éduquer un enfant c'est lui transmettre ses valeurs parce qu'on les croit justes
et aussi ses erreurs
Mais on ne peut transmettre sans entendre aussi l'enfant (je refais pas le chapitre Dolto mais on a compris l'idée) d'une part mais aussi savoir que nous ne sommes pas ses seuls éducateurs (il y a la famille, les amis, l'école, internet!!!! etc.) d'autre part et que tout ce monde là propose des matériaux de construction souvent contradictoires
Certains ne proposent pas ils imposent tout persuadés qu'ils sont d'avoir raison et d'être en droit de le faire vis à vis de "leurs" rejetons confondant responsabilité et possession mais la limite n'est pas si facile à trouver pour me permettre de critiquer!
pour le régime alimentaire et l'éthique qui va avec ce n'est pas évident, pas plus qu'autre chose (croyance, morale, etc), de proposer sans imposer ou manipuler
quand on parle, en général autour de soi, de son végétarisme et ou de son anti-spécisme on est toujours à deux doigts d'avoir envie de convaincre
et pour cela on utilise, consciemment ou pas les zones influençables de l'autre: s'il aime les animaux on insistera sur l'empathie, s'il est anti-capitaliste on parlera des dérives industrielles, s'il est écolo on démontrera qu'il y a danger pour la planète, s'il est humaniste on parlera de droit et de dignité, etc
Pour nos enfants on aurait donc tendance à faire de même en utilisant leurs propres ouvertures
J'ai essayé de dire aux miens qu'ils avaient de la chance (lol faut oser) d'avoir au moins cette connaissance et cette possibilité à découvrir et qu'ils devaient le prendre comme cela: ils ont aussi eu la possibilité d'aller au catéchisme et de devenir athée ensuite (ils le sont tous les 2) donc c'est pareil!
s'ils trouvent ça "mauvais" dans l'assiette et "bidon" dans l'idée, ils feront leurs propres choix quand ils en auront les "moyens"
pour l'heure je leur demande juste de respecter mon incapacité à acheter de l'animal pour me nourrir et donc les nourrir quand ils sont avec moi, mais leur laisse le champs libre ailleurs ou s'ils invitent des amis...
le fait que "je ne puisse pas" c'est peut être moins "imposant" même si le résultat est le même au final? c'est surement un leurre de ma bonne conscience mais je me sens moins manipulatrice comme ça!
en "compensation" j'essaye de varier les repas et de les rendre les plus appétents possibles!
je sais pas si c'est une bonne solution mais faut bien en choisir une qui colle au mieux avec son contexte...