Nouvelle réglementation européenne pour réduire les souffrances

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Bruxelles s'inquiète du bien-être des animaux avant leur abattage

AFP


Bruxelles a proposé jeudi une nouvelle réglementation pour réduire les souffrances des animaux dans les abattoirs de l'UE, incluant de minutieux détails sur les méthodes autorisées pour les étourdir et les mettre à mort.

Bruxelles a proposé jeudi une nouvelle réglementation pour réduire les souffrances des animaux dans les abattoirs de l'UE, incluant de minutieux détails sur les méthodes autorisées pour les étourdir et les mettre à mort.

Chaque année, près de 360 millions de porcs, moutons, chèvres et bovins, ainsi que plusieurs milliards de volailles sont tués pour leur chair dans les abattoirs européens. S'y ajoutent 25 millions d'animaux mis à mort pour leur fourrure.

"Notre société a le devoir de se préoccuper du sort des animaux, ce qui implique de limiter leur détresse et d'éviter de les faire souffrir tout au long de la chaîne d'abattage", a commenté la commissaire européenne à la Santé, Androulla Vassiliou, pour qui "les règles actuelles de l'UE sont dépassées".

Une loi, entrée en vigueur il y a quinze ans, a été inégalement transposée dans les pays de l'UE. Le projet de règlement n'interdit aucune des méthodes d'étourdissement et de mise à mort des animaux utilisées aujourd'hui. Mais elle définit précisément leurs conditions d'utilisation, en tenant compte des avis scientifiques les plus récents.

Ainsi les bains électriques, utilisés pour les volailles, resteront d'actualité, même s'ils sont contraires au bien-être des animaux. Cette méthode implique en effet de suspendre les bêtes par les pattes, tête en bas, et de les rendre inconscients avec une décharge.

Le nouveau règlement préconise par exemple une durée maximale d'accrochage pour minimiser la douleur ou encore l'optimisation du flux de courant.

Le gazage au dioxyde de carbone "sera encore permis malgré l'opinion des scientifiques quant à l'aversion des animaux" à son égard, précise aussi la Commission.

Car il n'existe pas d'alternatives commerciales viables pour certaines espèces, comme les porcs ou les animaux tués pour leurs fourrures, expliquent les experts de Bruxelles. Et cela reste "une technique importante pour l'abattage en masse de volailles" dans de grands abattoirs.

Pour les différentes méthodes par gazage, Bruxelles entend néanmoins définir les concentrations, les températures ou les durées d'exposition. Aucun animal ne devra par exemple montrer un signe de conscience après 30 secondes d'exposition à du dioxyde de carbone très concentré.

Les méthodes mécaniques - comme les pistolets à tige utilisés sur les bovins qui provoquent des lésions au cerveau - sont également précisées.

Le projet de texte prévoit aussi la nomination obligatoire d'un responsable du bien-être animal dans les grands abattoirs. Le personnel en charge des animaux devra posséder un certificat de compétence dans le bien-être animal, valable pour cinq ans.

Ces propositions ont été bien accueillies par les organisations de protection des animaux. Pour la Fondation Brigitte Bardot, "le point positif de cette proposition est qu’elle fait entrer le bien-être animal dans les abattoirs alors qu’actuellement seule la productivité est prise en compte".

"Les abattoirs resteront des lieux de sang et de mort, mais ils devront désormais réduire la souffrance des bêtes au minimum", note-t-elle.

"La proposition apporte une amélioration significative", s'est félicitée Sonja Van Tichelen, directrice d'EuroGroup for Animals, qui regroupe des organisations de protection dans toute l'UE.

"Une grande partie de la souffrance peut être évitée ou amoindrie avec du personnel bien entraîné et l'utilisation de méthodes d'étourdissement appropriées", a-t-elle commenté, en appelant néanmoins à la fin de la suspension tête en bas des volailles dans les abattoirs, qui provoque "stress, douleur et blessures".

http://www.lalibre.be 18/09/08
Pour une fois un article de la presse quotidienne décrit assez bien un part des souffrances animales. C'est un début de prise de conscience, c'est bien je trouve mais pas assez.
 
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