Le métier de vétérinaire : votre avis

Hannibale

Jeune bulbe
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Hello ! :)
Comme précisé dans ma présentation, je suis étudiante en médecine vétérinaire (en première année), mais depuis quelques temps, je me pose quelques questions... A l'heure actuelle, je ne me vois plus étudier autre chose et bien que j'ai des projets personnels dans le domaine vétérinaire, j'aimerais connaître un peu votre avis.

Je pose ces questions uniquement pour moi, ce n'est pas un sondage que je fais dans le cadre de mes cours. Je me demandais simplement sur quel(s) terrain(s) il manquait éventuellement des vétérinaires ? Ou dans quel(s) domaine(s) ou sur quel(s) terrain(s) (animaux domestiques, exotiques, animaux de ferme/abattoir etc, pour donner des exemples) serait-il préférable, selon vous toujours, de s'orienter et de préconiser ? Pourquoi ? Selon vous, en quoi un vétérinaire peut-il être un bon vétérinaire (que ce soit sur un plan éthique, comportemental, financier etc) ?

Je me dis que c'est bien joli d'avoir des projets personnels, mais au final si je veux faire ce métier, c'est pour eux, pas pour moi (bien que pouvoir les aider m'épanouira également au final)... Mais en venir à certaines conclusions seule, ce n'est pas évident, alors j'aimerais que vous me donniez votre avis, tout simplement. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, sur tous les points, pas uniquement en réponse aux questions que j'ai posées.

:)
 
Ceci n'est que mon avis, et ne vaut pas grand chose. Mais on a besoin de vétérinaire végés. Pourquoi ? Parce que justement si on veut changer les mentalités il faut le faire de l'intérieur.
Je sais que les études de vét sont super dur, vu les choses que tu risques d'être amenés à faire, vu le peu de sentiments de certaines personnes que tu vas fréquenter (des éleveurs, des revendeurs etc). Pourtant en devenant véto, ton opinion aura du poids, pour la communauté végé.
A toi de voir si tu as toujours la vocation. Mais c'est surement la meilleure chose que tu puisses faire pour les animaux. Toi tu ne pourras pas dire que tu ne savais pas, et on ne pourra pas mettre en doute ta parole. :kiss:
 
Figure-toi que j'ai un peu de mal à m'intégrer, d'ailleurs j'évite un peu le côté "social" de l'université, de ma promo, car la plupart des étudiants (et de mes professeurs, bien que pour le moment ce sont surtout des professeurs de sciences de manière générale, donc bon...) n'ont pas du tout la même vision/attitude/conviction/intérêt des animaux/etc que moi. On a déjà essayé de discuter le sujet, mais ça a plutôt mal tourné en définitive et j'ai été assez déçue... Mais il y a heureusement deux ou trois personnes (une surtout, les autres ça va mais ils sont moins engagés) qui sortent du lot (du moins dans ceux avec qui j'ai pu parler et avec qui j'ai noué quelques liens, je ne connais évidemment pas les 150/200 personnes de ma promo :)) car végétariens en fait. Il y a également beaucoup de filles qui font vété pour soigner les chevaux (c'est bien, mais ces filles-là ont tendance à être dans leur petit monde, difficile à expliquer comme ça), et les garçons le font surtout pour les animaux de ferme (eux, par contre, sont là pour soigner les animaux jusqu'à ce qu'on les tue pour qu'ils terminent dans notre assiette, au final je me demande vraiment ce qu'ils font dans cette branche, je ne trouve pas ça du tout logique mais bon)... Encore une fois il y a des exceptions et c'est au cas par cas, mais en majorité ce sont des personnes qui voient les choses bien différemment et d'une manière que je n'approuve pas.

