Qu'est ce qu'un homme féministe

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Usagi.Chan":1qxn8ig1 a dit:
Doit-on vraiment se demander s'il est plus ou moins douleureux de mourir de faim que d'être violé.e ?
Et entre mourir de faim et mourir sous les coups de son conjoint, c'est quoi le pire ?
J'ai sans doute sorti un exemple foireux qui fait que mon point n'a pas été saisi.

Non il ne faut pas se demander s'il est plus ou moins douloureux de mourir de faim que d'être violé. Mourir de faim et mourir sous les coups de son conjoint sont tous deux atroces. J'essayais justement de dire que des comparaisons à l'infini pour savoir qu'est-ce qui est pire n'aboutiront à rien de productif.

Il y a plein de souffrances et toutes différentes. Toutes méritent d'être prises en considération. Après certaines souffrances nous touchent plus directement que d'autres et nous sommes plus à même de traiter ce qui nous touche que ce qui ne nous touche pas. Ce n'est pas pour autant qu'il faut nier ce qui touche les autres même si ça semble dérisoire. J'espère avoir mieux éclairé mon propos et si je n'ai pas encore été assez clair je peux encore essayer de reformuler :).
 
Fabicha":1m2wtp3s a dit:
Peut-on être un homme féministe sans déconstruire sa propre éducation virile, son regard sur les femmes, sa socialisation d'homme, son rapport à l'espace public ?

Pour moi, si par ce que tu liste tu entends du moins "essayer" tout ça, la question ne se pose même pas : évidemment que non.

C'est comme se dire végane sans chercher à remettre en question son rapport aux animaux et le contenu de son assiette. (il s'agit bien de volonté, sans nécessairement de militantisme. Notre sempiternelle cohérence d'actes, de discours, et de réflexion)
 
Je remarque qu'on a eu beaucoup plus de réponses d'hommes que de femmes, mais je crois que ta question est adressée surtout aux hommes. Donc je vais répondre.

Je réponds comme V3nom... Sauf que la question reste très très ouverte, qu'elle peut être interprétée à l'infini. Parce que le chemin vers l'égalité hommes-femmes parfaite est à peu près infini, et demanderait donc en théorie, dans la société actuelle, pour idéal, quasiment un travail infini de chacun...
Du moins, c'est comme ça que je le vois. Le véganisme en comparaison du féminisme, c'est simple : On sait ce qu'on veut, on sait ce qu'on doit faire. On peut résumer les "règles" du véganisme en trois lignes. Mais le féminisme, c'est sans fin... Y a pas de charte, une liste exhaustive de règles à suivre. Même les féministes ne sont pas toujours d'accord entre elles... Alors un homme qui veut être sûr de se voir accorder l'étiquette féministe, à part changer de sexe pour subir l'oppression masculine, comme le disait et l'a ressenti monsidlateci (Et comme je le ressens parfois aussi, sérieusement, ça me traverse parfois l'esprit... Je ne le ferai pas parce que c'est cher, parce que je ne veux pas subir de chirurgie, parce que c'est infiniment compliqué... Et parce que ça serait quand même vraiment bizarre de le faire "uniquement" par militantisme. Mais ça me traverse parfois l'esprit, sérieusement.), je ne vois pas...

Donc personnellement, je ne me dis pas "féministe". Je n'hésite pas à partager des liens féministes, je ne discrédite jamais les propos féministes, surtout quand je parle à des hommes, et je me dirai peut-être "pro-féministe" pour défendre ces idées face à d'autres qui ne semblent pas avoir atteint ce stade... Mais "féministe", non, parce que je ne vois pas concrètement comment faire. Et parce que je ne veux pas non plus affronter tout ce qu'il faudrait affronter, le regard des autres, la discrimination, porter des jupes en public, etc. "juste" par féminisme. Un militantisme a toujours un coût, en temps, en argent, en énergie mentale et émotionnelle, en impact sur notre vie sociale, etc., et chaque individu ne dispose que de ressources finies, donc on ne peut pas militer pour tout et donner à chaque militantisme tout ce que le militantisme serait en droit de recevoir pour atteindre son objectif d'égalité, de justice. Il faut peut-être faire aussi la part des choses entre les efforts de groupes (qui peuvent avoir une efficacité bien plus grande par la combinaison des individus) et les efforts individuels (qui disposent de ressources limitées).

