Numa":379iid9s a dit:
C’est amusant parce que, au contraire, je l’avais trouvé très mal fichu.
Pour les personnes qui ne l’auraient pas vu, il présente différentes hypothèses qui pourraient expliquer le différence de taille entre les femmes et les hommes. La dernière hypothèse est celle de la différence d’alimentation.
Ce que j’ai trouvé dommage, c’est que plusieurs des hypothèses sont rejetées sans démonstration convaincante de leur invalidité. Il y en a même une (me semble-t-il le taux croissance avant et pendant la puberté, lié au déclenchement plus précoce de celle-ci dans nos sociétés) qui parait dire l’inverse de ce que lui fait dire le docu.
Ça termine par dire que c’est uniquement l’alimentation qui rend les femmes plus petites. Alors, oui, le docu évoquait l’évolution, qui est une cause crédible (une sélection favorisant une taille plus faible des femmes car elles ont accès à moins de ressources), mais très peu : il m’a semblé mettre surtout l’accent sur l’organisation sociale, donc une différence de taille due à une alimentation différenciée pendant la croissance, donc de l’acquis.
Si c’était le cas, il n’y aurait qu’à voir le contre-exemple flagrant de sociétés où la quantité de nourriture n’est plus un facteur limitant : ainsi, au Royaume-Uni, où
plus de deux tiers des hommes et près de 60 % des femmes sont en surpoids ou obèses, les gens ne sont pas plus grands et les grosses ne sont pas aussi grandes que les gros.
Autre chose que j’ai trouvée gênante, c’est cette volonté de réduire la différence de taille à une cause unique, alors qu’elle pourrait être multifactorielle. Comment cette différence de taille pourrait-elle être expliquée par la répartition de nourriture au sein du groupe alors qu’elle existe chez la majorité des mammifères, y compris chez des espèces solitaires (au hasard :
le lynx) ?
Le fond du documentaire est peut-être correct et basé sur des études bien menées mais, dans ce cas, il ne leur rend pas hommage dans la vulgarisation qu’il en fait.
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Pour revenir à l’article de départ, ça parle d’hommes qui réduisent leur consommation de viande, par exemple
pour des raisons de santé ou environnementale. Or manger de la viande de temps à autre n’est pas, dans ces cas, un abandon de ses convictions. Et, quand on a une faible consommation de viande, c’est d’ailleurs principalement à l’extérieur qu’elle a lieu, notamment en société.
Pour en savoir plus, il faut attendre la parution de la recherche : on n’a, pour l’instant que des échos d’une présentation faite le mois dernier.
H.