Modération, modération... Modération de mes fesses oui.

  • Auteur de la discussion Anonymous
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Jamais je n'ai pu comprendre ces aprioris sur la nourriture.
IL n'y a que deux options :
1 - c'est bon
2 - je n'aime pas

Quant à la mortadelle faudrait que je retrouve la marque car c'est vraiment à se casser le nez dessus même l'oncle chasseur de la famille n'y a vu que du feu. ;)
 
Ouais, exact, un végé malade l'est forcément à cause du végétarisme :><:

Je suis preneuse pour la mortadelle!
 
Tatica":2cl7ghyb a dit:
J'y ai pas pensé avec le titre 0:)

J'ai souvent comparé les animaux aux esclaves, tout ce qu'on a trouvé à me dire «attention c'est sectaire. Les esclaves étaient des hommes, les animaux sont pas des hommes». Et mes parents se disent intelligents... C'est décevant :tongue:
La comparaison avec les humains est toujours casse-gueule. C'est un tabou. Bien sûr, en son temps, la comparaison blancs/noirs était aussi un tabou... Mais le principe du tabou, c'est que la réflexion sur le sujet est interdite. Si tu oses remettre en cause le tabou, réfléchir au tabou, analyser le tabou, tu es contaminé.e, tu deviens toi-même sali.e par le tabou...
Donc comparer la souffrance entre humains et autres animaux, c'est casse-gueule. (Surtout si en plus tu fais référence au tabou de la Shoah... Là, t'es vraiment mal barré.e...)

Donc plutôt que d'aborder soi-même le sujet, c'est plus intéressant de laisser faire les autres. Une phrase que j'ai écrite une fois dans un post sur Google+, et dont je ne sais pas si elle a été un jour lue m'a fait réfléchir à ça. J'avais partagé des extraits d'un article de carniste sur Le Monde "Lettre à un végétarien", et j'avais écrit dans mon petit post en réponse :

"Tu me rappelles la belle époque du gauchisme où nous marivaudions dans le communisme, le marxisme-léninisme, le trotskisme, le maoïsme ou l'anarchisme pour le bien du peuple. Toi, c'est pour celui des bêtes, mais je ne vais pas t'apprendre que c'est kif-kif."
Quand on voit le traitement actuel des animaux non humains, pas exactement... Aucun humain n'a jamais subi ce qu'ils subissent, avec une telle intensité, dans de telles proportions.

En fait, je pense que ma déclaration est fausse et qu'on peut facilement me reprendre là-dessus. Mais après réflexion, j'ai décidé de ne pas me corriger...

Explication : Je pense que ce que subissent certains humains, dans certaines guerres ou certains génocides, est de même niveau que les atrocités que peuvent subir les autres animaux par la main d'humains (sauf en nombre de victimes). Seulement, je n'en parle pas. J'interdis même la comparaison, en affirmant arbitrairement que la souffrance animale non-humaine est évidemment supérieure. Si l'autre veut me contredire, c'est lui qui devra se coltiner le tabou, c'est lui qui devra amener les deux choses sur un même plan de comparaison... et c'est lui qui devra réfléchir à la torture animale en y voyant un parallèle troublant avec les génocides humains...

Je ne l'ai pas encore testé face à quelqu'un, je n'ai pas eu de réaction à ce que j'ai écrit. Mais je suis curieux de voir l'effet que ça peut produire, et si j'ai raison.

Tatica":2cl7ghyb a dit:
Leur montrer Earthling je n'ai aucune chance. Ils s'en fichent. Enfin plutôt ils disent «ben j'essaie de pas penser. Faut pas penser que tu manges un morceau de bébé mouton, un agneau. ». Oui c'est carrément grave, je trouve aussi.
J'ai tenté de leur montrer «arte - arrêt à la viande», mais là encore «oué on sait tout ça, mais tu sais en suisse c'est beaucoup plus propre et respecté (ah je pensais qu'ils achètaient leur bonne viande d'argentine? :rolleyes: ) et puis faut pas y penser. C'est trop bon. Faudrait pas devenir extrémiste».
"Non, mais moi, j'ai raison de continuer ! Toi, tu es fou.lle et extrémiste ! Bien sûr, pour continuer, il me faut m'interdire de réfléchir et refuser de voir des choses qui me feraient changer d'avis, mais ça prouve bien que j'ai raison !"
Mais Duhon, si tu es sûr.e d'avoir raison, tu ne changeras pas d'avis en disposant de plus de réflexion et d'informations... Tu feras simplement ce qui est le plus intelligent et nécessaire...

