Ma copine omni et moi végétarien.

Lespri

Jeune bulbe
Inscrit
28/9/13
Messages
71
Score de réaction
0
Bonjour à toutes et à tous.

Je me suis inscrit sur ce forum car j'ai eu une discussion sérieuse avec ma copine.
Je vais d'abord vous résumer ma situation car elle a son importance.

Je suis avec ma copine depuis quelques temps, mais nous n'habitons pas encore ensemble.
Elle a déjà eu 2 enfants mais moi aucun. Il y a de cela environ 1 mois, j'ai vu la vidéo de Gary Yourofsky sur YouTube. Ca a complètement changé ma vision sur mon alimentation.
Ma copine étant aussi sensible à cela, je lui ai partagé cette "découverte" sur nos mauvaises pratiques alimentaires. Au début assez réfractaire, elle m'a quand même aidé dans ma démarche en m'achetant ce livre :
http://www.amazon.fr/précis-cuisiner-produits-dorigine-animale/dp/2501081498

Une précision tout de même sur la "philosophie" de ma copine.
Elle a été convaincue par les méfaits de l'huile de palme. Donc elle lit sérieusement les étiquettes pour éviter d'en consommer. Mais elle songe aussi au règne animal qui est sacrifié (forêt détruite pour cultiver les palmiers). Ca la blesse de se dire que les oran-outangs meurent à cause de cela. Et pourtant, lorsqu'on évoque les animaux abattus pour notre consommation, elle me sort :
- Chez le boucher, l'animal a déjà été abattu. Que j'en achète ou pas, quelqu'un d'autre le fera. Ils ne l'ont pas tué spécifiquement pour moi. :confus:

Hier soir, nous avons songé à avoir NOTRE plus grande discussion. En gros, elle m'a fait comprendre que pour elle, deux choses étaient vitales : le sexe et la nourriture. Or, le fait que je fasse attention à tous ce que je mange (et que j'en parle) la rendu très septique pour notre futur. En gros, c'était "soit on s'entend, soit on se sépare".

Le problème pour lequel je viens vous voir aujourd'hui (et désolé pour ce déballage de vie privé mais je pense qu'il faut avoir toutes les cartes en main pour que vous puissiez me donner votre avis) c'est que demain, si nous devions avoir un enfant, elle veut l'élever selon le cursus "normal" à savoir, omnivore.
Ce matin, j'ai tenté de trouver des forums sur lesquels il y aurait des témoignages de couples divergeant sur le point de l'alimentation. Je suis tombé sur ça :
http://www.jeunepapa.com/Forum/sujet-2936-bebe-vegetarien

Plusieurs personnes donnent leurs avis mais il y a une question qui n'a pas été soulevé:
- si ma copine me dit que notre "futur" enfant sera omnivore, ne m'impose-t-elle pas elle aussi sa vision? Pourquoi l'omnivorisme serait-il plus prépondérant que mon végétarisme? Juste parce que c'est moi la personne "différente" et que la culture populaire c'est l'omnivorisme? C'est faire preuve de fermeture d'esprit non, qu'en pensez-vous?

Ensuite, sa peur vient d'un autre point. Voila ses paroles :
- Et si on va chez des amis, tu mangeras quoi? Tu vas amener ta propre nourriture?
- Et à l'inverse, si des invités viennent chez nous, tu leur imposeras ton alimentation?

Ce que je trouve assez bizarre dans cette "guerre" omni/végé, c'est que nos aliments (légumes, légumineuses, céréales etc...) font déjà parti de leur alimentation. C'est pas comme si on leur "imposait" de manger des trucs qu'ils ne mangeaient déjà pas. A l'inverse, nous, nous souhaitons retirer des aliments que nous mangions mais que nous préférons arrêter. Donc qui impose vraiment ses convictions, eux ou nous?

Dans votre vie quotidienne, dites moi s'il vous plait comment faites vous lorsque vous recevez du monde ou lorsque vous allez chez des gens. Car je manque de réponse et surtout d'argument.

Et enfin, vient LA question auquel en effet je ne peux à priori rien faire :
- Et au fond, à la cantine, ou lorsque notre enfant ira chez des amis, tu feras comment pour surveiller ce qu'il mange?