Bref, tout ça pour dire que déjà sur ce point-là, ce n'est pas évident d'être étudiante vétérinaire, mais ce n'est évidemment pas ce qui m'arrête ou ce qui m'arrêtera. Disons simplement qu'en entrant dans ce domaine, je pensais que j'allais trouver des personnes "comme moi" (je ne connais que très très peu de végétariens/liens dans mon entourage, après trois ans je suis toujours victime de moqueries, d'agressions verbales et j'en passe, j'avoue que j'ai moi-même légèrement creusé un fossé social petit à petit), et comme ce n'est pas vraiment le cas, c'est un peu déprimant. Mais ça me motive davantage, mine de rien, dans cette voie car je sais que j'ai justement pas mal de "caractéristiques" adéquates et positives pour m'occuper des animaux (j'espère en tout cas que je ne me trompe pas). :)

En fin d'année, en cours de biologie végétale, je sais que nous allons nous rendre dans une ferme spécialisée dans l'expérimentation (au niveau de l'alimentation), ce qui ne m'emballe pas du tout... Et je vais avoir un stage obligatoire dans un abattoir dans les prochaines années, je le sais aussi et ça ne m'enchante guère non plus. Je sais que je vais être (et ai déjà) confrontée à des choses qui ne me plaisent pas et qui ne collent pas du tout avec mes convictions de végétarienne, mais bon... Je me suis dit que j'allais devoir passer par des choses pas toujours agréables, mais qu'au final je faisais tout ça pour faire beaucoup de bien, le plus que je pourrai. Mais j'avoue avoir déjà pensé au certificat médical pour rater la sortie à la ferme ! :)

Justement, je suis végétarienne (d'ailleurs je trouve ça un peu paradoxal d'être vétérinaire sans être végétarien, mais bon, encore une fois !), je me suis dit que c'était un point de plus... D'ailleurs j'aimerais beaucoup, en plus du métier de vétérinaire, me spécialiser un peu à côté dans le droit et l'éthique (concernant les animaux bien entendu ^^). Ce serait une bonne idée ou c'est inutile ?

Une fille (sur un autre site) m'a également parlé des associations, apparemment il n'y aurait pas assez de vétérinaires dans le domaine (bénévoles certainement), en France en tout cas (je suis belge, là ça pose un peu souci par contre, bien que ce n'est pas bien loin)... Mais elle trouve qu'il ne faut pas devenir vétérinaire pour soigner les animaux de ferme (d'élevage pour l'industrie de la viande) et des abattoirs car selon ça encourage les éleveurs à produire toujours et toujours plus.
 
Alors je ne connais pas trop le domaine, mais voilà deux petites réflexions sur les véto en élevage/abattoirs :
Pour avoir lu "Ces Bêtes qu'on abat" de Jean-Luc Daub : Vétérinaire pour l'élevage ou les abattoirs, ça peut avoir un intérêt pour apaiser les souffrances et contrôler le respect des réglementations en matière de bien être animal dans un milieu où, en règle générale, on s'en contrefout quand même beaucoup. Bien sûr, ça reste du welfarisme. Et le risque, c'est d'être dépassé par tout ça, par la pression/harcèlement des éleveurs/producteurs, et par la masse de souffrance, de se désensibiliser et de glisser vers de simples interventions de base en vue d'augmenter la productivité au lieu de s'intéresser à la souffrance des animaux.

Ma deuxième réflexion, c'est à propos d'un exemple que j'ai en tête (et j'imagine qu'il y en a d'autres du même genre), qui me fait dire qu'il y a quand même un gros risque, en tant que véto pour l'élevage, de glisser vers l'inverse de la prise en compte de la souffrance des animaux. En fait, une des pratiques qui existent, légale, faite à la demande des éleveurs, c'est un examen sanguin pour les élevages de volailles, pour vérifier que l'élevage n'est pas contaminé par une maladie x ou y. Le principe, c'est de recevoir un échantillon représentatif d'une dizaine de poussins pour leur faire une "prise de sang". Le seul moyen de leur faire une "prise de sang" sur des poussins, c'est dans une artère du cou. En les décapitant.

Donc voilà. "véto pour des élevages de volailles" = "décapiter des poussins". Cherchez l'erreur.

