La viande associer à la masculinité

Pommier

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Ne pas manger de viande, une faiblesse? Même s’ils voudraient réduire leur consommation, pour des raisons personnelles ou de santé, certains hommes auraient du mal à franchir le pas en public par peur du regard de leurs congénères masculins, selon une étude britannique présentée le mois dernier à la Royal Geographic Society.

http://www.vegemag.fr/lifestyle/beaucou ... ions-15495
 
Vu le titre que tu as donné à ce sujet j'ai l'impression que tu fais un gros raccourcis.

D'après l'article ils n'ont étudié que le comportement d'hommes. Que ce soit dans la version française ou dans la version anglaise aucun passage ne laisse entendre qu'ils auraient étudié le comportement de femmes.

A l’issue d’une recherche établie sur une année avec trois groupes d’une vingtaine d’hommes au total

Pour démontrer un comportement typiquement masculin il aurait fallu mener en parallèle la même étude avec trois groupes d'une vingtaine de femmes afin de comparer si les résultats sont significativement différents.

En l'état, tout ce qu'on peut déduire de cet article, c'est que la pression sociale serait un facteur qui décourage certains hommes à adopter (et/ou assumer) un régime végéta*ien. Rien de révolutionnaire me semble-t-il.
 
Refuser de manger (donc tuer ou plus généralement faire tuer) d'autres animaux peut être perçu comme de la sensiblerie. Or un homme se doit, dans l'imaginaire masculin, d'être courageux et fort, voire insensible, ne surtout pas avoir un comportement ou un trait de caractère qui pourrait être perçu comme (ce qui est considéré comme) féminin.

Je remarque que les "carnistes" les plus vindicatifs sont très rarement des femmes.
90% (sinon plus) des moqueries que j'ai reçues depuis 30 ans par rapport à mon régime alimentaire et le fait que je sois un homme était le fait de mes confrères.
 
Il y a aussi la question de l'idéal de beauté : dans notre société en atends d'un homme qu'il soit musclé et on nous a longtemps raconter que sans viande on ne peut pas avoir de muscles.
A l'opposé on a tendance à associé le végétarisme à la maigreur et on considère souvent que pour qu'une femme soit belle il faut qu'elle maigrisse.
 
Il y a aussi le fait qu'historiquement la viande était destiné aux hommes en priorité et en part plus importante. Vu que les hommes s'accaparaient les ressources y compris les ressources alimentaires.

P.
 
Je me suis toujours demandé sur quelles preuves s'appuyait cette affirmation générale concernant la viande. Est-ce un constat qu'on peut faire chez les peuples actuels (chasseurs ou éleveurs), y a-t-il des traces sur les squelettes préhistoriques ?

Affamer les femmes, sachant qu'elles portent les enfants, à priori ça ne semble pas très malin.
 
HaricotPrincesse":2islmjtn a dit:
Il y a aussi le fait qu'historiquement la viande était destiné aux hommes en priorité et en part plus importante. Vu que les hommes s'accaparaient les ressources y compris les ressources alimentaires.
En fait je suis même pas sûr qu'il y ait besoin de mettre au passé, il me semble que c'est encore le cas. Y'a quelques années j'avais vu le docu « pourquoi les femmes sont-elles plus petites que les hommes » et il me semble que c'était un des éléments mentionnés, et pas seulement au passé.

(Il faudrait que je revoie le docu pour être sûr, mais pas le temps ce soir, par contre à la fin de cet cet article dessus, on lit que « Les hommes – qui n’ont, biologiquement parlant, pas besoin d’être plus grands – ont donc probablement entretenu une discrimination alimentaire envers les femmes tout au long de l’évolution » ce qui confirme au moins ce qu'a écrit Princesse, même si ça dit pas si ça perdure encore.)

