L'éducation et son but

Ptit_Pimousse

Avale du tofu
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Ca fait deux semaines qu'en géographie nous étudions le cas de la Russie (politique/économie/culture/écologie) par l'étude de cartes. Les études sont trèèès rapides, on voit ça sous forme de questions puis une dictée par la prof pour faire de jolies écritures arrondies dans notre cours.
Je suis en terminale, et l'étude de la Russie était en quelque sorte un prétexte pour apprendre à comment faire des schémas/cartes pour l'objectif du bac à la fin de l'année.

Le sujet réel sur lequel nous sommes censés travailler est négligé. A la fin de la dernière étude (catastrophes écologiques, pollutions, exploitation de ressources fossiles, enjeu de l'Arctique) j'ai vraiment pété un câble. J'observais la classe, silencieuse. Tout le monde mettait des couleurs dans ses schémas, en recopiant bêtement la légende du tableau. La prof énonce avec un ton monocorde et sans aucune conviction ce qu'elle a pu apprendre par les énoncés/livres/polys prémâchés spécial profs. Tout le monde copie... je lève la main pour poser une question sur l'exploitation possible ou non du gaz de schiste en Russie vu les condition climatiques extrêmes. La réponse "je saurais pas te dire", bon... on continue de copier..
La sonnerie retentit, les élèves se précipitent de fermer leurs cahiers, d'aller en récré, et d'oublier tout ce qui a été annoncé en cours.
Lors des révisions, les élèves se répètent des choses apprises en cours, mais ça reste des choses apprises en cours, leur cerveau ne les associes pas avec des faits réels et extrêmement important pour le futur de la planète, sur les futurs enjeux politiques, économiques, les bouleversements, les guerres civiles qui peuvent se profiler (manque de pétrole par exemple).

Jamais l'élève n'arrivera à faire le lien entre ce qu'il se passe réellement en ce moment dans le monde et ce qu'il apprend en cours.
Ce n'est pas normal ! Il y a un problème ! Le savoir accumulé durant toutes ces années ne servent strictement à rien car elles ne sont pas assimilées par nos petits cerveaux qui ne font que suivre un cours sans réfléchir, on n'arrive plus à réfléchir !

Mais la faute à qui??? Aux professeurs qui manquent d'investissement ou de foi dans leurs sujets? Aux élèves qui ne sont plus motivés? (ou abrutis par les médias/famille?) Ou à notre système éducatif??

Je ne sais pas, mais je trouve ça tellement triste que l'école, qui est censée nous instruire, nous faire réfléchir sur des problèmes d'actualité, nous apprendre à connaitre le monde qui nous entoure, avoir un avis sur l'autre, la politique, la morale, le progrès, toutes ces choses qui font que nous sommes des êtres réfléchis, ne soit plus en mesure de remplir son rôle...
 
Je ne pense pas que l'école soit faite pour nous apprendre à réfléchir par nous même, mais plutôt à réfléchir d'une certaine manière et à rentrer dans un moule.
 
Je suis encore convaincue du bienfondé de l'école (dans son ensemble)
Elle se veut neutre, sous beaucoup de domaines. Elle expose des faits et c'est à nous de nous les réapproprier à notre manière, selon notre propre façon de pensée.
Par contre il y a certains traits de l'école critiquable sur ce fait oui (comme en économie, ou il y a une place prépondérante pour le libéralisme par rapport au keynésisme)
Ou alors, elle l'était à ses débuts mais plus maintenant? Ou alors elle est complètement à jeter... je sais plus quoi penser...
 
Le système éducatif essaye de te préparer à notre société type.

Malheureusement tu verras plus tard dans le monde du travail, que savoir colorier, faire des cartes/schémas/graphiques/camemberts est beaucoup plus utile que l'exploitation du gaz de schistes en Russie :confus:
 
Usagi.Chan":bs4485sy a dit:
Je ne pense pas que l'école soit faite pour nous apprendre à réfléchir par nous même, mais plutôt à réfléchir d'une certaine manière et à rentrer dans un moule.

entierement d'accord, pour ne pas que la population puisse remettre le systeme en question...(et peut importe lequel, on voit bien qu'aucun ne "fonctionne" efficassement)

"né, apprend, travaille, vote, allonge le blé, meurs et fais pas chier!"
 
