Nos amis médecins ...

J'entend souvent dire que les médecins généralistes n'auraient que peu d'information sur la nutrition, ce qui semble étonnant.

Est-ce qu'un(e) végéwebien(ne) ayant fait médecine pourrait témoigner et nous dire de quoi il en retourne au niveau des études actuelles.

J'ai l'impression que trouver un "médecin végane" revient à chercher la poule aux œufs d'or.

Personnellement j'en ai vu deux qui ont sut que j'étais végétalienne, la première elle était étonnée et m'a posé des questions ( j'y étais allée pour de grosses douleurs alors j'avoue que ses interrogations j'en avais rien à carrer, je me souviens plus de ce qu'elle m'a demandé), et le second c'est mon médecin traitant actuel: je lui ai juste dit que je voulais un examen pour mon taux de B12 et une ordonnance pour une supplémentation, il m'a demandé pourquoi et je lui ai dis quel était mon régime alimentaire, il m'a répondu "ah oui je comprends", rien de plus (je l'aime beaucoup pour ça d'ailleurs, il est pas du tout intrusif et cherche pas à faire figure paternelle <3 )

Mon médecin est un viandard fini... J'avais des carences en fer, magnésium et calcium et je vivais sous cachetons à l'année. Et malgré un taux élevé de cholestérol, il me conseillait du boudin et de la viande rouge le plus souvent possible et saignante pour remonter tout ça !

Depuis je suis devenue végétarienne, et les carences se sont comblées seules sans cachets (j'avais tout arrêté puisque ça ne faisait rien).

A une prise de sang, mon médecin regarde les résultats et me sort que j'ai bien suivi ses recommandations car j'étais basse mais enfin dans les normes.

Je lui sors que je suis végétarienne maintenant et lui de me dire "ah bah attention aux carences hein !"

Euh... Et maintenant dès que j'ai le moindre bobo c'est parce que je ne mange pas de viande évidemment. Que ce soit gastro, grippe, entorse, sciatique ou prise de poids : c'est le manque de viande rouge.

Bref ça fait 30 ans que je l'ai comme médecin, je le garde mais c'est lourd.

J'ai eu peu près la même histoire qu'Excalibur avec la remplaçante de mon ancienne généraliste. Qui m'a posé des tas de questions, qui ne savait pas qu'un vg devait se supplémenter en B12 et qui m'a dit que j'étais sa première patiente végétalienne. Bon elle n'a mis aucun jugement (en même temps même pour poser un diagnostique elle est du genre "collaborative" et tu peux lui proposer le traitement que tu veux et te propose des antibio préventives, tu peux aussi proposer le nombre de jours d'arrêt maladie souhaitées - je ne vais plus chez elle), avait l'air intéressée, mais comment dire quand tes malades tu as envie d'une seule chose retourner dans ton lit.

Par contre, ma grande sœur étant infirmière et travaillant dans un service ou le personnel est amené à accompagner les mamans dans leur allaitement. Je lui avais demandé s'il y avait une politique particulière de conseils particuliers à donner aux mamans vg. Ma soeur n'a pas reçu des directives en terme de nutrition à ce sujet là, par contre bien des directives de ne pas être jugeant et de considérer les mamans vg comme les autres maman.

Ma maman aussi est infirmière, mais elle ne me parle plus de ses cours de diététique d'il y a plus de 30 ans depuis que je lui ai démontré que ce qu'il y avait dedans était du tout grand n'importe quoi. En faite ne parle plus nutrition avec maman.

P.

J'ai des amis qui sont médecin. Selon eux, lorsque l'on fait des études de médecine on apprend quasiment rien en nutrition.
Depuis que je suis végé, je ne vais plus jamais chez le médecin, tout simplement parce que je suis en bonne santé.

Pourrais-tu demander à tes amis médecins, Végévore, combien d'heures de cours ils ont eu sur la nutrition sur l'ensemble de leur cursus, stp ?

Pas plus de 20h. Bon tu l'aura compris, ce n'est pas parce que quelqu'un est médecin qu'il s'y connais mieux en nutrition que toi. <br /br /> — Le 16 Aoû 2017, 17:58, fusion automatique du message précédent — <br /br /> La prochaine fois que votre médecin vous fait une remarque sur votre végétalisme, dite lui "dites, vous avez eu combien d'heures de nutrition pendants vos études de médecine"

Yep, c'est ce qu'on entend le plus souvent que les médecins ont moins de deux jours de cours sur la nutrition durant leurs études.

Sinon, ils sont rares les médecins véganes mais comme le nombre de médecins augmente eux aussi. Je connais une personne qui est en étude de médecine qui est végane et j'ai déjà rencontré une médecin lors d'une action L214 (qui venait tout juste de faire son "coming-out veg").

végévore":3mklhcos a dit:

La prochaine fois que votre médecin vous fait une remarque sur votre végétalisme, dite lui "dites, vous avez eu combien d'heures de nutrition pendants vos études de médecine"

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Ce à quoi, ils pourraient très bien te répondre : "Et vous ?"