(Autre parenthèse, je recommande ce docu dont je garde un bon souvenir, à part des passages qui font un peu grincer des dents en sous-entendant plus ou moins que protéines == viande et/ou qu'il faut manger de la viande pour être bien nourri·e. Disons que c'est vrai que si on prend un régime basé sur la viande et qu'on enlève juste la viande sans rien changer d'autre, ça donne un régime moins bien nutritionnellement. Je pense que leurs remarques font sens dans ce cadre mais que c'est dommage de pas avoir précisé.)

Sinon comme données plus près de nous sur la nutrition, et plus spécifiquement sur les protéines (donc pas forcément la viande hein ^^) y'a le tableau 2 d'un rapport fait en France en 2007 qui indique que l'insuffisance d'apport est principalement présente chez les femmes et plus précisément les adolescentes.

J'imagine qu'en France en 2007 c'est pas un problème d'accès aux ressources alimentaires en soi (en tout cas pas 7% des adolescentes et juste elles), mais plus des histoires de normes « esthétiques » et autre pressions sociales. Au final ça reste un moyen comme un autre d'entretenir une inégalité alimentaire, avec le twist de faire intérioriser ces normes par leurs victimes pour mieux cacher la violence.
 
Balika":3kd2zqvq a dit:
Affamer les femmes, sachant qu'elles portent les enfants, à priori ça ne semble pas très malin.

Le sexisme c'est pas très malin à priori^^.

Mais vu que tu demandes sur quelles preuves concrètes sur quoi on se base pour faire ces affirmations. Me suis demandée qu'est-ce qui m'avait permis d'être aussi catégorique dans cette affirmation (autre que des trucs que j'ai lu ici et là dont je ne me rappelle plus exactement d’où - des trucs que je sais quoi).

Ben il y a déjà de nombreuses pages dans la politique sexuelle de viande de Carol J. Adams, qui abordent les habitudes alimentaires différentes entre les hommes et les femmes. Et qui détaillent très bien tout ça. J'ai pas le livre sous la main, mais au besoin je peux retrouver les pages en question (et si ça vous intéresse vraiment, je veux même bien les scanner).

Et puis me rappelle que un des textes qui m'avais marqué pour dire que "les hommes s'accaparent les ressources", c'est un texte de Paola Tabet sur le fait que les hommes s'accaparent les outils et les armes : https://www.persee.fr/doc/hom_0439-4216_1979_num_19_3_367998
Et elle fait le lien dans cette interview : https://www.cairn.info/revue-nouvelles-questions-feministes-2008-3-page-127.htm, entre le fait de détenir les armes et d'avoir la main mise sur les approvisionnements.

Ce qui m’a passionnée immédiatement et m’a aussi laissée dans un état de stupeur, c’était que tout en décrivant la division sexuelle du travail, personne ne s’était aperçu qu’il y avait, comme donnée fondamentale, une division par rapport aux outils, et que cette division était systématique. Peut-être que les chercheur·e·s la voyaient, la décrivaient, mais ils ne la considéraient pas comme un nœud extrêmement important de cette division. J’ai été étonnée, parce que bon, il y avait bien les marxistes qui parlaient des moyens de production, du fait qu’ils sont dans les mains d’une classe et pas d’une autre, etc., mais ils ne voyaient pas qu’en plus, même dans les sociétés qui ont une technologie très simple, des sociétés de chasseurs-cueilleurs, les moyens de production et les outils, sont dans les mains des hommes et pas des femmes… ou en tout cas que tous les outils importants, complexes d’une société sont dans les mains des hommes. Bref, c’était un champ complètement non étudié : on présentait la division du travail comme une donnée d’évidence ; les hommes ont les outils dont ils ont besoin pour leur travail, les femmes ont ceux qui leur sont nécessaires pour leur travail, mais on ne disait pas que ce sont les outils qui sont le critère de la division du travail. Tout le monde décrivait, par exemple, que dans des sociétés de chasseurs-cueilleurs, ce sont les hommes qui ont des armes, c’était comme ça ! Mais, d’une part, même quand on décrivait les interdictions faites aux femmes d’avoir des armes, personne ne soulignait le fait que cette interdiction donne aux hommes le monopole de la force, de la violence, donc du pouvoir… aussi sur les femmes et contre les femmes. Et, d’autre part, les armes sont des outils privilégiés pour s’approvisionner, pour obtenir par la chasse et la pêche de la nourriture et spécifiquement des protéines : si elles sont dans les mains des hommes, ça veut dire que les femmes n’ont pas un accès direct à une partie essentielle de la nourriture du groupe. C’est un des moyens qu’ont ces sociétés pour obtenir la soumission des femmes et aussi des services, notamment sexuels.