Le problème dans tout ça, c'est qu'au-delà des couples "normaux" homme/femme qui sont divergeant, moi j'ai aussi un facteur supplémentaire : ses enfants.
Si demain je fondais une famille avec elle (et donc avoir un enfant), je serais en gros seul face à 4.

Merci pour vos réponses et vos témoignages et svp, respectez le sujet pour lequel je viens vous voir. Merci de ne pas juger la personne avec j'ai décidé de faire ma vie. Merci de ne pas mélanger ma vie de couple (et mes choix de vivre avec cette personne) et le sujet de l'alimentation pour lequel je viens vous voir.

A bientôt.
 
Salut lespri

j'ai lue avec attention ce que tu a écrit, et la chose la plus importante c'est:

Lespri":3nn54u8p a dit:
Il y a de cela environ 1 mois, j'ai vu la vidéo de Gary Yourofsky sur YouTube

Donc je suppose que cela fait 1 mois que tu es végé maximum, c’est du tout frais, donc... laisse du moue à ta copine, laisse lui le temps de s'interroger, et que la décisions d'être végé soit sienne, et pas tienne. Vraiment lui laisser du temps, très important, je te le dit en connaissance de cause, au début de mon végétarisme j'ai voulue que les autres change comme moi, mais sa na pas marché, la meilleur solution c’est de leur lâché des informations a ta copine, plutôt welfariste au début ( welfarisme c’est le bien être animal) et évoluer avec des info plutôt abolitionniste (pas de consommation de viande). Car toi si tu es devenue c’est pas a cause de quelqu'un de ton entourage mais a cause d'une informations.

Le mot qu tu doit retenir c’est la PATIENCE
 
Hello Yola.

Merci pour ta réponse. En effet, tu n'as pas totalement tord dans tes propos.
Ce qui me chagrine, c'est qu'arrêter des gâteaux qui étaient eux aussi bon et savoureux, elle a su faire (et elle a su expliquer et "imposer" à ses enfants qu'il fallait que l'on change sur ce point). Donc arrêter tous les biscuits et produits à l'huile de palme, elle a su faire.

Alors pourquoi diable pour la viande, ca devient plus compliqué? Car c'est du salé et que c'est encore plus délicieux qu'un gâteau?

Le pire dans tout ca, un point que j'ai oublié d'évoquer, c'est sa façon de me rétorquer que je suis aussi dans le faux. Pas dans le végétarisme, qu'elle comprend et valide tout à fait. Au fond, elle me le dit "je suis d'accord avec toi et je suis convaincue que tu as raison". Mais voila les propos qu'elle me tient:
- si on doit plus manger de la viande, faire gaffe aux bonbons et au chips (parce que ca contient du glutamate monosodique), qu'on doit pas fumer etc... mais alors on fait quoi? Est-ce qu'on peut au moins vivre et profiter de notre existence?

Qu'est-ce que je peux répondre à cela? :confus:

Et l'argument ultime qui me révolte au plus au point c'est celui de dire que de toute façon, on va forcément mourir de quelque chose un jour. Donc pourquoi se priver de viande? :( (et c'est là que je craque :p )

Elle ajoute aussi:
- Tu roules bien avec une voiture non? Donc tu pollues la Terre. Et même si tu roulais en électrique, les centrales nucléaires, c'est pas propre. Donc au fond, rien n'est parfait sur cette terre, y compris la consommation de viande. Donc pourquoi s'en priver?

En fait, je m'oppose à quelqu'un qui a toujours une contre-argumentation (même si c'est sur un sujet qui s'éloigne en apparence de celui de base) mais qui au fond, amène à une autre réflexion qui corrobore ses dires. Ca devient très vite compliqué si vous voyez ce que je veux dire. :D
 
Avec une telle argumentation, je ne comprends pas pourquoi elle a banni l'huile de palme :hein:
 
