Mais pourquoi c'est si compliqué ?????

aug83

Broute de l'herbe
Inscrit
18/6/11
Messages
125
Score de réaction
0
Localité
Toulouse
Site web
aprawninakitchen.canalblog.com
voilà je suis un peu remontée. :anger:
Je vous explique: fin septembre y'a le remise des diplômes du frangin, bien sur j'y vais! Donc bien sur il y a la remise des diplômes suivi d'un cocktail, repas, et soirée dansante! Ma mère m'avait déjà demandé si je voulais un menu "spécial", me précisant que le prix par personne étant de 47€ ( :mmm: ) j'avais intérêt à ne rien laisser dans mon assiette!
Donc la date de la remise des diplômes arrivant, ma mère a contacté l'étudiant qui s'occupe du dîner pour connaître le menu et lui demander un aménagement pour moi. En entrée il est prévu du saumon à l'aneth, puis un pavé de boeuf ( :( ) pour terminer sur un fraisier! Celui-ci lui a dit qu'il avait fait un sondage au début de l'année et que tout le monde s'était décidé sur un pavé de boeuf pour le plat principal sauf une dizaine de personnes qui préféraient du poisson. L'étudiant en a fait part au traiteur qui a catégoriquement refusé de faire 2 plats différents, prétextant qu'avec 250 personnes il ne pouvait pas faire ce genre de "fantaisie", que ce serait boeuf pour tout le monde. Et donc moi qui suis seule a demander un plat végétarien faut pas rêver... Je trouve ça complètement INADMISSIBLE, c'est incroyable qu'un professionnel de la restauration soit aussi borné. Il me sera impossible de ne pas me retrouver avec un morceau de vache dans mon assiette, et cela me donne déjà la nausée...
C'est la première fois depuis que je suis végétarienne que je me retrouve confrontée à ce genre de situation. D'un côté je culpabilise de faire payer ma mère un repas ou je ne mangerai que le dessert (et encore doit y avoir plein d'oeufs, de beurre et de lait dans son fraisier...), et d'un autre j'ai tellement envie de prendre mon combiné pour crier à cet incapable de traiteur qu'on a le droit d'être respecté et servi comme tout le monde!! Qu'il est n'est A-B-S-O-L-U-M-E-N-T pas professionnel de sa part de réagir de cette manière et là il n'est même plus question de végétarisme. Je suis sure que sur 250 personnes, tout le monde n'aime pas le boeuf, d'autant plus que chacun préfère une cuisson différente.
Voilà je me rends compte que ce post ne sert un peu à rien à part me défouler un peu et partager ce que je ressens.
MAIS POURQUOI C'EST SI COMPLIQUE DE VIVRE NORMALEMENT??????? :'(
Je redoute déjà tous ces regards sur moi qui n'avalerai rien du repas, tout le monde pensant que je suis anorexique (d'autant plus que je ne suis pas très épaisse)...
Et les prochains repas de famille, et les midis au RU à la fac, et les sorties restos entre potes, faudra-t-il à chaque fois se sentir extra-terrestre? Obligée de se justifier? Et pourtant, une chose est sûre c'est que je ne reviendrai pas sur ma décision, il n'est plus concevable pour moi d'avaler de la chaire animale, ce qui est devenu ma "normalité". Quand je vois au marché, toutes ces personnes qui font 20 minutes de queue devant le charcutier ou le poissonnier, je suis dégoûtée et je me demande "mais comment ils ne peuvent pas savoir?", comme s'ils étaient tous victimes d'un lavage de cerveau...
Je me suis un peu emballée...
 
je te comprend parfaitement pour être une végétalienne brimée. U_u Ca fait du bien de s'énerver un peu, moi même je pette les plomb dans certaines situations. Tu es obligée de payer les 47 € pour venir ou c'est juste pour le repas ? Sinon demande à ta mère de ne pas payer et mange un truc avant de venir. Tu n'as pas à te justifier, tu diras simplement que tu ne veux pas manger de viande pour des raisons éthiques et que ça ne regarde que toi si tu n'as pas envie de manger à leur buffet. Tu pourrais même sauter le repas. Rien ne t'oblige à rester et tu peux toujours revenir après.
 