Ce sont juste 2 pistes qui me viennent comme ça de tête, mais j'suis sûre qu'on peut en trouver plein, plein d'autres.

P.
 
Numa":379iid9s a dit:
Je recommande [le docu « pourquoi les femmes sont-elles plus petites que les hommes] dont je garde un bon souvenir
C’est amusant parce que, au contraire, je l’avais trouvé très mal fichu.

Pour les personnes qui ne l’auraient pas vu, il présente différentes hypothèses qui pourraient expliquer le différence de taille entre les femmes et les hommes. La dernière hypothèse est celle de la différence d’alimentation.

Ce que j’ai trouvé dommage, c’est que plusieurs des hypothèses sont rejetées sans démonstration convaincante de leur invalidité. Il y en a même une (me semble-t-il le taux croissance avant et pendant la puberté, lié au déclenchement plus précoce de celle-ci dans nos sociétés) qui parait dire l’inverse de ce que lui fait dire le docu.

Ça termine par dire que c’est uniquement l’alimentation qui rend les femmes plus petites. Alors, oui, le docu évoquait l’évolution, qui est une cause crédible (une sélection favorisant une taille plus faible des femmes car elles ont accès à moins de ressources), mais très peu : il m’a semblé mettre surtout l’accent sur l’organisation sociale, donc une différence de taille due à une alimentation différenciée pendant la croissance, donc de l’acquis.

Si c’était le cas, il n’y aurait qu’à voir le contre-exemple flagrant de sociétés où la quantité de nourriture n’est plus un facteur limitant : ainsi, au Royaume-Uni, où plus de deux tiers des hommes et près de 60 % des femmes sont en surpoids ou obèses, les gens ne sont pas plus grands et les grosses ne sont pas aussi grandes que les gros.

Autre chose que j’ai trouvée gênante, c’est cette volonté de réduire la différence de taille à une cause unique, alors qu’elle pourrait être multifactorielle. Comment cette différence de taille pourrait-elle être expliquée par la répartition de nourriture au sein du groupe alors qu’elle existe chez la majorité des mammifères, y compris chez des espèces solitaires (au hasard : le lynx) ?

Le fond du documentaire est peut-être correct et basé sur des études bien menées mais, dans ce cas, il ne leur rend pas hommage dans la vulgarisation qu’il en fait.

-------------

Pour revenir à l’article de départ, ça parle d’hommes qui réduisent leur consommation de viande, par exemple pour des raisons de santé ou environnementale. Or manger de la viande de temps à autre n’est pas, dans ces cas, un abandon de ses convictions. Et, quand on a une faible consommation de viande, c’est d’ailleurs principalement à l’extérieur qu’elle a lieu, notamment en société.

Pour en savoir plus, il faut attendre la parution de la recherche : on n’a, pour l’instant que des échos d’une présentation faite le mois dernier.

H.
 
HaricotPrincesse":2pop3qiv a dit:
Si c’était le cas, il n’y aurait qu’à voir le contre-exemple flagrant de sociétés où la quantité de nourriture n’est plus un facteur limitant : ainsi, au Royaume-Uni, où plus de deux tiers des hommes et près de 60 % des femmes sont en surpoids ou obèses, les gens ne sont pas plus grands et les grosses ne sont pas aussi grandes que les gros.