Voilà.

Quant à ton exemple d'homme qui refuse un poste au profit d'une femme, je ne sais pas. Ca dépend de la situation de l'homme, si c'est un besoin de survie... Ca dépend de beaucoup de choses, sans doute. Personnellement, j'ai toujours été mal à l'aise avec le principe des entretiens d'embauches, des concours, des examens... Toujours l'impression de prendre la place d'un.e autre, de participer à une masquarade et à une profonde injustice. Et je ne compte plus mes échecs et mes périodes de chômage qui s'éternisent, en partie à cause de ça. Donc pour survivre, dans la société actuelle, il faut sans doute accepter de se comporter un minimum en salaud. Donc je ne suis pas sûr que je tiendrais compte de l'injustice sexiste dans cette situation. (Il est d'ailleurs très probable qu'il me soit arrivé de prendre le poste/la place de non-blancs ou de femmes plus qualifiés que moi au cours de ma vie, de ma courte carrière, sans même en avoir conscience.)

(Et pour encore théoriser sur cet exemple... En imaginant qu'à chaque proposition de poste, l'homme féministe se trouve en confrontation avec au moins une candidate femme, ça signifierait qu'il devrait systématiquement se désister. Et ne jamais obtenir le moindre poste. Qu'il devrait choisir le chômage (ou la stagnation dans sa carrière, si on parle de promotion) probablement à vie. Sans être sûr que les femmes seraient choisies pour autant, mais simplement parce que son choix de se désister augmenterait leurs chances. Ou bien il devrait faire un calcul précis du nombre de fois où il postule, du nombre de femmes (et autres groupes opprimés) candidates à chaque fois , pour déterminer exactement après combien de désistements il peut enfin accepter un poste pour être égalitaire en probabilités...)
 
Fabicha":3ektve21 a dit:
Quant à parler de mettre dans un même panier : tu fais exactement cela avec les féministes. C'est très, très mal connaître le mouvement.

En fait, ce que je comprends de tes posts, c'est surtout que tu réponds à la question "qu'est-ce qu'un queer ?" Ou alors, ton expérience t'amènes à penser que la seule voie pour être anti-sexiste, c'est que tout le monde soit queer ?

Justement, j'essaye de mettre personne dans le même panier. C'est juste mes nombreuses lectures de fanzines et blogs féministes qui m'ont donné ce ressenti de misandrie.
En effet je réponds plus à la question "qu'est ce qu'un queer?" car pour moi c'est la réelle solution, vu que j'ai essayé d'être un homme féministe ou pro-féministe et j'ai été confronté à des points de vue sexiste venant de femmes.
Bien sur, je ne veux pas que tout le monde se déguise en personne sans genre, mais qu'on arrête avec cette binarité dans les genres.

Bien sûr que je subis des pressions en tant qu'homme biologique, mais je ne me reconnais pas en tant qu'homme car pour moi c'est juste un caractère comme être brun, grand ou gaucher.

De même que la dernière fois que j'ai approché un groupe non-mixte de femme parlant de sexisme, j'ai été accueilli comme un ennemi. En même temps je vais pas mettre une jupe juste pour faire comprendre que je suis queer.

Pour revenir au côté professionnel, est-ce qu'un homme doit laisser sa place à une femme car elle a moins de chance d'être acceptée. Je ne sais pas car si la sélection est sexiste, ça peut aller dans les deux sens, car il y a des domaines où les hommes ont peu de places. Je parle aussi par expérience donc je me trompe peut-être.

Je sais que j'ai eu un poste dans l'animation car j'étais un homme et qu'ils en avais besoin mais j'aurais préféré être une femme à ce moment-là car on me confiait les plus grands, ceux qui selon eux avaient besoin d'une figure masculine et ça ne me convenait pas du tout.
 
Ce n'est pas parce que tu ne te reconnais pas en tant qu'homme que les autres et la société ne le font pas. Pour toi ça a surement peu d'importance, mais sociétalement parlant ça en a une, et au final tu es traité comme un "homme" par les gens qui ne te connaissent peu ou pas. A partir du moment ou notre sexe biologique est masculin, on n'a pas idée du sexisme ordinaire que subissent quotidiennement les femmes.
 
