Le végétalisme une fausse bonne idée ?

higu35

Jeune bulbe
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Bonjour, Bonsoir
Je m'excuse d'avance si j'oublie des fautes dans ce post (je suis pas ouf doué en orthographe :/)

Alors voilà étant en école d'ingénieur agronome depuis maintenant 5 mois j'ai eu pas mal de cours théorique et pratiques sur l'impact de l'agriculture notamment sur l'environnement et c'est vraiment pas JoJo (mais genre vraiment vraiment pire que ce que l'on imagine quand on a été mis dans la confidence).

Et du coup je me suis posé une question "Si on arrêtais tous de manger de la viande et d'utiliser tout produits issues d'animaux est ce que ça serait vraiment bon pour la planète ?" En effet d'un point de vu écologique la suppressions des élevages réglerait bien des problèmes (pollution a l'azote, sur-consommation d'eau, ect...) Mais il faudrait donc que tout le monde mange donc on devrait augmenter la production agricole.

les apports nutritionnels moyens recommander sont de 0.83g.kg-1.J-1 d'azote (donc 95% provient des protéine 2.3E12 grammes de protéines par an qui devraient être produit par l'alimentation végétale. (http://www.civ-viande.org/wp-content/up ... remond.pdf)

Le raisonnement que j'ai fait est certes basiques mais donne une bonne idée. J'ai supposer qu'on mangeraient alors tous du soja (même si niveau biodisponibilité c'est pas top et les pois c'est mieux). Donc le 1 kg de soja nous apporte 229 g de proteines (http://www.bretagne.synagri.com/ca1/PJ. ... penElement) et oui on va dire qu'ont est comme les vaches.

Donc il faudrait produire au moins 1e10 kg de colza par an. (Sans prendre en compte la perte lors des processus de récolté, transformation et vente qui vont parfois usqu'a 33% de la production). Or la consommation actuel de soja est de 336E9 kg (http://www.planetoscope.com/cereales/20 ... -soja.html)

Donc on devrait multiplier par 3 la production mondial ce qui est énorme. Avec un production de 35 a 40 q/hectares en exploitation intensive (arrosage, pesticide, ect...) il faudrait rajouter 1.65E6 hectares de soja en plus. (http://www.terresinovia.fr/soja/cultive ... rrigation/)

Or actuellement l'agriculture utilise environ 1.5E9 hectares et on estime environ a 1E6 hectare. Il faudrait donc multiplié les terres utilisés par 1.5 !!! Ce qui est énorme. De plus cet espace ne pourrait pas être récupéré sur l'espace gagné par l’abolition de l'élevage. En effet les sols des cultures intensives sont souvent de très mauvaises qualité et ne permettrait pas une culture de soja et les sols qui servent a la culture intensive sont souvent des sols peu favorable a l'agriculture (prairie naturelle ou prairie entretenue et qui ont donc des sols caillouteux, riche en argile et avec un ph pas fou).

Cela entraînerait alors a un gain d'espace par déforestation. En effet les pays producteurs de soja sont dans les latitudes chaudes et possèdent souvent des grandes part de forêt tropicales sur leur territoire (comme le Brésil). De plus ce problème ne serait pas le seul, une augmentation de la quantité de soja entraînerait une pollution aux pesticides indécent. De même la consommation d'eau ne serait pas supportable non plus. Avec un consommation moyenne de 590 litres d'eau pour un kilo de soja cela entraînerait une consommation bien plus importante. (Même si un kilo de viande bovine nécessite 3 fois plus d'eau quand même)

Ainsi cela amène a une vraie question un monde sans aucun élevage ne serait-il pas plus polluant ? Et encore ici je n'ai pris en compte que l'exemple des protéines animales mais la question peut aussi se poser pour le cuir et la laine remplacé par des matériaux artificielle qui pour le moment sont a base de pétrole.

Du coup le végétalisme fausse bonne idée ?

Merci d'avoir tout lu ^^
 
higu35":1az1chur a dit:
Bonjour, Bonsoir
Je m'excuse d'avance si j'oublie des fautes dans ce post (je suis pas ouf doué en orthographe :/)

Alors voilà étant en école d'ingénieur agronome depuis maintenant 5 mois j'ai eu pas mal de cours théorique et pratiques sur l'impact de l'agriculture notamment sur l'environnement et c'est vraiment pas JoJo (mais genre vraiment vraiment pire que ce que l'on imagine quand on a été mis dans la confidence).

