Je n'arriverai jamais à me priver de viande !

Senhal

Broute de l'herbe
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Je pensais à ceux qui expriment le fait qu'ils aimeraient cesser manger de la viande, mais qui ne pensent pas y arriver car ils ressentiraient cela comme une privation. Je n'ai pas eu ce problème mais je comprends.
Peut-être connaissez-vous le principe de la restriction alimentaire ? C'est un principe qui fait partie des dernières avancées psychologiques en matière d'obésité et de troubles alimentaires. En gros, le fait de nous priver nous pousse à manger finalement plus, en particulier les produits qui nous semblent mauvais pour le poids. C'est la raison pour laquelle 95% des régimes amaigrissants échouent dans la durée. La parade serait de ne pas se priver, d'aucun aliment, pour rétablir un lien sain avec la nourriture. Et puis d'apprendre à manger quand on en ressent le besoin et de cesser quand le besoin n'est plus là.
A lire : La restriction cognitive face à l'obésité, histoire des idées, description clinique.
De là, je déduis que l'on ne peut pas se passer de viande sur le long terme ou sans détraquer son lien à la nourriture, même si on pense que c'est une bonne chose, si on ressent cela comme une privation. A l'évidence, les émotions ne plient pas devant le mental.
Il faut donc réussir à vraiment croire qu'on ne se prive pas soi-même. Pour ces personnes-là, éliminer la viande d'un seul coup n'est sans doute pas une bonne idée. Peut-être faut-il implanter progressivement des repas végétariens tout en se demandant : est-ce que c'est bon ? Est-ce que je suis satisfait ? Est-ce que j'ai, objectivement, eu un contrecoup physique dans la journée (fatigue, faim...) ?
Ce n'est qu'une fois réellement rassuré, et pas seulement par des mots, que le végétarisme sera possible.
 
C'est marrant que tu dises ça, parce que c'était mon cas :)

J'essayais de me priver, mais je n'y arrivais pas.
Finalement j'ai supprimé la viande la semaine et je n'en mangeais quasiment plus que le week-end pendant quelques mois.
Lá j'ai abandonné, et je n'ai plus l'impression de me restreindre, au contraire ! 0:)
 
Je connais bien cette méthode, je la suis 0:)
Comme je n'ai jamais été particulièrement attirée par la viande, ça ne me pose pas de problème, je ne sens pas de privation. Pour le lait et les oeufs non plus, j'en consommais rarement tout seuls, c'était toujours intégré à un autre plat, alors si on met autre chose à la place, j'm'en fiche !
Je crois qu'il y a une grosse, une énorme différence entre se priver pour de mauvaises raisons (régime style Du*an ou autres) et faire un choix qui correspond à notre ressenti profonde ;)
 
Pas sûr.

Sincèrement, je pensais ne pas manger beaucoup de viande, mais une fois installée avec mon copain, c'était une vrai privation, malgré certaines convictions !

Mais effectivement, je pense qu'une fois que les convictions ou le "profond ressentis" bien installé (Et aussi les habitudes de cuisines bien installées), ce n'est plus une privation :)

Pour finir, les régimes forcent aussi souvent à ne manger qu'une catégorie d'aliment et/ou à fortement restreindre les calories. ça n'aide pas.
Ici on supprimer seulement une catégorie ... Qu'on peut remplacer par davantage de chose quand on s'en rend compte :cuistot:
 
:'( ben en fait moi c'est pas de viande dont je n'arriverais pas à me priver..je suis cap de rester des lustres sans en manger...mais j'aurais du mal à renoncer à vie à certaine recettes qui en contienne :'( même si c'est rare me dire "je ne mangerai plus jamais de jambalaya" ou autre recette, ça fait bizarre! :'(
 
sevouille":357gyw7v a dit:
:'( ben en fait moi c'est pas de viande dont je n'arriverais pas à me priver..je suis cap de rester des lustres sans en manger...mais j'aurais du mal à renoncer à vie à certaine recettes qui en contienne :'( même si c'est rare me dire "je ne mangerai plus jamais de jambalaya" ou autre recette, ça fait bizarre! :'(