La plupart du temps on m'identifie comme homme (et ça me saoule quand ça arrive), mais ça m'arrive qu'on m'identifie comme femme (malheureusement j'ai commencé à avoir des poils de menton donc...) et je reconnais très bien que souvent les hommes ont des attitudes sexistes (les femmes aussi) envers les femmes et les hommes mais ça pose plus souvent problème aux femmes.
Le fait d'être homme biologique fait que les gens qui veulent parler à nous (moi et mon amourum) de quelque chose s'adresse plus à moi selon le sujet et c'est pas parce que je suis mis en valeur par cet interlocuteur que ça ne me fait pas souffrir. De même les gens pensent que mon amourum est vegan car je le suis. Ces raisonnements sont bêtes mais ils ne viennent pas que d'hommes.

Mon amourum qui est une femme biologique par exemple mais qui ne s'habille pas en femme ni se comporte pas en femme subit plus de critique de la part de femme que d'homme. Qui oppresse qui? Pour moi ça revient surtout à une histoire de norme.

Là est souvent le problème, mais ce n'est pas parce qu'une classe domine que ces composants sont des oppresseurs par action, ils le sont juste par définition et souvent par effet de groupe.
 
Ah ben d'un coup tu baisses dans mon estime. Je pensais que t'avais pê réfléchi à la question, mais en fait tu tiens juste un discours anti-féministe de base, même pas très élaboré (pour un queer, t'es sacrément normatif dans ton anti-féminisme ^^).

Par contre ce que tu dis sur le positionnement queer m'intéresse pas mal ; mais il me semble qu'il y a des queers féministes ; il y en aurait même un certain nombre :whistle: Je vais plutôt continuer à aller voir de leur côté :)

Je plussoie Ravelle
 
T'as pas plus constructif? Je peux comprendre que je me sois mal exprimé mais si tu me balances ça à la gueule sans dire sur quoi, ça m'aidera jamais (et ça poussera plus de gens à l'anti féminisme, c'est sûr).
 
Je débute ma petite réflexion sur le sujet en lisant vos messages.

Il en ressort qu'un homme, n'ayant donc pas idée du sexisme quotidien que subit une femme, ne peut être féministe. Il peut éventuellement soutenir le mouvement.
Donc concrètement (je raisonne surtout avec des exemples), que peut faire un homme pour lutter contre le sexisme ?
 
Pers0nne":mxnpvr0o a dit:
Je remarque qu'on a eu beaucoup plus de réponses d'hommes que de femmes, mais je crois que ta question est adressée surtout aux hommes. Donc je vais répondre.
:)

Pers0nne":mxnpvr0o a dit:
Donc personnellement, je ne me dis pas "féministe". Je n'hésite pas à partager des liens féministes, je ne discrédite jamais les propos féministes, surtout quand je parle à des hommes, et je me dirai peut-être "pro-féministe" pour défendre ces idées face à d'autres qui ne semblent pas avoir atteint ce stade... Mais "féministe", non, parce que je ne vois pas concrètement comment faire. Et parce que je ne veux pas non plus affronter tout ce qu'il faudrait affronter, le regard des autres, la discrimination, porter des jupes en public, etc. "juste" par féminisme. Un militantisme a toujours un coût, en temps, en argent, en énergie mentale et émotionnelle, en impact sur notre vie sociale, etc., et chaque individu ne dispose que de ressources finies, donc on ne peut pas militer pour tout et donner à chaque militantisme tout ce que le militantisme serait en droit de recevoir pour atteindre son objectif d'égalité, de justice. Il faut peut-être faire aussi la part des choses entre les efforts de groupes (qui peuvent avoir une efficacité bien plus grande par la combinaison des individus) et les efforts individuels (qui disposent de ressources limitées).
C'est vrai que "sur le terrain", ça se passe peut-être d'autant mieux avec un homme que l'on constate son implication dans le mouvement ou dans une association. Comme avec les femmes finalement : on passe plus facilement outre certains réflexes de genre normés (que nous avons tou.te.s) que l'on sait par ailleurs que la personne s'engage et donne de son temps/énergie etc.
Mais est-ce que ça empêche pour autant de se dire féministe ? J'ai envie de dire qu'on ne peut pas se dire féministe si on se comporte comme un mec lambda, c'est sûr. Comme le dit V3nom, il faut au moins essayer, avoir la volonté, de changer son comportement. Comme une femme féministe qui continuerait à avoir certains comportements types. Si elle est par ailleurs engagée "sur le terrain", ça choque moins je trouve.

