L'abattoir. Mon témoignage et les votres

Porpax

Broute de l'herbe
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Mons (Belgique)
Bonjour, j'ouvre ce post pour partager mon expérience et les votres. J'ai toujours cru que l'auto documentation suffisait à se forger une opinion. Maintenant je me permet de vous le dire. RIEN de vaut la réalité. Avant je n'étais qu'une vg passive que cela ne gène pas de voir une entre-côte se faire manger. Je n'y arriverais plus. Je ne veux plus mais je continue mes études d'agronomie pour pouvoir être les yeux et les oreilles de mes frères humains et la voie de mes cousins germains, les animaux. A partir de cette journée, j'ai décidé d'arrêter de me taire, d'arrêter de me cacher sous des prétextes d'allergies.

Soyé fort, soyé fière
Voici ma première contribution
Je tiens à préciser que j'ai retranscris cette journée avec la plus grande fidélité possible quant à la réalité des faits et des mes émotions. Je tiens également à dire que j'ai du respect pour les gens qui travaillent là-bas. Ce ne sont pas les responsables.

Ce serait avec plaisir de recevoir vos critiques à propos du texte qui suit.
Pardonez mes fautes d'orthorgaphe. Je suis incorrigibles.
Bonne lecture à vous





Promenade pédagogique à l’abattoir.



Je l’ai vu. Après tous, les documents que j’ai lu et visionnée. J’ai toujours cru que j’étais passée de l’autre côté du miroir. Dans un sens, je ne me suis pas trompée mais ce que je ne savais pas, c’était qu’il restait une dernière étape pour atteindre la pleine conscience du problème…..passer de l’autre côté de l’écran.

L’avantage dans cette histoire, c’est que je ne m’étais pas préparée à aller voir ça. On m’avait vaguement prévenu qu’on allait faire cette visite au cours de l’année mais sans jamais le confirmer. Notre professeur nous en a en quelque sorte « fait la surprise ». Je n’ai donc pas eu le temps de me faire des films ou de m’inventer des histoires. Je ne suis donc ni surprise ni déçue. En 10 minutes, on s’est retrouvés là-bas en combinaison d’hygiène (protège-botte, charlotte et salopette) en train de chercher l’entrée du bâtiment, un petit abattoir de la région qui n’abat qu’une quarantaine de bête sur la journée. Aux premiers abords, J’avoue que je m’attendais à plus de bruit de l’extérieur. Il n’en est rien. Quelques bœufs blanc-bleu-belge attendent leur tour dans des cages en métal le long du mur. Ils sont calmes. Un homme constate et notifie l’état de la bête à travers une cabine en verre. La fenêtre laisse entrevoir une affiche de concours de chevaux de trait. Ca laisse une sensation étrange de les voir ainsi, de les regarder dans les yeux et de réaliser que dans quelques instants, ils connaitront l’effroi le plus terrible et que je ne serais qu’un simple spectateur passif … du moins pour ma part.

La visite commence. Nous rentrons dans une salle vide et sombre. Il n’y a qu’une caisse de peaux flasques et luisantes dans lequel j’ai faille trébucher dans l’obscurité et quelques empreintes de bottes rougeâtres. Notre professeur nous parle mais j’avoue ne plus me souvenir car mon attention est attirée par l’entrebâillement d’une porte qui laisse voir le corps d’une vache sans peau, sans patte, sans tête. Seule une oreille pend gardant en triomphe silencieux et sanglant son matricule, dernier vestige de son identité. Un frisson me parcours l’échine quand je pense avoir vu sa chair tressaillir. J’en détourne rapidement les yeux.