Coucou,

Ce que tu racontes de ce que te dit ta compagne est classique, elle est dans un déni et elle cherche toutes les raisons pour justifier sa consommation de produits carnés. C'est déjà la preuve d'une forme de "mauvaise conscience" sinon elle n'éprouverait pas le besoin de se justifier.
La situation est relativement simple, c'est à toi d'expliquer pourquoi tu as décidé de ne plus manger de viande. Quelques éléments qui je suppose te touchent :
- tu ne supportes pas l'idée qu'on élève et mette à mort des êtres sensibles pour le plaisir du palais alors qu'on peut s'en passer et que tu ne veux participer d'aucune manière à ce massacre
- que l'élevage représente 65 milliards d'animaux terrestres tués et 400 milliards de poissons par an pour notre seul plaisir
- que, au moins, on a le pouvoir de jouer sur ce levier en excluant la chair de son alimentation, alors qu'il est beaucoup plus compliqué de se passer de sa voiture dans certaines conditions (selon où vous vivez)
- que ce n'est pas parce que l'on tue malgré soi (voiture, quand on marche dans l'herbe...) qu'il faut continuer de tuer sciemment (alimentation), on peut d'ailleurs réduire ses déplacements en voiture en plus,
- que devenir végé ou vegan, ce n'est pas renoncer aux plaisirs mais accorder sa pensée éthique avec ses actes et profiter en toute sérénité des plaisirs qui ne provoquent pas de mal à autrui (on peut se passer de certains plaisirs pour en trouver d'autres, c'est juste qu'ils sont moins communs dans cette société qui nous formate à certains plaisirs et pas à d'autres)
- rien n'est parfait sur cette Terre, certes, ce n'est pas la peine d'en rajouter non plus, on peut faire autrement (car sinon, autant être le plus pourri des pourris, en effet, qu'est-ce qui nous retient ? Tiens, puisque rien n'est parfait, je vais aller violer ma voisine, moi)
- qu'on ne peut pas dire aimer les animaux ou être sensible à leur condition et contribuer à leur mort (et, dans leur grande majorité, à des conditions d'élevage horribles), sinon, c'est un drôle d'amour (je t'aime donc je te mange).

Bon, voilà quelques pistes de réflexion.
 
kob27g":2frfzn3c a dit:
Avec une telle argumentation, je ne comprends pas pourquoi elle a banni l'huile de palme :hein:

Justement, elle n'a pas de réels arguments à part le fait qu'elle aime la viande et qu'elle n'imagine pas s'en passer (en fait, elle accepte juste l'idée de réduire sa consommation au sein de la famille).
En réalité, beaucoup de ses arguments sont facilement démontables. Sauf que lorsque j'y arrive, elle part sur un autre terrain pour me montrer que de toute façon, il y a du mal ailleurs.

Par exemple, si je devais lui dire qu'elle a bien réussit à renoncer à l'huile de palme pour ses méfaits sur la santé alors qu'elle continue à manger de la viande sachant que sa provoque du cholestérol, des cancers ou des maladies cardio-vasculaire (sans compter les divers allergies ou troubles digestifs) son argument sera de dire "il faut bien mourir de quelque chose un jour". Parfois, c'est évident qu'elle fait preuve d'une mauvaise foi inouïe et à toute épreuve.

@ Picatau.
En effet, je n'arrive plus à concevoir que nous puissions mettre une vache enceinte de force (c'est un viol, il n'y a pas d'autre définition) pour ensuite lui voler son veau afin de récolter le lait.
Et bien sur, je n'imagine pas qu'on enferme des animaux dans des cages toute leur vie, pour les engraisser avec des produits dégueulasses (farines animales, hormones, antibiotiques...) pour ensuite les abattre dans des conditions atroce et peu hygiénique afin qu'on les mange.

Je dis souvent aux gens "tu bois du lait de girafe? Tu t'imagines téter une chienne ou une guenon?". Les gens me répondent "Bah non" et quand je leur dis "alors pourquoi ca te choque pas de boire le lait de la vache?".

Et là, une question assez étrange apparait:
"Si la vache n'est pas là pour qu'on la trait, alors dans la nature, ca fait quoi une vache? A quoi ca sert?"

Moi je finis par leur demander s'ils verraient d'un bon gout qu'un veau vienne téter les seins de leur femme le jour ou elle aura accouché? Là ils rigolent et me disent que c'est complètement débile et que, bien sur que NON cela ne se ferait pas.
Rebelote "alors pourquoi tu bois le lait de la vache qui est fait pour son veau?"

Parfois j'ai le sentiment que je tourne en rond avec des arguments en béton.

