Education alternative

Ça oblige l'enfant à atteindre le socle commun à l'âge de 16 ans, peu importe la méthode mais les inspecteurs sont souvent chiants avec le unschooling.
 
Ah ok, c'est vrai, j'avais lu ça quelque part.
Personnellement, vous préférez mettre l'accent sur quoi dans l'éducation que vous prodiguez et est-ce que vous trouvez le socle commun défini par l'Etat nécessaire, utile, insuffisant, inadéquat, idiot, minimaliste... ?
Qu'est-ce que vous aimeriez pour vos enfants dans leur vie ?

Je sais, je suis très curieux mais vous avez le droit de pas répondre. ;)
 
On est en informel avec Fiston, il a plein de trucs qui l'intéressent et j'essaye de suivre (à l'ère d'internet c'est quand même plus facile, ce matin comme on se causait au téléphone, il me pose des questions sur le téléphone, comment ça marche, comment la voix elle fait pour voyager si vite, hop, je dégote un c'est pas sorcier sur le thème et on le regardera à son retour), et je pense que quand on est motivés pour apprendre qq chose, que ce soit parce que ça nous passionne ou parce qu'on en a besoin pour des raisons plus prosaïques, on apprend, quelque soit son âge. Et qu'en fonction de là où on vit, on ne peut pas ne pas apprendre certaines choses (comme lire, écrire et compter là où on est, par ex), je dis ça dans le sens où on va forcément les apprendre naturellement à un moment ou à un autre, et ça va se faire "tout seul" si on ne force pas et qu'on laisse la personne aller à son rythme.
Par exemple, dans le documentaire dont je parlais et que je vois demain, je sais qu'il y a une famille en Angleterre ou aux USA, je ne sais pas, dont les 2 enfants ne sont jamais allés à l'école. La fille savait lire à 3 ans, le garçon n'a appris qu'à 12. Mais à 18 ans, il était déjà l'auteur d'une pièce de théâtre jouée au National Theatre. Il y a une autre famille dont la mère était analphabète et qui a appris à lire en même temps que son ou ses enfants.

Pour ce qui est du socle commun... C'est pas complètement idiot ou inintéressant, ce qui est dedans. Mais on n'a pas forcément tous besoin de savoir tout ça à la fois. Et c'est parfaitement hypocrite d'exiger des familles IEF que leurs enfants le maîtrisent à 16 ans alors que tant d'élèves de l'éducation nationale en sont très loin.

D'ailleurs y a-t-il des gens ici qui maîtrisent ce qu'un élève de 16 ans est censé maîtriser ? Moi j'ai un bac + 7, et franchement, sur les 7 compétences, allez... Le français, oui, c'est quand même un peu mon métier (éditrice avec formation de correctrice) ; langue étrangère ok aussi mais parce que j'aime bien lire et regarder des séries en anglais ; culture scientifique oui en partie parce que c'était ma première orientation, sachant que j'ai toujours été une quiche en physique et chimie, j'ai enfin compris ce qu'était l'électricité en regardant des c'est pas sorcier avec Fiston ; culture humaniste et compétences sociales/civiques, ben pareil, je les apprends avec / grâce à Fiston, en fait (et rien de tel que de faire l'IEF pour se tenir informé des lois, des droits du citoyen et tout ça, d'ailleurs depuis qu'on a suivi l'histoire de la proposition de loi sur l'interdiction de l'IEF, Fiston nous pond des lois dès qu'il y a quelque chose qui le tracasse et qu'il veut empêcher, la dernière c'était d'obliger les gens qui ont des piscines à y mettre de l'eau non chlorée et des herbes pour que les insectes qui tombent dedans puissent en sortir, et à les équiper de bateaux télécommandés pour aller repêcher ceux qui ne peuvent pas s'envoler ^^) ; l'autonomie et l'initiative, rire franc et gaulois, c'est vachement encouragé à l'école et même après ; et puis pour les techniques d'information et de communication, oui et non, j'ai été informaticienne pendant qq années mais je fais un rejet épidermique de la plupart des réseaux sociaux, et puis de toute façon quand j'avais 16 ans ça ne risquait pas trop d'être au programme scolaire (mode vieille mamie démasquée) donc on le laisse un peu de côté.

Ce socle, c'est un truc standardisé, absolument pas adapté à chaque individu, qui laisse de côté plein de trucs que dans le système scolaire actuel on considère comme pas important (notamment les domaines artistiques, la musique, la danse, les arts plastiques mais aussi le sport) alors que si tu es méga doué en peinture, ben pour toi ça sera ça l'important, bien plus que de savoir comment fonctionne un aspirateur ou comment s'est formé le système solaire (j'avais écrit "scolaire", huhu).

