Le véganisme sur youtube !

Rien que la première réponse de "ma ferme autonome" concernant la souffrance des plantes... Mais il n'a écouté que la moitié ?
Ok il sort une étude en anglais, à l'accès payant. Bien et ça change quoi ?
Même si les plantes souffre, bah les personnes qui s'en soucient (et les plantes concernées) ont tout intérêt à ce que les humains deviennent véganes.

Sinon parler de Raptor dissident comme d'une personne "flamboyante" et valider la comparaison avec Jihem Doe... Wow.
ça me fait le même effet que le ronron médiatique TF1/BFMTV/Sarko "extrême droite = extrême gauche = graines de fachistes".
Je ne crois pas partager les mêmes valeurs que toi SafeSpaceConvergence... Vraiment.
Beaucoup trop "développement personnel" (qui a tenda ce à être l'opposé d'une lutte sociale), trouver un violent agent masculiniste, raciste, sexiste et homophobe "flamboyant", c'est tellement douteux pour moi...

C'est un discours que j'entends trop depuis 10 ans...

Petit point :
-Raptor dissident est provocateur. (taper sur les petits pour asseoir une domination déjà en place, sous couvert "d'humour" corrosif tellement "seconde degré")
-Jihem Doe est subversif. (taper sur les dominants pour remettre leur place en question, généralement au profit d'un plus grand nombre en souffrance.)
La différence est immense (en fait ce sont même des contraires).

Au bout d'un moment n'aborder que la forme pour comparer 2 intentions fondamentalement opposées, ça va bien 5 minutes.
Déjà que c'est ardu de parler analyses politiques pour des "œuvres artistiques", si on escamote le fond pour des vidéos politiques en plus, le monde va tourner sur des roues carrées encore longtemps à ce train-là...

PS : tout ce qui est publique est politique (qu'on le veuille ou non), et l'humour en politique, ce n'est quasiment jamais de l'humour. C'est une arme (très puissante), de mépris, ou de tentative de destitution, et comme toute arme ou outil, c'est ce qu'on en fait qui va déterminer à quoi il sert.
 
Pour revenir un peu en arrière, je trouve "ma ferme autonome" insupportable. Je n'ai jamais réussi à écouter une de ses vidéo jusqu'au bout. Mon impression, c'est qu'elle fait du #pasdansmaferme sans réaliser que son mode de vie n'est pas accessible à tous.
Et effectivement, un rejet du véganisme que je ne comprends pas.
 
Le vidéaste "ma ferme autonome" est dans une logique d'attaque frontale du véganisme. Ses démonstrations font souvent écho au mythe de la pureté pour tenter de démonter que la véganisme c'est du vent.

Par exemple, il disait que cultiver des végétaux dans des champs mène à la mort d'innombrables vers de terre. En conséquence, les véganes sont indirectement responsables de la mort d'innombrables animaux à cause des végétaux qu'ils consomment.

Sur le fond, c'est juste une variante de l'argument:
"Quand on se déplace en véhicule on tue des insectes donc c'est impossible d'être végane."
Il a juste changé d'exemple. Au passage, ça lui permet de mettre en avant un des avantages de son propre mode de vie et bim! Dans vos dents les véganes ! :rolleyes:


Il se plaît souvent à souligner que les véganes ne sont que 1% de la population (ce qui prouverait que ce n'est qu'une mode de bobo urbain). Pourtant, à l’entendre, les véganes seraient grandement responsables de certaines pratiques agricoles: monoculture, déforestation...

C'est 1% de la population qui est responsable des pratiques agricoles industrielles ? J'ai loupé une étape ou ça n'a aucun sens ?

Son obsession d'opposer permaculture et véganisme comme s'ils ne pouvaient pas être complémentaire est aberrante. :facepalm:


En bref, il défend une vision extrêmement binaire et caricaturale:

- Les véganes seraient des bobos urbain qui font quelques efforts pour se donner bonne conscience mais qui tuent indirectement des milliers d'animaux à cause de leur mode de vie.

- Lui serait le vrai activiste cohérent qui n'exploite que quelques animaux mais qui vit en harmonie avec la nature.
 
Les véganes sont peu nombreux donc c'est une mode : on en parle de la proportion de perma-cultivateurs ?