Ca peut malgré tout être très intéressant pour transmettre des témoignages, les rendre publiques, via internet, livres, etc. Et peut-être se mettre (discrètement) en lien avec des assocs vegans. Mais je ne suis pas sûr que ça soit moralement tenable sur le long terme pour un.e végé pour les animaux.
 
je crois que tu vas être en effet déçue si tu croyais trouver des gens amis des animaux, genre végétariens et vegans. Il y a une blogueuse qui est sur ce forum je pense qui a aussi fait des études de vétérinaires, tu peux te renseigner chez elle. Je ne trouve plus son nom.
Mais je pense que si tu y arrives ça pourrai bien sûr aider les animaux.
 
Hannibale":3amxdakx a dit:
et les garçons le font surtout pour les animaux de ferme (eux, par contre, sont là pour soigner les animaux jusqu'à ce qu'on les tue pour qu'ils terminent dans notre assiette, au final je me demande vraiment ce qu'ils font dans cette branche, je ne trouve pas ça du tout logique mais bon)...
C'est le véto "service public" : on devient véto pour contrôler la qualité sanitaire de ce qui finit dans les assiettes, donc pour l'humain et non pour l'animal. Pour un omnivore lambda c'est tout aussi logique que de devenir véto pour les animaux.
Hannibale":3amxdakx a dit:
Mais elle trouve qu'il ne faut pas devenir vétérinaire pour soigner les animaux de ferme (d'élevage pour l'industrie de la viande) et des abattoirs car selon ça encourage les éleveurs à produire toujours et toujours plus.
Non, la seule chose qui pousse les éleveurs à produire, c'est la demande. Et moins il y a de vétos, moins il y a de contrôles, plus les conditions d'élevage peuvent empirer.
 
J'avais lu, un jour, le témoignage d'une étudiante vétérinaire lorsqu'elle a fait son stage en abattoir. Mais si quelqu'un retrouve le nom de la blogueuse ou tout simplement son blog (cité plus haut par Liouba), je suis preneuse. :)

J'ai appris hier par mon tuteur que nous allons avoir des cours d'éthique lors de notre master, mais pas des cours d'éthique concernant les animaux en question, mais bien concernant le métier et compagnie. Idem pour le droit, que nous allons avoir aussi... je trouve ça vraiment dommage. Qu'on puisse apprendre et se centrer aussi sur la législation relative au métier d'accord, mais je trouve que ce serait très bien aussi de pouvoir aller plus loin et de parler des animaux, tout simplement. C'est ça le souci de mes études aussi : on s'inquiète rarement de l'animal en question, on dirait parfois que c'est un jeu, ou qu'on étudie la structure d'un élément qui ne vit pas, qui ne respire pas, qui ne ressent rien. C'est assez frustrant, mais bon... J'ai également eu un cours de philosophie durant tout le premier quadrimestre, ça n'a rien amené d'intéressant, selon moi. Ca restait vaste, "la science et le vivant", voilà tout, alors que j'ai lu quelques livres de philo sur les animaux et ça, ça m'a menée dans des réflexions importantes. Je ne comprends pas pourquoi à l'heure actuelle ces études me semblent un peu encore en retrait par rapport à tout ce qu'on sait à l'heure actuelle, dont le fait que les animaux soient des êtres sentients et conscients.

Pers0nne, j'ai justement passé la nuit à lire ton blog... que j'ai beaucoup aimé, en passant. Je suis tombée sur pas mal de blogs auparavant mais jamais le tien jusqu'à hier soir.