L'éducation est arbitraire, nombres de fois mon fils a émit des idées allant contre le systéme en place justement, la majorité des professeurs lui disait que ce qu'ils enseignaient était LA vérité et rejettés cette forme de :"réveillez-vous" .
D'ailleurs il est proposé tout sorte de drogues à la sortie des colléges et la scientologie y envoies ses portes-paroles par deux,aucun professeur s'interpose dans ce cas,rigolo non ?!
Du coup mon fils et ses pôtes de pensées ont quittés ce systéme quand ce ne fût plus l'âge obligatoire, chacun travaillent à plein temps, ils sont équilibrés, bien dans leur peau et leurs vies avec leurs propres idées(au sens propre comme au figuré) mais rejettent la société de consommation même si ils y participent et restent vigilants face à toute forme d'endocrinement passif ou actif.

Le gavage d'informations dirigistes,parfois erronnées, prouve cette volonté d'annhiler l'esprit humain via une entité.
 
En tant que futur prof' je ne peux pas laisser faire ce lynchage public de l'école ^^
Bon, la situation que tu décris, Ptitmousse, est celle des études pré-bac, or ces études-là participent de plusieurs nécessités :
- Donner aux élèves une base pour qu'ils n'arrivent pas entièrement nus dans les études supérieures
- Faire connaître une manière efficace de travailler
- Permettre une notation par le baccalauréat (c'est pas le but en soi, mais enfin il faut que ce soit possible)
Nulle part il n'est précisé qu'il faut connaître la vérité sur les sujets dont il est question. Ça n'est pas le but de l'apprentissage au lycée. N'importe quel prof' de biologie sérieux sait que les élèves auront tout oublié de la mitose dès le mois d'août, c'est normal.
En revanche à l'université, là on s'intéresse au sujet abordé.
 
Ptit_Pimousse":diqa18qd a dit:
Aux professeurs qui manquent d'investissement

C'est vrai que le professeur peut tout changer.Au collège j'avais une professeur d'histoire géographie généralissime(je la regrette) et cela s'explique par le fait qu'elle était passionné par ce qu'elle faisait, passionné d'histoire,nous racontait plein d'anecdote,faisait venir des intervenants,des cours super bien expliquer et très ouverte au remarque des élèves et était au courant de toute les nouveautés.Elle regardait toute les émissions de Arte ou France 5 qui concernait sa matière(elle nous énonçait souvent "c'est dans l'air" ou des documentaire ou film),lisais plein de livre d'histoire,un vrai bonheur.Elle nous invitait a rentrer dans le merveilleux monde de l'histoire géographie.Elle nous donnait beaucoup de DM et devoirs a la maison mais qu'est ce que j'ai appris. Résultat sortie du collège j'avais un niveau de première en H-G.Cette professeur ma fait aimé l'histoire au point que j'en voulait faire mon métier.Mais elle me la déconseiller.

Au lycée je me suis chopé deux professeurs de merde,des cours de merde que je ne prenais même pas la peine de copier.Pour vous donné un peu près le niveau,elle ma sortie que les OGM ont savais pas si c'était dangereux,je ne pue m’empêcher de lui faire un cours dessus.Je crois q'elle la mal pris:D .Je vous parle même pas des élevages industrielle ou je l'est harcelé de reproche.Et même pas de la religions,ou je disait que c'était une secte(elle n'a jamais voulue l'avoué) :red: .

A noté que 90% des élèves n'ont rien a foutre de l'H-G,bon professeur ou mauvais,seul les notes les intéresses, malheur a eux.

Ptit_Pimousse":diqa18qd a dit:
gaz de schiste en Russie

Bon encore je peux comprendre qu'elle ne sache pas grand chose du sujet et ne préfère pas te dire de connerie ne connaissant pas le sujet.