Et du coup je me suis posé une question "Si on arrêtais tous de manger de la viande et d'utiliser tout produits issues d'animaux est ce que ça serait vraiment bon pour la planète ?" En effet d'un point de vu écologique la suppressions des élevages réglerait bien des problèmes (pollution a l'azote, sur-consommation d'eau, ect...) Mais il faudrait donc que tout le monde mange donc on devrait augmenter la production agricole.

(je me suis arrêté là)
Non, la majeure partie de la production agricole sert à nourrir le bétail et c'est ça qui cause le problème environnementale que tu soulèves. Voilà, vu, revu et rerevu cet argument d'ailleurs.
 
Salut higu,

Sujet intéressant !


higu35":1l460a7n a dit:
Avec un consommation moyenne de 590 litres d'eau pour un kilo de soja cela entraînerait une consommation bien plus importante. (Même si un kilo de viande bovine nécessite 3 fois plus d'eau quand même)

3 fois plus ou 25 fois plus ? Personnellement, je prend les chiffres qui évoquent 15 000 litres d'eau pour 1kilo de boeuf. Je sais qu'il existe d'autres chiffres que les lobbies de la viande utilisent, les critères qu'ils prennent en compte dans leurs calculs ne sont pas les mêmes ce qui explique cette énorme différence (je rajouterais bien que leurs critères sont biaisés :whistle: )


Par rapport à l'apport en protéines, actuellement fixé autour de 0.8 par l'OMS, certains médecins n'hésitent pas à dire qu'il pourrait être encore réduit de moitié sans pour autant entraîner de risques chez les gens (je pense à Campbell qui l'évoque dans "The China Study"), donc ce ne serait peut être pas la peine d'autant augmenter le nombre de terres en terme de production de soja pour reprendre ton exemple.

Après le problème avec ce genre de généralité, c'est que une coupure pareil n'est pas réalisable. Le monde ne passera pas végétalien du jour au lendemain. La tendance actuelle c'est certes une réduction des protéines carnées en occident, mais une augmentation en orient (avec les niveaux de vies qui grimpent).

Sinon, il y a une étude d'Oxford réalisée l'année passée qui fait de la prospective jusqu'en 2050 avec plusieurs scénarios concernant l'alimentation. Par rapport à la consommation de terre leur résultat est: "They have shown that reductions in meat consumption and other dietary changes would ease pressure on land use".

cf: Analysis and valuation of the health and climate change cobenefits of dietary change - http://www.pnas.org/content/113/15/4146.full

Sachant qu'ils ont appliqué cela a 4 scénarios différents:
- la tendance actuelle
- peu de légumes, de fruits, limitation viande rouge
- végétarien
- végétalien

À voir quels sont les données qu'ils ont pris en compte dans leur calcul pour en arriver à cette conclusion qui diverge de la tienne et qui montre que oui, le végétalisme est une bonne idée ;)
 
Juste pour reprendre tes chiffres :
La production mondiale de soja en 2016
336 000 000 000 kg
La production mondiale de soja représente 336 millions de tonnes par an pour une consommation de 332 Mt.
332 000 000 000kg
Donc le 1 kg de soja nous apporte 229 g de proteines

229gr*332 000 000 000 = 7,6028×10¹³gr = 76028000000 kg de protéines par an

7 milliards d'habitants = 7 000 000 000
76028000000 kg /7 000 000 000 = 10,861142857 kg

365jours/an
10,861142857 kg/365 = 0,029756556 kg ou quasiment 30gr protéines par jour par habitant de la terre.
Et avec ça (au moins) 3 fois + d'eau potable !
Et moins de vaches = moins de gaz à effet de serre, donc moindre réchauffement climatique
 
Ton message est intéressant, je n'ai pas le temps de jeter un oeil à tes calculs, cependant :

Les protéines animales proviennent systématiquement de protéines végétales.
On fait pousser des plantes que l'on récolte et que l'on donne aux animaux. Ensuite on mange les animaux. Dans ce procédé, toutes les calories sont 100% végétales (même si ces animaux mangent parfois des farines animales, ces animaux dans les farines auront eux aussi été nourri par des végétaux...).

