La psychologie de l'engagement ou l'art d'obtenir sans imposer

N1C0LAS

Avale du tofu
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16/9/13
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Merci, N1COLAS
Bien intéressants ces 2 liens. Cela me rappelle une formation à laquelle je participais il y a 15 ans où on nous a divisés (avant meme de commencer les "role plays" et autres jeux d'intéraction) en 2 groups selon notre tendance extroverte ou introverte, afin de pouvoir comparer les strategies par participants "intro" et "extro" pour la resolution des enigmes logiques, des jeux de "leadership" et des scenarios de negotiation (surtout pour les uns d'essayer de convaincre les autres de changer d'avis au sujet d'une "attitude alloquée" par les animateurs à chaque participant des débats). Le truc dont je me souviens surtout à la fin des cette formation, c'est que en gros, les introvertes ont développés des "strategies de persuasion et de survie occupationnelle" plus nuances et tout aussi sophistiquées que celles utilises par les extrovertes. (J'étais dans le groupe des introvertes). Cela m'a aide un peu dans les mois suivants à réfléchir à des methodes plus "engages" de faire accepter certaines de mes priorités aux projets de travail, sans m'imposer ouvertement. C'est certain que de telles strategies pourraient bien s'utiliser avantageusement dans des débats autour de végétarisme. Je vais y réfléchir!
 
Merci N1COLAS. C'est agréable de se replonger dans la psychologie sociale. Et c'est une bonne piqure de rappel pour moi.
 
La vidéo de Sharon Nuñez de l'IARC 2013 (https://www.youtube.com/watch?v=VcNz9vkYNAk Ce qui me fait penser qu'il faudrait vraiment que je regarde toutes les autres -y en a pour une cinquantaine d'heures-, mais c'est ultra long et je suis ultra flemmard.) aborde aussi la psychologie de l'engagement, notamment par le fait que c'est très intéressant d'ajouter sur une page d'une campagne militante une option "Je m'engage à..."/"I pledge". Juste la possibilité d'un clic sur bouton, qui va multiplier les chances que les visiteurs/signataires participent activement par la suite (en partageant une pétition avec un maximum de monde, en refusant de manger tel animal ou produit, en s'engageant à ceci ou cela).

Pour ceux qui signent beaucoup de pétitions, vous avez dû vous rendre compte que certains sites fonctionnent sur ce principe. (Je reçois régulièrement des mails avec une option "I pledge to", après avoir signé une pétition. C'est purement symbolique, ça n'a aucune conséquence autre que ce qui se passe dans la tête des personnes qui cliquent sur le bouton.)

Par contre, je pense qu'avoir conscience de ce mécanisme amenuise aussi son efficacité. (Je signe beaucoup de pétitions, mais je "pledge" très rarement. Surtout parce que je sais que si je partageais toutes les pétitions que je signe, je saoulerais tout le monde et n'aurais plus aucune crédibilité sur rien. Donc je sélectionne celles que je partage.)
 
Moi le "je m'engage à" aurait plutôt tendance à me faire fuir parce que je déteste m'engager.
 
Watermelon":75plwxw2 a dit:
Moi le "je m'engage à" aurait plutôt tendance à me faire fuir parce que je déteste m'engager.
Oui, c'est pareil pour moi, et c'est le contrecoup (et ça ne prétend pas non plus augmenter l'efficacité jusqu'à 100%, ça multiplie "seulement" l'efficacité par 10).
Mais le truc, c'est que pour toi, ça ne change rien, qu'il y ait le bouton ou pas, ton comportement restera le même.
Mais ceux qui cliqueront, parce que le bouton existe, verront leur comportement changer. Tous ceux qui cliqueront auront dix fois plus de chances de se conformer à la demande que s'ils se disaient "je vais y penser, peut-être" si le bouton n'existait pas.
 
Pour les militants de rue il y a une toute une série de techniques et de combinaisons qui méritent d'être connues, testées et évaluées.

A la lecture du doc ci dessus par exemple il y a des pistes pour comprendre pourquoi l'éthique anti spéciste marcherait moins bien que l'écologie et/ou la santé pour obtenir un changement de comportement, ou pourquoi les termes "végétarisme/végétalisme" fonctionneraient moins bien que "flexitarisme".

On peut faire le test sur les réseaux sociaux, parler d'alimentation durable et/ou flexitarisme soulève une adhésion plus grande que de parler de spécisme et véganisme.
 
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