Agrafeuse
Mange de la salade
Bien sûr, bien sûr ! Ce que je voulais dire, c'est que dans certains milieux plutôt ouverts, tolérants, progressistes, libéraux, etc., l'homosexualité ne pose plus question, alors que le végétarisme peut y être perçu comme un truc bizarre, anormal. La personne que je citais (et qui me disait qu'en refusant la viande je niais la nature humaine), a plein d'amis gays dans son entourage, donc c'est banal pour elle, alors que le végétarisme, ça l'a interpelée, troublée.Fabicha":1jii90gq a dit:Agrafeuse":1jii90gq a dit:je mets ma main à couper que l'auteur de ces propos n'aurait jamais, jamais dit à un gay "je comprends tes motivations mais tu nies quand même la nature humaine, nous sommes des hétéros, et si l'homme préhistorique avait été gay l'espèce humaine aurait disparu".
On l'entend pourtant quasiment tous les jours sous la forme : "S'il n'y avait que des homos, ce serait la fin de l'espèce humaine, c'est bien la preuve que c'est pas naturel", ou "un homme et une femme sont faits pour se reproduire, c'est naturel, c'est prévu pour".
Sinon je suis assez d'accord avec ta dernière remarque sur le fait qu'une position abolitionniste va de pair avec l'idée que le végétarisme est un choix (et pour ceux qui sont déjà nés dans un milieu végétarien, il peut aussi y avoir une revalidation du choix une fois adulte).
D'ailleurs on voit bien que le parallèle végétarisme éthique / homosexualité ne tient pas dès qu'on s'intéresse aux "buts" poursuivis : globalement, il me semble que les végétariens seraient heureux de vivre dans un monde totalement végétarien ; a contrario, je suppose que les gays et lesbiennes ne cherchent pas spécialement à convertir les autres et veulent surtout qu'on les laisse vivre leur vie tranquillement.
Si le végétarisme est défendu comme une "orientation", alors tout ce qui pourra être obtenu, c'est le respect de cette différence, genre la possibilité de manger végétarien partout, de ne pas se prendre des remarques désagréables, etc. Mais ça, c'est quand même anecdotique je trouve : le problème ce n'est pas les "discriminations" subies (toutes relatives d'ailleurs) par les végétariens, mais le sort des animaux.
C'est pour cette raison que personnellement, je suis un peu gênée par le terme "végéphobie" qui met l'accent sur le rejet des végétariens... rejet qui à mon sens n'est qu'un micro-bout du problème.