J'avoue, j'ai craqué (sciemment) pour la première fois depuis mon végétalisme jeudi soir... Je devais recevoir trois copains (que deux, finalement) et j'avais préparé plein de trucs à manger, mais comme ça faisait déjà cher pour mon budget, je leur ai demandé d'amener le dessert et une copine a fait des crumbles pleins de beurre.
Ces amis-là ne sont pas au courant de mon végétalisme, et la soirée était déjà pas très marrante (à base de Yay, on est tous sans emploi) alors je n'ai pas voulu mettre le végétalisme sur le tapis et lui faire remballer son gâteau... donc je l'ai mangé.

Mais pour la prochaine fois, je préviendrai, tant pis pour le rabat-joitisme qui devrait s'en suivre...
 
Aug83 bonjour
en devenant vg tu es devenue a-normale, il te faudra faire avec ou bien faire marche arrière. Avec le temps tu finiras par t'y habituer. :)
 
Appelle les en demandant ce qu'iels ferraient dans le cas d'une personne allergique...
Dis leur ensuite que toi c'est pareil ça te rend malade de bouffer des animaux et que si jamais tu en remangeais tu traînerais dans ton lit vraiment mal en point pour une bonne semaine, donc si il ne veulent pas avoir ta (future) maladie sur le dos iels ont intérêt à préparer des plats vgr, un point c'est tout.

C'est un mensonge par omission :whistle:
 
@ Grenadine : c'est cet aspect "pas évident à gérer en société" qui me bloque pour faire le pas vers le végétalisme. Désolée pour ton "craquage" du coup... c'est d'autant moins évident quand un proche te prépare un plat végé-friendly mais pas du tout végétalien... dur dur!

@ aug83 : les buffets plat unique pour plus de 50 personnes c'est l'horreur... je rejoins l'avis de filles : tu ne peux pas zapper le repas? Ou bien tu feintes en prenant un le toast de l'entrée, tu vas fumer/danser? tu reviens manger deux, trois patates et tu te rééclipes? Et enfin quand le dessert arrive tu reviens comme si de rien n'était? ...bon j'avoue que c'est un bien mauvais plan... et que dans le cas présent ça ne devrait pas être à toi de te sentir gênée...! Courage!
 
Merci pour votre soutien et votre conseil. Le problème est que le prix ( 47€ ) comprend toute la cérémonie (remise des diplomes, cocktail, repas, et soirée...). Je ne crois pas qu'il serait possible de payer moins si je ne mange pas le repas... Et je ne peux pas non plus m'éclipser pour le repas car c'est aussi le moment d'être avec mon frère et ma famille que je ne vois pas souvent... Je suis fier de lui (ingénieur Microsoft héhé !!) et je ne veux pas lui faire affront pour cette occasion. Ce qui ne vait pas dire que je vais manger les cadavres pendant le repas! On en revient à la difficulté que certains ont a faire le grand pas vers le végétarisme : le (trop) gros repas de famille (remplis de cadavres!)sont souvent liés à des souvenirs de joie, bonheur et partage avec les êtres que l'on aime. Et c'est surtout ce coté que je ne veux pas barrer d'une croix. Ma famille, c'est bien trop important pour moi. Je pense que je vais aller au repas, faire semblant de ne pas voir ces morceaux de viandes dans mon assiette et faire comme si je ne voyais pas les yeux interloqués autour de moi... Et puis j'expliquerai aux plus curieux.

