Pers0nne
Se gave de B12
Bienvenue Samter !
Je reviens juste sur quelques trucs que tu as dits.
Donc déjà, à la base, tu as posé arbitrairement la conclusion de la réflexion avant la réflexion elle-même : S'intéresser à la mort de l'animal, c'est juste émotionnel, ça n'est pas rationnel donc on s'en fout.
Sauf que tu dis aussi "mais ses conditions d'élevages qui me préoccupent , tant son bien être à lui"... Pourquoi s'intéresser au bien être de l'animal puisque la mise à mort en elle-même ne t'intéresse pas ?
Tu crois qu'il est plus cartésien de s'intéresser au ressenti de l'animal à un instant donné de sa vie que de dire qu'il n'est pas éthique de priver un être sensible qui veut vivre de tout ce qu'il possède (la vie), de tout ce qu'il pourrait vivre dans le futur, et ce sans aucune nécessité ?
Mes questions ne sont pas vraiment des reproches, c'est de cette manière que la société nous a tous appris à penser. Mais comme tu le sais, la société peut aussi mal penser (pour se protéger du changement).
D'ailleurs, au sens "cartésien" premier, Descartes voyait les animaux comme de pures machines, donc leur souffrance était inexistante pour lui.
Sur la "loi de la nature"... C'est supposer que la nature a une volonté qui "crée des lois", des lois inéluctables, qui dépassent l'éthique... Pourtant les humains n'ont fait que ça, depuis le départ, de transgresser ces lois virtuelles, et ça ne les a jamais gênés... Ça ne les a jamais gênés de prétendre que l'éthique était supérieure à une prétendue loi naturelle, de dire qu'il est prioritaire de prendre en compte la sensibilité des individus par rapport à une espèce de gigantesque machin indéfinissable qu'on appelle "nature".
Le fait est que de nombreux animaux doivent tuer pour survivre. Ça n'est pas une "loi de la nature", c'est juste une contrainte biologique, qui est là, et qu'on ne peut pas dépasser. C'est leur vie ou celle de leur proie, c'est un dilemme moral insoluble. Pour les humains, ça n'est pas le cas, il n'y a pas de contrainte biologique : Les humains mangent des animaux pour le plaisir, par habitude, et sans aucune nécessité. Donc pour les humains, le dilemme n'existe pas, donc c'est vraiment un raccourci irrationnel que de passer par une prétendue "loi de la nature" pour dire que tuer, si on met la victime dans la bouche du tueur, ne pose aucune question morale. Comme si le préjudice moral subi par la victime disparaissait magiquement en entrant dans le système digestif du coupable.
Hé bien, non, ça n'est pas le cas. Le préjudice est bien là, mais il entre dans la balance avec un autre préjudice moral, si la vie du tueur est menacée dans l'hypothèse où il refuserait de tuer. Si la vie du tueur n'est pas menacée, s'il peut vivre sans tuer la victime, alors on a bien affaire à un acte non éthique : Une mise à mort non nécessaire. Comme ça serait aussi le cas si la victime état humaine. Et il n'y a pas de prétendue "loi naturelle" qui puisse changer cette réalité. Et ce raisonnement est tout à fait rationnel.
Une réflexion un peu plus poussée sur le sujet : http://tahin-party.org/finir-idee-nature.html
Je reviens juste sur quelques trucs que tu as dits.
Le problème de ce petit paragraphe, c'est de supposer que s'intéresser à la mort de l'animal n'est pas "cartésien" (j'interprète ça comme "rationnel"), et que "la loi de la nature", l'est, rationnelle.Pour l'instant, à ce moment précis de mon cheminement ce n'est pas tant la mise à mort de l'animal (je suis très "loi de la nature", cartésienne) mais ses conditions d'élevages qui me préoccupent , tant son bien être à lui que ces csq sur moi : de toute façon, entre stress, médication abusive et condition d'hygiène déplorable forçant l'utilisation de "nettoyant" la viande est forcément néfaste pour mon organisme.
Donc déjà, à la base, tu as posé arbitrairement la conclusion de la réflexion avant la réflexion elle-même : S'intéresser à la mort de l'animal, c'est juste émotionnel, ça n'est pas rationnel donc on s'en fout.
Sauf que tu dis aussi "mais ses conditions d'élevages qui me préoccupent , tant son bien être à lui"... Pourquoi s'intéresser au bien être de l'animal puisque la mise à mort en elle-même ne t'intéresse pas ?
Tu crois qu'il est plus cartésien de s'intéresser au ressenti de l'animal à un instant donné de sa vie que de dire qu'il n'est pas éthique de priver un être sensible qui veut vivre de tout ce qu'il possède (la vie), de tout ce qu'il pourrait vivre dans le futur, et ce sans aucune nécessité ?
Mes questions ne sont pas vraiment des reproches, c'est de cette manière que la société nous a tous appris à penser. Mais comme tu le sais, la société peut aussi mal penser (pour se protéger du changement).
D'ailleurs, au sens "cartésien" premier, Descartes voyait les animaux comme de pures machines, donc leur souffrance était inexistante pour lui.
Sur la "loi de la nature"... C'est supposer que la nature a une volonté qui "crée des lois", des lois inéluctables, qui dépassent l'éthique... Pourtant les humains n'ont fait que ça, depuis le départ, de transgresser ces lois virtuelles, et ça ne les a jamais gênés... Ça ne les a jamais gênés de prétendre que l'éthique était supérieure à une prétendue loi naturelle, de dire qu'il est prioritaire de prendre en compte la sensibilité des individus par rapport à une espèce de gigantesque machin indéfinissable qu'on appelle "nature".
Le fait est que de nombreux animaux doivent tuer pour survivre. Ça n'est pas une "loi de la nature", c'est juste une contrainte biologique, qui est là, et qu'on ne peut pas dépasser. C'est leur vie ou celle de leur proie, c'est un dilemme moral insoluble. Pour les humains, ça n'est pas le cas, il n'y a pas de contrainte biologique : Les humains mangent des animaux pour le plaisir, par habitude, et sans aucune nécessité. Donc pour les humains, le dilemme n'existe pas, donc c'est vraiment un raccourci irrationnel que de passer par une prétendue "loi de la nature" pour dire que tuer, si on met la victime dans la bouche du tueur, ne pose aucune question morale. Comme si le préjudice moral subi par la victime disparaissait magiquement en entrant dans le système digestif du coupable.
Hé bien, non, ça n'est pas le cas. Le préjudice est bien là, mais il entre dans la balance avec un autre préjudice moral, si la vie du tueur est menacée dans l'hypothèse où il refuserait de tuer. Si la vie du tueur n'est pas menacée, s'il peut vivre sans tuer la victime, alors on a bien affaire à un acte non éthique : Une mise à mort non nécessaire. Comme ça serait aussi le cas si la victime état humaine. Et il n'y a pas de prétendue "loi naturelle" qui puisse changer cette réalité. Et ce raisonnement est tout à fait rationnel.
Une réflexion un peu plus poussée sur le sujet : http://tahin-party.org/finir-idee-nature.html
Alors juste un petit rappel : Le tofu bio, en fait, peut aussi provenir de soja cultivé en France, en Italie, ou dans les pays frontaliers. Et surtout, la majorité de la production de soja dans le monde, et donc surtout de soja OGM d'Amérique du Sud, est importée et à destination de l'alimentation des animaux d'élevage.Le tofu c'est beau c'est à la mode etc... , ça vient d'où? ça a parcouru combien de kilomètre, quelles sont les conditions sociales des ouvriers ayant travaillés dessus ?