Le discours de mon professeur est couvert par des bruits sourds de scie et de cliquetis métalliques. Dans l’obscurité de la salle, j’essaye de me concentrer sur les quelques mots que je saisie. J’entends seulement « Bien! Nous allons passer à la partie la plus difficile ». Nous suivons les traces de pas ensanglantés jusqu’à la porte qui laissait entrevoir la carcasse. De près, je remarque que sa chair frémit vraiment. Je détourne mes yeux mais ils tombent sur une caisse de pattes où je peux clairement voir l’une d’entre elles se tordre. Je pense immédiatement
aux araignées dont les enfants détachent les pattes pour les voir continuer à vivre sans le corps. Cette vision me glace le sang. Je décide de me concentrer un maximum sur mon professeur mais sa voix est littéralement couverte par le bruit des machineries. J’essaye de m’adresser à un camarade mais je n’entends même plus ma propre voix. Je regarde mes pieds. Ils sont couverts par un mélange d’excrément, de sang coagulé, de nerfs et de gras. Parmi ce joyeux mélange, un petit morceau de chair palpite encore sur le bord de l’égout. Je réussis cependant à m’approcher suffisamment de mon enseignant. Difficile de se glisser entre les ouvriers, les machines et les corps. Mon professeur nous dit que la bête ne meurt pas lorsque le pistolet perfore son crâne car chacune des cellules qui le composent ne meurent que bien plus tard. Seule la conscience de l’animal est anéantie. C’est ce que j’ai toujours pensé. Maintenant j’en suis sur. Je me rends compte que j’aurais préférée garder le doute.

Sur ma gauche, un ouvrier arrache la peau. Ils semblent tous sur des plates-formes mobiles qui leur permettent de travailler sur toute la hauteur de la carcasse. Un autre découpe les cornes d’une tête décapitée sur le sol à l’aide d’une machette. Juste à ce moment un bœuf rentre dans la cage d’abattage. Il tente de reculer en vain, une plaque en métal butte sur son arrière train. Il panique. Il semble déboussolé. Un ouvrier charge le pistolet. Il a du mal à viser à cause des mouvements de l’animal. Le pistolet claque. La bête s’écroule parcourue de spasme frénétique. Ces sabots cognent sur les parois en un grand fracas. Les barrières s’ouvrent et laissent tomber son corps de 800kg. Les yeux écarquillés, il est attaché par une patte puis pendu en l’air. Ses spasmes font chanter la chaine. Ce même ouvrier lui tranche la gorge. Un flot tombe en bouillonnant dans un bassin noirâtre et débordant d’écume rouge tandis que son congénère termine de s’y noyer avec la gorge ouverte et le nez enfoncés jusqu’aux yeux dans le sang. Quelques bulles remontent du bouillon. Peut-être a-t-il tenté de mugir ?! Je remarque
que cette scène provoque en moi beaucoup moins d’émoi que je ne l’eu imaginé. Après quelques minutes, Je vois l’un d’eux agiter sa patte arrière. Ils ont toujours l’air conscient. Ca ne change rien, on lui entaille la peau entre les pattes arrière et on détache celles-ci. On lui coupe la tête. Elle tombe au sol et se fait aussitôt fracasser à la machette. Une nouvelle bête rentre. J’en ai regardée 3 se faire abattre.

On remarque qu’un ouvrier pose un cachet sur l’une des « bientôt-carcasse ». Il nous dit que c’est pour signaler l’abattage hallal. Je n’ai pas vu la différence avec les autres pendant la mise à mort, ni plus tard d’ailleurs !

Nous avançons pour voir le videur. L’odeur de sang est étrangement beaucoup plus forte qu’a l’abattage. Des piques arborant différents organes sont fixés aux murs, des pattes, des têtes sans peau, des ensembles trachée-poumons. Les intestins s’écoulent sur des rampes d’aluminium et laissent se dégager une odeur fétide d’excrément. Soudain je m’aperçois que l’une des têtes semble encore vivante, sa mâchoire se contracte par soubresaut. Je sais qu’elle est sans corps, sans peau et sur une pique mais l’un de ses yeux roule dans son orbite et me fixe. Je crois être littéralement victime d’une hallucination quand je remarque que l’un de mes camarades l’observe aussi avec étonnement.

La chaine se poursuit. Un ouvrier déchire la carcasse au niveau de la colonne vertébrale à l’aide d’une sorte de tronçonneuse à jet d’eau. La carcasse est littéralement prise de spasmes. Nous en recevons tous un peu sur nous. Il poursuit en arrachant la moelle épinière. Malgré cela la carcasse continue de frémir. Je regarde mes notes pour penser à autre chose mais celles-ci sont divisées par une giclure de sang.

La visite continue en suivant toujours la chaine. Les carcasses sont marquées et évaluée en fonction du poids, du gras et de la couleur. Nous avons presque fini. Nous terminons par les chambres froides. La viande y est entreposé 3 à 4 semaines avons la découpe et la commercialisation. Je remarque encore et toujours quelques mouvements macabres. Quant l’animal est il vraiment mort ?!



