) Libérer les premières années d'éducation du "Comment ?" pour se concentrer sur des choses plus fondamentales et substantielles comme le "Pourquoi ?" me parait évident, car le propre de l'éducation est de transmettre la vertu. De plus, la démarche intuitive est d'aller de l'abstraction vers la spécialisation : de la philosophie, vers les sciences actuelles.

Le choix de redéfinir en permanence les évidences comme ceci, est un choix libérateur et profondément existentialiste. Posez vous la question : Et si j'avais clairement défini le quoi et le pourquoi dès le début, pendant les premières années de mon éducation, sur des choses qui me semblent primordiales maintenant, serai-je à la place qui est à mienne aujourd'hui, à continuer des études à demi-conviction troquant un objectif idéaliste contre une condition réaliste ?
 
c'est sympa merci,
j'ai déjà lu ce type de proposition, faut que je retrouve où lol c'est pas gagné (D. Pennac?)
ceci dit je crois que selon les professeurs certains ont déjà une approche éducative accouchante, mais cela vient d'eux pas de leur formation ni du système éducatif (réformé sans cesse mais jamais dans le fond)
quand on voit ce que les chronobiologistes conseillent depuis plus de 20 ans ne serait-ce que sur les rythmes scolaires et que c'est toujours pas intégré, j'ai quelques doutes sur la volonté ou la possibilité de bouleverser notre système (et pourtant....on commence la société de demain là)

j'ignore par contre comment cela pourrait se décliner en pratique car entre les idées et la pratique il y a parfois un tel fossé...et de telles interdépendances que l'on ignore vu de l'extérieur

enfin en matière d'éducation vu tout ce que je rate avec mon fils je me garderai bien de donner un avis éclairé....
 
Je pense que ça dépend de la formation. Ecoute par le prof, expressions par les élèves ... mouais, septique quant au respect de l'élève sur le professeur. On m'excusera d'être un peu pessimiste, mais pour être sortie du bac il y a ... euh... 2 ans et quelques mois officiellement, j'ai pu voir à quel point les dérapages des élèves se font de plus en plus rapide,... Mais cela dis, il est vrai que un système similaire a été mis en place dans un lycée auto géré de nantes où un ami y a fait ses études, ça le faisait bien.
Mais bon, il faut hélas parfois que le professeur parle pendant que l'élève écoute et reproduise l'acte expliqué. Oui, en philo c'est une pure liberté, ce qui fait que même si tu dis que les poissons rouges sont les maîtres suprêmes de la terre, si tu argumentes bien, ok. Mais si quelque chose de délicat comme un accouchement pour reprendre l'exemple, ben... t'as pas d'autre choix que de suivre au cas le cadre posé.
Mais ce n'est qu'un avis
 
Hi hi ce n'est pas que la forme de l'éducation française qui a un problème, c'est aussi son fond. Tu connais le fameux "référentiel bondissant aléatoire" ? C'est officiel.

Ma mère doit faire des "séances" : avec un seul texte, elle doit expliquer la grammaire, du vocabulaire, faire une explication de texte, présenter un courant littéraire... Absurde. Quant aux élèves, ils ne savent plus lire (véritable problème d'apprentissage des bases en primaire). Dernièrement, ils se sont plaints qu'elle photocopiait les cours au lieu de les leur dicter, c'est trop dur, ça signifie qu'ils doivent les comprendre !
Et puis, s'ils insultent, les profs ne doivent pas réagir, il faut laisser la liberté d'expression et penser aux droits des enfants. Résultat, elle s'est retrouvée devant des classes dont le cri de ralliement était "encule ton frère", et dernièrement, un de ses élèves lui a demandé de l'appeler "le beau gosse". Bon ma mère est ringarde et les mate quand même (sans penser au droits des enfants, l'horreur...)

Sur la maïeutique en enseignement, à part en philo (et encore...) non. On ne peut pas inventer des choses que l'on ne sait pas. En latin, on n'a plus le droit d'enseigner les déclinaisons, les élèves doivent les "humer", ben ils hument que pouic en fait (faut leur donner les tables en douce)
En fait, tu penses comme les gens créant les programmes, persuadés que les enfants sont des génies incompris. Ben à de rares exceptions, franchement pas. Réfléchir à autre chose que qui va se faire virer de Secret Story, ça ne les intéresse pas.
 
Je pense que ça dépend de la formation. Ecoute par le prof, expressions par les élèves ... mouais, septique quant au respect de l'élève sur le professeur. On m'excusera d'être un peu pessimiste, mais pour être sortie du bac il y a ... euh... 2 ans et quelques mois officiellement, j'ai pu voir à quel point les dérapages des élèves se font de plus en plus rapide,... Mais cela dis, il est vrai que un système similaire a été mis en place dans un lycée auto géré de nantes où un ami y a fait ses études, ça le faisait bien.
NB : Dans mon introduction, je parle d'un système IDEAL, qui était la vision d'Aristote et de la majorité des sophistes sur l'éducation. Mais les bâtons tordus ne peuvent être redressés que par la contrainte, puisque la masse obéi plus sous la contrainte qu'à une bonne raison et un à idéal. Personnellement, j'ai été dans un collège/lycée stricte et je n'en ai tiré que du bien.