Personnellement tout mes cours d'histoire géographie je m'en souvient par coeur,de la 5ème au lycée.
 
Yola":830z0sxs a dit:
Au lycée je me suis chopé deux professeurs de merde,des cours de merde que je ne prenais même pas la peine de copier.

Inutile de préciser si tu as apprécié tes profs de français :whistle:
 
Yola":1b9m7ido a dit:
Au lycée je me suis chopé deux professeurs de merde,des cours de merde que je ne prenais même pas la peine de copier.Pour vous donné un peu près le niveau,elle ma sortie que les OGM ont savais pas si c'était dangereux,je ne pue m’empêcher de lui faire un cours dessus.Je crois q'elle la mal pris:D .Je vous parle même pas des élevages industrielle ou je l'est harcelé de reproche.Et même pas de la religions,ou je disait que c'était une secte(elle n'a jamais voulue l'avoué) :red:

Euh, comment dire... Que tu proposes tes points de vues, etc, oui, effectivement et c'est un des rôles du prof de t'écouter et t'aider à formuler tes pensées. Maintenant, que tu juges du niveaux de tes profs parce qu'ils/elles ne sont pas d'accord avec toi, c'est pas mal présumer, là. Et effectivement, tu n'es pas en cours pour faire toi-même un cours au prof (pas parce que tu dois la fermer mais parce que ça n'est pas le moment) ou les abreuver de reproches parce que, encore une fois, ils/elles ne partagent pas tes points de vue.

Maintenant, sur l'investissement des profs. Bon, je suis sûrement biaisée puisque je suis prof moi-même ainsi que mon compagnon. Le fait est qu'au bout d'à peine 2 ans de métier (7 pour mon compagnon), non, nous n'avons plus vraiment envie de nous investir pour l'instant. Pourquoi le ferions nous alors que nous avons littéralement des veaux en face de nous, qui nous regardent d'un oeuil torve (quand ils veulent bien prendre en compte notre présence dans la classe), qui n'en ont strictement rien à foutre quoiqu'on fasse. J'ai passé des heures à préparer une séance d'une heure et demie pour au final n'en faire même pas la moitié parce que mes élèves sont incapable de se bouger.
Une relation enseignement-apprentissage, ça suppose une réciprocité, une coopération. Or les élèves, majoritairement, continuent à attendre la bouche ouverte qu'on leur file du contenu. Le problème c'est qu'on est absolument pas formé pour ça (plus du moins). On attend des apprenants un minimum d'autonomie et de prise en main.

Qu'il y ait des problèmes avec l'éducation nationale (dont je ne fais pas partie pour l'instant mais c'est partout pareil) et le système de manière plus large, oui, indéniablement. Par contre j'aimerais bien qu'on arrête systématiquement de taper sur les profs qui font, pour la plupart, ce qu'ils peuvent. Je ne crois pas que vous réalisiez à quel point c'est épuisant d'être dans une salle de classe à devoir motiver 30, 40 (voire 50) élèves et surtout de voir que ça ne produit aucun résultat.
 
