Les bouchers-charcutiers demandent à être protégés face à « la violence » végane

Le mot "radical" est important, car nous sommes radicaux étant donné que nous voulons abolir l'exploitation animal dans un monde au règne le spécisme et le carnisme.
Si on ne peut pas utiliser ce mot, il faut utiliser un synonyme ayant une connotation positive.
 
Pommier":242mf6d4 a dit:
Si on ne peut pas utiliser ce mot, il faut utiliser un synonyme ayant une connotation positive.

Je suis plutôt partisan de la pédagogie et de redonner aux mots leur sens.
Sinon on aura simplement toujours un train de retard sur l'usage des gens qui eux se basent sur la télé et les journaux (force de frappe sémantique qu'une communauté d'individus n'a pas, aussi militante et déterminée soit-elle.).

On a déjà un mal fou à faire comprendre aux gens ce que végane signifie vraiment, la solution n'est pas d'abandonner végane et trouver un mot nouveau et tout recommencer à zéro (ce qui est le but recherché par les "think-tanks" justement, ce sont eux qui mèneront toujours ce jeu-là)

Seriez-vous pour abandonner le terme "féminisme" sous prétexte qu'il est connoté négativement et trouver un nouveau mot pour porter le féminisme et recommencer des années en arrière l'éducation populaire qui l'accompagne ? Moi pas.
 
"Seriez-vous pour abandonner le terme "féminisme" sous prétexte qu'il est connoté négativement et trouver un nouveau mot pour porter le féminisme et recommencer des années en arrière l'éducation populaire qui l'accompagne ? Moi pas"
C'est d'ailleurs un peu ce que le FN fait. Le nom front national rappel un peu trop au conneries qu'à dit JM Le Pen, donc on le renomme RN. ;)
 
V3nom":21ranr63 a dit:
On a déjà un mal fou à faire comprendre aux gens ce que végane signifie vraiment, la solution n'est pas d'abandonner végane et trouver un mot nouveau et tout recommencer à zéro (ce qui est le but recherché par les "think-tanks" justement, ce sont eux qui mèneront toujours ce jeu-là)

Seriez-vous pour abandonner le terme "féminisme" sous prétexte qu'il est connoté négativement et trouver un nouveau mot pour porter le féminisme et recommencer des années en arrière l'éducation populaire qui l'accompagne ? Moi pas.

Là on change complètement de débat. Féminisme ou véganisme n'entrent pas dans la même catégorie de mots que ceux dont on parlait précédemment.

Dans les messages précédent on parlait d'épithètes qui peuvent être employés pour qualifier le véganisme mais pas du mot véganisme en lui-même.

Pommier":21ranr63 a dit:
Le mot "radical" est important, car nous sommes radicaux étant donné que nous voulons abolir l'exploitation animal dans un monde au règne le spécisme et le carnisme.
Si on ne peut pas utiliser ce mot, il faut utiliser un synonyme ayant une connotation positive.

Abolitionniste ça me semble déjà plus vendeur comme terme. De plus ce mot fait écho aux mouvements pour l’abolition de l'esclavage ou de la peine de mort. Ça donne une image progressiste du mouvement.
 
Je suis resté complètement dans le débat : parler de mots connotés négativement et employés pour ce qu'ils ne désignent pas, ou mal. :)

Je me contentais d'en faire ce type d'analyse. Pas besoin de "catégories" pour ça. L'intention finale des think-tanks et les objectifs visés sont les mêmes quelque-soient les "catégories" de mots : dépolitiser les mouvements sociaux, masquer les réalités honteuses, perdre les débat dans des termes dénués de sens, et surtout supprimer petit à petit les moyens d'exprimer une opposition en transformant tout le vocabulaire en éléments aux apparence positives.
(c'est le sujet de trop peu d’œuvres depuis 1984 d'Orwell jusqu'au "nouvel esprit du capitalisme " de Boltanski et Chiapello)

PS : le propre de la politique c'est la désignation de l'adversaire. Ceci devient impossible si on ne peut plus être que soit d'accord, soit muet, et si les mots sensés désigner les maux sont dévoyés.

Je me répète mais -> cf mon topic sur la langue de bois encore, ce serait gentil d'aller au moins y lire mon introduction (et en fait surtout les travaux auxquels je fais référence). :p
 
J'ai regardé la vidéo "Animer un atelier de désintoxication de la langue de bois". C'était très intéressant, je n'ai pas vu l'heure passée.