Comme tu dis Frago, j'ai bien envie d'appeler le traiteur et lui dire ce que je pense (avec ma grande bouche!!!). bien sur s'il y avait des allergiques (et il doit en avoir!)... Je pense qu'il me dirait qu'il ne peut pas satisfaire tout le monde. C'est inadmissible un point c'est tout. Mais c'est comme ça et je pense qu'il va falloir que je m'habitue à ces confrontations et ces injustices malheureusement... Alors heureusement que vous êtes là vous sur le forum pour pouvoir crier un bout coup ;)!
merci à Tous!
 
frago":1zxygd0q a dit:
Appelle les en demandant ce qu'iels ferraient dans le cas d'une personne allergique...
Dis leur ensuite que toi c'est pareil ça te rend malade de bouffer des animaux et que si jamais tu en remangeais tu traînerais dans ton lit vraiment mal en point pour une bonne semaine, donc si il ne veulent pas avoir ta (future) maladie sur le dos iels ont intérêt à préparer des plats vgr, un point c'est tout.

C'est un mensonge par omission :whistle:
Je perçois bien le côté « mensonge », j'ai plus de mal à comprendre en quoi il est « par omission » ;)

Non mais sérieusement le plus simple c'est encore de sauter le repas (discrètement si tu peux, comme dit Sheeza) ne prendre que le dessert voire les accompagnements du bœuf si tu peux te les faire servir sans le bœuf. Comme tu le dis, le plus important c'est le côté convivial, si on te fait une remarque comme quoi tu ne manges pas tu peux expliquer (calmement, et le plus joyeusement possible) que le repas est vraiment insignifiant, comparé au fait de se retrouver tous ensemble pour célébrer la réussite de ton frère. Je pense que c'est important, pour toi comme pour ton entourage, de dédramatiser et de remettre la question du repas à sa juste place : un aspect tout à fait secondaire de la soirée.

C'est sûr que c'est pénible et tu fais bien de venir lâcher ta colère ici, mais il faut aussi arriver à se mettre à la place des autres (se souvenir qu'on a été omnis y'a pas forcément si longtemps) pour ne pas se sentir blessé personnellement par chaque circonstance ou remarque. On vit dans une société au fond très normalisée, en étant végé on choisit de s'écarter de la norme, et c'est peut-être injuste mais c'est à nous aussi de gérer notre a-normalité et d'aider les autres à l'accepter.
 
Parce qu'aug83 n'est pas vraiment allergique à la viande. Mais c'est tout comme si on lui en donnait à manger.
 
Je trouve le comportement du traiteur vraiment scandaleux ! Surtout pour un repas facturé 47€ !
L'an dernier, je n'étais pas végé, mais il'y avait une végétarienne dans ma promo et bien pour le gala de l'école, le traiteur a fait 249 repas omnis (poisson en entrée, viande en plat) et 1 repas vgr. Et tout les omnis à la table (moi comprises) on trouvé cela parfaitement normal !

HS: Ce fût d'ailleurs mon dernier repas omnivore.
 
D'abord, je comprend même pas que ton frère ne soit pas intervenu plus tôt, te sachant vegan.
Je dirais pareil que plus haut :
appelle le traiteur en disant que tu es allergique aux protéines animales. (sous-entendu : ce n'est pas un caprice, mais une raison de santé... parce qu'en fait, il a ptet simplement été un peu catégorique pour pas avoir à prendre en compte les petits caprices de chacun ... mauvais souvenir ?)
Parce que là, tu sais par personne interposée qu'il ne veut pas faire plusieurs plats. Mais le fait de lui parler directement, ça crée un genre de lien empathique. Et ça se trouve, il a lui -même des personnes allergiques dans son entourage, donc sera + sensible.
S'il est campe sur ses positions, par contre, menace de lui coller un procès si tu as une réaction médicale allergique à cause du repas :D
 
Tigresse":1kgex876 a dit:
S'il est campe sur ses positions, par contre, menace de lui coller un procès si tu as une réaction médicale allergique à cause du repas :D
Mouais on peut rigoler un peu, mais enfin ce n'est pas sérieux, en imaginant qu'elle soit réellement allergique, elle peut difficilement prétendre qu'elle ignorait ce qu'elle mangeait ou qu'on le lui a mis de force dans la bouche.