Je suis d'accord avec Guanac0 sur le fonctionnement des études au lycée. Après c'est sûr qu'il y a sûrement des profs qui cherchent plus ou moins à rendre leur matière vivante, mais d'un autre côté pourquoi absolument compter sur le prof pour faire vivre les informations ? Qu'est-ce qui t'empêche d'approfondir les sujets qui t'intéressent de ton côté, après les cours ? Tu as l'air d'avoir un bon esprit critique, tu n'as pas forcément besoin d'un prof pour t'en servir :). Je me souviens que ce qui m'avait le plus passionnée au lycée, c'étaient les recherches personnelles, comme le TPE, les exposés devant la classe... J'y passais des heures et je me souviens encore super bien des sujets, beaucoup mieux que de n'importe quel cours de base (j'avais bossé sur le rapport entre les écrivains et la peinture au XXe siècle pour le TPE, sur le téléchargement illégal en éducation civique, sur la religion hindouiste en philo où j'avais même fait un montage vidéo de documentaires, et beaucoup de recherches sur des tas de sujets divers en classe euro anglais aussi...). C'est aussi à l'élève de rendre sa scolarité vivante et passionnante :) même si le professeur devrait sûrement encourager ce genre d'initiatives. Et pour ce qui est d'acquérir massivement un savoir durable, de manière approfondie et avec un regard critique, c'est clairement dans les études supérieures que ça se passe. Ma première année de prépa m'a énormément marquée dans ce sens, j'y ai découvert qu'on nous avait appris beaucoup de choses fausses, ou plutôt extrêmement simplifiées, qui sont en fait beaucoup plus complexes et intéressantes. Mais malgré tout si je n'avais pas eu ces connaissances trop simplifiées, j'aurais été vraiment paumée. En tout cas tu as l'air largement prête pour le supérieur Ptit_Pimousse ! :D

Après que certains parviennent à être acteurs de leur éducation et d'autres non, je suis d'avis que c'est une question de mentalité générale, d'éducation familiale, mais certainement pas entièrement de la faute des profs qui ne sont pas là pour tout rattraper non plus (qui ne le peuvent pas, surtout).

Jezebel, le récit de ta lassitude est bien triste :(... Est-ce qu'il n'arrive pas parfois de bonnes surprises, un élève, de temps en temps, qui s'intéresse ? Je serai normalement moi aussi confrontée à une classe dans quelques années, j'appréhende pas mal... De jeunes profs de maths m'ont dit qu'ils pensaient qu'ils allaient enseigner les maths mais qu'en fait leur métier se résumait à essayer d'intéresser les élèves, à quoi que ce soit. Dès qu'ils captent leur attention pour n'importe quel sujet c'est déjà bien... L'un arrivait à se contenter de ce rare plaisir mais l'autre avait l'air pas mal déçue...
 
Cette conférence d'un prof de maths sur sa façon d'enseigner pourrait en intéresser certains, je crois.
C'est pas très long (- de 12 minutes) et y a des sous-titres pour plein de langues.
Et le monsieur tient un blog très intéressant aussi.
 
Synae":hrese1bs a dit:
Je suis d'accord avec Guanac0 sur le fonctionnement des études au lycée. Après c'est sûr qu'il y a sûrement des profs qui cherchent plus ou moins à rendre leur matière vivante, mais d'un autre côté pourquoi absolument compter sur le prof pour faire vivre les informations ? Qu'est-ce qui t'empêche d'approfondir les sujets qui t'intéressent de ton côté, après les cours ? Tu as l'air d'avoir un bon esprit critique, tu n'as pas forcément besoin d'un prof pour t'en servir :). Je me souviens que ce qui m'avait le plus passionnée au lycée, c'étaient les recherches personnelles, comme le TPE, les exposés devant la classe... J'y passais des heures et je me souviens encore super bien des sujets, beaucoup mieux que de n'importe quel cours de base (j'avais bossé sur le rapport entre les écrivains et la peinture au XXe siècle pour le TPE, sur le téléchargement illégal en éducation civique, sur la religion hindouiste en philo où j'avais même fait un montage vidéo de documentaires, et beaucoup de recherches sur des tas de sujets divers en classe euro anglais aussi...). C'est aussi à l'élève de rendre sa scolarité vivante et passionnante :) même si le professeur devrait sûrement encourager ce genre d'initiatives. Et pour ce qui est d'acquérir massivement un savoir durable, de manière approfondie et avec un regard critique, c'est clairement dans les études supérieures que ça se passe. Ma première année de prépa m'a énormément marquée dans ce sens, j'y ai découvert qu'on nous avait appris beaucoup de choses fausses, ou plutôt extrêmement simplifiées, qui sont en fait beaucoup plus complexes et intéressantes. Mais malgré tout si je n'avais pas eu ces connaissances trop simplifiées, j'aurais été vraiment paumée. En tout cas tu as l'air largement prête pour le supérieur Ptit_Pimousse ! :D

Après que certains parviennent à être acteurs de leur éducation et d'autres non, je suis d'avis que c'est une question de mentalité générale, d'éducation familiale, mais certainement pas entièrement de la faute des profs qui ne sont pas là pour tout rattraper non plus (qui ne le peuvent pas, surtout).