Toutefois ça me semble un peu hors sujet par rapport aux précédents échanges ci-dessus. :gné:
 
Peut-être parce-que tu ne te considère pas concerné par les éléments de langage...

Pourtant en matière de lutte pour les droits des animaux, il ne se passe pas une journée sans qu'il y ai un affrontement sémantique, et cela concerne tout le monde, végé comme omnis, réfléchissant sur la question animale, ou simple consommateur.

Exemple tout bête : post593397.html#p593397

La pub ce n'est QUE ça à longueur de minutes tous les jours toute l'année, et surtout en matière d'exploitation animale. (et s'il n'y avait que la pub seulement...)

C'est de ça qu'il s'agit à chaque fois qu'un carniste parlera de "menace" de la part de véganes "extrémistes" ou "radicaux", ou quand quelqu'un parle de "terrorisme antispéciste", ou à chaque fois qu'un omni parle des végétariens qui "peuvent manger du poissons", je te garantis qu'on n'a pas dévié d'un iota du sujet.

Les guerres, quelle qu'elles soient, sont avant tout psychologiques. Et comme nous pensons d'après les mots (et non, la pensé ne précède par la parole), le vocabulaire est un champ de bataille constant en matière de lutte sociale. (Hollande vient de faire supprimer le mot "race" de la constitution. Est-ce que ça va supprimer le racisme ? :gné: )

PS (au cas où) : j'utilise des comparaisons "racisme" et "sexisme" avec le "spécisme" car les 3 utilisent strictement les mêmes outils de domination, sont structurés de la même manière, et (pire) s'entre-croisent entre eux pour se renforcer.

Ha et un dernier élément que chacun jugera pertinent ou non : la séparation des champs est au principe de la domination. (Bourdieu)

Je ne sais pas (je n'ai pas tout lu) si Bourdieu allait jusqu'à ce type de séparation sémantique concernant les principes et rapports de domination, mais même si il s'appuyait surtout sur l'exemple capitaliste pour exposer son analyse des principes de domination, pour moi c'est assez évident qu'il y a une séparation de fait concernant le vocabulaire "donné" au peuple pour manipuler son opinion. D'où les luttes de réappropriation des termes ou l'intersectionnalité. (je saute 15000 étapes, mais pour moi l'héritage est clair)
 
V3nom":2qztn5g2 a dit:
Peut-être parce-que tu ne te considère pas concerné par les éléments de langage...

Pourtant en matière de lutte pour les droits des animaux, il ne se passe pas une journée sans qu'il y ai un affrontement sémantique, et cela concerne tout le monde, végé comme omnis, réfléchissant sur la question animale, ou simple consommateur.

Ce n'est pas mon ressenti. Du côté des détracteurs du véganisme, la ligne de défense est basée systématiquement sur les mêmes sophismes: c'est naturel, les carences, c'est une question d'opinion etc.

Dans les médias traditionnels, lorsqu'ils invitent des "experts" pour des débats, les arguments des spécistes sont généralement très bas de plafond. Par exemple cette émission où le PDG d'une entreprise de transformation de viande invoque la Bible comme argument: https://youtu.be/gnGkXAq3AYk?t=610

Heureusement qu'on invite toujours la crème des grands penseurs pour animer ces débats. :pouces:

En l'état, je trouve que le discours n'est pas bien rodé du côté des spécistes. Les quelques éléments de langages récurrents qu'ils utilisent sont faciles à démonter et ils ne se renouvellent pas beaucoup.


V3nom":2qztn5g2 a dit:
C'est de ça qu'il s'agit à chaque fois qu'un carniste parlera de "menace" de la part de véganes "extrémistes" ou "radicaux", ou quand quelqu'un parle de "terrorisme antispéciste"

Il faut prendre en compte le contexte. Là c'est le cas d'un échange avec un individu hostile qui invective le véganisme par manque d'arguments et/ou de répartie.

Dans contexte en particulier les mots que va employer ton interlocuteur n'ont aucune importance. Qu'il te traite de veginazi, d'extrémiste, de terroriste ou de sale garnement ça ne change rien.

"On n’a recours aux invectives que quand on manque de preuves. Entre deux controversistes, il y a cent à parier contre un, que celui qui aura tort se fâchera." (Diderot)
 
Noldo":3v6kpivu a dit:
Il faut prendre en compte le contexte.