Et concernant les animaux de ferme et d'abattoir, je pense que tu as raison. Mais c'est délicat de contrôler des règles qui mènent au même but de toute manière, but qui reste en contradiction avec mes choix/convictions/etc (je ne sais jamais quel mot employer). Je crois que j'aurais plutôt tendance à ouvrir les cages/enclos (je semble calme à première vue mais je suis du genre passionnée, engagée etc, je ne fais pas les choses à moitié et pas toujours en douceur, alors je pense que les éleveurs et compagnie en prendraient plein sur la gueule, je pense que je vais également devoir apprendre à prendre sur moi avant de pratiquer, parce que...). Et j'ai peur de devenir, à mon insu, "complice" de tout ça, d'où le fait que je pose les questions, déjà pour cibler le milieu où il faut absolument des personnes de plus, mais aussi pour ne pas faire de "bêtises" je dirais. En fait je n'ai pas envie de simplement disséquer et soigner des animaux, j'aimerais aussi pouvoir sensibiliser les gens, aller plus loin (à la base je voulais faire photojournaliste en fait, j'ai toujours étudié les arts, j'adore la photographie et la littérature, je me suis dit que ça pourrait servir aussi, dans un sens), défendre les animaux sur tous les fronts. Mais je ne sais pas si je veux faire de "trop" (bien que pour moi ce ne sera jamais assez les concernant), si c'est une bonne idée, et quelle direction prendre exactement (parce que l'éthique, le droit etc restent des domaines assez vastes je pense).
 
Hannibale":134g7mmu a dit:
Pers0nne, j'ai justement passé la nuit à lire ton blog... que j'ai beaucoup aimé, en passant. Je suis tombée sur pas mal de blogs auparavant mais jamais le tien jusqu'à hier soir.
Merci. Je n'en fais pas vraiment la pub non plus, parce qu'il n'était pas centré sur la question animale, à l'origine. Et je ne sais pas s'il est vraiment utile.
Hannibale":134g7mmu a dit:
Et concernant les animaux de ferme et d'abattoir, je pense que tu as raison. Mais c'est délicat de contrôler des règles qui mènent au même but de toute manière, but qui reste en contradiction avec mes choix/convictions/etc (je ne sais jamais quel mot employer). Je crois que j'aurais plutôt tendance à ouvrir les cages/enclos (je semble calme à première vue mais je suis du genre passionnée, engagée etc, je ne fais pas les choses à moitié et pas toujours en douceur, alors je pense que les éleveurs et compagnie en prendraient plein sur la gueule, je pense que je vais également devoir apprendre à prendre sur moi avant de pratiquer, parce que...). Et j'ai peur de devenir, à mon insu, "complice" de tout ça, d'où le fait que je pose les questions, déjà pour cibler le milieu où il faut absolument des personnes de plus, mais aussi pour ne pas faire de "bêtises" je dirais. En fait je n'ai pas envie de simplement disséquer et soigner des animaux, j'aimerais aussi pouvoir sensibiliser les gens, aller plus loin (à la base je voulais faire photojournaliste en fait, j'ai toujours étudié les arts, j'adore la photographie et la littérature, je me suis dit que ça pourrait servir aussi, dans un sens), défendre les animaux sur tous les fronts. Mais je ne sais pas si je veux faire de "trop" (bien que pour moi ce ne sera jamais assez les concernant), si c'est une bonne idée, et quelle direction prendre exactement (parce que l'éthique, le droit etc restent des domaines assez vastes je pense).
Je comprends... Ca n'est pas simple d'y répondre sans être déjà dans la filière vétérinaire...
Sinon, sur ce forum, on a Marion-vivre, qui a fait des études dans le domaine de l'élevage un peu avec le même objectif que toi. Elle en a tiré une expérience intéressante et des témoignages à partager, mais moralement, elle n'a pas pu tenir plus de deux ans (je crois). Elle en a fait un blog : http://elevage-souffrance.blogspot.fr/
Ah, tiens, j'ai retrouvé le témoignage d'une stagiaire vétérinaire en abattoirs.
http://www.cahiers-antispecistes.org/sp ... article185
 
Etant actuellement en tentative de "reconversion" pour devenir auxiliaire vétérinaire, je ne suis pas particulièrement objective, mais paradoxalement, mon végétarisme est un sujet que j'évite car je sais qu'il risque d'être plus mal perçu que bien.
Je n'ai pas beaucoup de temps ce matin, donc je fais un post express, mais il y avait une étudiante vétérinaire sur le forum dont le pseudo était Louve, peut-être peux-tu la contacter pour discuter avec elle.
En tout cas, bon courage à toi, ça va pas être facile !
 
