Ex nain, nouvel elfe

EnderTrevize

Mange de la salade
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Orléans
bonjour à tous et à toutes.

Me voici, Ender Trévize, récent végane (1 mois) en voie de finalisation, c'est-a-dire qu'il m'arrive encore de ne pas avoir la force de refuser certaines viandes/formages face aux personnes qui insistent (en général mes parents, très "vieille France").

J'ai eu le cheminement a peut-près classique je pense, et ma démarche viens surtout d'une volonté de cohérence : je ne mange pas d'humain (jusqu'ici on est d'accord), je ne mangerais pas de chien du coup pourquoi je mangerais du gigot, alors que l'agneau est mignon aussi etc. Et comme quand je me met a réfléchir j'essaie d'aller au bout de la réflexion, bah j’arrête aussi le cuir, les fromages, le lait... Par contre ma réflexion comporte encore quelques lacunes (par exemple, le sanglier qui s'est pris une voiture par accident, je le mange ou pas) mais mon estomac va plus vite que mon cerveau et je sent que je supporte de moins en moins le gout des produits animaux.
Dans l'ordre je dirais que mes raisons sont : écologie (une piscine municipale d'eau économisée depuis un mois ^^), éthique/morale et santé.

Pour finir sur le régime alimentaire, parce que personne n'est parfait, j'ai quand même gardé le miel dans mes aliments, même si je n'exclut pas du tout de finir par m'en passer.

Et pour finir la présentation, je suis un homme, bientôt trentenaire, avec une chérie et une puce de 10 mois, travaillant dans l'informatique, et habitant dans la cité des Carnutes.
 
Roha, futur, j'suis pas loin d'être pas mal quand même^^

Merci!
 
bravo pour ta prise de conscience, et bienvenue !
les actes suivront, on n'en doute pas ;)

c'est pas le jeu de qui est plus parfait, hein, effectivement tu y es presque, plus que les parents à convaincre donc, ou simplement tu dois trouver le courage, la patience pour dire que tu refuses dorénavant certains aliments...
Pour moi aussi le plus c'était les parents et les beaux-parents.
 
bienvenue !
 
Bienvenue !

EnderTrevize":1tmgxy60 a dit:
bonjour à tous et à toutes.

Me voici, Ender Trévize, récent végane (1 mois) en voie de finalisation, c'est-a-dire qu'il m'arrive encore de ne pas avoir la force de refuser certaines viandes/formages face aux personnes qui insistent (en général mes parents, très "vieille France").
Ça devient de plus en plus facile de faire face à la pression sociale, à mesure qu'on enrichit et clarifie ses idées/connaissances (notamment si on se met à voir ça comme une revendication politique plutôt que comme un choix simplement personnel).

EnderTrevize":1tmgxy60 a dit:
(par exemple, le sanglier qui s'est pris une voiture par accident, je le mange ou pas)
Alors, tu devrais vite te rendre compte que l'avantage de cette question fort complexe, c'est qu'on a presque aussi souvent besoin d'y répondre concrètement qu'à la question également problématique : "Et si j'étais coincé dans un avion qui s'est écrasé dans les Andes, et que tous les autres passagers sont morts, est-ce que je mange un des cadavres ou pas ?".

(En fait, je mens. Parce qu'on peut aussi se poser une autre question du même ordre, qui se pose concrètement, elle, beaucoup plus souvent : "Et si je croise un jour un cadavre de petit animal sur le bord de la route, un chien, un chat, un hérisson, un pigeon, etc., je m'arrête pour le manger ou pas ?".)
 
Tcharls":u698f2js a dit:
... plus que les parents à convaincre donc, ou simplement tu dois trouver le courage, la patience pour dire que tu refuses dorénavant certains aliments...
Pour moi aussi le plus c'était les parents et les beaux-parents.

Et encore, je leur ai annoncé vendredi soir, et dès le dimanche midi (n'étant pas chez les parents le samedi) ma mère s'était arrangé pour prendre en compte mes "revendications" (apéro végan, tarte aux mirthilles en dessert) mais j'ai eu du mal a refuser complètement la viande préparée : du sanglier tué a la chasse (qu'on lui avait offert) que ma mère avait préparé pendant des heures de bonne foi puisque "il a pas été élevé pour ça, non?". Il y avait eu un effort, j'avais peu dormi et j'avais pas non plus envie de pourrir l'ambiance, du coup j'ai mangé un strict minimum pour être poli (et finalement comme je le disais, j'ai pas vraiment kiffé).
En revanche je m'attendait a beaucoup de réaction, mais pas a "mais tu manges du poulet quand même?!" de mon père quand j'ai dit "je ne mange plus de viande" (j'y suis allé doucement, pas de viande, pas de fromage non plus, etc...)