Justement, histoire de ne rien oublier de ce contexte : nous parlons actuellement tous d'une société pro-viande et végéphobe en majorité, et les personnes expertes ou pas avec qui tu vas discuter véganisme vont très vite comprendre qu'il s'agit d'un rapport de force entre 2 avis moralement potentiellement contraires et un échange de points de vue politiques dont l'un des deux a bossé son sujet et l'autre ne sera armé que de "on dit", mais le moins armé a un privilège qu'il considère "naturel" à défendre.

On navigue en pleine zone des "droits acquis lésés". (en gros estimer qu'on a un droit fondamental tombé du ciel et sacré, et se le voir retiré est un tel crime -de lèze majesté justement ^^- que toute représaille deviedrait totalement légitime)

Et t'inquiètes qu'en quelques années de militantisme végane, tu as vite fait le tour du bingo carniste, mais aussi stupide qu'il puisse être, il est repris en cœur par les carnistes qui voient des arguments tout faits "qui ont l'air vrai" (un peu selon la même sémantique simpliste que le FN pour s'auto-justifier), mais aussi parce-qu'il utilise le mépris voire l'humour au dépend de l'adversaire, et ça, surtout en groupe, c'est une arme très puissante. (mais ça il faut le vivre au quotidien pour réellement se rendre compte de cette végéphobie systémique)

Et histoire de rajouter encore une couche à ce contexte : chaque membre de cette société carniste sait qu'il n'est pas seul dans sa conviction, ce qui donne pour certains à peu près les mêmes effets que l'effet de groupe et la dilution de responsabilité. Et aujourd'hui encore c'est très puissant. Suffit de voir comment une flopée de fans de Linksthesun a reçu son point culture sur le véganisme dernièrement...

Et puis bon, je me répète, et ne veut pas paraitre présomptueux ni désagréable, mais ton ressentit sur le militantisme végane quand tu n'en fais pas partie... comment dire... (c'est un peu comme le mansplaining)
 
V3nom":33zf7yzl a dit:
Et puis bon, je me répète, et ne veut pas paraitre présomptueux ni désagréable, mais ton ressentit sur le militantisme végane quand tu n'en fais pas partie... comment dire... (c'est un peu comme le mansplaining)

Mon ressenti exprimé dans mon précédent message concerne la rhétorique utilisée par les détracteurs du véganisme. Tout un chacun est en mesure d'apprécier la pertinence de leurs arguments, me semble-t-il.

On parle d'un sujet qui concerne tout le monde. Je suis à peu près sûr qu'il n'y a pas que les bouchers et les militants véganes qui ont leur avis sur la question. ;)
 
Noldo":2b9r25vw a dit:
V3nom":2b9r25vw a dit:
Pourtant en matière de lutte pour les droits des animaux, il ne se passe pas une journée sans qu'il y ai un affrontement sémantique, et cela concerne tout le monde, végé comme omnis, réfléchissant sur la question animale, ou simple consommateur.

Ce n'est pas mon ressenti.

Il faudrait affiner ton discours (et l'épurer un peu aussi) pour savoir de quoi tu parle exactement alors. :gné:

Quand je donne un retour d'expérience (certes ni parole d'évangile ni omnisciente) de quelques années (depuis fin 2007, excusez du peu, je ne peux pas remonter le temps et j'en suis le premier désolé) sur le militantisme antispéciste et végane vécu de l'intérieur en étant engagé dedans (et avec ce vécu l'analyse des armes et intensions de nos adversaires, tous les types d'adversaires, pas juste le premier quidam carniste croisé) et qu'une personne extérieure à cette lutte (qui a statistiquement de fortes chances de ne connaitre l'existence même du véganisme que depuis quelques petites années au mieux) vienne me dire que "ce n'est pas son ressentit", ça a quand même des allures donneuses de leçon paternalistes, involontairement et à ton corps défendant sans doute.