Ton blog est utile (et bien écrit), il m'a permis de voir certaines choses sous d'autres angles auxquels je n'avais pas encore pensés, et c'est une très bonne chose. Et tout y est bien expliqué, et il y a des éléments assez drôles aussi (oui j'ai rigolé quelques fois toute seule devant mon écran comme ça m'arrive assez souvent, reclue que je suis également depuis un certain temps). :)

J'avais commencé également un blog par rapport à mes études et mon végétarisme mais je n'y ai pas encore écrit grand-chose, puis en première année en vétérinaire ça se limite surtout aux sciences générales (chimie, chimie organique, biologie cellulaire, physique --> le pire cours que j'ai jamais vu, j'en ai horreur, c'est le plus gros cours qu'on a aussi, j'ai 12 syllabus sans compter mon cours, mes cahiers d'exercices et de laboratoire... berk), donc il n'y a pas grand-chose à raconter pour le moment. Ici au second quadrimestre, on a seulement (et enfin !) commencé le cours d'anatomie (ostéologie, arthrologie, myologie et biomécanique), de biologie végétale et de biologie animale. En deuxième année par contre les cours sont beaucoup plus centrés sur le domaine (enfin aussi, j'ai hâte même si c'est pas pour tout de suite) : ethnographie, anatomie toujours, éthologie, immunologie, physiologie et histologie, épidémiologie, etc... là ça commencera à devenir un peu plus intéressant.

Merci pour les liens (le dernier je l'avais déjà lu), le premier par contre je vais m'y attarder... Et j'ai appris que notre stage en abattoir se déroulera lors de notre master, ce qui me laisse encore un peu de temps pour souffler et m'y préparer. ^^ Bien que je sois aussi bénévole dans un refuge (pour chiens et chats, et celui-ci ne pratique pas l'euthanasie), et même si on n'y voit pas de cadavres, c'est assez triste aussi... On peut y voir la connerie et l'abomination humaine aussi (surtout quand on parle d'abandon, et lorsqu'on voit que beaucoup de personnes n'assument même pas le fait qu'ils abandonnent leur chien, bien la preuve qu'ils savent que c'est mal). Et en passant, les animaux euthanasiés à la SPA attérissent chez nous, à l'université, pour les dissections...

Merci Jess, mais ce que je cherche également à savoir, c'est aussi et surtout auprès des personnes qui n'étudient pas spécialement la médecine vétérinaire. :) J'aimerais avoir un avis global, au cas par cas suivant les personnes, leurs expériences, leurs préférences...

Par contre, même si je me doute du pourquoi, je le demande quand même : pourquoi tu penses que ton végétarisme serait mal perçu ?
 
tu peux quand même donner ton blog si tu veux ..
 
Effectivement, c'est assez paradoxal comment il y a plein d'enfants qui veulent devenir vétérinaires parce qu'ils aiment les animaux et veulent les soigner.... et au final, très peu d'adultes qui choisissent d'être vétérinaire pour cette raison.
Moi aussi quand j'étais petite, j'ai voulu devenir magicienne, vétérinaire, puis astronaute...(comme beaucoup d'enfants, en fait) et finalement je ne suis rien de tout ça :D. J'ai abandonné l'idée de devenir vétérinaire le jour où on m'a dit qu'il fallait parfois euthanasier les animaux, et je pensais ne jamais avoir le courage de tuer.
Au final, la vie m'a appris que oui, j'étais capable de tuer un animal pour abréger ses souffrances, mais j'avais déja choisi une autre voie.
Bon courage pour tes études
 
Pour ma part le métier de vétérinaire ne m'était jamais venu à l'esprit avant 2011/2012 ! :-D Astronaute par contre je l'ai voulu aussi, je recevais tous les magazines Science & Vie quand j'étais gamine... Archéologue aussi ça m'a traversé l'esprit, mais ce qui a toujours primé, surtout lorsque j'ai quitté les primaires, ce sont les arts. Et pour finir bah... non plus ! ^^ Mais j'avoue qu'en dix ans, jamais je n'aurais imaginé me lancer un jour dans des études scientifiques et médicales... je n'avais même jamais rêvé d'être médecin, ça ne m'a jamais intéressée... comme quoi... :)

Merci en tout cas ! Qu'est-ce que tu fais alors pour finir maintenant ?
 