Maintenant, je ne me rends pas compte du coût que cela représente pour un homme de s'engager dans cette voie. J'ai l'impression que la plupart des hommes féministes (ou féministes friendly ou flexi-féministes ;) ) étaient déjà à la base (depuis très tôt), peu compatibles avec le modèle masculin normé et déjà peu "virils" (dans le sens stéréotypique du terme), donc sensibilisés à cette pression sociale car l'ayant subie aussi partiellement.
Mais militer activement dans le féminisme, ça doit avoir un coût assez énorme pour un homme ; enfin c'est une question que je me pose en ce moment (même si les qq mecs que je connais dans ce cas n'ont pas l'air malheureux ^^) : quel est-il ? Comment minimiser l'impact que ça peut avoir ?

Quant à l'exemple : à un moment, si seules des femmes se présentent, et que tu commences à avoir épuisé ton stock de pâtes (que tu es donc dans le besoin)... ouais ta propre bouille passe d'abord de toute façon ; sinon ça s'appelle le syndrome de Jésus ^^
 
kob27g":2e33qv91 a dit:
Je débute ma petite réflexion sur le sujet en lisant vos messages.

Il en ressort qu'un homme, n'ayant donc pas idée du sexisme quotidien que subit une femme, ne peut être féministe. Il peut éventuellement soutenir le mouvement.
Donc concrètement (je raisonne surtout avec des exemples), que peut faire un homme pour lutter contre le sexisme ?
Jusqu'ici, moi je pensais :
- s'engager dans une asso ;
et/ou
- déconstruire ses propres schémas virils/masculins : donc comme le disaient entre autres Ravelle et Pers0nne, arrêter les blagues sexistes, la connivence "de couilles", réagir au propos machistes dans les environnements masculins, ne pas faire la leçon aux féministes, les soutenir explicitement en public, etc.
Mais c'était ce que je pensais jusque-là. Je me rends compte que c'est peut-être plus compliqué.
Selon toi, qu'est-ce qui distingue un homme féministe d'un homme non féministe dans le quotidien (ou l'hebdomadaire) ? (bon, on parle de généralités, c'est sûr quoique les expériences persos sont bienvenues pour ceux qui le souhaitent).
 
Il me semble maintenant que la position la plus tenable, la plus confortable, et pê la plus utile au féminisme pour un homme flexiféministe, féministe-friendly ou toute autre appellation de votre choix, c'est d'être "à côté" du mouvement. En soutien, en support, à mettre des +1 quand une féministe parle (ou à fermer sa gueule si on est pas d'accord avec cette féministe), et que notre rayon d'activité le plus efficace est d'aider les autres hommes à comprendre les problématiques féministes et à se déconstruire. C'est-à-dire d'intervenir dans les cercles où on peut agir, où on a un certain pouvoir, une certaine influence (ses potes, ses proches, ses collègues, ses subordonnées, ses étudiants ou que sais-je). Pas se faire le porte-parole des femmes auprès de la population générale, ou mm particulière, mais genre on est entre hommes à discuter, bah tu choppes les réflexions sexistes au vol et tu les renvoies dans les cordes. Ou si t'es chef de je sais pas quoi, t'évites de privilégier les hommes juste parce qu'ils sont hommes dans les entretiens d'embauche, etc.
Bref, plus d'agir comme insiders aux niveaux des autres hommes, et comme outsider du féminisme "des femmes". Enfin, ça empêche pas des individus hommes de militer dans des cercles féministes, mais globalement, je nous verrais maintenant plutôt un rôle annexe, à briser les défenses des hommes (vu qu'on est homme, on sera plus écouté qu'une femme), aider à faire entendre le message des femmes auprès des hommes, un peu comme un omni défendant le végétarisme sera plus écouté des omni que si c'est un vg qui dit exactement la même chose.