Pers0nne":u698f2js a dit:
Alors, tu devrais vite te rendre compte que l'avantage de cette question fort complexe, c'est qu'on a presque aussi souvent besoin d'y répondre concrètement qu'à la question également problématique : "Et si j'étais coincé dans un avion qui s'est écrasé dans les Andes, et que tous les autres passagers sont morts, est-ce que je mange un des cadavres ou pas ?".

Bah du coup, en cas de crash dans les Andes je connais la réponse : j'suis végane, pas suicidaire, donc je mange.
Après techniquement le sanglier tué sur la route (sachant qu'a la base moi je le récupérerais pas, mais si on m'en sert) j'en ai pas besoin pour survivre, et en même temps c'est pas facile de tenir l'argumentation sans paraître buté (oh le beau jeu de mot pourri), puisque : le sanglier a pas été élevé pour être tué, il a vécu sa vie (plus ou moins, en fonction de l'activité de chasse) a peu près peinard, avec un peu de chance il a pas trop souffert pendant l'accident, et il a pas été tué dans le but de servir de nourriture, mais par accident.
Le risque étant bien sur qu'en acceptant le gibier "de route" on finisse par me filer du gibier tout court en me le présentant comme mort sur la route.
 
Oui, mais justement, tu as la réponse à la question du crash dans les Andes, mais tu ne passes pas ton temps à la poser à tous les gens qui mangent de la viande, sous prétexte qu'eux ne mangent pas d'humains. (Et je ne pense pas que la réponse soit si évidente que ça malgré tout : Le dégoût irrationnel et la souffrance psychologique de l'acte pourraient tout à fait être suffisants pour nous pousser à nous laisser mourir de faim.)
Donc si un mangeur de viande te pose la question du sanglier, c'est juste pour te faire chier, et ça ne fait absolument pas avancer le débat. Ça ne change rien au fait qu'eux, dans l'état actuel des choses, de manière concrète et quotidienne, font souffrir et tuer des animaux inutilement.
Tu ne te retrouveras à peu près jamais dans une situation où on te propose de manger du sanglier renversé par une voiture. (Par contre, tu auras des tas d'autres situations de pression sociale très lourde à affronter, bien avant que cette question ait un sens...)
Le sanglier, tu n'es pas obligé d'aimer l'idée de manger sa chair, même s'il n'a pas été tué pour ça. Surtout si tu n'en as pas besoin.
De la même manière que tu pourrais refuser de manger un chat ou un chien écrasé très bien cuisiné (Sans même aller jusqu'à la métaphore de l'enfant écrasé par mégarde et cuisiné...) : La plupart des gens refuseraient, et leur refus serait accepté.

Sans compter que si tu refuses de manger la viande du sanglier écrasé, ça veut dire que cette viande ira dans l'estomac quelqu'un d'autre qui du coup achètera moins de viande en supermarché.

Et bien sûr, il y a le risque dont tu parles, qui vient un peu du fait que manger l'animal mort (si on n'en a pas besoin pour survivre), ça banalise l'acte, et ça transforme petit à petit notre perception de l'animal en simple réserve à nourriture. (Ce qui explique de la même manière le tabou qui existe sur la viande humaine.)

Je pense qu'on n'a pas besoin d'être solide à 100% sur cette argument, en fait. On peut aussi tout simplement répondre : "Je ne sais pas ce que je ferais, je ne suis pas en situation.". (Réponse qui vaut devant n'importe quel dilemme moral totalement hypothétique, insoluble et souvent absurde.). Et quand la situation se présentera, peut-être une fois dans ta vie dans le pire des cas si tu n'as pas de chance, tu verras bien comment tu réagiras...
 
Salutation.
 
Bah justement le coup du sanglier écrasé, c'est pas si rare chez moi, mes parents habitant pas loin d'une foret assez bien fourni en cochons sauvages. Si je me suis posé la question, c'est que la question s'est posée et pas juste pour "faire chier".