Bah, ça varie... :D Dernièrement, j'ai voulu devenir couturière/costumière, mais j'ai jamais réussi à me faire connaitre suffisament pour en vivre. Là, je fais une formation en infographie, on verra... Carpe Diem ;)
 
Bon, je connais rien au domaine donc c'est juste des idées comme ça. Tu peut peut-être t'orienter vers l'éthologie ? Etudier le comportement des animaux, montrer qu'ils ne sont pas si différents que nous et donc qu'on ne doit pas les exploiter ? Ou alors te spécialiser dans les animaux de compagnie (comme ça tu évite les élevages et les abattoires) et faire du bénévolat dans les associations ?
 
Tigresse : J'ai eu un peu le même souci, je voulais faire de la photo mais c'est pas évident de percer dans ce genre de domaine, alors je me suis dit qu'il fallait peut-être que je fasse autre chose. Ensuite le choix de vétérinaire est venu de tout l'intérêt que je porte aux animaux, mais ce n'était pas plus mal que je trouve autre chose en dehors de ça. ^^ Infographie je l'ai étudié aussi, à l'heure actuelle ça sert beaucoup donc il y a moyen que tu puisses en faire quelque chose. Je te souhaite bon courage en tout cas !

Angellore : On a des cours d'éthologie en deuxième je pense, après je ne sais pas si on l'a encore. Mais c'est pas une mauvaise idée. :)

En fait à la base mon rêve depuis que j'ai 6 ans, c'est d'aller en Afrique et d'y vivre, donc pas mal de mes choix ont été basé sur ça. Alors quand j'ai voulu faire vétérinaire, j'ai cherché à savoir comment je pouvais mêler ce rêve-là à celui de mon futur métier, et je pensais étudier les animaux tropicaux et subtropicaux (2 ans de plus après les 6 premières années obligatoires) pour pouvoir partir dans les réserves naturelles. Mais il parait qu'il y a beaucoup de personnes qui veulent faire ça, mais il parait aussi que ce sont les plus dévoués qui y vont, qu'on ne s'arrête jamais quand on commence... C'est pour ça aussi que je me disais qu'au final, il fallait plutôt que je mise sur la finalité POUR les animaux et non pour moi. Mais je me dis que si beaucoup de personnes vont vers cette spécialisation-là, il ne manque peut-être pas de personnel.

Le bénévolat dans les associations c'est ce qui me tente le plus. Espère juste qu'on a le temps, j'ai souvent lu que les vétérinaires n'avaient pas des horaires très faciles à gérer et qu'ils ne permettent pas toujours d'avoir une autre activité en dehors, donc on verra, j'en apprendrai un peu plus sur le métier dans les années à venir, pour le moment on reste assez limités sur les sciences générales malheureusement. Tout dépend aussi de si tu es indépendant ou si tu travailles dans une clinique je suppose... j'irais bien demander à mon vétérinaire un de ces quatre. ^^

Mais il y a l'abattoir et les zoos/parcs animaliers aussi, je me disais que pour les animaux c'est pas génial, mais je me suis dit qu'un vétérinaire pouvait avoir son "poids" là-dedans et être utile mais dans le bon sens, peut-être pour faire bouger les choses, je sais pas... d'où mes questions. ^^

En tout cas en dehors de mes cours je reste assez concentrée sur mes livres et documents que je peux trouver sur l'éthique principalement, peut-être que ça m'aidera à voir d'autres choses et à cibler un peu plus où il faut que je me lance, on verra.
 