Sauf qu'on part souvent du présupposé que le/la médecin en sait plus que toi en la matière, puisque ça a trait à la santé, alors que si ni le/la patient/e, ni le/la médecin n'ont eu de formation en nutrition iel en sont a priori au même point. Après ce qui fait une différence c'est les informations qu'on a trouvé par ailleurs et leur source.

Ce qui me dérange avec la remarque de Végévore, c'est le fait que les végés vont encore passer pour des donneurs de leçon.

Alors oui, un généraliste a quasiment aucune formation en nutrition dans son cursus. Il se doit d'avoir des connaissances dans beaucoup de domaine de la médecine mais sans être un expert dans ces domaines.
Concernant le végétalisme, il existe beaucoup d'idées reçues (ce n'est pas à vous que je vais l'apprendre), et croire qu'un généraliste lambda va s'attarder à faire des recherches sur le sujet est illusoire ! Il n'a pas vocation à être un expert.

De plus, ils sont surtout formés pour guérir et non pas pour prévenir !

Par contre, je jugerais intolérable si des médecins nutritionnistes (donc experts en nutrition) sortes des âneries au sujet du végétalisme !

P.S. : il semble "qu'âneries", c'est légèrement spéciste comme expression :hein:

kob27g":337fms7e a dit:

Ce qui me dérange avec la remarque de Végévore, c'est le fait que les végés vont encore passer pour des donneurs de leçon.

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Un stéréotype peut être une arme très efficace pour manipuler un groupe de gens qui aurait peur d'y correspondre. Par exemple, on stigmatise souvent la colère des femmes en faisant appel à un stéréotype de la femme hystérique. Du coup les femmes vont souvent éviter d'exprimer trop fort leur colère de peur d'être prises pour des hystériques. Là, ça me donne un peu la même impression. Je ne sais pas dans quelle mesure les végés sont vraiment ou paraissent pour des donneurs de leçons mais on dirait que ce stéréotype est efficace pour t'inciter à l'auto-censure. Je ne vois pas vraiment comment énoncer une vérité que les gens ne veulent pas entendre sans passer pour donneur/euse de leçons auprès de certaines personnes.

Quand les affirmations de ton/ta médecin ne se basent sur rien, je trouve important de le lui rappeler. Après, ça peut être fait avec plus ou moins de tact mais, perso, les arguments d'autorité, ça me saoule un peu.

kob27g":337fms7e a dit:

et croire qu'un généraliste lambda va s'attarder à faire des recherches sur le sujet est illusoire ! Il n'a pas vocation à être un expert.

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Bah, si c'était su de tout le monde ça ne serait pas un problème. Le problème c'est que les gens s'attendent à ce que le/la médecin soit effectivement expert/e en la matière. Et si au lieu de les détromper (ce qui arrive d'après ce que j'ai vu dans certains témoignages de végés) le/la médecin en profite pour imposer ses propres idées je ne trouve pas que ça soit un comportement éthique.

Les médecins généralistes ont des notions générales, or nous ne représentons que 1-2% de la population. C'est minoritaire, limite comme une maladie orpheline. Mes médecins n'ont pas été fichu de détecter ma carence en B12 il y a 10 ans alors que les symptômes étaient pourtant très clairs. Mon généraliste n'a jamais vu de végétalien en 35 ans de carrière !

Mais c'est logique que la nutrition, qui est une des bases fondamentales de la santé, ne soit que survolée en études de médecine. La prévention c'est pas ce qui semble intéresser vraiment le système de santé, prévenir ça ne rapporte rien, les conseils ça ne vaut rien. Alors qu'avoir des gens malades, ça crée de l'emploi pour les médecins et vendre des traitements ça fait gonfler le PIB.

Je ne mets pas en doute la volonté des médecins de guérir les gens mais il faut avouer que "guérir sans (vraiment) prévenir" est assez inefficace.

A propos de nutrition, les Etats Généraux de l'Alimentation évoquent le rôle des nutritionnistes, de la prévention, etc. Inscrivez-vous, venez poser vos arguments, votez pour les conseils nutritionnels : https://www.egalimentation.gouv.fr/

kob27g":3glry1x5 a dit:

végévore":3glry1x5 a dit:

La prochaine fois que votre médecin vous fait une remarque sur votre végétalisme, dite lui "dites, vous avez eu combien d'heures de nutrition pendants vos études de médecine"

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Ce à quoi, ils pourraient très bien te répondre : "Et vous ?"

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"Moi je ne suis pas médecin! Et vous ?"