Complètement d'accord avec toi Synae, c'est aussi à l'apprenant d'aller voir plus loin s'il le souhaite plutôt que d'attendre que tout vienne de l'enseignant.
J'ai aussi réalisé à quel point les choses étaient assez simplifiées avant l'entrée en fac, mais c'est effectivement nécessaire dans la plupart des cas.

Synae":hrese1bs a dit:
Jezebel, le récit de ta lassitude est bien triste :(... Est-ce qu'il n'arrive pas parfois de bonnes surprises, un élève, de temps en temps, qui s'intéresse ? Je serai normalement moi aussi confrontée à une classe dans quelques années, j'appréhende pas mal... De jeunes profs de maths m'ont dit qu'ils pensaient qu'ils allaient enseigner les maths mais qu'en fait leur métier se résumait à essayer d'intéresser les élèves, à quoi que ce soit. Dès qu'ils captent leur attention pour n'importe quel sujet c'est déjà bien... L'un arrivait à se contenter de ce rare plaisir mais l'autre avait l'air pas mal déçue...

Si, heureusement que j'ai encore de telles surprises, mais sur un pool de 500 élèves, ça représente 1 ou 2% d'entre eux (et à peine ça cette année) et même en aimant mon métier, je ne peux pas m'empêcher d'être découragée (idem pour mon compagnon). Bon, nous sommes en Chine, pour l'instant et il y a quelques différences de cultures scolaires mais pas tant que ça non plus quand on gratte bien (notamment par rapport à la passivité des élèves et le refus d'investissement). Et effectivement, de manière un peu desespérée, parfois, on se retrouve à juste espérer susciter un intérêt, même fugace.
Je comprends ton appréhension, en tout cas. Je sais qu'une de mes "erreurs" a été un trop grand enthousiasme (oui, je sais, c'esst surprenant) et l'illusion de me dire que j'allais vraiment apporter quelque chose en plus à mes étudiants (bon, je suis prof d'anglais, c'est pas nécessairement la matière qui révolutionne tout non plus, on est d'accord), qu'il y a allait y avoir un échange. Au final, non, mes étudiants ne sont absolument pas demandeur de ça (pour moults raisons, mais le résultat est là).
Je ne sais pas quelle matière tu vas enseigner (philo ou lettre, je suppose?) mais je te dirais de ne pas en attendre trop. J'aime toujours mon boulot mais c'est certain que j'ai revu mes exigeances à la baisse.

Il y a une chose en revanche qui m'irrite beaucoup, c'est que nos systèmes éducatifs ne font rien pour réellement encourager l'autonomie d'apprentissage dès le plus jeune âge. Il y a également beaucoup trop de compétition et une valorisation du résultat (la note). Je serais pour qu'on vire les notes et qu'on fasse des évaluations uniquement basées sur l'acquisition de compétences (avec des grilles comme dans le CECR) et sans note qui sanctionne. De même pour les exam nationaux type bac/brevet qui font que l'éducation s'articule autour de leur obtention (qui devient une fin en soit) alors qu'elle devrait être un moyen d'acceder à autre chose.

Revaloriser le métier et arrêter de présenter les profs comme des glandeurs qui n'en fichent pas une serait pas mal aussi (non P'tit Pimousse, les cours prémachés pour les profs, ça n'existe pas à ma connaissance).
 
