J'ai découvert récemment le blog Let Them Eat Meat. Ce sont les points de vue d'un ancien végétalien sur le végétalisme et le véganisme.
Certes, on peut se demander ce qui peut bien pousser quelqu'un à passer autant de temps à démonter le végétalisme, mais même s'il tient parfois des propos qui me semblent aberrants et injustifiables, il n'en a pas moins des pensées qui valent de s'y attarder.
Sans cautionner du tout ce qu'il écrit, je trouve qu'il soulève des points philosophiques intéressants – notamment dans la section "Failles dans la logique végane", et plus particulièrement dans deux billets "Pourquoi l'argument du végétalisme éthique ne tient pas debout et un moyen d'y remédier" et "Pourquoi les animaux qui se mangent entre eux foutent en l'air le végétalisme" .
Bien sûr, on est d'accord ou pas avec lui, mais je trouve que dans l'ensemble, il soulève des choses intéressantes et cela peut mener à des réflexions enrichissantes.
Les commentaires sont souvent constructifs aussi – les gens qui le contredisent, notamment.
Bon, dommage, le blog et les commentaires sont entièrement en anglais, et les textes sont assez denses (je n'en ai lu que deux en entier pour l'instant), mais pour ceux que ça intéresse, j'aimerais bien avoir vos avis.
Certes, on peut se demander ce qui peut bien pousser quelqu'un à passer autant de temps à démonter le végétalisme, mais même s'il tient parfois des propos qui me semblent aberrants et injustifiables, il n'en a pas moins des pensées qui valent de s'y attarder.
Sans cautionner du tout ce qu'il écrit, je trouve qu'il soulève des points philosophiques intéressants – notamment dans la section "Failles dans la logique végane", et plus particulièrement dans deux billets "Pourquoi l'argument du végétalisme éthique ne tient pas debout et un moyen d'y remédier" et "Pourquoi les animaux qui se mangent entre eux foutent en l'air le végétalisme" .
- Dans le premier, il explique que les vegans font valoir tour à tour l'argument des droits des animaux ou de la souffrance, et que ça plombe tout le raisonnement éthique du végétalisme.
Il donne comme exemple une alimentation végétalienne qui incluerait aussi des bivalves, incapables de ressentir la douleur. La plupart des végétaliens refuserait cette alimentation sous prétexte que le bivalve a le droit de ne pas être mangé, même s'il ne souffre pas >> argument du droit des animaux.
Il y évoque aussi la culture de céréales (que consomment les végétaliens) : volontairement ou non, elle cause la mort d'animaux, rongeurs ou insectes. On les tue parce qu'ils nuisent aux récoltes, ils mangent les céréales. En poussant le raisonnement jusqu'au bout, il explique que c'est spéciste, puisqu'on jugerait horrible de condamner à mort un humain parce qu'il a eu faim et mangé des céréales qui ne lui appartenaient pas. En tuant ces animaux, nous violont les droits qu'on leur donne dans l'exemple du bivalve >> le végétalisme crée donc des exceptions dans lesquelles il est "acceptable" de tuer, et de ce fait, il explique que la chasse locale, par exemple, ne cause pas plus de souffrance que le végétalisme.
Il parle donc aussi d'alimentations qu'il juge plus propices à réduire la souffrance (si c'est ce que promeut le végétalisme) : le déchétarisme, qui cause moins de souffrance que le végétalisme puisqu'on n'a rien fait produire ; le fait de manger des espèces invasives qui menacent un écosystème ; le fruitarisme, etc.
Il parle aussi de l'argument "pour l'instant, je mange des céréales issues d'un mode de production qui a tué des animaux, mais quand le monde sera vegan, je mangerai des céréales qui n'ont pas causé de souffrance" et y oppose le suivant "pour l'instant, je mange de la viande issue d'un mode de production qui a tué des animaux, mais quand on fabriquera de la viande en labo, je mangerai de la viande qui n'a pas causé de souffrance".
Il parle enfin de "l'hypocrisie" du végétalisme, et que si l'on voulait réellement réduire la souffrance, la première solution serait le suicide, et puis le déchétarisme, ne pas avoir d'enfants, manger des insectes plutôt que des céréales, etc. Il reproche aux végétaliens de ne pas aller au bout de leur raisonnement par habitude, commodité... exactement ce que les végétaliens reprochent aux omnivores.
MAIS tout ce billet ne se tient que parce qu'il évoque le végétalisme comme moyen de réduire la souffrance, et dans les commentaires, certains lui ont fait remarquer que ce n'était pas la raison pour laquelle ils étaient végétaliens.
- Le deuxième billet parle du fait que les animaux se mangent entre eux : on peut trouver ça mal ou non.
Si l'on trouve cela mal, peut-on pour autant le reprocher aux animaux ? Si non, parce que les animaux n'ont pas conscience du mal qu'ils font, peut-on reprocher à un humain le mal qu'il fait s'il n'en est pas conscient ? Un psychopathe, par exemple ?
Il évoque le problème de la conscience qui tient aussi à la culpabilité : si je fais une chose mais que je n'en ressens pas de culpabilité (manger de la viande), peut-on me reprocher de faire quelque chose de mal ? Est-ce que ma conscience ne devrait pas me dire que je fais quelque chose de mal ? Si elle ne le fait pas, est-ce que ce que je fais est vraiment mal ? Etc. Il pousse le raisonnement et la comparaison non-humains/humains assez loin.
Bien sûr, on est d'accord ou pas avec lui, mais je trouve que dans l'ensemble, il soulève des choses intéressantes et cela peut mener à des réflexions enrichissantes.
Les commentaires sont souvent constructifs aussi – les gens qui le contredisent, notamment.
Bon, dommage, le blog et les commentaires sont entièrement en anglais, et les textes sont assez denses (je n'en ai lu que deux en entier pour l'instant), mais pour ceux que ça intéresse, j'aimerais bien avoir vos avis.