Mais bon, il faut hélas parfois que le professeur parle pendant que l'élève écoute et reproduise l'acte expliqué. Oui, en philo c'est une pure liberté, ce qui fait que même si tu dis que les poissons rouges sont les maîtres suprêmes de la terre, si tu argumentes bien, ok. Mais si quelque chose de délicat comme un accouchement pour reprendre l'exemple, ben... t'as pas d'autre choix que de suivre au cas le cadre posé.
Ce modèle d'éducation, à mon avis, ne s'applique qu'aux domaines apportant l'innovation. A l'époque, il n'atteignait que les citoyens, faisant fi des esclaves, qui n'étaient pas jugés capables. (nb : je pose le contexte de l'époque, ça ne veut pas dire que je sois moi même en faveur de ce genre de chose :))

Mais vous prolongez à l'absurde quelque chose dont je n'ai pas jugé utile la précision : Évidemment, que dans tout domaine il est nécessaire d'avoir des bases techniques.

Encore un autre Nota Bene : cet article est le résumé de la lecture de traités sur l'enseignement qui date de la Grèce antique, dont certains aspects mériteraient d'être adaptés pour coller à notre société.

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D'ailleurs, j'ai une vidéo vraiment intéressante à vous soumettre, en anglais, approchant le même sujet. Elle est beaucoup plus d'actualité, que le système archaïque grec, basée sur des remarques pertinentes sur l'éducation actuelle ! On y retrouve aussi quelques principes écrits dans mon billet.
RSA Animate - Changing Education Paradigms
 
Je pense que là où notre société se trompe en matière d'enseignement, c'est sur l'apprentissage des connaissances.
Avant d'apprendre à l'élève à penser par lui même, à raisonner (d'ailleurs, on ne le fait jamais vraiment...), on lui farcit la tête de quantités incroyables de savoirs hors contexte (qui sait, au collège, d'où vient le théorème de Pythagore, par exemple ?).

Je pense que le début de l'enseignement devrait uniquement porter sur la capacité à réfléchir, sur la découverte, sans contrainte d'apprendre des faits sans queue ni tête. Et ensuite, intégrer les notions importantes (par exemple, la deuxième guerre mondiale) en donnant les faits, et en laissant l'élève essayer de régler ce conflit "virtuellement", avec les informations qu'il a : qu'aurais-t-il fait à la place de tel pays ou de tel pays ?
Le problème, c'est que notre système ne veut pas que les enfants arrivent à leurs propres conclusions, les anciennes générations ne veulent pas que les enfants tirent leurs propres conclusions, elles veulent que les enfants arrivent aux mêmes conclusions qu'elles !
Forcément, la société s'immobilise et n'évolue plus.

Beaucoup de gens disent : "les jeunes détruisent notre mode de vie !", et heureusement ! C'est le but de la jeunesse : remettre en cause les générations précédentes pour faire quelque chose de différent.

Je pense sincèrement que l'éducation des enfants et des jeunes et un des plus gros soucis de notre société.
 
J'ai la même conviction que toi sur l'éducation, mais pour un dirigeant actuel, avoir des enfants qui apprennent le raisonnement et le regard critique dès l'âge le plus jeune et qui pourrait appréhender les choses de leur apprentissage tel qu'eux le perçoivent et non pas de la façon unique imposée, c'est un très mauvais marché.

Mais un système, qui met l'éducation une éducation de qualité comme celle là au premier plan, ne peut se placer que dans un cercle vertueux, et ferme définitivement la porte à la démagogie, qui est actuellement La faiblesse de notre constitution due à la relative ignorance de la majorité, ceci malgré les études. A la limite si c'était le cas, au mieux la démocratie évoluerait vers un régime non-déviant comme une technocratie, ce qui serait un bien. C'est pourquoi, on "bride" l'esprit des jeunes, sûrement par peur de changement.
 
Je suis dans l'enseignement et si j'attends que les élèves prennent l'initiative je risque dans certains cas de faire des heures supplémentaires. Pourtant, j'ai des BTS en cours et tant que l'on discute, ça va à peu près (entre échanges de SMS et siestes improvisées) mais dès qu'il faut travailler, ce n'est pas la même histoire.
Cela dit, dans d'autres formations professionnelles dans lesquelles j'interviens (également pour adultes) le constructivisme fonctionne mieux, même si pour des raisons de volume horaire, je dois passer pas mal de temps à apporter la connaissance pour qu'ensuite ils l'intègrent.

Il y a des tonnes de pédagogues qui ont imaginé une école sans école mais pour beaucoup, ils n'avaient qu'un ou deux élèves à chaque fois.
 
Et encore les BTS sont sélectionnés, et forcément plus motivés...