Je n'ai pas dis du mal des profs hein faut le rappeler.
J'aime les profs passionnés par leur métier et surtout qui s'intéresse aux nouvelles manières de rendre un cours intéressant. Au collège je n'ai eu que d'exellents professeurs (sauf une exeption, prof de technologie qui ne sait pas utiliser un ordianteur, ça craint on va dire.)
Au lycée par exemple les cours de langues sont majoritairement très mal encadrés, j'ai la chance d'avoir une native anglaise qui sait se rendre intéressante, mais quand je vois les profs d'allemand, et les vieux profs d'anglais miteux qui ne remettent pas en question la façon de diriger un cours, forcément ça donne pas envie aux élèves. Bref, je sais que certains profs ne devraient pas l'être ou devraient faire des stages à l'étranger etc pour renouveler leurs méthodes.

Par contre je suis entièrement d'accord sur le manque d'investissement des élèves, des fois j'ai envie de leur tapper dessus. Je ne suis pas débile, je vois bien que les élèves attendent patiemment qu'on leur fournisse les informations du cours sans faire la moindre réflexion, et c'est triste. Au niveau même de la vie lycéenne, personne ne remue ses miches ! Je fais partie du conseil de vie lycéenne et j'peux vous dire que c'est bien triste de se démener pour organiser un tas de trucs sympas sans que les élèves n'en aient rien à carrer. De ce coté là je connais un peu votre détresse de professeurs. Je me rend bien compte de vos difficultés, c'est pour ça que je ne vous blâme pas, bien au contraire. Et encore je suis dans un lycée plutôt moyen, ya vachement plus difficile comme milieux et c'est de pire en pire en france en tout cas.

Donc je ne sais pas... déjà je pense que l'école et l'assistance en cours est vécue comme un enfermement, et ça crée un blocage au niveau de l'apprentissage et de l'investissement. En France on a oublié que le lycée c'est un lieu de vie, (en même temps ça devrait être pareil au boulot mais j'suppose que non :><: (Tout le monde n'est pas à la Silicon Valley =P) Ya de gros aménagements à faire au niveau des règles et des établissements, du flicage permanant, des barrières, des règlements intérieurs, des espaces clos, de la verdure, des pauses.... bref, tout un système éducatif qui remonte à Napoléon..

Jezebel, je te soutiens, tu as dans tes mains l'avenir, il faut aider les jeunes. C'est un engagement quotidien difficile, j'imagine bien, je souffre moi même dans cette masse de têtes abruties qui ne pensent qu'à la soirée de samedi prochain ou aux ragots de la veille, au foot ou aux mannequins photoshoppés... Bref, il y a des jeunes qui ont besoin de vous, continuez et ne baissez pas les bras. Vous aidez les gens qui en vallent la peine ! Yen a ! YENNNN A DES BIENNNNS ! Apportes ce que tu peux à ces jeunes, ils se rendront bien compte au final que tu étais quelqu'un de bien, qui mettait son métier à leur service, pour former leurs vies futures, pour qu'ils soient responsables et investis à leur tour. Merci d'être prof !
 
Jezebel":2x6j6r7v a dit:
tu n'es pas en cours pour faire toi-même un cours au prof

En faite dès le début je n'est plus me blairé la prof car vu que 98% de la classe avait rien a foutre de sont cours (on était que 2 a l'écouté)ben sa c'est résumé a du pur cours toute l’année,rien d'autre.Les OGM ben on suis ce qu'il dise sur le bouquin,idem pour l’élevage intensif,pas un mot sur le danger des OGM sur le cours,pas un Default de l’élevage intensif.Bon après pour le christianisme c'était la fin de l'année j'en pouvais plus.

Bon après je comprend latitude des professeurs face a une classe ne travaillant pas.C'est donnant donnant.

kob27g":2x6j6r7v a dit:
Inutile de préciser si tu as apprécié tes profs de français

Ben ta tout faut malgré mon orthographe calamiteux,je travaillais bien dans sa matière,participais beaucoup en classe,enfin j'aimais bien sa matière alors c'était un plaisir d'étudier le français,en plus c'était un super professeur plein de culture.De plus j'étais le seul bien souvent a écouté ses cours tout le reste recopiaient bêtement le cours et parlait avec leur camarade a la moindre occasion.