D'autant que c'était tout neuf pour mes parents, et autant mon père a été le cliché du carniste (genre "mais tu sais l'herbe ça deviens de la viande aussi" réponse : "le monsieur te dit qu'il ne voit pas le rapport") autant ma mère a vraiment fait l'effort d'essayer de comprendre ET de le prendre en compte pour le repas du dimanche, d'ou ma difficulté à lui dire :
"bah tu t'es fait chier a faire mariner pendant deux heures, puis cuire pendant 6h un plat qui en dehors de ça t'a pris bien 2h supplémentaires de préparation en essayant de bien faire en fonction des infos que t'avais, mais je vais pas en bouffer quand même"

Et du coup par rapport au chat/chien/enfant écrasé, le problème c'est que manger du sanglier est accepté par la majorité. Et l'avantage qu'ils ont d'être dans la norme c'est que les gens "normaux" ont pas besoin de justifier leur choix. Mais j'ai entendu les arguments à opposer et je pense que ça ira mieux la prochaine fois.
 
Même quand j'étais omni, il ne me serait jamais venu à l'idée en voyant un sanglier mort au bord de la route, de le ramasser pour le bouffer :mmm:
 
kob27g":3vc8rx67 a dit:
Même quand j'étais omni, il ne me serait jamais venu à l'idée en voyant un sanglier mort au bord de la route, de le ramasser pour le bouffer :mmm:

Le sanglier en question a été ramassé suite a l'accident, un copain ayant enroulé sa voiture autour du bestiau. Ce n'était pas non plus un cadavre froid abandonné a la nature depuis des heures.

Tu ne me fera pas croire, kob, que tu n'as jamais entendu de type te raconter la biche/le faisan/le sanglier qu'il a tapé avec sa bagnole et récupérer aussitôt pour le faire découper chez un copain/a la maison.
 
Boarf, je les vois genre une fois par mois, et le quart du temps chez moi, du coup ça va limiter les difficultés, d'autant que ma femme n'est pas devenu aussi vegane que moi (elle limite beaucoup mais ne s'interdit pas pour autant elle doit manger genre 200g de produits animaux en tout genre par semaine) et que pour éviter de se prendre la tête, la petite est encore omni (au final, ça doit etre elle qui mange le plus d'animaux et de jus de pis de vache a la maison)
 
Hello et bienvenue !

Oui, le plus difficile c'est les repas chez les gens : à la maison on apprend vite à cuisiner autrement, au restaurant on finit aussi par savoir quelle tactique adopter, mais quand on est invité c'est super dur, car en effet, on est dans une relation sociale spécifique, celui qui te reçoit te fait "don" du repas préparé, et le refuser c'est un peu comme une espèce d'insulte...

Par contre je ne suis pas à 100% d'accord avec Pers0nne, mais j'ai peut-être mal compris son propos : il me semble que c'est précisément quand le végéta*isme a une dimension politique qu'il est le plus difficilement accepté. A contrario si je dis "je fais un régime amaigrissant" ou bien "j'ai peur des antibiotiques dans la viande", les gens acceptent beaucoup plus facilement ce choix, car en fin de compte, c'est un choix qui ne remet pas en cause les règles générales de notre rapport aux animaux et ça peut passer une lubie, un trip personnel...

Je suis loin d'être une pro dans le domaine, mais je crois qu'y aller par étape dans la transition, c'est bien, le temps de prendre ses marques et de laisser aussi aux autres le temps de s'habituer au changement. D'après mes lectures, il y a un peu deux types de transition : les gens qui se documentent à mort en amont et qui sautent le pas d'un coup ; les gens qui modifient progressivement leurs habitudes alimentaires, en faisant leur apprentissage en parallèle.

Pour le "dilemme" du crash en avion, ça me fait penser au début du bouquin de Safran Foer, qui raconte que sa grand-mère juive n'envisageait pas de manger du porc, même affamée (contexte : fin de seconde guerre mondiale, rien à manger). À la question "Pas même si ça te sauvait la vie (de manger du porc) ?" elle répond : "Si plus rien n'a d'importance, il n'y a rien à sauver."

Quant au sanglier écrasé accidentellement, à mon avis il n'y a ni plus, ni moins de raisons de le manger que de manger les accidentés de la route humains.
 
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