Si vous voyez ce que je veux dire. Edit : et pour ceux qui voient pas, c'est que ce Fabicha résume dans le post juste au-dessus en réponse à kob. ^^

Une des difficultés en tant qu'homme en déconstruction, je pense, c'est quand on commence à s'être suffisamment déconstruit pour plus raisonner en H/F, mais en personnes, et qu'on nous ramène à notre paire de couilles, parce que la population générale nous y ramène directement (genre si t'es un homme en jupe, tu vois pê pas "le mal", mais tu te prends les réflexions dans la gueule qd mm), par exemple.

Sinon, j'ai pas tt lu les interventions, juste survolé, et j'ai pas non plus compris pourquoi Fabicha tu dis que monsidlateci tiens un discours antiféministe de base, j'ai pas perçu d'antiféminisme dans ses propos, donc si tu pouvais préciser où, ça serait cool.

Et aussi, j'ai vu passer des espèces de "non mais on est les oppresseurs, ne nous plaignons pas, les femmes subissent des oppressions pires que nous". Oui, certes, mais j'avais cru que le sujet était une sorte d'espace pour le point de vue homme sur le sujet (mais aussi pour le point de vue femme : qu'est-ce que les féministe femmes attendent ou n'attendent pas de nous), pour que les hommes puissent exprimer les difficultés qu'ils rencontrent, que ce soit avec les autres hommes ou avec les féministes femmes, ou par rapport à eux-mêmes et à leur propre déconstruction, et que c'était donc un espace où on pouvait légitimement exprimer le fait qu'en tant qu'homme on est aussi opprimé, victime, ou disons plutôt affecté, par le système patriarcal, donc je trouve un peu déplacé qu'on nous renvoie dans la gueule ici aussi que les femmes souffrent plus que nous, chose que tous les intervenants hommes me semblent tenue de tte façon pour acquis, pour une évidence que personne ne dispute et ne souhaite remettre en cause. Ce n'est pas du tirage de couverture à nous que d'exprimer l'oppression qu'on ressent en tant qu'homme, du moins dans ce thread, et donc je trouve ce type d'accusation malvenue, à moins que j'ai mal compris l'intention de Fabicha en ouvrant ce thread, auquel cas je m'excuse.
 
J'adhère au point de vue de Fushichô. Ce ne sont pas aux hommes de porter le gros du combat féministe, certainement pas. Par contre les hommes sont les mieux placés pour déconstruire les comportements sexistes des autres hommes pour la simple raison qu'ils en ont une plus grande connaissance et une plus grande expérience (en fin de compte une légitimité). Tout comme un homme peut difficilement savoir ce qu'une femme subit du sexisme, l'inverse est tout aussi vrai. Et pourtant ce sont les deux faces d'un même problème.
 
Ben dire que les féministes sont misandres par exemple, je trouve ça un tantinet anti-féministe. De même que se plaindre de se faire mal recevoir à une réunion non-mixte quand on est un homme cis même queer (qu'on ne soit pas d'accord avec le principe des réunions non-mixtes, ok, mais t'essayes pas de forcer la porte alors qu'on t'a dit clairement que t'étais pas le bienvenu et que tu n'es pas chez toi). Et puis sa réponse sur l'exemple ("oui, mais il y a des filières où il y a plus de femmes" :rolleyes:) : c'est pas le propos et j'ai en plus indiqué noir sur blanc "filière masculine" donc aller chercher l'exemple minoritaire pour décrédibiliser la question je trouve ça moyen niveau dialogue.
Pour info, j'ai répondu à Monsidlateci par mp, principalement en lui demandant, si la question l'intéresse, d'ouvrir un nouveau fil (du genre "queer vs féminisme"). Parce que ses interventions me semblent HS dans la mesure où il questionne ni plus ni moins que le féminisme, et que ce n'est pas le débat. Mais si vous me dites que je me plante, je veux bien essayer de lire les choses sous un nouvel angle à l'aide de vos conseils éclairants (mais j'ai vraiment peur que ça parasite le fil de répondre à ça ici :confus: ).
Sur l'oppression hommes/femmes : en fait, qu'on parle du ressenti des mecs face aux normes viriles qu'ils se mangent et le fait qu'il en souffrent et en sont aussi victimes, en soi ça ne me dérange pas. Ce qui est plus gênant peut-être (idée soumise à avis) c'est qu'on mette ça sur le même plan que ce que subissent les femmes. Mais ça rejoint ce que tu dis sur la difficulté de "l'entre-deux" Fushi : quand on a encore un pied dedans et pourtant un pied dehors. Est-ce qu'on est encore "un homme" quand on s'engage dans le féminisme ? Le fait est que oui car on continue de bénéficier de privilèges même malgré soi (et on n'est pas accepté aux réunions mon-mixtes, etc. donc les féministes le rappellent bien). Mais en même temps non, puisqu'on adopte un regard extérieur aux "nôtres", qu'on s'en détache, s'en distingue. On n'est ni dans "l'entre-soi" masculin, ni dans l'"entre-soi" féministe. Enfin, c'est ce que je comprends de ce que je lis ici. Le fait est que, quoi que fassiez, vous "n'en serez jamais"... et on vous le fait bien comprendre. Ça ne doit pas être simple.
 