Or ces calories qui permettent aux animaux de grandir, marcher, digérer, faire fonctionner leurs organes, etc. ne se trouveront pas dans le produit final (puisque ces calories sont dépensées pour marcher, digérer, etc).

En conclusion, pour obtenir 200kcal de poulet tu as dû utiliser plus que 200kcal de végétaux.
Pour obtenir 200g de protéines de poulet, tu as dû utiliser plus que 200g de protéine végétale.

Donc dans ce modèle carné on perd donc des calories en cours de route de façon plus importante que si l'on prenait le modèle végane.



Ton calcul ne prend en compte QUE le soja et QUE les protéines (or ce n'est pas la principale macromolécule dont nous avons besoin), si tu devais prendre en compte toutes les autres céréales et légumineuses tu verrais qu'il n'y a aucune "fausse bonne idée" dans le fait de se passer de viande. Les recommandations alimentaires aux Pays-Bas qui sont sortis l'année dernière sont les premières au monde à prendre en compte l'impact environnemental des choix alimentaire. Ils recommandent à la population de ne pas consommer plus de 500g de viande par semaine (c'est trois fois moins que ce qu'ils font actuellement) et ils affirment que l'alimentation à base de plante est bien plus efficace en terme de rendement.



Je t'invite aussi à développer un peu plus sur nos besoins en protéines, cette histoire de biodisponibilité du soja me semble une croyance (pour ne pas dire propagande) des industriels. La protéine de soja (que l'on peut consommer sous des formes de viande végétales telles que saucisses, burgers, etc., de lait de soja ou même de tofu) à un score chimique corrigé de la digestibilité supérieur au boeuf ou au poulet. De plus, on sait parfaitement désormais que ce score n'a aucun intérêt pour des pays développés puisque nous pouvons aussi manger plusieurs variétés de protéines à faible score sur une même journée et les acides aminés se complètent entre elles pour obtenir un bon score... (en très bref).



Alors tu pourrais justifier en prétextant qu'il existe des animaux de prairies qui mangent des calories que nous ne pourrions pas nous-même manger... certes, mais ils sont largement minoritaire et deux choses : la première c'est que les producteurs justifient que ces prairies ne pourraient pas être exploitées autrement (en faisant pousser des légumineuses par exemple) or c'est bien souvent une exagération. Les prairies ne sont pas des endroits naturels immobiles depuis des millénaires mais bien des lieux gérés par les hommes. Deuxièmement, cela reviendrait à reconnaître qu'il ne faudrait plus consommer de viande de poulet ou de cochon, bien souvent cet argument n'est qu'un faux prétexte pour noyer l'affaire et ne rien faire du tout.



Si tu veux des sources, n'hésite pas! :)
 
Bonjour Higu35,

c'est intéressant d'avoir un étudiant en agronomie.
Intéressant aussi que tu cherches à démontrer, chiffres à l'appui, que le végétalisme ne serait pas possible.

c'est vraiment pas JoJo (mais genre vraiment vraiment pire que ce que l'on imagine quand on a été mis dans la confidence).

Est-ce que tu pourrais témoigner à ce propos en postant un sujet (dans la rubrique adéquate) ? ;)

En effet d'un point de vu écologique la suppressions des élevages réglerait bien des problèmes (pollution a l'azote, sur-consommation d'eau, ect...) Mais il faudrait donc que tout le monde mange donc on devrait augmenter la production agricole.

Les gens ont besoin de manger dans tous les cas (avec ou sans viande), non ?

Donc il faudrait produire au moins 1e10 kg de colza par an. (Sans prendre en compte la perte lors des processus de récolté, transformation et vente qui vont parfois usqu'a 33% de la production). Or la consommation actuel de soja est de 336E9 kg (http://www.planetoscope.com/cereales/20 ... -soja.html)

Colza ou soja ?

De plus cet espace ne pourrait pas être récupéré sur l'espace gagné par l’abolition de l'élevage. En effet les sols des cultures intensives sont souvent de très mauvaises qualité et ne permettrait pas une culture de soja et les sols qui servent a la culture intensive sont souvent des sols peu favorable a l'agriculture (prairie naturelle ou prairie entretenue et qui ont donc des sols caillouteux, riche en argile et avec un ph pas fou).