Je suis peut-être un vieux con pas drôle, mais je pense pas que ça soit en gérant les problèmes à coups de mensonges ou d'arguments capilotractés qu'on s'offre les meilleures chances d'apaiser à long terme les relations avec son entourage et de leur faire accepter que notre végétarisme est le résultat d'une réflexion sérieuse et pas un caprice de djeunz.

Bon, maintenant si c'était juste une blague, désolé de l'avoir pris au premier degré :)

Bref, je pense que j'essaierais plutôt de convaincre le traiteur en soulignant que je lui demande pas un truc super-spécial : une portion avec juste les accompagnements (parce qu'il sert quand même pas le morceau de bœuf tout seul dans l'assiette j'imagine) sans le bœuf, pas besoin pour lui de se mettre en quatre à préparer autre chose en plus.
 
Merci à tous pour vos messages.
Voilà ce matin je me retrouve dans une situation des moins confortables...
je vous explique tout. Hier après midi, comme je le fais régulièrement, j'ai appelé ma Mamie (qui est pour moi comme ma deuxième Maman). Et nous avons discuté au départ de ma Maman qui a replongé dans une terrible dépression et qui ne peut plus rester seule. Donc ma grand mère passe toutes ses après midi à ses cotés. La veille, j'avais eu ma mère au téléphone au sujet de ce repas pour la remise des diplômes de mon frère. Evidemment ma grand mère était présente et donc a suivi toute ma conversation avec ma mère qui lui a retranscrit ensuite. Ma mère se fait un monde de tout en ce moment, tout est sujet au stress et aux angoisses. Et bien sur cette histoire en fait parti.

Je reprend: je discutais donc avec ma Mamie au téléphone quand elle a voulu changé de sujet et m'a demandé : "explique moi pourquoi, brutalement, tu t'es mise à ne plus manger de viande. Il y a bien quelqu'un qui t'a mis ça dans la tête?".
Je n'ai jamais voulu vraiment discuter de ce choix avec mes grands parents, car je sais qu'ils ne comprendraient pas... Ils ne sont pas de la même génération, et à leur époque, il n'y avait pas cette société de consommation, les élevages industriels ne s'étaient pas encore développés... Bref je n'ai jamais voulu étaler mes convictions personnelles avec eux. Je ne veux pas à avoir à donner des arguments qu'ils trouveraient ridicules. Et je me met à leur place et je comprend leur point de vue.
Donc je n'ai pas donné vraiment d'arguments à ma grand mère, lui parlant rapidement de la manière dont sont traités les animaux etc, et surtout en lui précisant que cela ne s'est pas fait du jour au lendemain. Il y a bien longtemps que j'avais réduit ma consommation de chair animale. Elle m'a rétorqué les arguments que j'attendais :" mais enfin, il n'y a pas si longtemps, quand tu rentrais à Toulon ou qu'on venait te voir, tu mangeais encore "normalement". ". Et puis pour elle c'est "décevant" de ma part car "je ne m'alimente pas convenablement". Quand j'habitais dans le Sud, elle nous préparer des bons petits plats que je ramenais chez moi pour le semaine. Elle me dit "et pourtant, tu te régalais bien avec les bons petits plats que je te préparais" (avec un gros noeud dans la gorge). Bien sur mais mes choix sont différents à présent. Je vis comme je l'entend et je lui ai demandé de respecter ce choix. Elle m'a dit :"Tu fais ce que tu veux chez toi, si tu veux continuer a avaler tes cochonneries de tofu et de quinoa, mais pour le repas de ce soir là, ne vient pas tout gâcher, donner du souci à ta mère, et fais un effort." Je lui ai répondu que je faisais déjà un gros sacrifice pour venir car j'allais louper une journée entière de cours (je ne fais pas confiance aux autres pour prendre des notes!), que je ne venais pas pour la bouffe mais pour passer un bon moment avec eux. Elle a insisté pour que je fasse un effort. Et là au bord des larmes j'ai craqué, je lui ai promis que je ferai un effort sur l'entrée (le poisson) mais que le boeuf c'était carrément impossible... Et là je me suis vraiment sentie mal au téléphone... D'autant plus qu'elle m'a accusé d'avoir "embarqué" mon conjoint "là dedans".
Elle m'a aussi dit qu'elle ne ferai aucun effort chez elle au sujet de mon alimentation. Que je devais accepter la nourriture qu'on me donne quand on est invité, que c'était une marque de respect, d'autant plus que ce n'est qu'une "fantasie" car je n'ai pas d'allergies et ma religion ne me l'interdit pas. Bien sur cela me touche car ces repas (gargantuesques)chez mes grands parents me rappellent tous ces moments d'enfance passés là bas, à l'époque où toute la famille était réunie... Dois-je renoncer à ça juste pour la bouffe????
Elle m'a rappelé la fois où j'avais été invitée chez ma belle mère, qui avait passé une après midi à cuisiner de la souris d'agneau et que j'avais fait mine de ne pas aimer le mouton pour ne pas en manger. Comme quoi c'était vraiment inadmissible...

