Usagi.Chan
Se gave de B12
J'ai regardé la vidéo en entier et à aucun moment elle n'aborde la question de la dissémination de gènes modifiés dans l'environnement.
Je vais quand même l'analyser car c'est selon moi un bel exemple d'enfumage.
Ça commence par du blabla sur le soi-disant procès (qui n'en est pas un) contre Monsanto.
A partir de 2 minutes, il parle de pousser les gouvernements à mettre en place des réglementations qui empêcheraient Monsanto de "continuer ses exactions". Or ce que les réglementations inutilement élevées obtenues par les groupes anti-biotechnologie font c'est surtout empêcher les petites et moyennes structures, qu'elles soient publiques ou privées, de rassembler les fonds nécessaires à la recherche et au développement sur le sujet, laissant ainsi le champs libre aux plus gros (et donc plus riche) acteurs privés, biaisant la concurrence et favorisant les monopoles tant décriés par ces même groupes.
D'ailleurs la présentatrice aborde ensuite le sujet et Gouyon lui répond qu'il n'est pas raisonnable de laisser "très peu de groupes posséder l'ensemble des ressources génétiques de la planète" (on passera sur l'absurdité de la forumule). Donc j'aimerai bien savoir ce qu'il entends par "très peu de groupes" car rien qu'en France le groupement nationale interprofessionnel des semences et plantes recense 244 producteurs de semences (et non pas 5 comme j'ai pu le lire ailleurs sur le forum).
Il parle ensuite de l’existence d'une "loi anti-trust" sans expliquer ce que cela signifie. Personnellement j'ai du faire une recherche car je n'avais aucune idée de quoi il parlait et je ne pense vraiment pas être la seule. Utiliser un jargon sans l'expliquer (et sans rapport avec le sujet en plus) est typiquement une technique d'enfumage qui doit nous amener à nous méfier des propos tenus (surtout quand c'est à la télé car on a pas le temps de vérifier).
D'après Wikipédia "en France il n'existe pas de loi anti-trust en tant que telle" donc je pense qu'il parle en fait des dispositifs visant à protéger le droit à la concurrence et contrairement à ce qu'il raconte cela s'applique parfaitement aux producteurs de semences (qu'elles soient génétiquement modifiées ou non).
Un peu après la quatrième minute la présentatrice déclare que les manipulations génétiques feraient plus de tord à la biodiversité que le réchauffement climatique. Étant donné que la vidéo ne présente aucune source on est obligé de la croire sur parole (ce qui ne sera évidemment pas mon cas). Mais pour une fois Gouyon fait une réponse intéressante en avançant que le problème vient surtout de l'agriculture industrielle. Il est dommage qu'il semble confondre les pratiques agronomiques et l'origine des semences. On peut parfaitement faire de la monoculture avec des semences biologiques et des pesticides biologiques comme on peut parfaitement cultiver des sgm en permaculture. Absolument rien ni dans la technologie, ni dans la réglementation n'oblige à ne cultiver qu'un seul type de semence sur un champs. Le choix revient entièrement à l'agriculteur. Un agriculteur informant sur le contenu du contrat avec Monsanto nous explique que lui va planter ensemble des maïs de Monsanto et de Pioneer et qu'il pourrait d'ailleurs y planter n'importe quoi d'autre si ça lui chantait.
D'ailleurs dans ses conditions générales d'utilisation Monsanto conseille de pratiquer la rotation des cultures pour prévenir l'apparition de résistances (page 9, paragraphe Prevention).
Alors oui la monoculture peut être dangereuse mais cela n'a pas de rapport avec les biotechnologies.
A partir de 5:08 la présentatrice aborde enfin une question intéressante : la majorité de la production agricole sert à nourrir le bétail des occidentaux et pas les humains souffrant de la faim. Mais Gouyon élude la question de l'élevage en accusant les entreprises de faire de la communication. On peut se demander s'il considère que la communication est un mal en soi (auquel cas c'est un débat à part entière sans rapport avec le sujet), ou s'il considère uniquement la communication des semenciers comme mensongère (ce qu'il ne démontre pas dans son discours).