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=T18dEGkbIhQ[/youtube]



Blague à part, je confirme pour mon cas la méconnaissance, peut-être pas de la nutrition (c'est variable je pense en fonction des généralistes), mais de ce qu'est le végétalisme et de la manière de le prendre en considération sur le plan médical. Le mien m'a sereinement (et honnêtement) dit qu'il n'y connaissait rien et que la plupart des personnes qui suivent ce régime en savent certainement plus que leurs médecins sur certains points. Après quoi, la première fois que nous avons eu cet échange, il a consulté un site, établi une liste de critères pour un bilan sanguin et m'a dit que nous pourrions recommencer l'opération si j'en ressens la nécessité. Aucune morale et aucun conseil bidon en revanche.
Ça confirme le commentaire de J. Bernard-Pellet sur le peu de connaissances des généralistes en la matière. Même les médecins et nutritionnistes qui se prétendent spécialistes de la question n'ont le plus souvent pas fait l'effort de compulser l'ensemble de la littérature scientifique (majoritairement anglo-saxonne) pour avoir un point de vue assuré et impartial.

Question "médecines un peu parallèles", venant d'un ostéopathe de renom par chez moi, super et tout et tout, quand on en est venu à ce sujet car il commençait à tourner en rond et ne plus trop avoir d'idée pour soulager mes douleurs vertébrales, il a aussitôt tablé sur les carences en plein de trucs, dont des choses à peu près impossible en mangeant tout végétal et varié et en bonne quantité.

Ce qu'il faut intégrer, c'est qu'on est dans une société où la mauvaise santé est un marché extrêmement lucratif. Il ne s'agit pas de faire dans le complot évidemment, mais il suffit de voir comment les personnes garantes de la bonne santé sont récompensées exclusivement quand les personnes sont malades et non l'inverse.
Les aliments qui aident à mieux se porter et se soigner, notamment contre le cancer, ne sont analysés nulle part en France, le jeun qui a des effets impressionnant pour traiter le cancer est juste tabou dans ce pays.
Les grands groupes pharmaceutiques qui s'allient avec quelques médecins peu scrupuleux pour inventer des maladies qui n'existent pas juste pour vendre plus massivement encore certain médocs.

Le père de la médecine, Hippocrate, dont chaque médecin occidental doit traditionnellement prêter le serment avant d'exercer aujourd'hui encore, disait que la première de tes médecine devait être ton alimentation. (certaines traduction parlent même de "ta seule médecine")
C'est la dernière des matière étudiée dans ce corpuscule scientiste. Il y a quelque-chose de l'ordre de l'égo dans le fatras de traditions que représente le corps enseignant et soignant médical... et de l'hypocrisie pour certains d'entre eux, lesplus anciens surtout je dirais. (ou de la réification, ne voyant plus LE malade que comme une somme de symptômes à résoudre -sans forcément soigner la cause-)
La nouvelle génération, je dirais que ça dépend de leur résistance au conformisme. J'ai connu une toute jeune médecin ramplaçante qui était super ok avec le véganisme. (et m'a aidé à diagnostiquer une intoxication au monoxyde de carbone liée à mon boulot de l'époque)

Petit témoignage peut-être un peu différent, mon père étant médecin je peux parler de ce qui le concerne. Niveau nutrition en général il a des bases et notamment en ce qui concerne les régimes car c'est pas rare qu'on lui demande et que les gens ont tendance à faire n'importe quoi (donc petit à petit il s'est renseigné pour accompagner et empêcher les gens de se faire du mal car ils auraient été mal informés). Par contre en effet, il ne s'y connait pas beaucoup plus que n'importe qui en terme de végétarisme si ce n'est que quand on lui donne les infos il est plus rapidement capable de comprendre (comme il sait ce que le corps a besoin en gros, comment marche notre organisme, qu'il sait ce qu'est une vitamine, un acide aminé, etc) et comme ça devient courant il s'y intéresse petit à petit. Quand je suis devenue végétarienne, il a eu le réflexe de médecin et de papa du "tu fais attention au fer?" mais peu de clichés et, sans que je lui demande ou lui explique quoi que ce soit, il a cuisiné des légumineuses quand je suis venue chez lui. De même, à partir du moment où je lui ai dit que des études sérieuses disaient que le véganisme n'entraînait pas de carence autre qu'en B12 il n'a pas nié tout en faisant remarquer que ça restait plus dur à équilibrer vu nos habitudes sociétales actuelles.

Sinon en effet un généraliste ne peut pas tout savoir sur tout. Par contre il est bon de savoir qu'ils sont formés tout au long de leur carrière, vous pouvez donc essayer de trouver un médecin qui a choisi des formations sur la nutrition voire plus particulièrement le véganisme si vous voulez qu'il soit bien calé là-dessus (je pense que la plupart des médecins vous le diront franchement si vous leur dites que c'est particulièrement important pour votre propre suivi). Mon père par exemple a pas mal été formé sur les troubles du sommeil alors que plein de généralistes n'y connaissent pas grand chose.