Mon intégration à Madagascar

Porpax

Broute de l'herbe
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22/1/12
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Mons (Belgique)
Cela fais si longtemps que je ne suis pas venu écrire ici mais c'est toujours un plaisir d'y venir!

Je viens pour vous parlez d'un problème de conscience.
Je suis partie à Madagascar à Tulèar pour faire un stage de fin d'étude sur le bouturage du corail. Le but étant de développer une culture alternative à la pèche massive par les villageois. Je suis venu avec l'idée de m'intégrer au mieux en ne refusant jamais un repas ou un verre tout en respectant au mieux mes convictions. Je suis venu avec l'idée que je suis l'étrangère(=vazaha) et que c'est à MOI de m'adapter. J'ai eu l'immense plaisir de rencontrer ce peuple infniment respectueux des choix et des différences. JAMAIS AUCUN malgache n'a critiqué mon alimentation ni n'a eu le moindre préjugée. Il faut savoir que l'alimentation est différente pour presque chacun d'entre eux puisque chaque individu à des interdits(=fady)hérités de ses parents et grands parents. Certains ne mangent pas de poulets d'autres, pas de porcs ou pas de feuille de patate douce,... mais le plus souvent les fady concerne la viande ou la relation avec un animal. Mon végétalisme est donc passé comme une lettre à la poste. Au point même qu'il me demande souvent si ca ne me dérange pas que la viande soit mélangé avec la sauce du riz. Mais j'accepte à chaque fois car nous mangeons tous dans une grande bassine et ce qui impliquerais qu'il s'adapte à moi. Ce que je refuse! C'est moi l'étrangère! Je me contente d'évité la viande dans mon assiette. En contre partis, je leurs cuisine souvent des plats végétalien dont ils rafolent completemment.

Il faut savoir que la région est semi désertique et que la moindre culture de légume ou de fruit est souvent très difficile. A part les mangues et les feuilles de patates douces, tout les autres fruits et légumes sont considéré comme un luxe réservée au riche.
Pendant la semaine, je vie sur un camp sans éléctricité et ou je suis la seule femme et étrangère (Je précise que je suis la seule femme parce que sa influence encore mon intégration!). La conservation des aliments est donc difficile, il arrive souvent que nous n'ayons plus que du poisson fraichement péché ou du zébu. Ca peut paraitre contradictoire mais loin de la ville c'est le plus facile à trouver! Il m'arrive donc d'en cuisiné même si je n'aime pas ça. Ca me pose des problème de conscience et en mème temps....je vous pose la question.
Est ce qu'il est justifiable de tuer lorsqu'on a faim?
Non! ce n'est pas justifiable....et pourtant... je préfère tué un inconnu pour sauver mon enfant. Je préfère tué un chien inconnu pour sauver mon chien et je préfère tuez un zébu pour sauver un homme.

Même si ce n'est pas JUSTE d'agir comme ça. Je pense que c'est un choix que de nombreux êtres-vivants feraient !

Je ne suis qu'un animal qui fait des choix pour sa survis et celle de ses semblalble ?!

Qu'en pensez-vous?

En tout cas, c'est durs de trouvé des plats sans viande ici mais je n'ai pas peurs de déclarer Madagascar comme un pays végéfriendly :YE:
Par exemple, aucun resto ne propose de plats sans viande et pourtant !!!!! si je réclame un plats végé on me demamde si le bouillon me dérange, on me demande si je mange des oeufs qu'en même tout ca, bref ils sont extrêmement tolérants et attentio
nnés.

Merci de m'avoir lu :genoux:
 
Dans le désert, la course à l'armement des plantes est plutôt spectaculaire!
Soit les plantes portent un poison violent, soit un goùt atroce, soit elles sont couverte d'épines et de tranchants.....Il y a du tamarin...mais pas de quoi nourrir un homme, d'ailleurs nous en mangeons mais c'est plutôt coriace.
J'ai essayer de regarder de quoi se nourrissaient les chèvres mais je ne les ai vu que brouter des herbes jaunies et les feuilles d'alluaudia (la photo pour vous donner bonne appétit!)
images
 
J'avoue que je ne cherche pas de solutions mais plutôt à multiplier les facettes et les points de vue de cette vision du monde.