Pour motivé une classe entière,sa doit pas être facile,dans ma scolarité seul 2 professeurs l'on fait,un prof d'italien,et de physique cette année.Leur truc...dès le début de l'année il te mette la pression,sont ultras sévère et petit a petit relâche la pression.Il te font comprendre direct qu'il faut mieux bosser,faire les exercice demandé que de rien foutre et de perdre sont temps en cours,avoir des heure de colle pour travaille non fait,et des punitions. Résultat ta une classe entière qui bosse.Même moi je bosse la physique,c'est dire :D
 
Yola":16qgmer6 a dit:
Jezebel":16qgmer6 a dit:
tu n'es pas en cours pour faire toi-même un cours au prof
En faite dès le début je n'est plus me blairé la prof car vu que 98% de la classe avait rien a foutre de sont cours (on était que 2 a l'écouté)ben sa c'est résumé a du pur cours toute l’année,rien d'autre.Les OGM ben on suis ce qu'il dise sur le bouquin,idem pour l’élevage intensif,pas un mot sur le danger des OGM sur le cours,pas un Default de l’élevage intensif.Bon après pour le christianisme c'était la fin de l'année j'en pouvais plus.

Bon après je comprend latitude des professeurs face a une classe ne travaillant pas.C'est donnant donnant.

Euh donc, tu as une masse d'apprenants qui refuse de travailler (je sais ce que c'est, moi aussi j'ai un bac technologique comme le tien, (STL)donc ta classe est à peu près équivalent aux miennes dans les matières générales) et après tu t'étonnes que le prof fasse du cours "pur"? Je veux dire, t'es pas un peu de mauvaise foi là? Je suis désolée mais va te mettre à la place du prof et essaie de faire face à de la force d'inertie telle que tu la décris. Quand tu enchaines ça toute la journée, tous les jours, mais tu finis litéralement sur les rotules. Tu as une idée du pourcentage de prof en dépression à cause de leur boulot? Je comprends que tu sois déçu, c'est légitime, mais pas blairer un prof parce que c'est la classe qui ne travaille pas, je trouve ça carrément injuste.

@ P'tit Pimousse:

Merci :) Pour les stages à l'étranger, j'ai envie de te dire, oui et non, en revanche. C'est forcément intéressant comme expérience, ça n'indique pas que c'est mieux. Juste des méthodes différentes. Normalement, les profs continuent à avoir des formations pendant leur périodes d'activité mais changer de méthode d'enseignement c'est pas si facile, en fait, une fois que t'as pris l'habitude (par exemple dans mon cas, je continue à poser des questions en attendant une réponse alors que je sais qu'elle ne viendra jamais :rolleyes: ). En fait d'après l'expérience d'amies en collège/lycée, c'est un peu chacun sa merde et aucun soutint de la part du proviseur, etc, la plupart du temps. Ne parlons pas des moyens.
Brefs, le problème est multiple mais je pense qu'une des choses à faire c'est vraiment revaloriser la profession, offrir un soutient et y mettre les moyens.
Je suis aussi d'accord que certain-es ne devraient jamais être prof non plus. :confus:
 
Jezebel":sq4nojie a dit:
Je comprends ton appréhension, en tout cas. Je sais qu'une de mes "erreurs" a été un trop grand enthousiasme (oui, je sais, c'esst surprenant) et l'illusion de me dire que j'allais vraiment apporter quelque chose en plus à mes étudiants (bon, je suis prof d'anglais, c'est pas nécessairement la matière qui révolutionne tout non plus, on est d'accord), qu'il y a allait y avoir un échange. Au final, non, mes étudiants ne sont absolument pas demandeur de ça (pour moults raisons, mais le résultat est là).
Je ne sais pas quelle matière tu vas enseigner (philo ou lettre, je suppose?) mais je te dirais de ne pas en attendre trop. J'aime toujours mon boulot mais c'est certain que j'ai revu mes exigeances à la baisse.