Oui, par exemple : en Savoie les vaches qui vivent en plein air sont dans des alpages où pas grand chose ne pousse à part de l'herbe. Ces espaces sont donc "inutiles" de toute façon pour fournir de l'alimentation végétale.

Mais est-ce vrai pour tous les élevages ?

Cela entraînerait alors a un gain d'espace par déforestation. En effet les pays producteurs de soja sont dans les latitudes chaudes et possèdent souvent des grandes part de forêt tropicales sur leur territoire ...

Il y a un truc que je ne pige pas du tout dans ta démonstration : comment obtenir des protéines à partir d'un animal qui mange des végétaux pourrait-il etre moins polluant et nécessiter moins d'espace que de cultiver des végétaux sur ce meme espace ?

Du coup le végétalisme fausse bonne idée ?

Non, il y a déjà des calculs plus précis que le tien.
Consulte-les peut-etre. ;)

Autre question : As-tu lu "le sol, la terre et les champs" de Lydia et Claude Bourguignon ? Si oui, qu'en penses-tu ?
 
Balika":x4g87z6j a dit:
Non, il y a déjà des calculs plus précis que le tien.
Consulte-les peut-etre. ;)

Voilà.
Et la majorité des calculs reposent sur le fait que les animaux consomment des végétaux, en plus grosse quantité qu'il n'en faut pour nourrir directement des humains. On va détruire x protéines/calories végétales pour produire 1 seule protéine/calorie animale (Le rapport varie selon l'espèce, de 2 à 12). C'est notamment le cas du soja, qui est majoritairement produit au niveau mondial pour nourrir les animaux d'élevage (exporté vers les élevages occidentaux).
Et que pour résumer : Si on diminue l'élevage, ça réduit à la fois les surfaces d'élevage et les surfaces de cultures au niveau mondial.
https://www.viande.info/elevage-viande-gaz-effet-serre
https://www.viande.info/elevage-viande- ... imentation
http://blog.mondediplo.net/2012-06-21-Q ... la-planete
http://www.vegactu.com/actualite/lonu-r ... nde-22802/

Sachant qu'en France, on mange 20 fois plus de viande par personne que dans les pays les plus petits consommateurs de viande. (Qui ne se nourrissent pas particulièrement de soja importé...)
https://fr.scribd.com/doc/91840616/Meat ... Per-Person

En fait, le problème de ton calcul, c'est que tu as tout basé sur le soja... Tu as tout simplement oublié qu'il y a des protéines dans les céréales et légumineuses. Pour info, je suis végane et je mange du soja peut-être trois fois par mois.

Et encore ici je n'ai pris en compte que l'exemple des protéines animales mais la question peut aussi se poser pour le cuir et la laine remplacé par des matériaux artificielle qui pour le moment sont a base de pétrole.
Et voilà des exemples de réponses :
https://vegan-pratique.fr/conseil/remplacer-le-cuir/
On peut certainement en trouver des tas d'autres.
 
Merci pour les réponses.

Ce qui ressort beaucoup c'est que je prend que en compte le soja et oui c'est une énorme approximation et il existe pleins d'autres alternatives mais de toute façon mon calcul il est tout pété j'ai fait une quantité indécente d'approximation énorme.
Notamment l'excellente remarque sur le fait que les protéines sont aussi présente dans les céréales même si les quantités sont moins grande.

Ensuite le problème est pas aussi simple que les animaux ils mangent 8 kilos de nourriture pour faire un kilo de viande bovine. Déjà dans ces 8 kilos il y a une partie qui est valoriser par l'animal (fourrage, herbe, et surtout tourteaux). Ensuite certes les apports alimentaires donnée aux animaux c'est plus d'un kilo par kilo de viande donc faire de la viande ça reste pas "rentable" MAIS et je veux bien des sources si je me trompe, mais la biodisponibilité des protéines végétale notamment dans le soja est vraiment plus faible que celle des protéines animales. Mais je ne comprend pas la phrase "un score chimique corrigé de la digestibilité supérieur au boeuf ou au poulet". Après cela peut se contourner mais il faut donc manger plus pour absorber autant de protéines que ce soit en mangeant plus d'un seul aliments ou plusieurs aliments différents.
Donc il faudrait sans doute moins augmenter la production que dans mes calculs approximativement approximatif mais faudrait quand même le faire.