Oui, c'est le genre de réflexions qui me donnent envie de les prendre par les cheveux et de leur cogner la tête contre la table à répétition...
- "Tu comprends ?"
- "Non."
BOUM !
- "Tu comprends toujours pas ?"
- "Non."
BOUM !
- "Tu comprends vraiment pas ?"
- "Non."
BOUM !
- "Sûr, tu comprends pas ?"
- "Non."
BOUM !
...
 
Tatica":7gl5tdxe a dit:
mes parents ne jugent que par le cuir, et on m'enguirlande quand je refuse d'aller me coucher sur le canapé car il me dégoûte (et horreur! si je dis «ben perso j'aime pas me reposer sur la peau d'une vache morte, mais toi tu fais comme tu veux hein» ),
Niveau diplomatie tu ne fais pas dans la dentelle :whistle:

Je pense qu'il est très difficile pour des parents de voir que leurs enfants (même quand ce ne sont plus des enfants) ont adopté d'autres valeurs que celles qu'ils leur ont transmises.
Et il est aussi difficile pour les enfants (toujours même quand ce ne sont plus des enfants) de voir leurs parents critiquer leurs choix, ne pas les accepter, etc. Et on veut toujours essayer de convaincre nos parents car c'est encore plus difficile de voir les gens qu'on aime manger de la viande, et parce qu'on voudrait encore souvent qu'ils approuvent nos choix.

Ce genre de situations peut malheureusement durer longtemps :confus:
Je pense qu'il faut se faire à des évidences:
-tes parents sont inquiets pour toi, toute la société leur dit que c'est normal de manger de la viande, ils risquent de ne pas changer d'avis, ou pas avant longtemps
-et tu n'arriveras pas à les convaincre comme ça juste avec des arguments logiques

Autant avec les fréquentations (amis, connaissances) j'ai tendance à dire merde à ceux qui sont pas d'accord et qui m'acceptent pas comme je suis. Et je prendrai pas la peine d'être gentille et souriante avec ceux qui ne le méritent pas.
Autant avec la famille, j'aurais tendance à adopter un profil bas. Ce qui ne veut pas dire faire la moindre concession bien sur, ni dire le contraire de ce qu'on pense. Mais se montrer patient, gentil, aimable, etc, tout en ne laissant rien passer. Et je dirais qu'il faut pas essayer de les convaincre qu'on a raison. Juste rester sur ses positions, c'est tout. Ils abordent le sujet? je répond. ils en parlent pas? j'en parle pas. On me propose des produits animaux? non merci. Je veux pas m'asseoir sur le canapé? je m'asseois pas. Ils trouvent que la bouffe vegan est dégueu? tant pis, moi j'aime. Mais j'essaie pas de les convaincre et j'évite les mots comme "cadavre" qui sont pas agréables à entendre; si on les emploie c'est souvent dans l'espoir de provoquer une prise de conscience, et je pense qu'il vaut mieux éviter tout prosélytisme dans un premier temps. Au final s'ils réfléchissent au sujet de leur coté ça peut prendre des années pour qu'ils acceptent vraiment. Vaut mieux ne pas être pressé.
Par contre là où ça peut cafouiller c'est sur les menus, s'ils veulent pas faire qqchose de vegan. Mais je pense qu'avec une grande diplomatie on peut bien mieux faire passer les choses qu'en essayant de les convaincre du bien-fondé de notre démarche. A la limite mieux vaut les laisser penser, si ça leur fait plaisir, que c'est extrémiste ou stupide, ou même que c'est une passade, une crise d'ado ou un caprice, etc… pourvu qu'ils acceptent de faire un menu vegan. C'est sur que c'est pas très agréable, mais s'ils évitent d'être blessants ou de faire des remarques idiotes, ce n'est pas très grave.

D'ailleurs ça peut être stratégique. S'ils sont persuadés que "ça lui passera" et qu'ils acceptent de faire des menus vegan "en attendant", le jour où ils se rendront compte que non ça ne passe pas, ce jour est loin et ils auront fini par accepter l'idée avec le temps. Et ils auront eu le temps de se rendre compte qu'on peut très bien manger vegan, que l'idée d'être vegan n'est pas si idiote, etc.
Donc pas besoin d'expliquer ses choix en long en large et en travers. La vraie nécessité c'est de les imposer.
 
lelfe":2qa3kh2k a dit:
D'ailleurs ça peut être stratégique. S'ils sont persuadés que "ça lui passera" et qu'ils acceptent de faire des menus vegan "en attendant", le jour où ils se rendront compte que non ça ne passe pas, ce jour est loin et ils auront fini par accepter l'idée avec le temps. Et ils auront eu le temps de se rendre compte qu'on peut très bien manger vegan, que l'idée d'être vegan n'est pas si idiote, etc.
Donc pas besoin d'expliquer ses choix en long en large et en travers. La vraie nécessité c'est de les imposer.