La pensée rousseauiste du "l'enfant va décider ce qu'il a envie d'apprendre" est bel et bien ce qui se passe déjà [les gens décidant de la pédagogie ont de belles idées nobles comme toi ;)] mais... ça ne marche pas. Déjà que la philo, aucun terminale ne voit l'intérêt et prend ça comme une permission de dire toutes les bêtises qui lui traversent le cerveau, alors la mettre dès l'enfance... Sans blaguer, c'est plein de bonnes intentions tes idées, mais tu es dans une vision complètement idéaliste qui ne tient pas compte de la réalité : les mômes ne veulent que glander (à de très rares exceptions)

Nasha":25nr6umi a dit:
on lui farcit la tête de quantités incroyables de savoirs hors contexte (qui sait, au collège, d'où vient le théorème de Pythagore, par exemple ?).
Idem, crois-tu vraiment que ça les intéresse ? Non, pour eux les maths, c'est "m'en moque, plus tard je serais riche et c'est ma secrétaire qui fera ça" (avec des variantes où la secrétaire se fait virer par Excel). J'ai parlé du Pythagore hermétique à de nombreux élèves. Ils te regardent avec des yeux de veau (et encore, c'est injurieux pour les veaux, qui eux au moins sont plein d'énergie et d'envies), pensant très fort qu'ils sont en train de rater les Simpsons, que ça les fait chier, et déshabille dans leurs pensées leur future secrétaire qui se chargera de mater Pythagore.
Ça c'est la réalité hélas.
 
Hinthial":1kblpgre a dit:
Je suis dans l'enseignement et si j'attends que les élèves prennent l'initiative je risque dans certains cas de faire des heures supplémentaires.
Normal on ne leur a pas appris à le faire,on les a jamais encouragés à le faire...
Les élèves en BTS j'ai surtout l'impression (arrête moi si je me trompe) qu'ils sont là pour avoir un diplome pour ensuite obtenir un travail, j'ai pas l'impression qu'ils souhaitent apprendre.
ils connaissent pas (ou peu) le plaisir de l'apprentissage.
Quant au fait de n'avoir qu'un ou deux élèves, ça me parait bien. en tous cas mieux que d'en avoir 30 ou 40! Plus difficile oui. et là on entre un peu dans l'idéalisme oui. Mais on peut rien changer sans idéaux.
 
Je suis d'accord avec l'elfe.
En BTS, ou au lycée, c'est déjà trop tard.

J'ai enseigné à une classe d'adultes en reconversion (CAP pro), et la phrase qui revenait le plus souvent était, à quelques variantes près : "mais ça me sert à rien, d'abord, de savoir comment ça fonctionne une biosphère ou le compostage."

Je crois que les jeunes enfants ont une grande curiosité, à la base, que l'on se presse de conditionner pour transformer ça en compétition.
Je n'ose transcrire la colère qui m'a animée lorsque j'ai entendu parler de notes en maternelle !

A partir du moment où l'on considère que l'apprentissage sert à apprendre un futur métier (conception assez répandue, d'après ce que je constate), l'individu a tendance à écarter tout ce qui ne serait pas "utile", "rentable".

Et le plaisir d'apprendre ?

Idem, crois-tu vraiment que ça les intéresse ? Non, pour eux les maths, c'est "m'en moque, plus tard je serais riche et c'est ma secrétaire qui fera ça"
Et c'est bien triste. J'ai également eu ce genre de réfléxions de la part d'adultes (voir ci dessus).
Et c'est justement par là que je dis que c'est déjà trop tard. Parce que je pense qu'ils sont déjà dans une idée de rentabilité, d'intérêt. Alors que le plaisir d'apprendre n'a rien à voir avec ça, à la base.

Je trouve anormal que notre société soit dans une optique de "avoir un métier, un bon salaire, et tutti quantié, plutôt que de voir l'intérêt de l'individu, au niveau de son évolution personnelle.

Est-ce qu'on peut dire qu'une vie n'a pas été gagnée si une personne est restée pendant 70 ans à lire de la poésie, et a ensuite écrit un seul sonnet qui a fait réfléchir des centaines de personnes ?

Je suis en total désaccord avec l'idée moderne qui veut que l'on gagne sa vie. Notre vie, on l'a déjà gagnée. Qui pourrait définir ce qui est bon ou non, pour chaque personne ?
 
Nasha, j'enseigne aussi dans des formations pour adultes (Brevet Professionnel Agricole, Brevet professionnel de Responsable d'Exploitation Agricole) de niveau IV et V et là, c'est complètement différent car les gens ont des âges et des parcours différents (la plus jeune a 19 ans et la plus âgée la cinquantaine). Les gens sont très motivés pour apprendre car ils ne subissent plus l'apprentissage mais ont fait la démarche pour intégrer la formation. Autant dire que la motivation est présente !
 
Idem, j'avais une classe qui allait de 18 à 55 ans, mais les personnes avaient été positionnés là faute de savoir qu'en faire par les AS du coin.
Du coup, ils étaient pas franchement motivés, à part par la perspective de toucher une allocation de formation par le cnasea...
 
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