Après toutes ces épreuves (pour moi ou l’animal ?!) Je m’étonne d’être restée autant de marbre. J’arrive même à discuter et plaisanter avec mes collègues de classe. Nous avons enlevés nos combinaisons maculées de rouge et sommes rentrés

Pendant la pause de midi, j’arrive contre toute attente à avaler ma soupe mais je me sens fatiguée !
Très fatiguée !
J’apprends que les cours suivants seront donnés à la ferme. C’est un plaisir pour moi d’y travailler d’habitude mais je suis écœurée. Je pense à n° 2773 avec lequel j’ai jouée la fois dernière, à toutes les autres ainsi qu’à leurs veaux déjà soigneusement séparés. Je ne veux pas les voir. Tant pis, je pars plus tôt. Personne ne comprend mon départ précipité.



Les wagons du train sont presque vides. C’est partit pour une demi heure !
J’essaie de me remémorer la matinée. Je me rends compte que mes souvenirs sont extrêmement flous. C’était pourtant il y a moins d’une heure. C’est comme si j’avais rêvée. Le stress peut il faire ça ?!
Je ne l’ai peut-être pas aussi bien pris finalement ! Je décide d’écouter un peu de musique pour me calmer et savourer le paysage. Soudain, les images d’une cérémonie me reviennent à l’esprit. C’était il y a 2 jours pour la décoration du citoyen d’honneur de ma ville. Je revois les yeux humides et la voix tremblotante d’émotion de ce résistant de la 2ème guerre mondiale. Quelques uns de ses mots résonnent dans mon esprit « Dans les trains, nous étions entassés comme du bétail, nous avions soif, nous avions faim. A destination beaucoup sont mort devant moi, battus, fusillés, affamés. Nous étions 172 seulement 8 sont revenus ». 70 ans après, le camp de Mauthausen le hantait encore. 70 ans après, il restait effondré. Je revois les yeux du bœuf qui rentre dans le box d’abattage, son recul avorté par le métal qui se referme derrière lui. Qu’avait il vu pour avoir ce regard ?! La peau arrachée de son corps juste devant lui ?!
La tête de son congénère battue à la machette sur le sol ?!
Je repense à mon ami rwandais qui avait vu ses parents se faire découper avec le même outil.

Un jeune homme me tire de mes réflexions pour me demander un renseignement sur les arrêts. Je suis affreusement gênée. Je m’aperçois que mon visage est couvert de larmes. Heureusement, il descend ici. Je suis seule pour pleurer. Je me rends compte enfin que cette visite à eu l’effet d’une bombe sur ma conscience. Ca bouillonne en moi. Je pense à tous ces gens qui me ridiculiseront sur mes choix alimentaires, à tous ces gens qui minimiseront ce que j’ai vu, qui ne me croiront pas, qui me trouveront trop sensible, à tous ceux qui se presseront de se trouver une raison et d’oublier ce qu’ils lisent à cet instant.

Fin
 
Un vrai cauchemar ton témoignage. Je me doute que voir en vrai et voir des vidéos ça n'a rien à voir.
Je pense que voir seulement en vidéo permet de garder un certain déni, de se dire que non, ce n'est pas possible, ça n'existe pas, pas ici, pas en ce moment... Alors que voir en vrai ... je n'ose même pas imaginer.
Très choquée par "les yeux qui bougent dans une tête décapitée" et les carcasses qui bougent dans la chambre froide. Pourquoi ne pas les tuer directement plutôt que seulement endormir leur conscience?
 
Serais tu à l'ulg?

De mon côté je suis fille de boucher donc j'étais au courant de ça , je suis pas maso non plus donc je n'ai pas été voir entendre les récits me suivissait. Un truc qui m'avait choqué quand j'étais gamine pour lequel j'avais émis l'idee de devenir végé à l'époque ( qui a été séverement opprimé ) ; on m'a expliquer comme on faisait le boudin noir traditionnel , bon je connais plusieurs bouchers ils ont tous confirmer.