Je pense en effet qu'au-delà de montrer qu'on peut vivre sans viande, que tout ce système alimentaire n'est qu'un endoctrinement malsain, les gens ne comprendront pas le sens de mes/nos mots.

Merci de vos commentaires. Ca fait toujours plaisir de voir qu'on vit un peu tous la même chose et qu'on a bien souvent en face de nous des gens qui ont les mêmes réflexions. Je me sens du coup moins seul dans cette "lute" :)
 
Vriament laisse lui le temps de changer, changer d’alimentation c’est changer d'esprit, de façon de voir les choses, un gros challenge, sa casse une habitude très forte. Le déni, je pense ce renforceras si elle s'en que tu la force a être végé, il faut qu'elle ce sente libre de choisir pour changer.

Je te lance un parie :YE: , dans 1 mois jour pour jour tu m'envoie un MP pour me dire si elle est végé, pendant un mois, tu ne la force pas, et de l'agace pas avec le végétarisme, juste tu mange végé et répond a ces question, éventuellement lâché quelque info sur facebook, ou laisser des infos sur l'ordi.

On fait le point dans 1 mois :kiss:
 
Yola":1te7pj50 a dit:
Je te lance un parie :YE: , dans 1 mois jour pour jour tu m'envoie un MP pour me dire si elle est végé, pendant un mois, tu ne la force pas, et de l'agace pas avec le végétarisme, juste tu mange végé et répond a ces question, éventuellement lâché quelque info sur facebook, ou laisser des infos sur l'ordi.
Pourquoi seulement en MP ? On n'a pas le droit de savoir ?
 
@ Yola

C'est sympa d'être aussi optimiste. Pour le moment je ne vis pas encore avec elle, donc dans 1 mois ca risque d'être ricrac. Mais promis, je vous ferai pas de l'évolution de tout ça si un jour ca se décante.

@ kob27g

Nan pas besoin de MP en effet, je vous en ai déjà dis énormément, je ne pense pas avoir quelque chose à cacher. Surtout pas une chose aussi positive que l'acceptation du végétarisme par ma copine.
 
Bonjour,

Je rejoins Yola. Tu n'en es qu'à un mois de végétarisme, donc c'est assez frais, tu n'as pas eu le temps d'intégrer toutes les infos et toutes les réflexions (et même les sources, les outils internet ou papier) qui pourraient t'aider. Donc laisse filer. Considère qu'elle est libre de ses choix, et que tu es libre des tiens. Quant aux enfants, pour le moment, la question ne se pose pas. Le travail que tu as à faire pour le moment, pour toi, c'est de consolider tes arguments, ta position, ta façon de gérer ton végétarisme à l'extérieur (parce qu'il va aussi falloir l'apprendre : Comment te faire respecter et manger végétarien chez les amis, au resto, dans la belle famille, etc.). Quand tu auras toutes tes réponses, tu pourras bien plus facilement répondre à ses questions. Et parfois, la réponse à une question n'est pas du tout celle qui semble la plus évidente...

Par exemple, on a tendance à répondre au cas par cas à toutes les justifications, les détournements de conversation "Y a pire ailleurs.", "T'es hypocrite.", "Le cri de la carotte.", "Chacun est libre.", etc. Alors toutes les questions devraient avoir la même réponse :
- On peut vivre en excellente santé, heureux, continuer à prendre plaisir à vivre et à manger, sans pour autant manger d'animaux.
- Manger des animaux implique de les tuer.
- Les animaux sont des êtres sensibles, dotés d'une existence mentale, qui veulent vivre. Donc il est mal de tuer les animaux inutilement.
- Donc arrêtons de les manger.

Ça répond à TOUTES les questions. (Sauf éventuellement aux histoires de conséquences secondaires, s'il y avait une nécessité écologique par exemple, mais il se trouve que même au niveau de l'écologie, les arguments sont du côté végétarien.)