Il dit ensuite que les famines sont du aux inégalités ce qui est vrai mais simpliste. Aucune famine n'est monocausale et ne pourrait par conséquent se satisfaire d'une solution unique. Ni le véganisme, ni les biotechnologies ne sont La solution pure et parfaite contre la faim dans le monde, pour autant les deux peuvent jouer un rôle dans cette lutte et je ne vois pas de raison de s'en passer sous prétexte que cela ne résoudra pas entièrement le problème. Je note d'ailleurs que Gouyon ne semble pas prôner une réduction drastique de l'élevage et de la consommation de produits animaux, donc quelles sont ses propositions ? Serait-il un anti-capitaliste acharné ?
Il dit que la lutte contre la famine n'était pas la but premier lors des début du génie génétique. Je n'ai pas trouvé de source sur le sujet donc je vais lui laisser le bénéfice du doute mais dans tout les cas qu'est-ce que ça peut faire ? De nombreux progrès scientifiques et technologiques ont été découverts par hasard ou en cherchant tout autre chose. En quoi ça serait un problème de s'en servir du coup ? C'est comme ça que fonctionne la recherche fondamentale dans bien des domaines. On découvre une technologie et après on lui cherche des applications, rarement l'inverse.
Il parle ensuite d'agriculture et de semence "très chères" mais sans donner de chiffres. Je n'ai pas entendu parler de prix scandaleusement haut et les semenciers ont quand même intérêts à ce que les agriculteurs puissent acheter leurs produits. D'ailleurs un gouvernement peut parfaitement décider de réglementer les prix sur son territoire. L'Inde par exemple n'a pas reconnu le brevet de Monsanto pour la première génération de coton bt (et oui, un brevet c'est national et les brevet sur le vivant n'existent pas en Europe) permettant ainsi à des entreprises indiennes de produire les mêmes semences et donc de faire baisser les prix via la concurrence.
Il revient ensuite sur le sujet de l'agriculture intensive versus agro-écologie que j'ai déjà traité plus haut dans je ne vais pas m'étendre.
Les dernières minutes de la vidéo sont consacré à une question philosophico-politique sur les "dérives" de la sciences et la soif de technologies des humains. Question qui serait très intéressantes si on lui consacrait le temps et la documentation qu'elle mérite et à condition de ne pas débattre qu'entre occidentaux blancs ayant le ventre plein tous les soir et au quotidien bardé de technologies.
Et les brevets sur le vivant n'existent pas en Europe.
Je vais quand même l'analyser car c'est selon moi un bel exemple d'enfumage.
Ça commence par du blabla sur le soi-disant procès (qui n'en est pas un) contre Monsanto.
A partir de 2 minutes, il parle de pousser les gouvernements à mettre en place des réglementations qui empêcheraient Monsanto de "continuer ses exactions". Or ce que les réglementations inutilement élevées obtenues par les groupes anti-biotechnologie font c'est surtout empêcher les petites et moyennes structures, qu'elles soient publiques ou privées, de rassembler les fonds nécessaires à la recherche et au développement sur le sujet, laissant ainsi le champs libre aux plus gros (et donc plus riche) acteurs privés, biaisant la concurrence et favorisant les monopoles tant décriés par ces même groupes.
D'ailleurs la présentatrice aborde ensuite le sujet et Gouyon lui répond qu'il n'est pas raisonnable de laisser "très peu de groupes posséder l'ensemble des ressources génétiques de la planète" (on passera sur l'absurdité de la forumule). Donc j'aimerai bien savoir ce qu'il entends par "très peu de groupes" car rien qu'en France le groupement nationale interprofessionnel des semences et plantes recense 244 producteurs de semences (et non pas 5 comme j'ai pu le lire ailleurs sur le forum).
Il parle ensuite de l’existence d'une "loi anti-trust" sans expliquer ce que cela signifie. Personnellement j'ai du faire une recherche car je n'avais aucune idée de quoi il parlait et je ne pense vraiment pas être la seule. Utiliser un jargon sans l'expliquer (et sans rapport avec le sujet en plus) est typiquement une technique d'enfumage qui doit nous amener à nous méfier des propos tenus (surtout quand c'est à la télé car on a pas le temps de vérifier).
D'après Wikipédia "en France il n'existe pas de loi anti-trust en tant que telle" donc je pense qu'il parle en fait des dispositifs visant à protéger le droit à la concurrence et contrairement à ce qu'il raconte cela s'applique parfaitement aux producteurs de semences (qu'elles soient génétiquement modifiées ou non).