Ce n'est pas la culture de végétaux qui mène les lombrics à la mort, ce sont certains pratiques agricoles.
Et ça tombe bien !
Je pense sans trop me mouiller qu'une forte proportion de véganes s'inquiète (de plus en plus) de la façon dont leur nourriture est produite et tente d'adapter leur consommation (voire production) en conséquence, proportion probablement sans commune mesure avec celles des omnivores...

Son argument est une variante du cri de la carotte : il sous-entend que ce sont les véganes qui consomment le plus de végétaux, et donc sont responsables des pratiques culturales industrielles mortifères, des ogm, des pesticides, etc.

Comme tu le dis, cette personne est à fond dans l'homme de paille : le degré zéro d'une analyse socio.

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Sinon j'ai posté un coup de gueule qui avait peut-être plus sa place ici : post594685.html#p594685
 
Merci pour vos précisions sur ma ferme autonome. J'ai du mal à comprendre cette critique obsessionnelle et caricaturale. D'accord avec toi aussi Haricot-Myrtille sur ses réponses sélectives aux arguments qu'on lit dans les coms.
 
Pour moi ce discours rejoint ce que j'appellerais les nouveaux philosophes réacs : Des personnalités qui veulent un retour (ils ne s'en cachent pas) à la bonne vieille tradition du terroir avec un "vrais compagnonnage" des animaux tellement respectés et heureux.
A grands renforts du mythe de bons sauvages piochés n'importe où, un soupçon d'animisme et hop, une image d’Épinal qui n'en finit pas d'embellir au fur et à mesure qu'on s'en éloigne historiquement, et qui parsèment les discours des Jocelyne Porcher, Dominique Lestel, Paul Ariès, Noëllie Vialles, Dider Giraud, aussi un cuisinier très "viande à l'ancienne" dont le nom m'échappe, trouvant écho chez tous les tenants de la décroissance ou de la permaculture non-végétariens et même une certaine frange de scientifiques de divers horizons, dont une portion d'anthropologues se prenant pour des sociologues confirmés. (ces "experts" n'ayant pas été les fréquents invités des plateaux télé ayant peu ou prou pour thème le végétarisme pendant bien 8 ans par hasard...)

Et TOUS ont la même base argumentaire : LE végétarien bourgeois qui ne réfléchit pas, triche, fait dans le panurgisme, consomme indus comme un taré et hait l'humanité. (notez qu'il hait les humains mais serait "végé par mode" malgré ça ^^)

Ajoutons à ça des personnalités comme Franz-Olivier Giesbert qui annonce être végé mais qui fait des écarts de temps en temps "parce-que c'est trop bon" (végétarisme "à géométrie variable" T_T), les gens vont naturellement aller vers ce qui les rassure à moindre cout...
 
J'ai vu passé aussi sur YouTube.
Mais, même si l'idée globale n'était pas forcément mauvaise, les vidéos étaient quand même longues (trop pour moi) et je me suis vite détachée, d'autant plus quand j'ai cru comprendre qu'il faisait une vidéo sur les vegans citadins en tenant le genre de discours un peu comparatif "C'est pas parce que t'es vegans que tu es mieux que moi, que tu ne causes pas de tord, etc..." afin qu'on se "défoule" avant d'envoyer une vidéo sur la chasse, je suis partie en courant.
J'ai même pas attendu la pseudo sortie de la vidéo sur la chasse (alors que ça m'intéressait, que pouvait-il trouver à cette pratique horrible ?)...
Sa philosophie ne m'attire pas spécialement, grand bien lui fasse de faire marche arrière, s'il l'entend, mais qu'il ne vienne pas propager l'idée du vegan citadin, c'est totalement faux.
Hum, mais, ses bidons de récupération d'eau n'étaient-ils pas en plastique ? Ou j'ai un trou de mémoire.
 
