Le végétarisme et ses ennemis : Renan Larue

Picatau

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Limousin
Bonjour,

J'ai aperçu ça hier sur le petit écran. Quelqu'un l'aurait-il lu ?

http://www.decitre.fr/livres/le-vegetar ... 19031.html

Résumé :
Cet ouvrage rend compte de la querelle qui oppose depuis l’Antiquité partisans et contempteurs du végétarisme. Alors que les débats faisaient rage entre les pythagoriciens, notamment, et les stoïciens à propos du droit qu’ont les hommes d’user des animaux et de leurs chairs, l’Eglise imposa très tôt aux fidèles de ne rejeter aucune nourriture, hors des périodes dites maigres, sous peine d’excommunication.
Il faudra attendre les Lumières pour que «renaissent» le végétarisme et l’idée d’un éventuel droit des bêtes à ne pas être pas tuées et mangées par les hommes. Les principales figures de l’éthique animale qui s’inscrivent dans ce sillage prônent aujourd’hui le «véganisme», c’est-à-dire la fin de toutes les formes que peut prendre l’exploitation des animaux, et tout particulièrement l’élevage. De telles positions suscitent des réactions hostiles de la part des industriels, mais aussi des philosophes se revendiquant de l’humanisme.
Selon ces derniers, l’intérêt que suscite le mode de vie végane témoignerait même du déclin des valeurs occidentales.


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On peut voir le replay de l'interview de l'auteur sur F2 ici : http://pluzz.francetv.fr/videos/dans_qu ... 99911.html
Cela ne dure que quelques minutes (3-4).
 
Si les valeurs de l'occident c'est la boucherie, je suis content que le véganisme annonce le déclin de telles valeurs. Par contre, si c'est le principe d'égalité, alors c'est pas le déclin des valeurs de l'occident, c'est le prolongement, voire le paroxysme.
Sinon, non, j'ai pas lu ce bouquin. Mais il a déjà dû être mentionné sur le forum, parce que le résumé me dit quelque chose.
 
Il a l'air super intéressant ce bouquin.
Les valeurs de l'occident sont de se considérer comme supérieur au reste du monde vivant. Je ne vois pas en quoi cela est humaniste...
 
humanisme=l'humain au dessus et avant tout ^^
 
J'ai pas lu non plus, mais l'interview est sympa :
- dés les 1ères secondes, il oppose tout simplement végétariens et carnistes (et non pas végés et "gens normaux")
- il cite presque les "trois N" dont parle Joy : normal, naturel, nécessaire,
- il évoque des lobbies et la pub qui empêchent de se poser la question morale,
- et dés qu'il prononce "viande", il dit aussi "oeufs et produits laitiers".
Donc, aucune fausse note dans cette vidéo !

Erabee":1n2wvpxr a dit:
humanisme=l'humain au dessus et avant tout ^^
Bin oui, bien sûr : tu peux me dire ce qu'ils font, les animaux, pour nous ? Rien, ces grosses feignasses ! Donc je vois pas pourquoi on s'occuperait d'eux, namého. Ce matin, à vélo le long du canal du midi, je flippais à l'idée de glisser sur une plaque de verglas, et pendant ce temps les corbeaux au-dessus de moi se foutaient de ma gueule. Aucune empathie, ces bestioles.
 
Je l'ai acheté il y a déjà 2 ou 3 semaines mais je n'ai pas encore eu le temps de le lire. Je vous ferais une chronique quand ce sera fait :)
 
Super, merci de vos réponses. J'attends ton retour sur le livre Angellore quand tu l'auras lu, en partie même, pour voir si j'achète ou pas.
 
J'ai fini de lire ce livre hier soir et je le recommande chaudement. il est très documenté tout en restant très abordable. Il est surtout très clair et montre bien l'évolution de la sensibilité aux animaux et à leur sort dans les sociétés occidentales... et je vous le dit, c'est long mais ça progresse, restons optimistes :)
C'est un livre de recherche plus que de vulgarisation, je préviens, ça ne se lit pas "comme un roman", mais c'est vraiment clair et passionnant.
Pour ma part j'ai appris beaucoup de choses sur l'histoire du végétarisme et du véganisme, et je pense que ce livre va nourrir mes réflexions pendant longtemps.
 
Bonsoir, je le recommande aussi.

L'auteur revient sur l'histoire de la pensée végétarienne, avant même que le mot "végétarisme" existe.

C'est frappant de voir que depuis toujours certains hommes ne trouvent pas éthique de manger des animaux. Le livre évoque le pythagorisme en particulier chez les Grecs. Plutarque condamnait également violemment le fait de tuer des animaux pour les manger.

Durant les siècles suivants, l'anthropocentrisme des chrétiens et en particulier des catholiques (il y a eu quelques hérésies chrétiennes végétariennes, comme les Manichéens et les Cathares) a mis le végétarisme à l'index. C'était même un indice pour repérer les hérétiques et mieux les dénoncer!

Ce sont les Lumières qui ont relancé le végétarisme. Voltaire était végétarien! L'auteur évoque la sensibilité croissante dans notre société depuis le XVIIIe siècle envers le sort des animaux. Il revient sur la création de la Vegetarian Society, en Angleterre, puis sur le glissement vers le véganisme.

Les arguments des carnistes de chaque époque sont aussi régulièrement avancés (et démontés, mais pas tous. J'ai regretté qu'il ne s'étende pas un peu plus pour remettre en cause les arguments de D. Lessel, l'auteur de l'Apologie du carnivore).

Ce qui ressort à la fin du livre c'est l'idée que l'alimentation végétarienne et même le mode de vie végane seraient une progression inéluctable.

Et c'est marrant car juste après j'ai lu la "Révolution végétarienne" de Thomas Lepeltier, qui commence par la même idée.

Mais surtout je retiens que tous les arguments végétariens et carnistes, surtout sur le plan moral, sont déjà très anciens. On n'est pas tous seuls, même dans l'Histoire!

Même si c'est un livre "intello" (c'est l'histoire d'un courant philosophique qui est retracée tout au long du bouquin, avec de nombreuses références et citations), j'ai trouvé que ça se lisait très bien!
 
Chouette, merci à vous pour ces éclaircissements.
 
Je recommande également chaudement ce livre.
C'est une approche très intéressante et instructive du végétarisme à travers l'histoire.
J'ai appris une multitude de choses.
Aussi, pour ceux qui sont en manque d'arguments face à certaines réflexions basiques (pour ne pas dire "stupides") de carnistes, ce livre en est truffés ;)
 
up !
Terminé aujourd'hui,

C'est assez marrant de réaliser que les "piques et moqueries" que subissent les végéta*iens, certains philosophes antiques les subissait également il y a 2 500 ans.

Ce livre brasse tout, allant des philosophes antiques (Pythahore, Porphyre,...), l'époque médiévale et son obscurantisme (tu manges pas de viande ? Tu finis au bûcher), à la renaissance du végata*isme avec les Lumières, et pour finir le XX ème siècle avec le développement de l'éthique animale et du rapport fait avec l'écologie.
J'ai même sourit à la lecture de certains passages plus sociologiques relatant pourquoi les carnistes se sentent "offusqués et dérangés" par les végé.

Bref, je recommande à mon tour.
 
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