C'est ce que je me disais entre mon végétarisme et mon véganisme : Ouiiiinnnn, je pourrais plus manger de gâteaux ! Chose qui arrivait genre 3 ou 4 fois par an dans les repas de famille.
Donc je me suis dit : et donc, ça va changer quoi à mon quotidien ? Y a 3 ou 4 parts (enfin plutôt 6 ou 8, si 3 ou 4 occasions... ^^) de gâteaux qui m'empêchent de passer le cap et de vivre pleinement selon mes convictions. Je suis pas un peu con ?
Comme j'ai trouvé que si, que j'étais con de ne pas franchir le pas pour si peu, j'ai décidé de devenir ouvertement vegan. Et effectivement, pendant l'année qui a suivi, je me suis retrouvé avec une seule occasion de manger un gâteau, donc je me suis privé qu'une seule fois de parts de gâteaux. Renoncer à ses convictions pour la possibilité de manger 2 parts de gâteaux, c'était franchement con.

NB : je te traite pas de conne indirectement, mm si ça peut sembler le cas, je décris juste ce qui m'est passé par la tête vis-à-vis de cette question.
 
J'ai adoré ton explication Fushi !!
D'ailleurs en y repensant comme ça, le seul truc dont je me prive vraiment (que j'adore), en étant vgr, ce sont les fruits de mer ...
Sauf que : on en trouve aucun de frais ici, du coup je n'en mange qu'en France, soit 3-4 fois par an. Donc pareil : ça ne va pas bouleverser ma vie :)

Après, je ne vois rien d'autre en étant vgr.
 
Par contre, dans mon cas, lorsque je suis devenu vgr, je savais que je finirais par devenir vgl, que c'était juste transitoire, ce qui a forcément joué aussi : je savais que j'allais franchir le pas, juste je repoussais l'échéance pour ces qq parts annuelles de gâteau.

Et la vie a été gentille avec moi et m'a récompensé par une expatriation à Londres où j'ai découvert les gâteaux vegan et où je me régale de cupcakes vegan régulièrement avec ma coloc. \o/
 
ah elle est cool ta coloc' !

Je sais que je veux être vgl aussi ... Mais chaque chose en son temps n'est-ce pas 0:)

Tiens je vais tenter une version vgl de mes mousses à l'orange ce week-end :cuistot:
 
Elle est cool, elle est gourmande, et elle est vgr. ^^

mousse au chocolat à l'orange, comme c'est trop bon, ça...

@ Cépafo : Ah parce que t'avais pas encore réalisé l'identité de frago ? C'est vrai qu'elle cache bien son jeu sous ses airs de peluche kawai.
 
Fushi, tu t'imagine des trucs là ! J'ai jamais parlé de chocolat moi :whistle:
à l'orange et au cointreau seulement mes mousses ! :p
 
Ah bah oui, j'ai vu mousse, j'ai vu orange, j'ai rajouté inconsciemment le mot manquant. ^^
Je ne m'excuse pas, car mm si je ne doute pas de la qualité de tes mousses à l'orange et au cointreau, les mousses au chocolat à l'orange, ça reste une tuerie.
 
Fushichô":2ey0yx74 a dit:
sevouille":2ey0yx74 a dit:
:'( ben en fait moi c'est pas de viande dont je n'arriverais pas à me priver..je suis cap de rester des lustres sans en manger...mais j'aurais du mal à renoncer à vie à certaine recettes qui en contienne :'( même si c'est rare me dire "je ne mangerai plus jamais de jambalaya" ou autre recette, ça fait bizarre! :'(

C'est ce que je me disais entre mon végétarisme et mon véganisme : Ouiiiinnnn, je pourrais plus manger de gâteaux ! Chose qui arrivait genre 3 ou 4 fois par an dans les repas de famille.
Donc je me suis dit : et donc, ça va changer quoi à mon quotidien ? Y a 3 ou 4 parts (enfin plutôt 6 ou 8, si 3 ou 4 occasions... ^^) de gâteaux qui m'empêchent de passer le cap et de vivre pleinement selon mes convictions. Je suis pas un peu con ?
Comme j'ai trouvé que si, que j'étais con de ne pas franchir le pas pour si peu, j'ai décidé de devenir ouvertement vegan. Et effectivement, pendant l'année qui a suivi, je me suis retrouvé avec une seule occasion de manger un gâteau, donc je me suis privé qu'une seule fois de parts de gâteaux. Renoncer à ses convictions pour la possibilité de manger 2 parts de gâteaux, c'était franchement con.