Mais pour répondre en détail :
1)
L'argument du fait qu'elle achète chez le boucher : Sa consommation personnelle engendre un apport financier pour le boucher. Donc le boucher va commander de la viande dans le futur pour répondre à la demande des clients. Et la viande qu'il commande va entraîner l'élevage et la mort d'un animal. Bref, c'est la loi de l'offre et de la demande. L'offre va influer sur la demande via la publicité, et le demande va permettre à l'offre de se développer. C'est ce qui a permis à la consommation/production de viande de se multiplier au cours du siècles dernier. Et c'est une loi qui permet de constater également que la consommation/production de viande a subi une baisse régulière (de quelques %) en France au cours des dernières années. En achetant de la viande, on paie pour que des animaux se fassent tuer.

2)
"Y a du mal ailleurs. Personne n'est parfait."
Oui, et alors ? Quand on voit un mal et qu'on sait comment agir facilement pour l'éviter, et évoluer pour améliorer ses habitudes, ben on le fait. La viande est un problème. Le végétarisme, c'est simple. (Et c'est même une nécessité écologique qui va s'imposer dans les prochaines années à la majorité de la population Cf. "Tous végétariens en 2050" dans Google). On n'a pas besoin de trouver la solution à tous les problèmes immédiatement pour agir sur ceux pour lesquels on a déjà une solution simple. Personnellement, j'ai choisi le végétarisme, mais ça ne m'empêche pas de m'intéresser aux autres problèmes dans le monde et d'accepter ma responsabilité quand elle est en cause, et d'agir pour évoluer quand je le peux. Et d'agir pour faire évoluer la société, surtout.
Quand je vois un problème, que j'ai l'assurance que c'est un problème, et quand il y a une solution simple et universalisable, je la prends. C'est le cas du végétarisme/véganisme.
Et s'il y a un problème qui nécessite une réflexion, hé ben j'y réfléchis. Je ne m'interdis pas d'y réfléchir et d'évoluer sous prétexte que ça me fait peur.

Le Mouvement pour L'abolition de la Viande répond d'ailleurs bien à cette fausse vision de "choix personnel", "pureté personnelle" qu'on nous accole, alors que le véganisme est en fait un outil de boycott de l'industrie de l'exploitation animale, afin de militer pour l'abolition de l'exploitation animale au niveau de la société.

3) "On va forcément mourir un jour."
Personnellement, les arguments santé me touchent très peu. Je ne les utilise pas. Sauf pour montrer que la peur santé faite au végétarisme/véganisme est infondée, puisque ce sont justement les végétariens qui ont une plus grande espérance de vie. Mais c'est vraiment la seule raison pour laquelle j'en parle. On peut vivre très longtemps et en très bonne santé même en mangeant des animaux. Même si statistiquement on vit plus longtemps en étant végé.

4) Les enfants.
Tu ne peux pas obliger tes enfants à devenir végétariens. Mais tu n'as non plus à te forcer à leur acheter et cuisiner de la viande. (Ta seule obligation, c'est de prendre soin de leur santé.) Tu peux leur expliquer tes arguments. Et après à eux de faire leur choix de ce qu'ils veulent manger, ailleurs, à l'école, chez les autres (et s'ils veulent manger végé à l'extérieur, à toi de faire respecter leur choix en jouant le médiateur avec les autres, si ça pose problème).
Maintenant, ça, c'est dans la situation où ta compagne serait également végétarienne. Si elle est omni (ou carniste "bloquée"), ça risque de compliquer les choses... Bien sûr, en étant omni, elle continuera à acheter et cuisiner de la viande, donc ça leur laissera le choix de manger de la viande à la maison. Mais tu auras même du mal à lui faire comprendre que c'est aux enfants de choisir s'ils veulent devenir végé, puisqu'elle sera dans la végéphobie, la peur pour leur santé, la peur que tu les embrigades, etc.
Donc dans un premier temps, mieux vaut jouer profil bas, et considérer qu'elle est "propriétaire" des enfants... (aussi absurde que ça puisse paraître)

5) Les amis
Même chose, tu n'as pas à cuisiner de la viande pour les amis. Si elle veut en cuisiner pour eux, elle a le droit. Et toi, tu te consacres aux recettes végés. Ça reste simple à gérer.
Et quand tu vas chez les amis, tu préviens à l'avance que tu es végétarien, ça ne pose généralement aucun problème (Tout comme on prévient quand on a des allergies.). Au pire, quand ils cuisinent, ils prévoient une portion du plat en enlevant la viande. Et dans le pire du pire, tu tries la viande dans ton assiette, et tu la donnes au voisin (mais là, c'est vraiment le cas extrême... pas vraiment des amis).