Alors , comme c'est du traditionnel ce n'est peut être pas comme ça que ça se passe en abatoire mais ça doit être fort simillaire ; donc il faut un endroit plutôt isoler car contrairement au bovins ça va faire beaucoup de bruit.
Donc dès l'entrée dans la pièce le porc va commencer à hurler , il me semble qu'on l'assomait au préalable puis il est égorgé et placé au dessus d'une cuve , il faut alors ( c'est le détail qui m'a traumatissé ) prendre sa pate arriere et pomper de sorte a faire circuler le sang . Pendant ce temps il faut touiller dans la cuve afin que le sang ne coagule pas.

Bon c'est la façon tradiotionnel qui ne se passe plus en principe , mais bon je n'ai pas été vérifié et n'ai pas spécialement envie d'aller vérifier. Cependant je peux demander à mes connaissances si tu le veux.

En tout cas ton récit m'a fait froid dans le dos même si j'étais déjà au courant.
 
Et bien le problème est bien là. Personne ne semble comprendre qu'il n'est pas possible de tué sans attendre quelque heurs, peut-être même encore plus tongtemp si l'animal n'est pas vidé de son sang et de ses organes !!

Je penses que la conscience n'est que le résultat d'une "hyper-communication" intercellulaire. Voyez le corps comme une mégapole dont chacun des habitants représenter par les cellules qui ne s'anime que dans un seul but. VIVRE!
Tout les habitants sont spécialisés dans une activité précise et indispensable mais tous son capables de communiquer. Mais les informations sont traitées avec différent degré d'importance par exemple, les info concernant les modifications du milieu externe ce qui nous permet d'avoir un stimuli avec une réaction rapide et approprier.

La perception du temps est influencée par cette voix intercellulaire. Exemple: Moins il y a d'activité, de bruit, de changement de luminosité ou de température et d'info jugée intéressante à traiter par le cerveau, plus nous nous ennuions, plus le temps passe lentement. Et si la ville n'a pas de raison d'être sur ses gardes. Les grandes voie de communications se taisent, notre conscience s'appaisent et l'on s'endort doucement.

Je pense qu'avec une grave perturbation de la strcucture de cette "mégapole". Les habitants pensent à restructuré et réparer les dégats. Ce pourquoi l'on tombe dans les pommes suite à une chute ou dans ce cas, une balle dans la tête. L'organisme éteint sa perception du monde externe. Je pense donc qu'il est impossible de mourrir d'un coup sauf si l'on detruit toute les cellules instantanément mais la conscience peut-être anéantie "facilement". Et ce qui explique que les membres continuent de bouger indépendament du corps.

Je pense donc que la bonne question n'est pas "comment les tuer plus efficacement?" mais "Pourquoi les tués?"
Le plus choquant, je pense c'est que l'on nous ment dans la mesure ou l'abattage bio et hallal sont identique.
Vous imaginez que ceci n'était qu'un petit abattoire communale? C 'est comment alors quand l'abattoire "traite" non 40 mais 400 et plus de bête sur une seule journée. Comment les bêtes et les ouvriers sont ils traités?!

Pour ceux que cela intéresse, je visite l'abattoir à cochon le mois prochain. J'en ferais également un compte rendu.
Neko une fois cette visite faites, je pourrais mieux te renseigner.
A l'ULG.... je ne sais pas^^ je ne veux pas donner d'info sur moi tant que je n'ai pas fini mes études. Je souhaite rester anonyme tant que mon travaille sera juger par ceux que mes idées dérangent.

merci à ceux qui on pris la peine de me lire :kiss:
 
Porpax":38jl3tb6 a dit:
Je penses que la conscience n'est que le résultat d'une "hyper-communication" intercellulaire. Voyez le corps comme une mégapole dont chacun des habitants représenter par les cellules qui ne s'anime que dans un seul but. VIVRE!

ça me rappelle l'expérience d'un neurochirurgien que j'avais lue :