J'ai pas forcément la foi de m'étendre dans les détails dans l'immédiat, mais je trouve également que les propos de Monsidlateci sont très souvent dans l'anti-féminisme sur ce fil (cf mes premières interventions concernant la manière dont il juge certaines femmes).
Propos qui font d'ailleurs que je n'ai pas nécessairement envie d'intervenir (et comme Fabicha, pas envie de parasiter le fil pour contrer des arguments qui de toutes façons ne sont pas en rapport avec le sujet du fil non plus).
 
Fabicha":ryjdgrv0 a dit:
Ben dire que les féministes sont misandres par exemple, je trouve ça un tantinet anti-féministe. De même que se plaindre de se faire mal recevoir à une réunion non-mixte quand on est un homme cis même queer (qu'on ne soit pas d'accord avec le principe des réunions non-mixtes, ok, mais t'essayes pas de forcer la porte alors qu'on t'a dit clairement que t'étais pas le bienvenu et que tu n'es pas chez toi). Et puis sa réponse sur l'exemple ("oui, mais il y a des filières où il y a plus de femmes" :rolleyes:) : c'est pas le propos et j'ai en plus indiqué noir sur blanc "filière masculine" donc aller chercher l'exemple minoritaire pour décrédibiliser la question je trouve ça moyen niveau dialogue.
Pour info, j'ai répondu à Monsidlateci par mp, principalement en lui demandant, si la question l'intéresse, d'ouvrir un nouveau fil (du genre "queer vs féminisme"). Parce que ses interventions me semblent HS dans la mesure où il questionne ni plus ni moins que le féminisme, et que ce n'est pas le débat. Mais si vous me dites que je me plante, je veux bien essayer de lire les choses sous un nouvel angle à l'aide de vos conseils éclairants (mais j'ai vraiment peur que ça parasite le fil de répondre à ça ici :confus: ).

Ah, OK. Au temps pour moi, j'étais pas remonté assez loin dans les posts de monsidlateci, du coup, je comprenais pas pourquoi tu l'accusais d'antiféminisme.

Fabicha":ryjdgrv0 a dit:
Sur l'oppression hommes/femmes : en fait, qu'on parle du ressenti des mecs face aux normes viriles qu'ils se mangent et le fait qu'il en souffrent et en sont aussi victimes, en soi ça ne me dérange pas. Ce qui est plus gênant peut-être (idée soumise à avis) c'est qu'on mette ça sur le même plan que ce que subissent les femmes. Mais ça rejoint ce que tu dis sur la difficulté de "l'entre-deux" Fushi : quand on a encore un pied dedans et pourtant un pied dehors. Est-ce qu'on est encore "un homme" quand on s'engage dans le féminisme ? Le fait est que oui car on continue de bénéficier de privilèges même malgré soi (et on n'est pas accepté aux réunions mon-mixtes, etc. donc les féministes le rappellent bien). Mais en même temps non, puisqu'on adopte un regard extérieur aux "nôtres", qu'on s'en détache, s'en distingue. On n'est ni dans "l'entre-soi" masculin, ni dans l'"entre-soi" féministe. Enfin, c'est ce que je comprends de ce que je lis ici. Le fait est que, quoi que fassiez, vous "n'en serez jamais"... et on vous le fait bien comprendre. Ça ne doit pas être simple.