Un peu après la quatrième minute la présentatrice déclare que les manipulations génétiques feraient plus de tord à la biodiversité que le réchauffement climatique. Étant donné que la vidéo ne présente aucune source on est obligé de la croire sur parole (ce qui ne sera évidemment pas mon cas). Mais pour une fois Gouyon fait une réponse intéressante en avançant que le problème vient surtout de l'agriculture industrielle. Il est dommage qu'il semble confondre les pratiques agronomiques et l'origine des semences. On peut parfaitement faire de la monoculture avec des semences biologiques et des pesticides biologiques comme on peut parfaitement cultiver des sgm en permaculture. Absolument rien ni dans la technologie, ni dans la réglementation n'oblige à ne cultiver qu'un seul type de semence sur un champs. Le choix revient entièrement à l'agriculteur. Un agriculteur informant sur le contenu du contrat avec Monsanto nous explique que lui va planter ensemble des maïs de Monsanto et de Pioneer et qu'il pourrait d'ailleurs y planter n'importe quoi d'autre si ça lui chantait.
D'ailleurs dans ses conditions générales d'utilisation Monsanto conseille de pratiquer la rotation des cultures pour prévenir l'apparition de résistances (page 9, paragraphe Prevention).
Alors oui la monoculture peut être dangereuse mais cela n'a pas de rapport avec les biotechnologies.
A partir de 5:08 la présentatrice aborde enfin une question intéressante : la majorité de la production agricole sert à nourrir le bétail des occidentaux et pas les humains souffrant de la faim. Mais Gouyon élude la question de l'élevage en accusant les entreprises de faire de la communication. On peut se demander s'il considère que la communication est un mal en soi (auquel cas c'est un débat à part entière sans rapport avec le sujet), ou s'il considère uniquement la communication des semenciers comme mensongère (ce qu'il ne démontre pas dans son discours).
Il dit ensuite que les famines sont du aux inégalités ce qui est vrai mais simpliste. Aucune famine n'est monocausale et ne pourrait par conséquent se satisfaire d'une solution unique. Ni le véganisme, ni les biotechnologies ne sont La solution pure et parfaite contre la faim dans le monde, pour autant les deux peuvent jouer un rôle dans cette lutte et je ne vois pas de raison de s'en passer sous prétexte que cela ne résoudra pas entièrement le problème. Je note d'ailleurs que Gouyon ne semble pas prôner une réduction drastique de l'élevage et de la consommation de produits animaux, donc quelles sont ses propositions ? Serait-il un anti-capitaliste acharné ?
Il dit que la lutte contre la famine n'était pas la but premier lors des début du génie génétique. Je n'ai pas trouvé de source sur le sujet donc je vais lui laisser le bénéfice du doute mais dans tout les cas qu'est-ce que ça peut faire ? De nombreux progrès scientifiques et technologiques ont été découverts par hasard ou en cherchant tout autre chose. En quoi ça serait un problème de s'en servir du coup ? C'est comme ça que fonctionne la recherche fondamentale dans bien des domaines. On découvre une technologie et après on lui cherche des applications, rarement l'inverse.
Il parle ensuite d'agriculture et de semence "très chères" mais sans donner de chiffres. Je n'ai pas entendu parler de prix scandaleusement haut et les semenciers ont quand même intérêts à ce que les agriculteurs puissent acheter leurs produits. D'ailleurs un gouvernement peut parfaitement décider de réglementer les prix sur son territoire. L'Inde par exemple n'a pas reconnu le brevet de Monsanto pour la première génération de coton bt (et oui, un brevet c'est national et les brevet sur le vivant n'existent pas en Europe) permettant ainsi à des entreprises indiennes de produire les mêmes semences et donc de faire baisser les prix via la concurrence.
Il revient ensuite sur le sujet de l'agriculture intensive versus agro-écologie que j'ai déjà traité plus haut dans je ne vais pas m'étendre.
Les dernières minutes de la vidéo sont consacré à une question philosophico-politique sur les "dérives" de la sciences et la soif de technologies des humains. Question qui serait très intéressantes si on lui consacrait le temps et la documentation qu'elle mérite et à condition de ne pas débattre qu'entre occidentaux blancs ayant le ventre plein tous les soir et au quotidien bardé de technologies.
Je ne vois toujours pas en quoi modifier l'adn de certains organismes revient à détruire la biodiversité et encore moins en quoi ça serait la menace principale.Yoshiko":2rto83r2 a dit:Pour moi la question des OGM n'est pas tellement celle de la santé, mais celle de la destruction de la biodiversité et du brevetage du vivant.
Et les brevets sur le vivant n'existent pas en Europe.