C'est vraiment impossible de parler de ce genre de choses avec des personnes d'une autre génération. Et je ne veux pas que ça entrave ma relation si particulière avec ma grand mère.
Derrière ce "chantage émotionnel" qu'elle m'impose je sais qu'il y a une part d'inquiétude, elle a peur que j'ai des répercussions sur ma santé (bien que je pense le contraire). Et j'aurai beau lui expliquer que mes analyses sanguines sont parfaites, que je suis en super forme (bien plus qu'avant), que tout va bien, je ne pourrai lui retirer de l'esprit.

Le rapport à la nourriture est relié à des souvenirs, des émotions partagées avec ma famille et proches. Surtout vis à vis de ma grand mère. Car pour elle nourrir les enfants, c'est les chérir. C'est vraiment quand on pense à une "mamie gâteau" c'est bien elle qui préparer toujours des énormes goûters à leurs petits...

Voilà c'est très très compliqué... je n'ai pas envie de faire des histoires, et pour ça malheureusement je suis prête à faire des sacrifices pour le temps d'un repas et d'un moment de convivialité.

Depuis cette conversation téléphonique, plein de questions restées cachées dans un coin de ma tête sont apparues:
Et le foie gras de Noël, qu'est-ce que je vais faire?
Et le jour où nous déciderons d'avoir un bébé, que je nourrirais de manière végétarienne, est-ce que son arrière grand mère acceptera de ne pas lui donner de chair animale? Ne vais-je pas gâcher encore tout avec mes histoires?
Et à l'école, comment mon enfant pourra ne pas se faire rejeter par ses camarades, parce qu'il ne mange pas comme tout le monde??
Etc...

J'ai donc passé une très mauvaise nuit qui a été remplie de grattages interminables (toutes mes émotions ne retranscrivent à travers l'eczéma, je ne le souhaite à personne)
C'est dur... c'est très très dur...
 
Aug83
Voilà c'est très très compliqué... je n'ai pas envie de faire des histoires, et pour ça malheureusement je suis prête à faire des sacrifices pour le temps d'un repas et d'un moment de convivialité.

Depuis cette conversation téléphonique, plein de questions restées cachées dans un coin de ma tête sont apparues:
Et le foie gras de Noël, qu'est-ce que je vais faire?
Et le jour où nous déciderons d'avoir un bébé, que je nourrirais de manière végétarienne, est-ce que son arrière grand mère acceptera de ne pas lui donner de chair animale? Ne vais-je pas gâcher encore tout avec mes histoires?
Et à l'école, comment mon enfant pourra ne pas se faire rejeter par ses camarades, parce qu'il ne mange pas comme tout le monde??
Etc...
C'est ce que l'on appelle l'épreuve du feu!
Cela te permet de tester tes convictions, autant que ton entourage de tester celles-ci, c'est un passage normal et il faut un certain temps pour que cela se calme. Sauf à redevenir omni, la situation restera difficile car ou tu cèdes et tu seras considérée comme non convaincue de ce que tu fais et si tu persistes tu seras considérée comme sectaire. Marque de façon courtoise mais définitive tes choix en attendant qu'ils soient respectés autant que tu respectes les leurs (sous entendu ne pas chercher à les convaincre que tu as raison et eux tort)
 