Foudroyé par une méningite bactérienne qui attaque son cortex cérébral, Eben Alexander tombe dans le coma. Durant 7 jours, il est entre la vie et la mort. Le pronostic médical est très sombre : il a 90% de chances de succomber, et s’il s’en tire, ce sera pour achever son existence en état végétatif permanent. Contre toute attente, il survit et récupère toutes ses facultés. Plus inattendu encore, il revient de son voyage aux frontières de la mort avec un récit qui remet en cause ce qu’il pensait savoir de la conscience. « En tant que neurochirurgien, je n’accordais pas de crédit aux expériences de mort imminente (EMI), explique-t-il. Le cerveau est un mécanisme très délicat. Réduisez l’apport d’oxygène et vous obtiendrez à coup sûr une réaction. Ça ne m’étonnait donc pas beaucoup que des personnes ayant subi des traumas sévères reviennent de ces expériences avec d’étranges histoires de voyages « paradisiaques » ou « hors du corps ». Mais pour moi, cela ne signifiait pas que ce voyage ait une quelconque réalité. » Une certitude que son expérience de mort imminente fait voler en éclats.
http://www.inrees.com/articles/Eben-Ale ... onscience/

Mais après sept jours passés dans le coma durant lesquels la partie humaine du cerveau, le néocortex, était inactif, j’ai expérimenté quelque chose de si profond que j’ai une raison scientifique de croire que la conscience survit après la mort. (...)
Mais pendant que les neurones de mon cortex étaient réduits à l’inactivité complète par la bactérie, ma conscience libérée du cerveau parcourait une dimension plus vaste de l’univers, une dimension dont je n’avais jamais rêvé et que j’aurais été ravi d’expliquer scientifiquement avant que je ne sombre dans le coma. (...)
« A ma connaissance, personne n’a jamais effectué ce voyage avec un cortex complètement hors service et sous une surveillance médicale durant sept jours de coma. Les principaux arguments avancés pour réfuter les expériences de mort imminentes induisent qu’elles sont le résultat d’un dysfonctionnement minime, transitoire ou partiel du cortex. Or, mon EMI n’est pas survenue pendant que mon cortex dysfonctionnait mais alors qu’il était totalement inactif. Un fait avéré par la gravité et la durée de ma méningite ainsi que par les scans et les examens neurologiques que j’ai subis. Selon les connaissances médicales actuelles sur le cerveau et l’esprit, il n’y avait absolument aucune chance que je conserve ne serait-ce qu’une lueur de conscience ténue et limitée durant cette période. (...)
Depuis cette expérience de mort imminente plus aucun doute ne subsiste pour le Dr Alexander : la conscience n’est ni produite ni limitée par le cerveau comme la pensée scientifique dominante continue de le croire, et s’étend bien au-delà du corps. « Il est désormais évident pour moi que l’image matérialiste du corps et du cerveau comme producteurs plutôt que véhicules de la conscience humaine est caduque...
http://www.inrees.com/articles/Le-parad ... americain/

Est-ce que ça serait possible de faire un article Facebook de ton 1er message, pour le partager ?
 
Je suis très intéressée par cet extrait d'article ! Merci pour ce partage.
Je serais ravie que tu partage mon texte mais je me permet de te soumettre quelque conditions.

1. STP ne prend pas le texte que j'ai écris avant le titre car il est destiné à un publique convaincu. Pour te simplifier les choses, je peux t'en envoyer une version pdf si tu le désires !

2. Je m'invite à être ton "ami" sur facebook....si tu me le permet ! Car je suis curieuse de voir l'impact de ce texte sur les lecteurs omnivores.

Merci de m'avoir demandé la pemission :kiss:
 
Merci pour ton témoignage.
Porpax":1dcnmuu7 a dit:
Quelques bœufs blanc-bleu-belge attendent leur tour dans des cages en métal le long du mur.
Les bleu-blanc-belges... La race parfaite obtenue par sélections (comme toutes les races actuelles)... Elle produit tellement de viande que ses femelles ne peuvent vêler que par césarienne.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Blanc_bleu ... 3.A9nients

Porpax":1dcnmuu7 a dit:
Mon professeur nous dit que la bête ne meurt pas lorsque le pistolet perfore son crâne car chacune des cellules qui le composent ne meurent que bien plus tard. Seule la conscience de l’animal est anéantie. C’est ce que j’ai toujours pensé. Maintenant j’en suis sur. Je me rends compte que j’aurais préférée garder le doute.
D'après ce que j'ai compris de mes lectures (Ces Bêtes qu'on Abat de Jean-Luc Daub, entre autre.), ça n'est pas exactement ça. La perforation du crâne fait bien perdre conscience, mais il est bel et bien possible pour l'animal de reprendre conscience si la saignée n'a pas lieu assez vite et/ou si le pistolet est mal appliqué. C'est pour cette raison qu'il y a une durée réglementaire maximale entre l'étourdissement et la saignée (durée qui n'est pas systématiquement respectée puisque les contrôles sont extrêmement rares).