Nan mais justement, dans ce thread du moins, et sans doute généralement sur Végéweb, je pense que personne veut mettre sur le même plan notre souffrance (plus ou moins grande selon les personnes ; et j'ai oublié de le dire précédemment, mais quand t'évoque le fait que les féministes hommes sont sans doute ceux qui rentraient déjà pas dans les cases "virilistes" au départ, je suis d'accord, j'ai aussi l'impression que c'est vrai pour pas mal d'entre nous ici) et celle des femmes.
Je suis d'accord que globalement, les deux souffrances sont pas mettables sur le même plan, si on considère les groupes H et F. Même si, au niveau des individus, je suis sûr qu'on peut trouver des hommes qui ont plus souffert d'être un homme que des femmes d'être une femme.
D'ailleurs, c'est aussi sans doute pour ça que parfois les discussions partent en sucette. Quand un homme évoque sa souffrance, même si triviale par rapport à ce que vivent les femmes, vu qu'il est concerné, affecté, touché directement, qu'il a pê très mal vécu une expérience particulière, il a tendance à tt mettre au minimum sur le mm plan, voire mettre sa souffrance sur un plan supérieur, et à tout le moins, il aime pas la voir niée ou rabaissée.
Les égos et les vécus se mêlent aux "théories globalisantes", ce qui fait qu'il est pas facile d'en parler sereinement, sans doute.
(je crois avoir digressé, je sais plus où je voulais en venir. Surtout que je suis d'accord avec ce que tu dis là-dessus... ^^)

Pareil, l'entre-deux est pas simple. Ça doit être pire pour un homme engagé activement dans une asso féministe. Je pense qu'à un moment, aussi déconstruit qu'il soit, il doit être confronté à une limite de ce qu'il peut faire, des actions qu'il peut mener, tout ça à cause de sa paire de couilles (genre être un homme et initier voire mener une action féministe donnée, c'est pas simple. Est-ce qu'il le fait par habitude de mener et d'être suivi par les femmes "parce que c'est un homme" ou alors est-ce qu'il le fait parce que c'est un individu d'un groupe d'autres individus tt aussi féministes ? où est la limite ? Quand arrête-t-on de considérer un homme féministe comme un homme, pour paraphraser une grande sage que j'ai bien connue ?), ce qui doit être ultrafrustrant quand on est activement engagé.

Cela dit, c'est je pense un très bon sujet qui peut faire une bonne synthèse du truc, parce qu'il m'aura fallu genre 2 ans de discussions houleuses ici pour comprendre comment pouvait agir un homme féministe, quel était sa place dans l'histoire (cf ma vision actuelle des choses au-dessus).

Après, je parlerais pas de mon vécu, parce que mm si je suis jamais rentré dans les cases de ce que devait être un homme (le foot, les voitures, assertif, dominant, grandbeaufortmusclériche, etc.), et que donc je me suis tjs senti à part, j'en ai pas souffert à vouloir me tailler les veines, et les éventuelles souffrances les plus rudes que j'ai pu ressentir à cet égard, ma mémoire de merde me les a fait oublier. ^^
Par contre, je reste juste attaché à l'idée qu'un connard macho se fait plus de meufs qu'un gentil garçon et que les "ooooh, les garçons timides, ça me fait trop craquer", c'est juste du BS. M'en fous si c'est faux, j'y reste attaché ! :p
 