Vrai.

D'ailleurs, ça marche aussi pour le végétarisme d'une autre manière.
Beaucoup de newbies végétariens s'y essaient, sans trop savoir s'ils vont le rester, pour les bienfaits santé, voire pour l'écologie (même si là, c'est déjà un peu plus engageant), ou pour le goût, parce que c'est moins cher, parce que c'est plus "naturel", etc. mais sans jamais aborder le problème éthique.
En gros, la question "Il est mal de torturer/tuer sans nécessité." n'est pas posée... parce qu'elle fait encore peur, et parce que l'absence de nécessité n'est pas encore avérée pour celui qui n'est pas encore végé. Ils ne savent pas s'ils tiendront sur le durée.
Mais au bout d'un certain temps, après avoir vu par expérience qu'ils n'avaient aucun problème à tenir sur la durée, que leur santé reste bonne, la "nécessité" s'efface... et le problème éthique peut enfin leur sauter aux yeux. Ils ne sont plus en contradiction avec eux-mêmes, donc ils peuvent réfléchir plus librement.
Ce n'est pas toujours la réflexion qui pousse à modifier son comportement, ça peut être au contraire un premier changement dans son comportement qui ouvre d'autres voix de réflexion.
(Et ça peut rejouer la même dans la transition végétarisme=>végétalisme. Il est difficile pour un végétarien d'envisager la fin de l'exploitation animale tant qu'il n'est pas sûr qu'oeufs et produits laitiers ne sont pas nécessaires.)

Et donc de la même manière, en changeant l'environnement "Pas de végétariens, et tous mes plats sont carnés.", en "Des végétariens dans mon entourage, et je mange de moins en moins souvent de la viande.", ça permet d'ouvrir et d'accepter certaines réflexions. (D'où, entre autres, l'intérêt de la Veggie Pride, qui a copié l'idée sur la Gay Pride, laquelle a eu sur la société, c'est à dire sur nous tous, un véritable impact quant à l'évolution de nos mentalités. Je dis sans honte que j'ai largement vu mon niveau d'homophobie diminuer continuellement ces 25 dernières années, tout comme le reste de la société.)

Bref, oui, comme le dit l'elfe, la première étape nécessaire, c'est vraiment d'être sûr.e de soi, garder le cap, ne pas forcément aller au conflit et risquer de reculer, d'abandonner, de se pourrir la vie sous la pression. Faire profil bas dans un premier temps, pour bien ancrer ses convictions sans chercher les tensions, trouver ses habitudes compatibles avec la vie de société, les astuces pour tenir et le vivre bien. Que tout ça devienne simple à faire tenir, pour soi.
Après un an ou deux, une fois bien posé.e, il sera toujours temps de penser à suivre une autre stratégie plus militante, plus proactive.
 
J'aime beaucoup ta réflexion ... euh.. Personne (j'aime beaucoup ton pseudo aussi xD). C'est vrai que comparer l'animal à l'humain est complètement impensable dans notre société actuelle. La réaction à tes propos m'aurait aussi intéressée... Dommage x)

Dommage que la technique du «je te fracasse le crâne contre les parois» fonctionne pas. Je déteste l'idiotie, c'est le défaut que j'exècre le plus chez les gens. Et il semblerait que les vegan soient voués à croiser de superbes preuves de l'idiotie --'

Ben l'elfe tu sais, au bout d'un moment on est agacé quand on t'entend dire «le lait végétal pouaark tu bouffe des merdes»...
...
Tout compte fait je pense pas avoir besoin de te dire qu'on deviens énervé. Mais quand même x)
J'ai beaucoup aimé ton message, parce que je pense que c'est le mieux à faire. Et croiser les doigts que dans 10 ans ils reconnaissent qu'ils se foiraient.
A vrai dire, jusqu'ici ils ont tout accepté, et là j'ai énormément de chance. Malheureusement je pense que je devrais attendre pour devenir vegan. Ma mère m'a clairement dit qu'elle me l'interdisait, et qu'elle n'était pas prête à cuisiner au lait de soja. Mais si je fais entrer le truc en douceur, en supprimant petit à petit (et ma foi, devant manger les repas de mon papa, même si il y a du fromage =S) il y a une chance qu'ils ne le remarquent pas...

Tiens d'ailleurs je voulais montrer à ma mère ton article sur la modération, l'elfe. Si en complément je lui fais lire «les sages conseils postés par la même personne», elle pourra plus dire «oué mais elle a rien pigé la personne». Mwahahaha.

Bon, alors souhaitez moi bonne chance pour qu'ils ne remarquent pas vraiment que je commence à exclure lait/oeufs 8D
Et pour que ma mère soit réceptive quant à sa foutue modération...