Oui sur le papier tout le monde, même les mangeurs de viande peuvent mesurer l'absence de pertinence de 99,99% des arguments carnistes sensés discréditer le mouvement abolitionniste ou justifier l'exploitation animale dans un pays occidental comme la France.
Dans les faits, le premier sophisme gras est immédiatement fédérateur et suffit à un groupe pour s'agglutiner autour et mieux mépriser/moquer/menacer/aggresser la cause animale.
Ou encore mieux, summum de la mauvaise foi, le fameux discours de "la caste dominante victime des groupes minorés".
(d'autant plus qu'ils savent que les lobbys, les multinationales et les médias les appuient, puisque les plateaux télé eux-même fomentent encore aujourd'hui des débats biaisés sur la question, et que le ronron culinaire quotidien de ces médias tourne autour de la viande, du lait, des œufs et du miel, directement ou indirectement)

Jusqu'à des extrêmes comme un ancien pote dont le père avait littéralement interdit de pénétrer chez lui quand il lui a annoncé son végétaRisme. Ou ces témoignages de personnes gay et végés qui affirment que leur coming out sexuel est mieux passé que leur coming out végé. (il y en a même ici sur végéweb)

Et autres témoignages divers à tous niveaux de la société : http://fr.vegephobia.info/

Dire que chaque citoyen est "libre" de juger à sa juste valeur des arguments stupides d'une pratique immorale (c'est à dire comme nuls et non avenus) est aussi peu pertinent que d'affirmer que la pub "ça ne marche pas".

Et en creux cela sous-entend que le militantisme ne sert à rien. (en tout cas deviendrait inutile une fois passé le cap du dévoilement médiatique)
 
Je ne sais pas si le lien vers cet article a déjà été donné. En tout cas, je n'ai rien vu.
http://vozer.fr/2018/07/18/a-lille-la-t ... -bouchers/

Il s'agit d'un article intitulé "A Lille, la tension monte entre militants vegan extrémistes et bouchers".

Et surtout voici un extrait :

"Sauf qu’à Lille, c’est en train de devenir un peu la routine. Même la mairie s’est porté partie civile dans certains cas. Laurent Rigaud promet d’ailleurs que si rien n’est fait au niveau de la justice, les bouchers-charcutiers de la métropole lilloise passeront en mode contre-attaque dès la fin de l’été.
"On va aller sur le même terrain que ces militants extrémistes, se battre avec les mêmes armes et aller militer devant des enseignes lilloises qui se revendiquent vegan. Elles ne sont certainement pas fautives, mais on ne peut pas courber l’échine et attendre les bras croisés les prochaines attaques”
Laurent Rigaud"
 
Tu cites une phrase hors de son contexte. Elle était suivie de 4 paragraphes.

Ce n'est pas mon ressenti. Du côté des détracteurs du véganisme, la ligne de défense est basée systématiquement sur les mêmes sophismes: c'est naturel, les carences, c'est une question d'opinion etc.

Dans les médias traditionnels, lorsqu'ils invitent des "experts" pour des débats, les arguments des spécistes sont généralement très bas de plafond. Par exemple cette émission où le PDG d'une entreprise de transformation de viande invoque la Bible comme argument: https://youtu.be/gnGkXAq3AYk?t=610

Heureusement qu'on invite toujours la crème des grands penseurs pour animer ces débats. :pouces:

En l'état, je trouve que le discours n'est pas bien rodé du côté des spécistes. Les quelques éléments de langages récurrents qu'ils utilisent sont faciles à démonter et ils ne se renouvellent pas beaucoup.

D'ailleurs je réitère mon impression: les arguments des pro-viande sont pauvres. La plupart sont basés sur de fausses croyances populaires ou des sophismes qui peuvent être réfutés.

Des débats que j'ai suivi, des articles que j'ai lus et des vidéos que j'ai regardées, je n'ai pas souvenir d'avoir vu des spécistes faire preuve d'une habilité oratoire époustouflante s'agissant de défendre leurs positions. :gné:

Si je parle de "mon ressenti" c'est parce que je n'ai pas la prétention de détenir la vérité absolue et que je me contente de parler en mon nom. C'est saugrenu d'y voir une leçon paternaliste. :mmm:

— Le 31 Juil 2018, 19:16, fusion automatique du message précédent —

V3nom":96hadk64 a dit:
Dire que chaque citoyen est "libre" de juger à sa juste valeur des arguments stupides d'une pratique immorale (c'est à dire comme nuls et non avenus) est aussi peu pertinent que d'affirmer que la pub "ça ne marche pas".

Ton interprétation m'étonne de nouveau. :><: Ce message auquel tu fais allusion avait pour but de détendre un peu nos échanges après ton dernier paragraphe que j'ai ressenti comme étant à la limite de l'argument d'autorité.
 