Comment réagir face à ce choix cornéliens qui se pause jamais à nous en occident ?
Chez moi, je ne mange pas de viande car je n'en ai pas besoin....mais si un jour, on a pas le choix. Ici, j'ai le choix parce que je suis riche mais je vis avec des gens qui n'ont un salaire que de 20 à 80 euros /mois pour vous donner une idée. Ici, on mange ce qu'on a. Je m'estimerais malpolie de refuser un plat.
Ou commence la légitimité et ou s'arrête le crime ?
Je n'arrive pas à savoir si je dois me sentir mal ou pas!
 
Il est légitime de tuer pour survivre : Une vie pour une vie. Du moins, c'est un dilemme sans vraiment de solution acceptable. La question se pose surtout quand il n'y a pas nécessité de survie.

Mais apparemment, pour toi, ça ne pose pas de problème, il semble que tu réussisses toujours à manger végétarien, donc la question ne se pose pas vraiment. (Ou alors je n'ai pas bien compris : Tu cuisines de la viande, ou tu en manges aussi ?)
Pour les autres, tu ne peux évidemment pas leur faire la morale si tu n'as pas de solution à leur apporter. (Enfin de toute façon, tu ne peux pas faire la morale dans ta situation, ça ne marcherait pas, mais c'est pas la question...)

Je pense que la question serait plutôt à poser d'un point de vue plus global : Dans une société végétarienne (théorique), c'est à la société entière d'assurer l'entraide pour que tout le monde mange à sa faim sans avoir besoin de tuer d'autres animaux. Dans les sociétés du monde actuel, on survit comme on peut selon les possibilités du contexte.
 
Et si tu prends du riz, des légumineuses et un réchaud à gaz (ou un feu sur place) pour la semaine ?

Pas besoin de manger de poisson.

C'est justifiable de tuer pour manger quand on ne peut absolument pas faire autrement et qu'on peut en mourrir mais à notre époque, y'a toujours une alternative.
 
Non, je ne mange pas de viande mais je la cuisine pour aidée au camp et pour répondre à lukah. C'est déja ce que nous faisons. Je fais bien un stock d'aliment pour la semaine.
La question est que je ne souhaite pas m'exclure car nous mangeons tous dans une seul et même bassine. Je ne peux pas leurs imposé de mettre la viande de coté.
Donc je mange le sang qui est dans la sauce fatalement. Ce que je ne considère pas comme un crime puisqu'il n'ont pas mis plus de viande rien que pour moi.
Enfin bref, je crois que je me sens mal et c'est normal mais je crois que je devrais prendre en compte que ce son des choses qui me dépasse :mmm:

De toute façon le Week-end je me rattrape...
Un petite nature morte, pour vous faire bavé :cuistot: (bouffe de ville pas du camp)
Ici, papaye, fleurs de tiaré, miel de baobab, chilimoyo, mangue et fruit de baobab pour le petit déjeuner.



Piment en poudre, vanille en poudre, rapadura, feuille de patate douce, une plante dont j'oublie toujours le nom mais qui est vachement bonne, lentille rouge, piment vert, tomate roma, gimgembre et sésame.(là aussi c'est pas la bouffe du camp)



Et ici, j'ai eu une crise de nostalgie, je fais des frites sur un fatapera.
(si je suis belge!)


Oui, c'est scandaleux comme photo dans ce contexte :p mais les 2 premier jour de la semaine. On bouffe comme ca parce qu'en général j'achète des fruit et légume pour tout le camp.
 
La question est que je ne souhaite pas m'exclure car nous mangeons tous dans une seul et même bassine. Je ne peux pas leurs imposé de mettre la viande de coté.

Mais ils peuvent t'imposer d'en manger.

Est-ce que tes convictions (préserver la vie des animaux) passent avant tout le reste (dans la mesure du possible) ?

Je ne pense pas que tu te ferais exclure ou que tu imposerai quoi que ce soit si tu en discutais avec eux pour avoir leur poiint de vue sur les repas.

Parfois on a d'agréables surprises. Au pire, ils te diront non mais ils seront au courant et ne verront pas forcément mal le fait que tu te fasses une gamelle à part.
 
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