Oh ben t'inquiète IV, t'es pas la seule, t'es pas la seule xD
Elle aime pas beaucoup tes dessins que je lui montre, mais à mon avis, c'est sa culpabilité d'omnivore qui parle... x)
 
Effectivement, la comparaison avec les humains est casse-gueule. Tu peux essayer avec des souffrances animales qui les choqueraient. Genre : "Qu'est-ce que tu ressent si tu sort dans la rue et que tu vois un mec qui met des grands coups de pied dans la gueule de son chien?" Ce genre de choses choquerait la plupart des omnis.
 
Salut Tatica,

On t'a sûrement déjà donné des conseils et tout ça mais bon, vu que je suis encore chez mes parents aussi, je trouve que c'est toujours bien de rajouter un "témoignage" surtout nos situations se ressemblent.
Ma mère aussi n'a pas vraiment voulu que je devienne végé au début (ça fait pas longtemps que j'ai commencé). En fait, elle a surtout été choquée (et c'est pas la première fois que je la choquais mdr). Elle disait comme la tienne qu'il fallait manger moins de viande et équilibré c'est vrai et selon elle, on mangeait déjà comme ça (j'avoue qu'il y a pire) et qu'il ne fallait pas tomber dans l'extremisme. Je voulais juste être végétarien, même pas vegan comme toi alors tu t'imagines...
Après, finalement, elle a "accepté" à condition qu'elle ne soit pas impliquée là-dedans, que je cuisine moi-même mes plats (je n'avais jamais cuisiné avant),...Elle pensait peut-être que j'allais arrêter comme ça mais ça ne s'est pas passé comme ça. Je n'abandonnerai pas!
Sinon, tu as eu de très bons arguments pour tes parents mais quand quelqu'un a une idée ancrée dans sa tête, difficile de le convaincre alors laisse-les avec ça. Cuisine toi-même, fais tout de ton côté et trouve peut-être quelqu'un dans ton entourage qui est comme toi.
 
Bonjour,

Je crois qu'il n'y a pas un seul végé qui n'a pas eu des soucis avec sa famille concernant son veget*isme. Dernièrement une tante affirmé que je ne tiendrais pas longtemps sous prétexte que j'ai avoué qu'au gout la viande c'est quand même pas mauvais... Comme si un choix éthique se limitait à une question de gout.

C'est sur que quand c'est la famille proche c'est toujours plus difficile à gérer. Et encore, j'ai lu des témoignages de parents moins "tolérants" que les tiens. Je rejoins un peu tout le monde, inutile d'amener le sujet même quand ça te démange, et essaye de ne pas les culpabiliser directement. C'est le meilleur moyen de les braquer. Les choses finiront par se tasser et effectivement il faut te trouver des amis qui te ressemblent sur ce sujet. Il faut enrichir son air en oxygène de temps en temps :p

En tout cas en ce qui me concerne je deviens allergique aux mots en "iste" (extrémiste, raciste (la viande halal...), altermondialiste, idéaliste, sectaire ah ! un mot pas en iste :D)
 
ptiSatan":2vr9ibik a dit:
En tout cas en ce qui me concerne je deviens allergique aux mots en "iste" (extrémiste, raciste (la viande halal...), altermondialiste, idéaliste, sectaire ah ! un mot pas en iste :D)
Fait gaffe quand même, on trouve beaucoup de mots en "iste" dans la langue française. Tant pis pour les violonistes, touristes, cyclistes, dentistes ou encore les optimistes (pessimistes ou réalistes).
 
Bien dit kob xD

Merci pour tous vos conseils! Je me suis fait un peu une raison à présent. Tant pis, pas de famille qui partagera mon point de vue. Tout ce que je demande à présent, c'est qu'ils me respectent. Je l'ai dit à ma mère, et elle m'a promis d'arrêter de faire des commentaires désagréables...

(même si évidement on continue de se lancer des piques de temps à autre... huhu)
 
Tatica":2yhz8kij a dit:
Merci pour tous vos conseils! Je me suis fait un peu une raison à présent. Tant pis, pas de famille qui partagera mon point de vue. Tout ce que je demande à présent, c'est qu'ils me respectent. Je l'ai dit à ma mère, et elle m'a promis d'arrêter de faire des commentaires désagréables...

(même si évidement on continue de se lancer des piques de temps à autre... huhu)
Effectivement, c'est comme ça qu'il faut faire => Continuer à se voir, à discuter et à échanger et surtout zapper ce sujet de conversation. Il n'y a pas que le "mode alimentaire" comme sujet dans la vie !! Autant se créper le chignon avec d'autres domaines (l'actualité fournit bien assez d'exemples faciles à utiliser).
 
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