Yon message a beau être suivit de 4 paragraphes, il répond directement à ce que tu as cité de moi, ça aussi ça fait partie du contexte.

Ensuite, encore et toujours : oui les arguments spécistes sont nuls à chier (personne ne t'as attendu pour s'en rendre compte chez les végés).
Et après ? C'est sensé démontrer quoi de le répéter 4 fois ? :gné:

Je ne comprends vraiment pas où tu veux en venir.

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MErci Lila pour ce lien, en effet je ne suis pas surpris de cette "menace", mais j'avoue être curieux de voir des défilés pro-viande devant des magasins et restaurants véganes... (m'est d'avis que ça risque de faire rire plus de passants que les manifs antispécistes)
 
V3nom":1zq7pa6t a dit:
Ensuite, encore et toujours : oui les arguments spécistes sont nuls à chier (personne ne t'as attendu pour s'en rendre compte chez les végés).
Et après ? C'est sensé démontrer quoi de le répéter 4 fois ? :gné:

Je ne comprends vraiment pas où tu veux en venir.

On s'accorde donc sur le fait que l'argumentaire des véganes est largement mieux développé que celui de ses détracteurs qui est faiblard et facile à réfuter.

Pourtant, en sixième page, tu as écris plusieurs assertions pour alimenter l'idée d'une lutte sémantique sans repos entre véganes et omnivores. Deux passages notables:

V3nom":1zq7pa6t a dit:
Pourtant en matière de lutte pour les droits des animaux, il ne se passe pas une journée sans qu'il y ai un affrontement sémantique, et cela concerne tout le monde, végé comme omnis, réfléchissant sur la question animale, ou simple consommateur.

V3nom":1zq7pa6t a dit:
On a déjà un mal fou à faire comprendre aux gens ce que végane signifie vraiment, la solution n'est pas d'abandonner végane et trouver un mot nouveau et tout recommencer à zéro (ce qui est le but recherché par les "think-tanks" justement, ce sont eux qui mèneront toujours ce jeu-là)

Pour la faire (très) courte, je suis dubitatif sur les parallèles que tu dresses entre la désintoxication de la langue de bois et la cause végane.

Par exemple, le vocabulaire des spécistes évolue peu. Ils ne sont pas innovants dans leurs éléments de langage. On continue même d'employer des mots comme abattoir et boucher qui renvoient à une réalité crue. Niveau communication on ne peut pas dire qu'ils soient habiles pour enjoliver la réalité.
 
C'est là dessus que tu t'escrimes à me mettre en défaut depuis 3 pages ? Tu ne vois pas plus utile et important dans tout ce que je t'ai présenté ? La forme prime sur le fond ?

Ce n'est pas parce-qu'il te semble que le vocable commun lié à l'exploitation animale évolue peu qu'il n'en est pas moins volontairement trompeur et masquant, même si "ce n'est pas ton sentiment" (ce n'est pas pour rien que même des anthropologues nous servent la soupe "la viande cela n'a RIEN à voir avec un animal mort", et autre joyeuseté carnistes)

Tiens d'ailleurs, sais-tu ce qu'est le carnisme pour commencer ?
Tu auras peut-être des éléments de réponse quant à mon discours sur la nécessité de dévoiler ce qui se cache derrière le discours et le vocabulaire carniste, quand bien même selon toi ce ne serait pas nécessaire à tes yeux. (ce dont je doute, même te concernant)

Concernant le point de détail sur lequel tu semble focaliser toute ta participation : effectivement concernant le vocabulaire de l'exploitation animale, il n'est pas tout à fait juste de parler de "novlangue" puisque par définition, la novlague évolue continuellement pour perdre le public cible et noyer l'information, masquer les réalités, et aussi du fait qu'elle a surtout court dans les milieux professionnels et non dans le langage de tous les jours.