Le véganisme ne permet pas de faire de la perma-culture : sans élevage, point de fumier, et donc de fertilisation. A moins d'utiliser les déjections humaines, mais ça pose des questions de santé. Pas d'interactions positives liées à la pâture, pas de destruction de parasites par piquetage, pas de valorisation de la matière végétale inutilisable pour l'homme, et j'en passe. Et le perma-culteur (comme l'agriculteur) voit toujours assez mal les "donneurs de leçons aux mains blanches". Mettez vous à leur place. Est ce que vous ne trouvez pas que TOUS vous avez la même base argumentaire : LE bourrin viandart qui ne réfléchit pas, triche, fait dans le panurgisme, consomme indus comme un taré et hait les animaux. (notez qu'il hait les animaux mais serait "amoureux de son chat" malgré ça ^^)? Ma Ferme Autonome fait un énorme travail de pédagogie, mais il a -et ce n'est pas le seul à en avoir- des œillères idéologiques.
 
Sauf, qu'il existe des exemples de maraîchages véganes et que ça à l'air de fonctionner!
Et pourquoi il n'y aurait pas de valorisation de matières végétales inutilisables pour l'homme. Pourquoi l'agriculture végane ne pourrait utiliser du composte? du paillage? (d'ailleurs elle le fait).

Il existe même à Manchester une pépinière entièrement végane.

Donc faut pas dire que ça ne marche pas, vu que ça existe déjà.

https://www.l214.com/agriculture-biovegetalienne.

P.
 
le perma-culteur (comme l'agriculteur) voit toujours assez mal les "donneurs de leçons aux mains blanches".
A nouveau ce cliché qui voudrait que tous les véganes soient des citadins qui n'ont jamais touché une bêche de leur vie.


Mettez vous à leur place. Est ce que vous ne trouvez pas que TOUS vous avez la même base argumentaire : LE bourrin viandart qui ne réfléchit pas, triche, fait dans le panurgisme, consomme indus comme un taré et hait les animaux.
"TOUS" carrément ? Tu n'y va pas de main morte. ;)

Je ne vois pas le rapport entre "consomme indu" et le véganisme. Que tu sois omnivore, végétarien ou végétalien, tu peux acheter des ingrédients et préparer tes repas toi-même. Il y a des omnivores qui ne consomment jamais de plats pré-cuisinés et qui ne font pas leurs courses dans la grande distribution. Tout comme il y a des véganes qui consomment des plats pré-cuisinés.

Pour le reste ce sont de nouveau des clichés éculés. :gné:


(notez qu'il hait les animaux mais serait "amoureux de son chat" malgré ça ^^)?
En quoi ce serait contradictoire ? C'est une forme de spécisme extrêmement courante.

Beaucoup de gens adorent leurs animaux de compagnie mais n'accordent aucun importance à la vie des moutons, vaches, cochons, poules...
 
SafeSpaceConvergence":2meafv1c a dit:
Le véganisme ne permet pas de faire de la perma-culture : sans élevage, point de fumier, et donc de fertilisation. A moins d'utiliser les déjections humaines, mais ça pose des questions de santé.

2 préjugés faux (et massivement relayés par les non connaisseurs, et les anti-véganes) :
-Pour la fertilisation, Princesse a répondu. Permaculture ne signifie pas obligatoirement agro-sylvo-pastoral. (d'ailleurs la permaculture ne se limite pas à l'agriculture, c'est aussi réducteur que de ne parler que d'alimentation pour le véganisme)
-les déjections humaines ne sont pas plus impropres à être utilisée en fumier que celles de n'importe quel animal, carnivore ou herbivore. Le fumier étant laissé en repos comme le compost, les potentielles maladies qui s'y trouvent ont largement le temps de disparaitre s'il est mené correctement.

Pour le reste, tu accumules une somme de clichés qui ne donne pas envie de rejoindre ton projet. J'ai bien noté que tu as retourné la figure de l'homme de paille pour placer (encore) les carnistes en victime. Sauf que ce qui leur est reproché, c'est le discours majoritaire dominant, diffusé par tous, et en plus relayé dans les médias, la pub, la "culture" et les traditions.
On ne l'a pas inventé le bingo carniste, ils sont présents pour nous le valider tous les jours à chaque discussion !
Crois-moi j'aimerais que ce soit aussi un homme de paille. :gné:

Les éleveurs disent eux-même qu'ils "aiment" les animaux qu'ils vont envoyer mourir. Et certains sont probablement sincères. Mais entre l'amour du travail bien fait (issu du discours de la politique agricole d'après-guerre "vous allez nourrir le monde"), l'amour de l'idée qu'il se font d'un bon animal d'élevage bien nourrir, l'amour d'un individu particulier, et 50000 autres formes, il y a des gouffres dans lesquels je pense une bonne partie est paumé, et je pense que certains cherchent ce qu'il peuvent pour rendre une pratique immorale supportable. (de la même façon qu'une personne va tabasser un animal qui refuse d'obéir dans un abattoir)
 
V3nom":1s2ik4c9 a dit:
un cuisinier très "viande à l'ancienne" dont le nom m'échappe

Marc Veyrat ?
 