Je suis pas tout à fait d'accord avec ton analyse et ta conclusion, justement, moi j'ai l'impression que c'est cohérent...
D'un côté, on a une privation (ou en tout cas une diminution) alimentaire sur plusieurs générations et du coup, le corps des femmes pourraient également avoir appris, évolué vers une meilleure assimilation de plein d'aliments, et notamment à stocker plus facilement... Et du coup, elles pourraient avoir tendance à grossir plus facilement en cas d'alimentation plus riche et plus opulente sur une génération...

Je sais qu'on retrouve ce genre de "problème" par rapport au diabète... les endroits du globes où les gens ont le moins l'habitude (depuis plusieurs générations) de manger du sucre, ont plus facilement du diabètes, car leur métabolisme a optimisé à mort l'assimilation du sucre et maintenant, avec les alimentations super sucrées ça pose de gros problèmes...
(Je n'ai aucune source en tête mais je peux chercher...).

J'avais également entendu parlé d'un livre féministe sur cette histoire de nourriture et d'inégalité physique femmes/hommes, mais je ne me souviens plus non plus...

Sinon, pour revenir au sujet initial, je suis tombée (et ça m'a fait mal) sur un site SUPER intéressant... Sur comment devenir un homme un vrai... et dans la partie alimentation... Ils recommandent bien sur de la viande pour être plus viril: Alimentation saine et non-fragile.
J'avais aussi vu un magnifique magazine nommé Beef! Pour les hommes qui ont du goût qui associait pas mal carnisme et masculinisme...

Sinon pour réfléchir à tout ça, il me semble que le livre Faiminisme de Nora Bouazzouni parle très bien des liens entre alimentation et sexisme... (Je viens de l'acheter mais je ne l'ai pas encore lu...), mais j'ai déjà lu des articles sur le lien entre féminisme et véganisme où elles parlaient pas mal du lien entre masculinité et viande...
 
bintje":1by241rp a dit:
Sinon, pour revenir au sujet initial, je suis tombée (et ça m'a fait mal) sur un site SUPER intéressant... Sur comment devenir un homme un vrai... et dans la partie alimentation... Ils recommandent bien sur de la viande pour être plus viril: Alimentation saine et non-fragile.
Je viens de lire l'article, et on y trouve par ex (je cite) "sacraliser l’animal au point de refuser catégoriquement de se nourrir de sa chair en dit long sur le degré de dévirilisation des hommes "

:facepalm:


Mon avis de femme : Un homme devenu vegan parce qu'il se préoccupe du bien-être des animaux m'apparait plutôt comme :

- Un homme qui a réfléchi.
- Un homme a forte personnalité du fait qu'il ose affirmer ses convictions dans un monde très majoritairement opposé à lui.
- Ca me renvoie l'image d'un homme protecteur = capable de s'engager pour protéger ceux qu'il affectionne.
C'est plutôt séduisant tout ça mis bout à bout :)
 
bintje":224jz0k9 a dit:
Je suis pas tout à fait d'accord avec ton analyse et ta conclusion, justement, moi j'ai l'impression que c'est cohérent...
D'un côté, on a une privation (ou en tout cas une diminution) alimentaire sur plusieurs générations et du coup, le corps des femmes pourraient également avoir appris, évolué vers une meilleure assimilation de plein d'aliments, et notamment à stocker plus facilement... Et du coup, elles pourraient avoir tendance à grossir plus facilement en cas d'alimentation plus riche et plus opulente sur une génération...
Oui, c’est cohérent, et je suis tout à fait d’accord avec toi. C’est juste que le documentaire – d’après ma lecture, puisque je peux l’avoir mal interprété – me semble avoir présenté la différence de taille comme une conséquence de l’alimentation différenciée auprès des individus (càd la croissance individuelle) et non comme une conséquence de sélection.