Ceci dit, la différence s'arrête là : le vocabulaire de l'exploitation animale n'a que peu évolué car il n'en a pas eu besoin. Et je te parie que ça ne va pas commencer à changer maintenant sur le secteur de l'élevage tant qu'ils ne sentiront pas le vent tourner pour de bon.
En fait il a déjà commencé à évoluer, un peu (cf quelques exemples toujours dans mon sujet sur la langue de bois, notamment "minerai").
Évidemment principalement dans les secteurs professionnels, mais ça reste très limité puisque les personnes directement en contacte avec cette réalité sont des esclaves modernes, sans qualification, financièrement pris à la gorge, il ne peuvent pas représenter la moindre menace. (d'où les comportements barbares qui ne font que refléter le dilemme morale intenable et l'emprisonnement des employés qui doivent choisir entre le chômage ou essayer de tenir une cadence stupide avec des animaux qui ne veulent pas obéir)

Pour le grand public, le vocabulaire étant encore principalement emprunt d'un caractère "traditionnel", "du terroir", "bucolique" et jouant à fond la carte de la démagogie, ça ne va pas bouger avant d'être déconstruit. (d'où la nécessité de dévoilement des réalités masquées par l'image d’Épinal encore bien ancrée chez la majorité des gens)

Et sinon... bin je comprends toujours pas où tu veux en venir. A te lire ça ne sert à rien de lutter contre le discours carniste, les arguments sont tellement vides de sens que... on aurait déjà gagné ? Du coup stop les luttes et rentrons chez nous tranquilles ?

Pour l'argument d'autorité, je sais que ce n'est pas un gage de vérité que de dire que participe à cette lutte depuis plus de 10 ans, mais étant donné que du haut de ta découverte du véganisme tu balaie ce que j'avance d'un revers de la main en disant un péremptoire -et un brin hors de propos- "ce n'est pas mon ressentit" (ce qui est absurde car étant extérieur à cette lutte, c'est une tautologie qui ne démontre -et ne contre- rien)
A la limite tu pourrais si mes arguments étaient à base de "ressentit", "d'impressions" diffuses et de "sentiments" obscures, mais il ne me semble pas en avoir fait preuve... Si ? <br /:><:br /> — Le 01 Aoû 2018, 01:25, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br /> PS (peut-être important pour tout ce "débat") : quand je parle d'affrontement sémantique, c'est autant sur le sens de certains termes dévoyés, modifiés, que sur l'usage de termes tout à fait entendus et compris, mais employés comme outils de manipulation.

L'exemple le plus récent qui me revient en tête : https://www.youtube.com/watch?v=vwM6yGcVcvs
Ici ce sont des personnes armées et qui ont comme passe temps celui de tuer des animaux qui se qualifient elles-mêmes comme "victimes" d'une "menace", des militants "terroristes" pourtant sans armes et avec une stratégie pacifique. (avec en commentaire des menaces de taule ou de mort après ça ^^)

Ou bien... bin le sujet de ce topic.
 
V3nom":10jbbnm3 a dit:
C'est là dessus que tu t'escrimes à me mettre en défaut depuis 3 pages ?
En l’occurrence c'est moins d'une page et je ne m'escrime à rien du tout. En principe sur un forum on peut échanger des opinions posément, non ?


V3nom":10jbbnm3 a dit:
Concernant le point de détail sur lequel tu semble focaliser toute ta participation
Pour rappel c'est toi qui a fait référence deux fois à ton sujet sur la désintoxication à la langue de bois en nous encourageant à le consulter. C'est paradoxal de me reprocher à posteriori de m'y être intéressé et d'avoir réagis à ce propos. C'est toi qui a mis ça sur le tapis.


V3nom":10jbbnm3 a dit:
Et sinon... bin je comprends toujours pas où tu veux en venir. A te lire ça ne sert à rien de lutter contre le discours carniste, les arguments sont tellement vides de sens que... on aurait déjà gagné ? Du coup stop les luttes et rentrons chez nous tranquilles ?
Bien sûr que non et je serais curieux de savoir ce qui te fais croire que j'affirme qu'il ne sert à rien de lutter.


V3nom":10jbbnm3 a dit:
Pour l'argument d'autorité, je sais que ce n'est pas un gage de vérité que de dire que participe à cette lutte depuis plus de 10 ans, mais étant donné que du haut de ta découverte du véganisme tu balaie ce que j'avance d'un revers de la main en disant un péremptoire -et un brin hors de propos- "ce n'est pas mon ressentit"
Remettre en question certaines de tes assertions c'est balayer ce que tu avances d'un revers de main ? C'est étonnant comme interprétation.

Concernant les affirmations péremptoires c'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité mais bref... peace. :kiss:
 
Je t'apporte moults sources, articles, vidéos, noms d'auteurs, mais je fais dans le péremtoire.