Grrrr les grands parents! :confus:

Courage aug83... devenir végéta*ien c'est se marginaliser mais c'est vivre la conscience libre, et en accord avec nous-même. Ce n'est pas à nous de nous sentir gêné face à nos choix, et encore moins de devoir courber l'échine pour plaire! D'autant que ça ne serait qu'une porte ouverte à d'autres remarques davantage blessantes encore! Après tout la chair animale ce n'est "que" de la nourriture pour les omnivores, pas de quoi en faire toute une histoire! Alors oui, nous dérangeons, nous ne goûtons pas à tout les plat, est-ce une raison de nous exclure et de nous culpabiliser? Non! Comme l'a dit janic tu viens de vivre une sorte de bapteme à toi de t'endurcir maintenant (oui je sais c'est facile à dire). En as-tu parlé avec ton conjoint? Qu'en dit-il?

Courage pour tout ça... et aufait : félicitations au frangin ;)
 
Sheezah":3neajhyr a dit:
En as-tu parlé avec ton conjoint? Qu'en dit-il?

Oui je lui en ai parlé, de toute façon il était là quand nous étions au téléphone. Il pense exactement la même chose que moi. il m'a même dit que si c'était pour vivre toujours ça, il était prêt à ne plus rentrer du tout dans la famille.

C'est vrai que c'est une sorte de baptème et je m'en rends compte car dans notre petit cocon, nous nous sentons forts et protégés, certains de nos convictions et de nos choix. Mais c'est vrai que je me sens un peu perdue maintenant. Sure de mes choix, mais plus vulnérable face aux pics qu'on nous lance en permanence je pense. Comme vous dites, c'est l'épreuve de toute une vie de vivre de ces choix et de les assumer.
 
Ouch. Je compatis, c'est vraiment dommage que ça se soit aussi mal passé avec ta grand-mère, je trouve que tu analyses bien la situation et ses enjeux et effectivement ce n'est pas facile du tout à gérer. J'aimerais avoir des super conseils à te donner pour tout résoudre, mais malheureusement je pense qu'il faut voir la réalité en face : ça va pas être simple et ça va prendre du temps. Mais garde espoir, à terme tu vas finir par arriver à concilier végétarisme et bonnes relations familiales.

Au risque de paraître un peu cynique, tes proches ne comprendront peut-être jamais ton végétarisme, mais ils vont s'y habituer, l'humain est un animal gouverné par les habitudes, et ça sera beaucoup plus simple. C'est terrible que dans notre société on ait si peu de respect pour les choix basés sur des convictions personnels, ça me choque à chaque fois qu'on me dit en substance que mes choix alimentaires seraient plus respectables s'ils étaient basé sur des prescriptions religieuses, mais ça rentre dans ce cadre : un truc qui existe depuis longtemps, donc c'est accepté. Dis-toi qu'en persévérant, dans quelques années, ton végétarisme aura gagné le « respect » que les gens accordent à ce qui dure depuis longtemps, ton végétarisme sera entré dans les mœurs et fera l'objet de moins de remarques.

Je sais que ça peut paraît un peu creux de dire que les choses s'arrangent avec le temps, mais dans ce cas je pense que c'est vrai.

Je continue dans la catégorie des conseils par marrants : c'est naturel que tu te sentes blessée par l'attitude actuelle de ta famille et qu'en réaction tu envisages de couper un peu les ponts, mais à mon avis il faut essayer de passer au-dessus. Je ne suis pas en train de dire que « la famille c'est sacré » ou ce genre de trucs, simplement tu dis toi-même que tu as une relation particulière avec ta grand-mère et que tu y tiens, alors ne baisse pas les bras trop tôt, donne-lui une chance (et le temps) de comprendre ou de s'habituer à ton nouveau mode de vie (elle dit bien que ça la choque en partie parce que ça lui paraît soudain) et donnez-vous à toutes les deux une chance de préserver la relation particulière que vous avez.