Désolée, je viens un peu tard alimenter ce fil... je n'ai pas beaucoup de temps pour arpenter le forum alors je manque clairement de "réactivité"... :red:

C'était le métier que je rêvais de faire quand j'étais au lycée et en particulier pour m'occuper de chevaux (comme les filles que tu décris ;) ). En France, l'accès à ce métier est très difficile car extrèmement sélectif, encore plus que pour être médecin et ce n'est pas peu dire... Je ne sais pas si c'est encore le cas mais quand j'étais étudiante beaucoup de français partaient suivre des études vétérinaires en Belgique avant de revenir s'installer en France.
Pour différentes raisons, je me suis finalement orientée en fac de biologie où je me suis spécialisée physiologie (animale et humaine) puis en neurosciences (j'étais très attirée par l'éthologie). Après 5 ans d'études et différents stages, j'ai refusé plusieurs propositions de thèse parce que je ne supportais pas de voir et de participer au mauvais sort des animaux de laboratoires et parce que je savais que je ne trouverai pas de travail dans ce domaine. J'ai cherché et trouvé du travail dans un autre domaine.
Il y a 6 ans, en parallèle de mon travail, j'ai suivi une formation sur une méthode alternative de soins des chevaux en Allemagne dans laquelle intervenaient des vetos allemands, belges et français, ce qui m'a amené à réfléchir un peu sur la position de "soignant" des animaux.

Voici mon analyse personnelle :
Le rôle que notre société à assigner aux vétérinaires est de soigner les animaux pour qu'ils puissent mieux servir leur "propriétaire" humain.
- Pour les animaux de rente : le vétérinaire gère la viande ante-mortem (sécurité sanitaire et sécurisation du profit de la filière)
- Pour les chevaux : le vétérinaire a pour rôle de remettre le plus rapidement possible l'animal "en état d'usage" afin qu'il puisse de nouveau répondre aux exigences de son "propriétaire". Le traitement est majoritairement symptômatique et ne règle jamais l'origine du problème (conditions de détention et de maintenance totalement inadaptées à la physiologie de l'espèce).
- Pour les animaux de compagnie : les propriétaires n'attendent pas grand chose de plus de leurs animaux que de les voir vivre heureux et le plus longtemps possible, c'est donc à mon sens le seul domaine où l'intérêt de l'homme et de l'animal vont à peu près dans le même sens (enfin, faut pas regarder de trop prêt quand même car il y a là aussi beaucoup d'animaux qui sont maintenus dans des conditions tout à fait inadéquates). C'est à mon avis là que tu pourras jouer un rôle personnellement.

Concilier ce métier avec des convictions éthiques vis à vis des animaux ne va pas être facile...
De plus, et c'est bien légitime, il va falloir que tu puisses vivre de ton métier. Les associations de protection des animaux domestiques ou de la faune sauvage ont peu de moyens et ne doivent salarié que très rarement des vétérinaires (protéger les animaux coûte de l'argent alors que les exploiter en rapporte beaucoup, beaucoup trop :'( ).
Concernant l'éthologie, il y a également très peu de financement. Il s'agit essentiellement de recherches fondamentales dont le financement dépend de l'Etat (avec la conjoncture actuel, les budgets ne vont sûrement pas être revus à la hausse...). Et si c'est financé par l'industrie, çà ira forcément dans le sens de l'exploitation animale (ex : réduction du stress avant abattage afin d'améliorer la qualilté de la viande, réduction des risques d'accidents liés à la manipulation des animaux...)

Voici quand même quelques idées après ce tableau bien noir :sorry: :
- t'occuper des animaux de compagnie et/ou devenir vétérinaire comportementaliste. Tu pourras ainsi éclairer les personnes sur la nature véritable et l'intelligence de leur animal (et de tous les autres animaux par la même occasion).
- regarder du côté des thérapies alternatives. J'avais suivi une conférence donné par un vétérinaire homéopathe uniciste belge (créateur du Centre Liégois d'homéopathe (http://clh-homeo.be/accueil.html). En te spécialisant dans ce type de domaine (homéopathie, acuponcture...) à la suite de tes études, tu auras certainement à faire à une clientèle plus soucieuse des animaux (animaux de compagnie ou élevage bio ce qui t'éviteras la tournée des camps de concentration si tu t'occupes d'animaux de rentes).
- et bien sûr donner, dans la mesure de tes possibilités, de ton temps et de ton savoir aux associations de protection animal.

Bon courage à toi !
 
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