Pour éviter ce genre de choses, il y a quelques décennies, on enfonçait ensuite une tige souple dans l'orifice pour détruire complètement je ne sais plus quelle partie du cerveau (je crois que ça apparaît dans Le Sang des Bêtes), mais pour des questions d'hygiènes, ça n'est plus pratiqué. (Je crois que j'ai lu ça dans Le Point de Vue Animal d'Eric Baratay. Il faudrait que je le retrouve.)

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Edit : Ah voilà, "Le Point de Vue Animal" p 197 :
"Adopté çà et là, aux boucheries des usines Peugeot au début du siècle, au nouvel abattoir de Lyon en 1930, le pistolet d'abattage est rendu obligatoire en 1964. La bête, qui voit puis sent l'arme se poser sur son front, a aussitôt le crâne et la cervelle perforés par une tige mobile, poussée par l'explosion d'une cartouche à blanc puis renvoyée dans le canon par un cran d'arrêt. L'animal s'écroule inconscient, souvent avec des mouvements désordonnées et brusques mais sans meugler, tandis que le faible bruit de l'appareil effraie moins les suivants. Il rest que des bovins souffrent abondamment lorsque le tir, trop mal ou trop vite porté, n'étourdit pas assez. Ils se débattent et subissent alors des coups pour être de nouveau assomés ou simplement suspendus afin d'être saignés. Régulièrement, dans des abattoirs où règnent l'indifférence et le productivisme, des bêtes, ainsi accrochées par une patte arrière, s'agitent, relèvent la tête, subissent, dans la douleur due aux perforations et au poids, l'attente de la saignée, puis celle-ci qui exacerbe la souffrance. Ces cas sont devenus plus nombreux depuis 2000 et l'interdiction, pour éviter la dissémination de l'ESB, de l'introduction d'un jong dans la perforation afin de détruire le bulbe rachidien et d'assurer la mort cérébrale."
 
Porpax, je pense aussi que le mieux est de ne pas les tuer, mais dans l'état actuel des choses, tant qu'il y a des omnivores, il faudrait les tuer avant de les découper, c'est ce je voulais dire.
Je ne savais pas que la mort était si lente à venir, qu'il n'était pas possible de tuer sans attendre quelques heures, chez l'humain on meurt sur le coup non? en se faisant perforer le crâne...
Sinon, tu visites à un autre abattoir le mois prochain, comment tu fais pour tenir le choc...
 
elysiona":3d2cny1z a dit:
Porpax, je pense aussi que le mieux est de ne pas les tuer, mais dans l'état actuel des choses, tant qu'il y a des omnivores, il faudrait les tuer avant de les découper, c'est ce je voulais dire.
Je ne savais pas que la mort était si lente à venir, qu'il n'était pas possible de tuer sans attendre quelques heures, chez l'humain on meurt sur le coup non? en se faisant perforer le crâne...
Sinon, tu visites à un autre abattoir le mois prochain, comment tu fais pour tenir le choc...

Ce que je dis sur la lenteur de la mort n'"est qu'une supposition. Je suppose aussi qu'en tuant un être humain, la mort s'immisce de la même façon. Mais ce n'est pas donné à tout le monde de voir ça. D'ailleurs je pense que l'idée de la mort que nombre de gens se font aujourd'hui est tromper par toute ces vision médiatique et télévisuel. La mort est présenté comme rapide et propre même dans les films de guerre. As-tu déja lu "Kaputt"ou "La peau" de Malaparte ?!
Je te le conseille, la lecteur de cette ouvrage m'a donnée une vision de la mort et de la guerre tellement choquante que je ne supporte plus de voir un film sur ce sujet.