Oui je veux être prof de lettres. En même temps c'est très dur d'être trop enthousiaste ; à chaque fois que je parle du métier que je veux exercer, je me prends soit de la pitié de la part des non-profs, soit des mises en gardes de la part des profs. Et aussi des remarques sur le fait que c'est mal payé, que je pourrais faire autre chose au même niveau d'études pour gagner plus etc. On me parle déjà de portes de sortie avant même que j'aie commencé (bibliothèques, inspection...) ! Ce qui me motive c'est surtout mon propre parcours et tous les excellents profs qui l'ont jalonné. J'aimerais réussir à reproduire cette expérience pour d'autres, sans aucune garantie d'y arriver. Du coup je pense que je m'intéresserai pas mal à ce qui s'écrit sur la pédagogie, mais une fois que j'aurai eu mon concours... Vu la lourdeur du programme en connaissances pures mieux vaut rester focalisé sur l'essentiel...

Revaloriser le métier et arrêter de présenter les profs comme des glandeurs qui n'en fichent pas une serait pas mal aussi (non P'tit Pimousse, les cours prémachés pour les profs, ça n'existe pas à ma connaissance).

C'est clair que les profs ont souvent une image terrible. J'ai connu des gens qui ont refusé de mettre leurs enfants dans le public parce que "les profs du public c'est des flemmards, toujours absents, jamais remplacés". Après pour ce qui est de la préparation des cours, en début de carrière ça doit prendre un temps vraiment énorme et beaucoup de personnes ne s'en rendent pas compte, mais je pense qu'en milieu/fin de carrière on a peut-être accumulé une bonne base de travail qui allège le poids de la préparation, même s'il reste la nécessité de rester à jour dans sa matière avec les derniers travaux de recherche, la correction des devoirs, l'adaptation à la classe et au programme qui change etc.
 
Synae":216e0fkp a dit:
Du coup je pense que je m'intéresserai pas mal à ce qui s'écrit sur la pédagogie, mais une fois que j'aurai eu mon concours... Vu la lourdeur du programme en connaissances pures mieux vaut rester focalisé sur l'essentiel...
Tant mieux qu'il y ai des enseignants de ton acabit c'est plus que rare, nombreux sont ceux qui font se taf pour avoir un max de vacances,être en arrêts souvent quand c'est pas en arrêt éternel au frais du contribuable, et j'en passe, dans ma vie d'adulte j'ai était en relation affective pendant de nombreuses années avec six profs venant d'horizons divers, le panel est certes restreint car QUE six et ça m'as suffit, cette mentalité de domination, irrespectueuse des individualités, est une confirmation de l'état d'esprit d'une nation.
D'ailleurs ceux qui partent enseigner dans des pays comme l'Inde,le continent Africain, révisent leurs façons d'enseigner pour ceux qui savent se remettre en question et se délester de cette âme de toute puissance inculquée héhéhé !
 
Je pense que vu les effectifs énormes de l'Education Nationale (plus d'un million visiblement), toute forme de généralisation est forcément abusive. Il y a forcément une diversité phénoménale d'individus avec des motivations et des qualités différentes. Je ne pense pas être un cas "plus que rare", autour de moi en cours je vois beaucoup de personnes très honnêtes et très intéressées par le métier et les élèves, et au cours de ma scolarité les professeurs avec une "mentalité de domination, irrespectueuse des individualités" ont été l'exception et non la règle. Même les profs très âgés faisaient preuve d'énormément de bonne volonté, parfois très naïvement (et peut-être que c'est tant mieux pour leur santé mentale). Quant aux professeurs "en arrêt souvent", il ne faut pas oublier les conditions extrêmement difficiles dans lesquelles certains d'entre eux exercent et qui peuvent aussi être cause d'arrêt, bien plus que l'éternel cliché du prof flemmard.

C'est comme "les assistés qui vivent sur le dos des contribuables" : j'en entends tout le temps parler ; j'en vois jamais.
 
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