Princesse et moi allons (re)voir le docu. Se baser sur des souvenirs de perceptions, ce n’est pas bon. Il est fort possible, par exemple, qu’il m’ait énervé dans son évacuation sans ménagement de certaines hypothèses et que ça ne m’ait pas mis en bonnes dispositions pour en recevoir correctement la suite.

H.
 
Ça me rappelle le livre de John Joseph "Meat is for pussies" autrement dis pour les non anglophones "la viande c'est pour les faibles"


L'intro commence comme ceci :

English
" Who propagated this bullshit that meat makes you macho ? My guess is it's the same big business assholes who told you the Malboro Man was a stud. Well, eating defeseless animals doesn't make you tough, numb-nuts, it makes you a coward. You wanna eat meat ? Then instead of purchasing factory-killed, slicky packaged animal parts, have some balls and tear one down with you bare hands and rip it apart. I guarante you'll find ou how much of a pussy you are when you get your ass handed to you like some idiot on When Animals Attack"

Traduction française de 3h du mat avec quelques shots dans le nez :
" Qui a propagé cette connerie que la viande rend rend plus fort ? Je pense personnellement que ce sont les même grosses entreprises de connard qui vous ont dit que le mec qui fumait des Malboro était un caïd. En fait, manger des animaux sans défense ne te rend pas plus fort, couillon, ça fait de toi un lâche. Tu veux manger de la viande ? Alors, au lieu d'aller acheter des parties d'animaux tués, qui sont bien emballés et tout droit sortie d'usine, ai des couilles et déchire à main nues un animal. Je te garantie que tu vas réaliser à quel point tu manques de courage, idiot que tu es."

Bon ok, c'est peut être pas le passage le plus probant. Mais c'est l'intro et ça met dans l'ambiance. Et je suis totalement d'accord dans le fait que le manger de la viande n'est pas viril mais au contraire un truc de lâche...

Don't be a coward, don't eat meat dude. Be ethical, more compassionate and clever ! :whistle:
 
Je quote ci-dessous une phrase de l'article "Alimentation saine et non-fragile".

>>> "Sacraliser l’animal au point de refuser catégoriquement de se nourrir de sa chair en dit long sur le degré de dévirilisation des hommes " <<<

:facepalm:

Qu'est-ce qu'on dirait d'un homme qui a mangé son chien labrador ? Imaginez vous le scénario en France... Ca serait honteux/répugnant/scandaleux, et c'est puni par la loi en plus.
 
bintje":2kjwjdqi a dit:
Sinon, pour revenir au sujet initial, je suis tombée (et ça m'a fait mal) sur un site SUPER intéressant... Sur comment devenir un homme un vrai... et dans la partie alimentation... Ils recommandent bien sur de la viande pour être plus viril: Alimentation saine et non-fragile.

Je tiens à préciser, que j'étais ironique quand j'ai dit que c'était un article super intéressant... C'est un site tenu par un masculiniste d'extrême-droite (= pas mon copain du tout du tout du tout...). Mais je l'ai cité car à mon avis, ça illustre un certain penchant de la pensée dominante comme quoi effectivement, manger de la viande c'est viril...
Ce avec quoi je ne suis pas d'accord non plus...
Enfin, disons qu'en fait, je pense surtout que les hommes ne devraient pas être virils car dans la virilité on met surtout énormément de normes sociales qui les forment à être des oppresseurs...

