A la frontière de la tolérance ?

J'ai été, au moins les 24-25 premières années de ma vie, quelqu'un qui cherchait à être le plus concilliant et tolérant possible, jusqu'à me prendre le pavé de trop "coucou, tu veux voir mon chantage affectif ?" © (et j'étais un vrai timide maladif, à me laisser souffrir de maladie au pieu pour "pas déranger")

Je suis (aujourd'hui) convaincu que tout le monde peut devenir "intransigeant" (ou affirmé, bref), mais ceci implique de quelque sorte que ce soit une "rupture".

-risquer se fâcher avec des proches -plus ou moins longtemps-(amis, famille)
-risquer avoir une réputation daubée -plus ou moins longtemps-
-risquer plomber un repas...

En tout cas "imposer" ce changement net en soi, faire son "coming out" finalement , avec plus ou moins de tact (il vaut mieux en mettre si c'est "sensible")

En tout cas je pense que le plus important c'est de bien faire comprendre que c'est pas pour "faire chier", mais que c'est pour se sentir mieux, car enfin en accord avec soi-même (et ça, normalement, tout être humain est capable de le comprendre s'il accepte le droit à la différence)

Mais ça implique de se faire d'abord violence à soi quand l'habitude pèse trop (et l'habitude c'est comme la colle, plus on attend, plus ça tient), donc ça aussi je pense que tout le monde comprends à quel point il peut être dur de faire ce premier pas. (le seul qui coûte ^^)

Au final, chez beaucoup je pense, c'est une balance entre le temps qui passe et la frustration, jusqu'à ce que ça "sorte".

J'ai également fait preuve de beaucoup mais vraiment beaucoup de tolérance très longtemps, trop longtemps.
Il en a résulté beaucoup de frustrations, dépit, incompréhensions, solitude etc.
Non que je n'ai plus aucune tolérance, non pas du tout mais pour ce domaine particulier concernant ce qui est une part de ce que je suis, il n'y a pas de choix possible. Je n'impose pas ce que je suis profondément je me contente d'être.
Force-t-on les autres en étant vegan ou végéta*ien, à part peut-être leur ouvrir les yeux sur des réalités qu'ils préfèrent oblitérer ?
Quant aux efforts demandés par l'entourage ou plutôt imposés devrais-je dire car c'est bien de cela qu'il s'agit, il n'y a pas de vraie demande, d'échange, non il y a une contrainte bien réelle et, plus subtilement, un chantage affectif qu'on ne perçoit pas grâce à cette fameuse tolérance.
Pas d'intransigeance non plus mais simplement l'affirmation claire et sans fioritures de ce que l'on est.
Je pense que beaucoup on peur de perdre l'affection, l'amour en affirmant leurs choix.
Les sentiments ne sont pas des mouchoirs que l'on égare par distraction. On ne va pas être plus ou moins aimé, apprécié. Cette partie de nous ne va pas plaire probablement mais ça n'enlèvera pas l'affection des personnes sincères qui sont proches ou importantes dans nos vies. Comparaison peut-être très limitée mais, par exemple, quand un vêtement, une coupe de cheveux n'est pas au goût de l'autre c'est bien le vêtement ou la coiffure qu'il/elle n'aime pas, il ne s'agit en aucun cas de la personne.
Je pense qu'il ne faut pas renier ce qu'on est pour faire plaisir, même temporairement, c'est peut-être la pire des choses qu'on puisse faire à soi-même.


P.S : Etoile, comme tu n'es plus intervenue depuis l'ouverture de ce topic, que penses-tu de tout ce qui a été dit ici ?
As-tu pu, de ton côté, trouver la meilleure solution qui corresponde à tes attentes ?

darkcobalt bonjour
entièrement d'accord!Si cela doit rompre des liens affectifs forts c'est soit que l'on s'y est mal pris, soit que la relation n'était pas sincère.
Par contre être ferme sur ses choix est un impératif absolu parce que la différence nous met sous les projecteurs et l'autre,attend le comportement contradictoire pour souligner que c'est juste une lubbie qui passera et non un nouveau choix de vie. La règle c'est être tolérant pour les autres (dans le sens de compréhensif) et intolérant pour soit! (dans le sens de ne pas changer constamment d'avis et de comportement pour faire plaisir aux autres -qui s'en fichent la plupart du temps-)