Fushichô":2x8umie3 a dit:
Par contre, je reste juste attaché à l'idée qu'un connard macho se fait plus de meufs qu'un gentil garçon et que les "ooooh, les garçons timides, ça me fait trop craquer", c'est juste du BS. M'en fous si c'est faux, j'y reste attaché ! :p
Je pense que c'est carrément vrai. Malheureusement, je pense aussi que plein de nanas ne sont pas heureuses en couple. Si les deux affirmations sont vraies, on doit pouvoir dire que c'est lié ^^
A l'inverse, je pense aussi que nombre de mecs qui disent préférer être abordés parce que c'est trop macho de draguer ou simplement parce que "ça changerait" n'assument pas une fois devant le fait accomplis et ont du mal à accepter le lâcher-prise et la perte de contrôle qui va avec le fait d'être courtisé ou dragué. Soit que ça les étouffe/déborde, soit qu'ils se sentent menacés ; ce qui revient au même. Au final, pour draguer quand on est une meuf hétéro, faut juste faire tout le boulot tout en faisant gaffe de laisser le contrôle au mec sans qu'il s'en rende compte. "M'en fous si c'est faux, j'y reste attachée !" ^^
 
Fabicha":16p3tbkh a dit:
J'ai l'impression que la plupart des hommes féministes (ou féministes friendly ou flexi-féministes ;) ) étaient déjà à la base (depuis très tôt), peu compatibles avec le modèle masculin normé et déjà peu "virils" (dans le sens stéréotypique du terme), donc sensibilisés à cette pression sociale car l'ayant subie aussi partiellement.

Pour les autres je ne sais pas, mais pour ma part c'est clairement le cas. Et ceci peut avoir été influencé par tout un tas de choses (of course) : je me suis élevé pour ainsi dire sans père, mais j'ai quand même gardé une certaine vision détachée de mes pairs, du même âge ou plus agés.
J'ai également subit (depuis que je suis en âge de refuser d'être "comme tout le monde", soit pour ma part l'école primaire) jusqu'à être tabassé par des gens pour qui j'étais trop "bizarre"...
Je ne compare pas mes souffrances du patriarcat et du virilisme à la misogynie, mais je peux dire que j'an connais quand même un rayon question souffrance par les autres, et souffrance internes aussi...

Maintenant comme tu le disais Fabicha, oui en effet je pense qu'on ne peut se revendiquer d'une lutte sociale quelle qu'elle soit sans non seulement avoir la volonté de changer le moindre atome de ce problème, mais également la volition (c'est ce qui réside entre la volonté et l'action en elle-même, l'impulsion première qui te fait mettre ta volonté en acte).
Du coup, tout comme bien évidemment il n'est pas question de blâmer tout végane en devenir qui bute contre des problèmes X, il n'est pas question de dénier à un féministe (qu'on l'appelle "en devenir" ou féministe légitime) la valeur de ses tentatives, même si elles échouent ou sont maladroites...

Sinon en exemple concret de ce que je pense qui peut être du ressort d'hommes : une indignation ouverte envers des représentations ultrasexualisées et genrées dans un jeu vidéo qui en plus ne nécessite en rien ce travail esthétique qui n'est même pas observable durant une partie en conditions normale.

http://forums.heroesofnewerth.com/showt ... -out-today!

Cette lutte est dérisoire, elle n'aboutira surement pas, mais ils sauront qu'il existe des hommes qui n'apprécient pas leurs créations manifestement faites pour les mecs (et pour faire vendre, puisque ce jeu ne gagne de l'argent que par l'achat de skins)
 
Fabicha !!!! Ma miss france !!!! J'ai un truc super pour toi !!! c'est incroyable, mais qu'elle hazard !!!! Fabicha !!!

(bon dernière fois que je sort cette connerie, sinon tu me trouble :( , je vois des truc qui un rapport avec toi mais de façon éloquente :eek: , 1 ta citation sur l'étoile et le texte de Charly que je trouve le même jours 2 miss France et tes messages tous coordonnée 3 Fémisniste et homme alors que je regarde une vidéo, d'histoire!

http://www.youtube.com/watch?v=pZz7qoxMf9s

1h07mn40sec

A un moment je comprend rien .... :shock: (la fin c'est 13:47)

Du coup sa te fait un avis d'homme :YE:

(bon je comprend son avis après trois écoutes)

Sinon elle parle du mariage pour tous juste avant...

a 1h04mn00sec, sa y va contre la mariage... ( un vchouya hors sujet je voue l'avoue, vouelontier)

Elle en reparle à 1h22mn50sec le mariage pour tous est une confusion mentale. :)

De dieux je pige rien à la fin :'( rah je vais me couché :zzz:
 
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