Pour répondre a cette question "Il y a un truc que je ne pige pas du tout dans ta démonstration : comment obtenir des protéines à partir d'un animal qui mange des végétaux pourrait-il être moins polluant et nécessiter moins d'espace que de cultiver des végétaux sur ce même espace ?" Justement non on cultive pas sur le même espace ou du moins pas sur l'ensemble de ces espaces puisque les endroits où l’élevage était hors sol on peut pas planter, de même certains sols sont aussi détruit par le sur-pâturage et le piétinement et pour finir certain sol ne sont tout simplement pas cultivable.

De plus je suis d'accord certaines prairie ne sont pas utilisé en agriculture mais en aurait le potentiel mais c'est des cas assez rare tout de même car elles sont souvent tres caillouteuses et avec des topographie ou des natures de terrain peu avantageuse (zone très humide, trop pentu, ect...)

Pour finir merci beaucoup pour tout vos tits liens j'en ai déja lu certains et je vais allez lire les autres de ce pas.
et je tiens juste a préciser que le vrai objectif de ce calcul c'était de soulever une question qui n'est pas assez soulevé a mon goût "On va mangez quoi dans 40ans ?" <br /:><:br /> — Le 16 Jan 2017, 17:03, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br /> EDIT : De plus plus d'animaux = plus de fumier et donc nécessité d'utiliser plus d'intrants fabriqué chimiquement et donc épuisement de nos ressources (notamment de phosphore) encore plus rapide !!!
Et quand il y aura plus de quoi faire des intrants nos rendements font chuter de manière significative.

Et j'avais oublié l'argument "Et moins de vaches = moins de gaz à effet de serre, donc moindre réchauffement climatique"
Alors certes l’élevage c'est 18% des rejets de carbone et augmenter la production agricole ca libérera du carbone mais moins que ça. Mais ça appauvrira encore plus les sols et donc ça consommera encore plus d'intrant ce qui augmentera aussi l'utilisation de ressources et la pollution a l'azote.

Je pense que le vrai problème c'est l'agriculture en général qui est une guerre entre nous et les écosystèmes.... La vraie solution serait peut être de tous devenir végétariens, de manger bio et surtout de supprimer une part conséquente de la population mondiale.
 
Ta dernière phrase est mal tournée, rassume-moi ? :p
 
higu35":d57fwea3 a dit:
La vraie solution serait peut être de tous devenir végétariens, de manger bio et surtout de supprimer une part conséquente de la population mondiale.
Alors je ne sais pas si c'est la "vraie" solution, mais en tout cas quand l'espèce humaine aura arrêté de faire naitre et mourir des membres d'autres espèces, non seulement la population mondiale (totale) va diminuer (hé, 1000 milliards d'animaux morts par an en moins, ça en fait de la population en moins), mais en plus on peut espérer raisonnablement que la sous-nutrition dans la population humaine va reculer.
 
Par population mondiale j'entend population humaine. Une croissance continue de la population c'est pas fiable, même un maintien. Il faudrait une diminution de la population mondiale ca faciliterait bien des choses.
 
Ok, il y a des espaces agricoles trop caillouteux pour faire pousser quelque chose, et qui sont valorisés par des animaux qui broutent.
Mais recherche un peu quelle proportion d'animaux d'élevage vont encore paître dans ces endroits par rapport au % d'animaux qui restent enfermés dans des hangars 12 mois/12 !

Pour le fumier, il me semble que 7 milliards d'humains, ça en fournirait déjà pas mal !
Et je suis d'accord avec toi, l'agriculture bio est une bonne option pour le futur, et pas besoin d'intrants fabriqués chimiquement donc moins besoin de pétrole et moins de problèmes de pollution.