Mais pour le moment, mieux vaut lire, lire, lire (et regarder docu/vidéos). Te cultiver et consolider tes connaissances. Pour toi-même, sans chercher les débats. C'est vraiment utile. (Pour savoir ensuite comment se faire entendre des autres, notamment.)
Par exemples :
http://www.cahiers-antispecistes.org/sp ... article417
http://www.cahiers-antispecistes.org/sp ... article400
http://www.vegmundo.com/divers/le-veget ... riens.html
http://infokiosques.net/lire.php?id_article=215
http://www.viande.info/
http://lesquestionscomposent.fr/lantisp ... -les-nuls/
http://www.meat-abolition.org/fr/faq
http://www.cuisinepop.com/ (Oui, c'est important aussi de montrer que le végétarisme/véganisme n'est pas synonyme d'ascétisme. Qu'on continue à bien manger et à prendre plaisir. Que les options végés "toutes faites" se multiplient également, les similicarnés, les faux-fromages, etc. Et qu'on n'en est qu'au début... http://www.vegetarianbutcher.com/products)
http://www.vegetarisme.fr/vegetarien.php
...
 
@ Pers0nne

Et bien que dire à part Merci pour le temps que tu as consacré à toutes ces réflexions que tu partages.
Effectivement, je n'ai pas encore eu beaucoup de gens contre qui j'ai du me justifier. Juste mon binôme de travail qui lui à un esprit très ouvert mais qui me répond:
- moi, je vais être très honnête avec toi. La souffrance animal, je m'en fous royalement. La preuve, je déteste le chat de ma copine et sérieux, les animaux m'insupportent.

Bon, je pense que lui, c'est le cas extrême ou il ne vaut mieux pas chercher à le convertir.
Il est convaincu de ce que peut être mon régime. Mais pour son cas personnel, il préfère continuer à manger de la viande, principalement du poulet. Car la viande rouge, il avoue avoir du mal à la mâcher et à en manger.

Et surtout, je pense que la meilleur argumentation que j'aurai, c'est de proposer mes plats aux gens qui ne les connaissent pas. Pour ca, il va falloir que j'emménage avec mon amie et surtout, que l'on invite du monde à la maison.
Je pense que le palet fait aussi parti des éléments qui tend à montrer aux gens que c'est pas mauvais le végéta*isme.

En tout cas, merci pour toutes ces sources d'information :D
 
Vu que tout le monde à parfaitement répondu, je ne rebondirait que sur une chose : "il faut bien mourir de quelque chose".

Parfaitement d'accord, nous mourront tous un jour. Par contre il faut voir dans quelles conditions ... d'autant plus quand on veux des enfants.
Pourquoi vouloir écourter sa vie sous prétexte qu'on finira par mourir ? Alors que des gens tiennent à nous, et qu'on a surement encore des choses à découvrir.
Et surtout, quand on bousille sa santé, il y a peu de chance qu'on ait une mort subite. Alors si passer ses derniers mois sur un lit d’hôpital, complètement dépendante à souffrir et se faire dessus (c'est un exemple bien sur) l'enchante, juste car la viande c'est bon, ba ok. Mais quand il y a un mari, des enfants, et tout simplement une famille, des proches qui aiment, c'est faire aussi souffrir les autres, encore une fois. Alors qu'on peut se donner des chances en amont pour éviter d'être malade à en mourir :/

Finalement, cet argument du "il faut bien mourir de quelque chose", c'est plutôt égoïste.
 
Lespri":2b4a8noj a dit:
@ Pers0nne

Et bien que dire à part Merci pour le temps que tu as consacré à toutes ces réflexions que tu partages.
Effectivement, je n'ai pas encore eu beaucoup de gens contre qui j'ai du me justifier. Juste mon binôme de travail qui lui à un esprit très ouvert mais qui me répond:
- moi, je vais être très honnête avec toi. La souffrance animal, je m'en fous royalement. La preuve, je déteste le chat de ma copine et sérieux, les animaux m'insupportent.