Quand je t'avance un avis construit, tu te contente de me dire "ce n'est pas mon ressentit", sans rien d'autre derrière. Il est là pour moi le foutage de gueule. (se contenter de répéter l'évidence que les arguments carnistes sont creux n'apporte rien, c'est pour ça que je disais que cela revient à affirmer que la pub ne fonctionne pas)

Je ne parle pas de ressentit, mais d'expérience, mais ton ressentit suffit à remettre en question ce que j'avance avec comparaison et analyses. Hôpital, charité... tout ça... (n'oublie pas de quel point de vue tu parle si tu est attaché au contexte)

Tu peux comprendre en quoi c'est agaçant venant d'une personne extérieur à un mouvement de lutte (et qui, en matière de droit animal, participe au problème) d'entendre qu'un "ressentit" suffirait à invalider/occulter/nier un exposé construit. Non ?

Ou alors c'est juste que pour toi ce n'est pas suffisant, mais à ce moment là dis-le et je vais essayer de mieux m'exprimer, je ne suis pas un maitre d'éloquence, ce que j'écris peut sembler illogique ou obscure, mais ne réponds pas avec du "je ne me sens pas concerné par ton point de vue interne et les problématiques que tu soulève, donc ça doit être erroné". (parce-que c'est un peu comme ça que c'est reçu)

Et... tu n'a toujours pas donné une indication sur où tu veux en venir avec (ne t'en déplaise) ce focus fait sur ce qui serait ou ne serait pas un vocabulaire trompeur. Ok tu n'a dit nulle part que "lutter est inutile" (même si ça transpire quand tu répète que les arguments carnistes sont stupides et "faciles à débouter").
Du coup c'est quoi l'objectif de ton développement ? Tu voulait démontrer quoi ? :gné:

En fait tu n'as strictement rien dit sur le fond de mes précédents posts, tu es dans une position purement défensive (ce que je peux comprendre, je le suis aussi compte tenu de ton propos).

Mettons le quiproquo de coté s'il y en a un : quid de ce que j'ai exprimé plus haut ? C'est absurde ?
 
V3nom":qucdjljk a dit:
Et... tu n'a toujours pas donné une indication sur où tu veux en venir avec (ne t'en déplaise) ce focus fait sur ce qui serait ou ne serait pas un vocabulaire trompeur.

Faisons un bref récapitulatif de notre échange:

1. On parlait de certains mots dénigrants parfois utilisés pour désigner les militants: terroristes, radicaux...

2. Tu as cité ton topic sur la langue de bois et tu as tiré certains parallèles avec la discussion que nous avions.

3. Je t'ai dis que j'avais trouvé la vidéo intéressante mais un peu hors sujet par rapport aux précédents messages.

4. Tu as rétorqué avec plusieurs exemples dont celui-ci:

Peut-être parce-que tu ne te considère pas concerné par les éléments de langage...

Pourtant en matière de lutte pour les droits des animaux, il ne se passe pas une journée sans qu'il y ai un affrontement sémantique, et cela concerne tout le monde, végé comme omnis, réfléchissant sur la question animale, ou simple consommateur.
(L'affrontement sémantique journalier me semble exagéré. Je vois la rhétorique spécistes plutôt figée. Les arguments et les sophismes sont quasiment toujours les mêmes.)



5. Etant en désaccord avec le paragraphe sus-cité je donne mon opinion en parlant de "mon ressenti" et en l'illustrant avec des exemples. Cette formulation étant choisie pour souligner que c'est mon avis qui n'engage que moi (en somme l'exact opposé d'une affirmation péremptoire).

De ton côté, tu l'as interprété comme une leçon paternalisme et une affirmation péremptoire.

Suite à ça la discussion est un peu partie en vrille et depuis lors on tourne en rond en revenant sur les mêmes choses.

Il y a eu manifestement un quiproquo. Il me semble qu'on a déjà perdu passablement de temps avec cette histoire. Relis un peu le fil de discussion ça te permettra peut-être de voir tout cela sous un nouveau jour. :calin:
 
Noldo":ci1uh532 a dit:
(L'affrontement sémantique journalier me semble exagéré. Je vois la rhétorique spécistes plutôt figée. Les arguments et les sophismes sont quasiment toujours les mêmes.)

Notre désaccord commence ici.