NB : je te traite pas de conne indirectement, mm si ça peut sembler le cas, je décris juste ce qui m'est passé par la tête vis-à-vis de cette question.


ne t'en fait pas j'ai bien compri

et puis oui je suis aussi un peu con, à cause d'une vilaine gourmandise, de ne pas encore oser passer le cap... :( mais bon ça va venir :)
 
sevouille":3uutq1fw a dit:
et puis oui je suis aussi un peu con, à cause d'une vilaine gourmandise, de ne pas encore oser passer le cap... :( mais bon ça va venir :)
Oh, le plus important, c'est d'y aller à son rythme et de se respecter soi-même afin de respecter les autres. ;)
Il ne faut pas s'en faire avec cela, les choses viendront en leur temps. :)

Je n'ai jamais vraiment aimé le goût de la viande, alors je ressens rarement l'envie d'en manger. Mais, parfois, je suis affamée à un point tel que mon cerveau fait ressortir de vieilles envies, associées depuis des lustres à un sentiment négatif de nourriture qu'il me faut combler absolument, avec du gras et du sucre. Dans ces moments, ces envies qui ressurgissent me font penser à des saucissons, des croquettes de poulet, des burgers de poisson... Toutes des choses que je refuse de manger, pourtant. Et dès que j'ai comblé ma faim, avec des aliments en accord avec mes principes, ces envies disparaissent. Mais bon dieu qu'elles me déchirent lorsque cela arrive... Je crois que le cerveau continue d'associer, des années après, des aliments à certaines sensations, et continuent par le fait même à les exiger. Après, il s'agit d'un combat de volonté entre le cerveau et les idéaux, ce qui n'est déjà pas agréable en soi, si vous me permettez l'euphémisme...
 
Même chose ! :p

J'ai faim, alors gras = nuggets, poulet grillé, etc. :mmm: (Heureusement, il y a aussi l'image "frites et chips" :whistle: )
 
Je suis assez sceptique quand à l'utilité de cette méthode pour arrêter la viande.

J'étais une grande carnassière autrefois, je peux même dire que la viande rouge très saignante était mon aliment favori. :oops: Alors cette phrase: "je ne pourrais jamais arrêter la viande", je l'ai pensé souvent dans les mois qui ont précédés mon végétarisme. Je diminuais les portions mais l'idée de ne plus jamais sentir ce goût si particulier de toute ma vie me déprimait. :( Bien que mes repas végétariens soient très très bons, ils ne m'apportaient pas le même plaisir. Ce n'était pas moins bien, mais différent, donc j'avais peur de ressentir un manque.
Tous ça pour dire que ce n'est pas en m'habituant ou en compensant que j'ai pu arrêter. C'est simplement le jour où j'ai compris que la viande ce n'est pas quelque chose, mais c'est quelqu'un ! A partir de là il m'a été impossible d'en manger, car je ne vois pas un aliment, je vois la souffrance, le meurtre, l'injustice, la domination.
Je suis à peu près sure que j'aime toujours le goût de la viande et il m'arrive d'en avoir encore envie. (Récemment, j'ai eu des envie de poisson crus et de crevettes.
smileys-ko-2.gif
) Mais je crois qu'il faudrait me mettre un couteau sous la gorge pour que je remette un jour un morceau d'un animal dans ma bouche.

Et ça a été exactement le même processus pour le fromage deux mois plus tard. ;)
 
Oui, chacun son ressenti.
Personnellement, je suis plus devenue vg par "logique" que par compassion envers les animaux. Ce n'est qu'avec le temps, quand la viande ne fut plus une évidence, que j'ai commencé à trouver le rayon boucherie vraiment morbide.

Mais je parle de cette "méthode" parce que je crois que certaines personnes ont vraiment besoin d'être rassurées quand elles mangent. Manger est en rapport avec un besoin émotif pour beaucoup de gens et en plus exclure la viande peut causer une réprimande sociale. Je comprends que ça ne soit pas facile à assimiler pour tout le monde.
 
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