Bon, je pense que lui, c'est le cas extrême ou il ne vaut mieux pas chercher à le convertir.
Il est convaincu de ce que peut être mon régime. Mais pour son cas personnel, il préfère continuer à manger de la viande, principalement du poulet. Car la viande rouge, il avoue avoir du mal à la mâcher et à en manger.

Je ne pense pas que ça soit utile de chercher à le "convertir" (Surtout qu'on ne peut jamais vraiment "convertir", on ne peut que livrer des informations et des pistes de réflexion. Après, c'est à l'autre de faire son chemin et s'approprier les infos, sa PROPRE réflexion, pour choisir librement de changer. Le changement d'habitude ne peut pas avoir lieu si l'autre ressent une "pression", une "manipulation", qui lui donne le sentiment de devoir trahir ce qu'il ressent comme son identité actuelle.).
Mais je pense quand même qu'il se ment à lui-même. De tous les témoignages que j'ai pu lire, même les pires spécistes sont capables d'empathie pour les animaux et ont ressenti un jour de l'empathie pour les animaux. Et la majorité des végétariens (en tout cas, une grande partie) qui le deviennent pour des raisons santé, écolo, voire simplement par goût, finissent par s'intéresser à la question du bien être animal, ou même à la question éthique (c-a-d "ne pas tuer pour manger", ce qui est plus avancé que "ne pas trop faire souffrir pour manger"). Voire par devenir militants pour la cause animale.

J'ai l'exemple de mon père en tête, qui me semblait le moins enclin de ma famille à l'empathie envers les animaux (brusque avec les chats, ne cherche pas les caresses, ni les câlins avec aucun animaux, déclarait saliver en voyant un agneau dans un pré), et qui a pourtant été le premier a faire le plus grand pas pour végétaliser son alimentation, après que j'aie commencé à le sensibiliser, et ce à la fois pour des raisons écolo, mais aussi explicitement pour des raisons de bien être animal (Quand j'en parle, il soutient totalement mon discours, alors que je suis essentiellement motivé par le côté éthique. Même l'espérance de vie des animaux d'élevage lui importe, maintenant.).

Je crois que l'empathie pour les autres individus sensibles, on l'a tous. Mais pour des raisons sociales (parce que c'est jugé "chochotte", "ridicule", "misanthrope", etc.), on s'interdit de l'exprimer. Et on n'est pas obligé d'apprécier tous les animaux, leurs caractéristiques comportementales ou esthétiques, pour respecter le fait que ce sont des individus sensibles et qu'ils ont besoin de vivre.

Le fait que ton collègue n'aime pas la viande rouge est d'ailleurs pour moi un très bon indice. C'est bizarrement la viande rouge qu'abandonnent en premier les personnes gênées par l'idée de manger des animaux. (La viande rouge a une symbolique virile -socialement construite- parce que ce sont des animaux plus difficiles à tuer, des mammifères, plus proches de nous, pour lesquels l'empathie est plus évidente. Donc les tuer implique du "courage", c'est-à-dire un effort plus violent de refoulement de l'empathie.)

Maintenant, c'est clair que tu aurais beaucoup de mal à l'amener à cette réflexion via cette piste, puisque son empathie envers les animaux est ce qu'il refuse le plus (A moins d'être présent au bon moment, et de le prendre sur le fait, à exprimer de l'empathie envers un animal.).

Par contre, la réflexion éthique, antispéciste, philosophique pure, peut tout à fait être abordée sans faire travailler son empathie. Ça motive moins au changement immédiat, puisqu'en restant dans la couche purement rationnelle on ne passe pas par les tripes, mais c'est une réflexion dont on accepte bien plus facilement le fait qu'elle est objectivement "vraie". Et c'est déjà énorme.
Lespri":2b4a8noj a dit:
Et surtout, je pense que la meilleur argumentation que j'aurai, c'est de proposer mes plats aux gens qui ne les connaissent pas. Pour ca, il va falloir que j'emménage avec mon amie et surtout, que l'on invite du monde à la maison.
Je pense que le palet fait aussi parti des éléments qui tend à montrer aux gens que c'est pas mauvais le végéta*isme.
Tout à fait. C'est aussi très important. Parce que la peur de perdre plaisir à manger (et donc à vivre) peut être quelque chose de terriblement paralysant (pour accepter le changement, et pour la réflexion).
 
Retour
Haut