Par contre, pour ce qui est de diminuer la population humaine mondiale, tous les responsables politiques ferment les yeux et ne sont pas près de les ouvrir ! Plutôt que de préconiser des solutions douces pour limiter les naissances à 1 ou 2 enfants par couple, on préfère laisser faire la nature et déléguer aux guerres, famines et épidémies le soin de limiter cette expansion. Qui, en ce moment, est plutôt exponentielle ! Et y a malheureusement trop peu de gens qui prennent la responsabilité individuelle de ne pas contribuer à cette surpopulation.
Je crains le jour où il faudra prendre des mesures vraiment drastiques parce qu'on aura trop laissé aller.
 
Ah le fumier si indispensable... on se demande comment poussaient les plantes avant que le merveilleux être humain n'invente l'agriculture intensive.......... perso je me suis arrêtée à
Donc le 1 kg de soja nous apporte 229 g de proteines (http://www.bretagne.synagri.com/ca1/PJ. ... penElement)et oui on va dire qu'ont est comme les vaches.
pour le premier post.
Et pour la suite, je m'interroge.... les vaches sont des ruminants qui broutent et "servent à la préservation" de la biodiversité de nos prairies, mais en fait elles mangent du soja, alors il faut qu'on arrête de consommer du colza parce que sinon on aura trop d'êtres humains qui piquent la bouffe des vaches dans la forêt amazonienne? C'est ça ?



Désolée, j'ai hyper mal au crâne. :mur:
 
Ton calcul est tout pété parce qu'en basant tout sur le soja et en déclarant qu'il faut multiplier par x sa production pour obtenir les protéines suffisantes, tu as "effacé" la totalité des protéines DEJA produites par toutes les autres productions de céréales et légumineuses. Toutes ces protéines existent déjà, mais elles sont produites par les autres végétaux. Donc il n'y a pas besoin de multiplier la production actuelle de quoi que ce soit. Et une grosse partie de ces protéines végétales (soja, céréales, légumineuses) est brûlée dans l'élevage.
Sachant qu'une autre partie est utilisée pour nourrir ceux des humains qui n'ont presque pas besoin d'élevage, vu que leur alimentation (à eux) est déjà majoritairement constituée de céréales.

Donc le calcul général, au niveau mondial, oui, on va libérer de l'espace d'élevage dont toute la surface ne sera pas cultivable, mais de toute façon, on n'aura absolument pas besoin de cultiver toute cette surface de pâturage libérée, puisqu'on aura déjà dégagé une partie de la production végétale qui était jusqu'alors brûlée par l'élevage.

Je te fais bien sûr un résumé, c'est pas aussi simple que ça, ça va dépendre des espèces, et une partie de l'alimentation des ruminants se fait aussi avec les pâturages. Mais seulement une partie de leur alimentation. L'autre partie de leur alimentation, ce sont des céréales gâchées (parce que le rendement "protéines végétales => protéines animales" est catastrophique). En France, les bovins aussi sont nourris à partir de soja importé du Brésil : http://lexpansion.lexpress.fr/actualite ... 83879.html

Et c'est sur l'ensemble de ces paramètres que reposent les calculs qui ont été faits au niveau mondial (par des gens qui connaissent un petit peu leur métier, quand même...).

Pour finir merci beaucoup pour tout vos tits liens j'en ai déja lu certains et je vais allez lire les autres de ce pas.
et je tiens juste a préciser que le vrai objectif de ce calcul c'était de soulever une question qui n'est pas assez soulevé a mon goût "On va mangez quoi dans 40ans ?"
Ben avec un peu de chances, on va manger ce que tu peux trouver en ouvrant un livre de recettes végétaliennes, voilà tout.

En ce qui concerne tes autres remarques sur les intrants, etc... Oui, évidemment que si on abandonne l'élevage, on va se retrouver avec plein de choses à adapter, plein de méthodes à innover. Mais rien d'impossible. C'est impossible quand on décide de ne pas chercher de solution. Quand on décide de se bloquer dans l'idée "Non, on fait comme ça aujourd'hui, donc il faut pas essayer de faire autrement, ça va forcément être pire.". Les produits "chimiques", ça n'est pas forcément plus polluant que lisier qui pollue les rivières... Tout est "chimique", ça ne veut pas dire que c'est pire. C'est pire quand une industrie décide de se foutre des conséquences de ce qu'elle produit parce qu'elle préfère gagner de l'argent sans se prendre la tête. La chimie, ça veut juste dire que des atomes/molécules interagissent entre eux. Il suffit de choisir ce qu'on veut produire comme "chimie", comme molécules, et de réfléchir aux conséquences.
Des méthodes de culture innovantes et alternatives, il y en a aussi des tas d'autres. Les cultures hors sol sont une possibilité aussi, et d'après les calculs que j'ai pu lire, c'est beaucoup plus écologique, économique en énergie, etc. que ce qui se fait actuellement.
On pourrait aussi réfléchir à des moyens de réutiliser nos propres déchets. Pour produire du caca (dont tous les éléments se trouvent eux-mêmes dans les végétaux qui ont été digérés), y a pas besoin de fabriquer des vaches pour ça...