Le véganisme ne permet pas de faire de la perma-culture : sans élevage, point de fumier, et donc de fertilisation. A moins d'utiliser les déjections humaines, mais ça pose des questions de santé. Pas d'interactions positives liées à la pâture, pas de destruction de parasites par piquetage, pas de valorisation de la matière végétale inutilisable pour l'homme, et j'en passe.
Mais pourquoi ? Pourquoi est-ce que tu as ressenti que ton intervention ici était pertinente et légitime ? Quelle quantité de recherche ou d'expérience est-ce que tu as accumulé pour prétendre ces choses ? Tu as vu deux vidéos de MaFA, tu as gobé tout ce qu'il a dit, et tu décides de tout ressortir là sans rien vérifier ?

1) Tu commences directement par contredire ton premier point avec ton second, merci de me mâcher le travail.
2) Tu penses que c'est moins dangereux d'utiliser des déjections bovines (qui souvent sont insuffisamment compostées) que d'utiliser des déjections humaines (qu'on recommande de composter pendant deux ans pour éliminer tous risques, par ailleurs).
3) Si tu décides de récupérer les bouses des vaches provenant du champ où elles paissent, pour les mettre ailleurs, eh bien la prairie elle va perdre en fertilité, non ? A moins qu'une partie de la fertilité de la prairie ne dépende pas des bouses. Mais si une partie de la fertilité de la prairie ne dépend pas des bouses, alors ça signifie qu'on a pas nécessairement besoin de la fertilité des bouses, et donc qu'on peut se passer de ces dites bouses et donc cultiver sans bouses ? (Raisonnement un beu bouseux, je l'admets).
4) Interactions positives liées à la pâtures ? Lesquelles, et en quoi peut-on les qualifier de positives ?
5) Je n'ai rien compris à cette histoire de parasites. L'essentiels des parasites digestifs humains, ainsi que nombre de maladies proviennent de notre proximité avec les animaux domestiques.
6) Bien sûr que la matière végétale non utilisée est valorisée, elle nourrit tous les organismes du sol. Et le fait que la vache consomme une bonne partie des ressources qu'elles ingèrent (elle oxyde de la base carbonée pour son propre métabolisme), implique qu'il y en ait moins pour le sol.
7) De manière générale, c'est une vue très intéressante bien qu'anentropique, de se dire que ce qui ressort de notre anus est d'une qualité supérieure à ce qui rentre par notre bouche. Que se passerait-il si on reliait directement notre anus avec notre bouche... Qui sait ? Peut-être que certains arrêteraient de confondre les deux lorsqu'ils s'expriment sur internet.
 
jess":1pa0zobq a dit:
Marc Veyrat ?

Alors non mais il a fait partie de cette catégorie "vieille tradi", et je l'avais complètement oublié, merciiii ! :calin:

PS : apparemment il propose des plats végés dans certains de ses établissements, donc il est déjà plus ouvert que celui que je peine à retrouver.
 
Oh oui, Marc Veyrat il est chez moi, il propose une "cuisine nature" maintenant : il va cueillir une marguerite dans un champ, il la présente bien dans une assiette et tout, et il te la facture 180€ :p
(et on a aussi des "boucheries Veyrat" partout mais je ne sais pas c'est lié à lui, c'est un nom commun ici. Y'a même une brasserie Veyrat et il me semble que ça n'a rien à voir avec lui).
 
Ha j'ai peut-être confondu les enseignes alors, mais ouai la petite fleur en or pour manger goutu...
 
Vous connaissez sans doute ALF (animal liberation front) qui est une organisation animaliste prônant des actions très radicale. Voici un documentaire qui retrace l'histoire de ce mouvement et qui nous emmène à réfléchir sur le militantisme végane.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=lfXx2BhhAKo[/youtube]
 
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