1 : ça te semble exagéré que ce soit quotidien peut-être (entre autre, mais notamment) parce-que tu ne le vit pas ? (tu n'est pas militant antispéciste ni même végane)
Je sais pas, ça me semble la base comme opposition de point de vue : considérer qu'il est possible qu'un des deux protagoniste en sache plus sur un sujet que l'autre ? Tu te présente toi-même comme recherchant des infos sur le véganisme, mais si celles qu'on te présente ne collent pas avec ton "ressentit", que veux-tu qu'on te réponde... ?

2 : je n'ai toujours pas saisis ce qui oppose l'affrontement de termes et de sens de termes entre "pro" et "anti" viande, et le fait que les arguments carnistes soient sophistiques et figés en apparence. (je ne comprends même pas où tu veux en venir avec cette attachement à ce discours)

Partant de là, le reste va forcément être problématique.

Noldo":ci1uh532 a dit:
Etant en désaccord avec le paragraphe sus-cité je donne mon opinion en parlant de "mon ressenti" et en l'illustrant avec des exemples. Cette formulation étant choisie pour souligner que c'est mon avis qui n'engage que moi (en somme l'exact opposé d'une affirmation péremptoire).

De ton côté, tu l'as interprété comme une leçon paternalisme et une affirmation péremptoire.

Peut-être parce-que c'était directement en réponse au paragraphe en question, d'où ma question que je vais reformuler une 3 ou 4ème fois : quel était le but de l'expression de ton "ressentit" ?

Noldo":ci1uh532 a dit:
Suite à ça la discussion est un peu partie en vrille et depuis lors on tourne en rond en revenant sur les mêmes choses.

cf mon premier point : on n'est pas d'accord sur la base, le reste ne peut pas progresser.

Noldo":ci1uh532 a dit:
Il y a eu manifestement un quiproquo. Il me semble qu'on a déjà perdu passablement de temps avec cette histoire.

Peut-être, en fait c'est exactement ce que j'ai formulé à la fin de mon dernier poste, l'as-tu lu ?
Et accessoirement : pourquoi partir du principe que c'est moi qui n'est pas compris ? Je t'ai demandé à plusieurs reprises des précisions d'intention à propos de ton discours, et à 2 reprises de "laisser de coté la forme" (dont notre désaccord) et de se recentrer sur le fond... mais non, encore ici on ne parle que de la forme : quid de ce que j'ai exprimé ne serait-ce que dans mon dernier post ? (en dehors de ce qui semble ne pas coller avec notre désaccord premier)

Tu n'es pas le premier et ne sera pas le dernier non végane qui vient discourir avant tout sur la forme, sur l'usage de termes, comment il faudrait les prendre (et donc comment lutter ou ne pas lutter contre) au détriment du fond et des premeirs concernés par le véganisme : les animaux, grands oubliés de ce "débat". :gné:

Tu répète encore ici que les arguments carnistes sont entre autre des sophismes : et alors ? Ici encore où diable veux-tu en venir ? Quel est le message ?
Si les arguments carnistes sont si stupide : pourquoi n'es-tu pas végane ? (en fait tu es peut-être végétarien, voire végétalien, je crois que rien n'indique le contraire dans ce que tu as dévoilé de toi jusqu'à présent, mais pas végane à priori)

Tu es le premier à avoir entamé des circonvolutions sur : "de quelle catégories de mots devrait faire partie tels qualificatifs employés pour discréditer les militants animalistes."
Ce à quoi j'ai directement répondu par le fait qu'il se pourrait que la catégorie ne soit pas tellement importante, que la séparation des champs (notamment sémantiques) face partie du principe de domination, et que même si ces termes semblent peu évoluer, non seulement ils sont quand même masquant malgré le fait que tu penses que non, mais qu'ils fonctionnent étant donné la quantité de personne qui se réfugient encore aujourd'hui en 2018 derrière des arguments aussi débiles que le cri de la carotte pour justifier de continuer à manger de l'animal abattu par milliards chaque année.
("non-argument" qui tient plus de la moquerie ouverte pour interdire toute réponse, que d'un réel argument à but de convaincre)

"ce n'est pas mon ressentit" => c'est quoi le but de ce contre-argument ? Quel est le message ? :gné:

PS : chaque phrase que j'écris se terminant par un point d'interrogation est une vraie question, pas une injonction rhétorique ni un piège. Je me pose vraiment ces questions-là en toute honnêteté.
 
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