Haricot":2kjwjdqi a dit:
Oui, c’est cohérent, et je suis tout à fait d’accord avec toi. C’est juste que le documentaire – d’après ma lecture, puisque je peux l’avoir mal interprété – me semble avoir présenté la différence de taille comme une conséquence de l’alimentation différenciée auprès des individus (càd la croissance individuelle) et non comme une conséquence de sélection.
En fait, je l'ai même pas regardé moi :red: Je réagissais simplement aux propos ici... Mais du coup, ça me donne envie de le regarder de façon critique :pouces:

Et du coup, je suis tombée sur cette vidéo de Nora Bouazzouni où là elle parle bien que par sélection, les femmes grandes, qui étaient du coup, privée de nourriture mourraient plus vite que les femmes petites (qui avaient besoin d'un peu moins de nourriture)...
 
bintje":vcdu6tx2 a dit:
Je tiens à préciser, que j'étais ironique quand j'ai dit que c'était un article super intéressant...

T'inquiète, il n'y a eu aucun malentendu là dessus :)
 
bintje":yabvqhn7 a dit:
Sinon, pour revenir au sujet initial, je suis tombée (et ça m'a fait mal) sur un site SUPER intéressant... Sur comment devenir un homme un vrai... et dans la partie alimentation... Ils recommandent bien sur de la viande pour être plus viril: Alimentation saine et non-fragile.

Merci pour ce lien qui m'a fait mon steak (de soja ?) du matin = J'ai attrapé un fou rire !
 
Là où je trouve que ça coince dans le raisonnement, c'est :
La sélection "naturelle" a privilégié les femmes de petite taille car elles avaient besoin de moins de nourriture et de viande, ok
Mais alors, pourquoi cette sélection a-t-elle fait que les femmes ont + besoin de fer que les hommes ?
 
Skud":2u3mneju a dit:
manger de la viande n'est pas viril mais au contraire un truc de lâche...
Je vois ce que tu veux dire mais en même temps je suis pas sûr que ça soit si opposé que ça, la virilité et la lâcheté... parce que comme l'a bien dit bintje, la virilité c'est surtout être un bon oppresseur, et que par exemple profiter du travail gratuit et invisibilisé des autres, les laisser porter des risques pour nous (genre le risque de reproduction dans la sexualité hétéro), tout ça, c'est plutôt assez lâche. Bref, plutôt que d'argumenter qu'être végé c'est viril, c'est peut-être plus constructif de dire que ça indique des qualités humaine importante, et d'en profiter pour questionner au passage le présupposé que la virilité c'est bien.

HaricotPrincesse":2u3mneju a dit:
Oui, c’est cohérent, et je suis tout à fait d’accord avec toi. C’est juste que le documentaire – d’après ma lecture, puisque je peux l’avoir mal interprété – me semble avoir présenté la différence de taille comme une conséquence de l’alimentation différenciée auprès des individus (càd la croissance individuelle) et non comme une conséquence de sélection.
Il me semble qu'à un moment le docu citait la différence de taille chez les conscrits (masculins donc) au royaume uni (juste parce que c'est pratique on a des données couvrant une large population sur longtemps) entre ceux issus de familles pauvres et de familles riches, et qu'elle était comparable à la différence moyenne entre femmes et hommes.

Évidemment ça ne veut pas dire que les deux ont forcément la même explication, mais ça semble indiquer qu'un truc individuel pourrait suffire à expliquer une certaine différence de taille. (On est d'accord que la classe sociale se reproduit - beaucoup beaucoup trop - de génération en génération, mais je suis quand même pas sûr que ça soit sur une échelle permettant un processus de sélection naturelle.)
 
Je viens de lire un article sur les habitude alimentaires des français.
On peut y lire :
Les femmes privilégient généralement les yaourts et fromages blancs, les compotes, la volaille, les soupes et les boissons chaudes, tandis que les hommes optent plus facilement pour les produits céréaliers raffinés, les viandes et charcuteries, les pommes de terre, les fromages, les crèmes dessert et les boissons alcoolisées.
Donc c'est au sens général que les habitudes alimentaires varies entre les femmes et les hommes. Pour la viande je comprends pourquoi elle est considérée comme un aliment "masculin", mais pour ce qui est des pommes de terre ou des produits céréaliers raffinés je comprend un peu moins. Quelqu'un a une hypothèse ?
 
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