Je ne trouve pas ça grave moralement de faire un écart de temps en temps (de toutes façon le traiteur préparera les trucs que tu les manges ou pas, pour le coup), par contre c'est grave si ça te fait du mal parce que tu t'y sens forcée. En fait, c'est à toi de juger si ce sacrifice vaut le coup pour apaiser un peu les tensions. Ça peut montrer à ton entourage que tu « fais des efforts » pour eux, charge à eux la prochaine fois d'en faire aussi pour toi, parce que bien sûr il ne faut pas que ça devienne une habitude.
 
Pas facile tout ça il est vrai.
Ce qui est triste c'est que si c'était suite à une prescription médicale, pour ta santé par exemple ils seraient sans doute les premiers à s'investir pour que tu puisses manger en toute quiétude.
Si je peux comprendre qu'une personne plus âgée ait du mal à seulement envisager ce changement alimentaire, cela me choquera toujours qu'on invoque la famille, les sentiments pour une histoire de nourriture.
C'est comme si en ne mangeant plus comme eux on les aimait moins voire plus du tout.
Ceci étant je pense qu'il y a chantage quand on parle de faire un effort.
Prouver qu'on aime ses proches en mangeant comme eux ? :mmm:
Si les sentiments deviennent "payants" alors il n'y a pas d'amour.
Quand la famille se réunit autour d'un repas l'essentiel est-il réellement ce qui se passe dans l'assiette ?
Si dans ta tête c'est devenu une évidence de ne plus manger d'animaux, je crois qu'il faut garder ça bien à l'esprit.
En faisant un "effort" pour ne pas faire de vagues, faire plaisir etc tu vas leur en vouloir bien plus qu'ils ne t'en voudront au final.

Je me pose une question : Comment concilier la cuisson de 250 pièces en fonction des goûts de chacun ?
Là le traiteur il fait fort ! Il refuse d'adapter un malheureux plat végétarien mais il accepte de se lancer dans un nombre important de : cuit, bien cuit, saignant, à point, bleu ? :whistle: :tongue:
 
Hello, plutôt du genre conciliante et détestant par dessus tout les "histoires", je crois néanmoins que je ne céderais pas dans ton cas. A cause du symbole. Je décide, toute seule, librement et de plein droit de ce qui peut ou non entrer dans mon corps. C'est quand même le moindre des droits non? Donc, j'aviserais en premier lieu avec le traiteur en lui faisant remarquer que compte tenu du nombre de participants un geste commercial serait le bienvenu. S'il refuse, et bien il faut se nourrir avant et rester souriante et mystérieuse devant les regards interrogatifs, s'il y en a au milieu de tant de gens. Enfin c'est ce que j'en dis...

bon dimanche
 
C'est une situation absolument cornélienne. Il n'y a probablement pas de manière agréable de la gérer. Simplement, je crois qu'il y a des manières de faire qui minimiseront les difficultés dans le futur.

Par exemple, accepter de manger le poisson, c'est prendre le risque qu'ils se disent : elle a mangé du poisson, elle fera bien un petit écart pour le poulet. Ou bien : poisson un jour, poisson toujours, et tu devras manger du poisson à chaque fois que tu es en famille.

Je pense que le mieux est de gérer ça toi même, sans les impliquer dans la mesure du possible : voir directement avec le traiteur, sans "négocier" avec ta famille (d'autant que tu auras des occasions où ce sera avec eux qu'il faudra négocier).

Et pour les 47 euros, je répondrais si c'était moi que payer 47 euros, et en plus se sentir mal, c'est cher payé. Mieux vaut payer 47 euros et être en accord avec ses convictions en mangeant riz-haricots.
 
Retour
Haut