Et quand à la surpopulation, oui, il va bien falloir qu'à un moment ou un autre la population humaine mondiale se stabilise (à défaut de diminuer si le taux de natalité baisse). Le fait de trouver des solutions pour le manque de ressources sera toujours une solution temporaire. Le végétarisme généralisé, c'est valable pour 2050, avec 9 milliards d'humains. Et peut-être qu'on peut trouver d'autres solutions pour 10, 15, 20 milliards d'humains, mais à un moment ou un autre, on atteindra une limite indépassable. (A moins de coloniser d'autres planètes.)
Et tous les problèmes écologiques et de conflits avec les autres espèces (notamment le fait de leur voler de l'espace - parce que l'antispécisme, c'est important aussi...) seraient forcément bien plus faciles à gérer avec un population humaine plus réduite sur Terre. Donc on peut espérer qu'un jour on sera capables de maintenir une population stable, avec un nombre raisonnable, parce qu'on sera tous devenus suffisamment responsables et intelligents pour y parvenir, sans que ça implique des lois "liberticides" (ou en tout cas sans restrictions de libertés qui posent de graves problèmes pour le bonheur des individus).
 
Du fumier ? Où ça ? 0:)

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Balika":ndbdsc7l a dit:
Du fumier ? Où ça ? 0:)
Et au cas où ce fumier pourrait être utile, nous avons notamment les déjections humaines qu'il serait quand même temps de ne plus flanquer à la flotte.
 
Bienvenue, higu35 ! :salut:

(Le temps que je rédige, d’autres ont fourni des réponses. Voici donc ma version raccourcie.)

À moins que le corps du bétail soit un réacteur nucléaire, le phosphore (ou autre élément) doit lui aussi venir de quelque part.

Que l’on mange directement des végétaux ou que l’on passe par l’étape produits animaux, le problème est le même : il faut compenser les pertes (via brulis, phosphate inorganique [mines], phosphate organique fossile [guano], ou autres) ou refermer le cycle comme l’ont proposé mes camarades du dessus (et faire de même avec notre dépouille, dont la part minérale des os est en phosphate de calcium). ;)

H.
 
Nurja":1fq5a8sd a dit:
Balika":1fq5a8sd a dit:
Du fumier ? Où ça ? 0:)
Et au cas où ce fumier pourrait être utile, nous avons notamment les déjections humaines qu'il serait quand même temps de ne plus flanquer à la flotte.

Il me semblait avoir lu que les déjections humaines n'était pas très efficaces en tant que fumier car polluées avec toutes sortes de choses.

Je vois deux arguments « recevables » dans le propos initial. Attention aux guillemets. ;-)

Le bétail mange de l'herbe dans les alpages, contrairement aux végétaux qui polluent et déforestent. Bon alors j'aimerais connaître la part de l'alimentation broutée dans l'élevage mondial mais je doute que ça soit plus qu'une minorité. Si le posteur initial qui est étudiant dans le domaine pouvait nous sortir des chiffres ça serait cool. Mais il me semble bien que même dans le meilleur des cas, en plus de brouter, pour produire un kg de barbaque il faut massivement fournir des céréales aux animaux d'élevage. Donc, game over.

On a besoin du bétail pour fertiliser les sols via le fumier. Encore une fois, je souhaiterais avoir les chiffres de l'utilisation du fumier par rapport aux engrais chimiques. Je suis béotien, mais la permaculture est justement une réponse à ce genre d'enjeu. Mais dans tous les cas, moins de bétail == moins de cultures == l'enjeu du rendement diminue.
 
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