Comment je fais pour tenir le choc? C'est simple! J'estime que j'ai la chance d'être une des rares personnes à pouvoir en visiter un dans un cadre professionel et que donc rien ne me sera caché.
Le nombre de fois que des gens m'on dit que certaine images n'étaient que des cas exceptionnels ou alors que cela ne concernent pas notre pays. Je pourrais leur dire "c'est ce que tu désires au fond de toi mais moi je l'ai vu et c'est comme ca que ça se passe, pas autrement!"
Pour tout te dire, je n'ai pas trouvé la visite si dure à faire...c'est une fois que tu réalises ce que tu as vu que la colère arrive. Je t'avoue que ce qui est étrange c'est que je suis là seule de mon équipe à ne pas avoir détourné le regard pendant les abattages. J'ai l'impression qu'a force d'avoir vu tant de vidéo traitant du sujet avant la visite m'avait préparer à le voir en vrai. Mais j'ai aussi l'impression que ce genre de vision me fais perdre ma sensibilité car 2 jour après, j'ai regarder "Earthling". Je n'avais jamais réussie à le regarder jusqu'au bout...mais là, je n'ai pas détournée mon regard, je n'ai pas pleuré rien. J'ai du même consolé mon conjoint. C'était bizarre!

PersOnne- Je suis d'accord avec toi que cette méthode n'est que peut efficace. D'autant plus que si un caillot se forme l'animal devrait facilement reprendre conscience comme j'ai pu le voir. C'est toujours un plaisir d'avoir des extraits avec des notes de référence aussi précise! J'ai trouver ma prochaine lecture. :genoux:
 
J'ai envie de te prendre dans mes bras :(
Parceque mon témoignage s'arrête là où commence le tient.
Ces images te marquerons à vie, parfois c'est un fardeau et le plus souvent c'est une force.
Et après tout cela tu as juste envie de dire, de crier au monde entier : Regarde !
 
Marion-vivre":3vim7ihm a dit:
J'ai envie de te prendre dans mes bras :(
Parceque mon témoignage s'arrête là où commence le tient.
Ces images te marquerons à vie, parfois c'est un fardeau et le plus souvent c'est une force.
Et après tout cela tu as juste envie de dire, de crier au monde entier : Regarde !

Je suis très touchée. C'est un plaisr rare de ce sentir compris avec de tel idéaux dans un tel contexte.
Peut-être un jour des agriculteurs comme nous vont s'associer et se lever pour dire "NON" d'une seule et même voix.
Je l'espère ... mais j'endoute ! Pas plus tard que le mois derniers, un VG s'est fais casser la geule dans mon école.
C'est difficile de s'affirmer dans ces conditions.
 
Certains en prennent déjà conscience : http://www.huffingtonpost.fr/bob-comis/ ... 40864.html

Ton témoignage et le sien me sont allés droit au coeur, c'est bizarre cet idée que l'on veut faire entrer dans la tête des gens : "la mort douce". Comme si on essayait de se voiler la vérité d'une cruauté devenue mécanique. Les gens n'ont plus conscience de ce qu'ils ont dans leur assiette, la société a mis tant d'intermédiaires que l'association d'idée viandes --> animal --> mort n'est plus aussi évidente.
 
Il y à quelques année, quand je vivais encore à la campagne profonde Vosgienne, j'était quotidiennement en contacte avec des eleveurs de lapins et de volails.
Ces gens là possédaient généralement une chevre ou une vache qui gambadait dans la prairie à longeur de temps. Elle servait de tondeuse.
Une fois qu'il n'y avait plus rien à tondre, l'eleveur tuait cet animale. Pour se nourrir et nourrire sa famille.
C'est interdit en France de tuer sois meme une bete dans son jardin, dans sa baignoire, ou dans son garage..., mais les anciens n'en on rien à foutre.
Et un des eleveur m'avait expliqué que si on attendait que la bete soit totalement morte pour la découper, la viande devenait trop dur, et que c'etait tres difficile de détacher la peau et de faire des découpes propres dans ces conditions.

J'ai toujours cru que c'etait parceque les particuliers n'avait pas le materiel adéquoite pour découper une vache, et que donc ils ne pouvaient pas se permetre de laisser cet animale mourire.
Je vois qu'en fait c'est pareil à l'abatoire...

Depuis un peu plus d'un mois, je découvre de plus en plus de chose horrible sur les abatoires. Le mot en lui meme à pris tout son sens.
Avant, j'imaginais ça tres propre avec des salles ultra sterilisées. Des betes abatues le plus dignement possible, ou on ne les exposait pas à la vue des autres bêtes qui attendent de se faire tuer.
J'imaginai aussi que tout était fait par machine. Car je ne pouvais meme pas envisager qu'un humain accepte d'égorger à longueur de journée...
 
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