C'est un socle qui vise à l'uniformisation des élèves. Chacun doit avoir la moyenne dans toutes ces matières. Si tu n'as aucun intérêt pour un truc qui est au programme, tu vas devoir en chier pour l'apprendre, et donc passer un temps fou dessus alors que ça ne te servira probablement jamais et que tu l'oublieras la semaine d'après (et si ça doit vraiment te servir, eh bien tu l'apprendras beaucoup plus rapidement le moment venu de toute façon). Alors que si on essayait plutôt de valoriser les compétences de chacun, eh bien on approfondirait ce qu'on aime, on passerait du temps dessus en s'éclatant, on deviendrait hyper compétent dans ce domaine-là, et peu importe si à côté de ça on est nul dans autre chose, ça tombe bien, le voisin, lui, il maîtrise cette autre chose. En fait j'en avais un peu parlé sur mon blog il y a qq temps, ici (et je vous conseille de suivre les liens concernant Ken Robinson).
Si tu es moyen partout, ça passe. Si tu es extra dans un ou deux domaines et nul ailleurs, ça casse.

Bref, c'est ce qu'illustre ce dessin bien connu :

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Après, ce que je souhaite pour Fiston dans sa vie... Franchement, je ne sais pas. Qu'il soit quelqu'un de bien (ça c'est plus souhaiter qq chose pour les autres, en fait) tout en restant lui-même, qu'il n'ait pas peur de suivre ses rêves sans se soucier du regard des autres ? Je ne souhaite pas forcément qu'il soit heureux, dans le sens où il me semble que faire peser une obligation de bonheur sur les épaules de qq'un est sans doute aussi lourd que l'obligation de bons résultats scolaires ou de réussite sociale qui pesait sur moi ainsi que sur pas mal de gens de ma génération et de celles d'avant.
C'est une question compliquée, pour moi, ce que j'aimerais pour Fiston. Peut-être aussi parce qu'on n'a pas fait exprès de l'avoir et qu'on ne voulait pas d'enfant avant, je ne sais pas, peut-être que quand on veut des enfants on réfléchit en amont à ce qu'on souhaite pour eux...
 
Chouette réponse, j'ai adoré le passage suivant :

" Fiston nous pond des lois dès qu'il y a quelque chose qui le tracasse et qu'il veut empêcher, la dernière c'était d'obliger les gens qui ont des piscines à y mettre de l'eau non chlorée et des herbes pour que les insectes qui tombent dedans puissent en sortir, et à les équiper de bateaux télécommandés pour aller repêcher ceux qui ne peuvent pas s'envoler"

C'est trop mignon.

Je comprends pas bien ta phrase "Je ne souhaite pas forcément qu'il soit heureux, dans le sens où il me semble que faire peser une obligation de bonheur sur les épaules de qq'un est sans doute aussi lourd que l'obligation de bons résultats scolaires ou de réussite sociale qui pesait sur moi ainsi que sur pas mal de gens de ma génération et de celles d'avant".

Est-ce que pour toi le fait de souhaiter quelque chose à/pour quelqu'un, c'est nécessairement faire peser une obligation ?
 
En fait si tu as des attentes envers qq'un et en particulier ton enfant, même si c'est une attente qui a l'air super chouette et positive (souhaiter le bonheur de quelqu'un, c'est quand même sympa à la base), tu mets un poids sur ses épaules, de mon point de vue. Moi quand j'étais gamine, je devais être la première de ma classe, tout le temps. Mes frères aussi (heureusement qu'on était pas tous les 3 dans la même classe ^^). C'était lourd, évidemment. Mes parents attendaient de nous qu'on soit les meilleurs et qu'on fasse des bonnes études, des classes prépas (parce que la fac c'était pas assez bien, tu vois le genre) et tout ça. Pour notre bien, évidemment.
Alors bien évidemment de leur part c'était plus une exigence qu'une attente ^^, mais quand même, l'intention était positive aussi.

Je ne sais pas, c'est une interrogation de ma part aussi. Mais il me semble que même si on ne répète pas tous les jours à un enfant qu'on veut qu'il soit heureux, même si on le garde pour soi, l'enfant le sent de toute façon et il va essayer de se conformer à cet idéal, culpabiliser s'il n'y arrive pas (sans parler du fait que je me suis rendu compte il y a 1 ou 2 ans que moi je culpabilisais lorsque Fiston était malheureux, même si je n'y étais pour rien, j'avais manifestement des attentes assez élevées à ce niveau-là envers moi-même et envers lui, je me suis même surprise plusieurs fois à m'énerver que Fiston se montre malheureux alors que de mon point de vue il avait beaucoup plus de chances que moi à son âge sur plein de points), et peut-être aussi intégrer que ne pas être heureux, c'est dramatique, la fin du monde, et qu'il faut à tout prix redevenir heureux fissa.
Souhaiter le bonheur ou l'épanouissement de son enfant, c'est quelque chose de relativement nouveau, en fait, qui prend le relais de souhaiter qu'il monte dans l'échelle sociale, qu'il ait un meilleur job que celui de ses parents. "Instinctivement" c'est ce que je souhaiterais, oui, qu'il soit heureux, mais plus j'y réfléchis et plus je me dis que c'est peut-être juste un gros piège.
J'ai l'impression que plus on place le bonheur sur un piédestal et plus on a tendance à déprimer, en fait. :mmm:

Et sinon, oui, j'adore comment Fiston est par rapport aux animaux, je ne sais pas si ça durera alors j'en profite. En ce moment il récolte des graines qu'il broie ensuite pour faire un médicament pour guérir les abeilles, il a dessiné la machine correspondante. Et l'autre jour, je raconte parce qu'en fait ça a un peu un rapport, je sors de la douche et je trouve Fiston recroquevillé sur un fauteuil. Je lui demande si ça va, il dit que non, qu'il est triste, parce que sa copine la mouche est morte. Effectivement il y avait une petite mouche morte par terre, et Fiston qui fond en larmes. On a parlé une bonne heure de cette pauvre mouche, de la mort, de ce qui pouvait faire mourir les mouches, de combien de temps elles vivaient, on a été la mettre dans un beau coquelicot tous les 3 (avec son père), il l'a dessinée... Et donc le rapport, c'est que perso j'avoue, je suis contente que Fiston soit sensible comme ça aux animaux. Et pourtant, c'est pas forcément la clef du bonheur, dans notre monde, d'être sensible et conscient à ce point, on en sait tous quelque chose ici. Depuis que je suis sensible à la violence éducative, je souffre quand je vois des enfants se faire malmener ou être négligés, ou quand je vois des parents à bout, alors qu'avant, non. Depuis que je suis végé, je souffre quand je vois de la viande ou quand je pense au calvaire que vivent autant d'être sensibles. Donc je suis contente qu'il soit sensible alors que je sais pour le vivre que plus on est sensible et plus on va souffrir. Pour ma part je préfère être sensible, tant pis pour ma souffrance en plus. Mais c'est mon choix à moi pour moi, je ne peux pas le faire pour lui.
Tu vois le dilemme ? :mur:
Donc en fait je pense qu'il est préférable de ne pas souhaiter grand-chose ^^
 
En Suisse on a l'obligation de scolariser, donc c'est mort de ce côté là, mais ça ne m'empêche pas de faire de l'informel à chaque fois que je peux.

J'avais vu une vidéo qui expliquait que le bébé apprend seul parce qu'il le goût d'apprendre, on a pas besoin de lui enseigner la marche ou la parole, chaque enfant est un gagnant. Et cet enfant gagnant qui s'amuse en apprenant, qui est de nature curieux et éveillé se retrouve du jour au lendemain dans un système où on contrarie son envie de découverte et où on le juge en permanence avec des notes.

D'un enfant de 3 ans qui a réussi tout seul à parler, marcher, courir, grimper, s'intéresser et être curieux, on fait un ado de 11 ans blasé qui demandera à ses profs si la rédaction sera notée, si la note compte pour la moyenne, si il y a des devoirs à faire cette semaine.

Quand j'étais petite je me suis d'un coup passionée pour les divisions, je voulais continuer et voir jusqu'où on pouvait aller en abaissant des 0 à l'infini, mais on m'a dit que ce n'était pas possible, qu'il fallait laisser ça aux adultes dont c'est le métier et passer à la leçon de géographie. Moi j'aimerais une école où on apporte autant de feuille que possible pour permettre à l'enfant de continuer sa division. En fait ça existe, ce sont les écoles Montessori. J'aimerais que ces écoles soient la norme en matière d'éducation. Pas de notes, pas de pression, juste le respect de l'envie de découverte. Peu importe qu'à 8 ans on ne sache pas lire si à côté de ça ce qui passionne c'est de résoudre des équations de très haut niveau, l'envie de lire viendra à son tour, certainement quand on voudra à tout prix savoir de quoi parle le livre.

Ce que j'aimerais pour eux, c'est difficile. Comme c'est très bien expliqué par ma Voisine du dessus, souhaiter quelque chose pour quelqu'un c'est lui foutre une pression pas possible sur les épaules. Alors j'aimerais dire que je n'attend rien...C'est faux, en vrai j'aimerais qu'ils soient sensibles, empathiques, généreux, libres et heureux, capable de réfléchir par eux-même, de refuser une autorité injuste (Milgram me fait toujours flipper). Je voudrais qu'ils soient heureux, selon leur propre définition du bonheur. Mais je crois que je ne leur dirais pas. Je leur dirais que je suis fière et que je les aime quoi qu'ils choississent, ce sera une bien assez grande responsabilité de rendre ses parents fiers.
 
OK, je vous comprends sur l'histoire de pression. Par contre, j'ai pas la même définition du verbe souhaiter (mais peut-être que je suis dans l'erreur, j'irai voir la définition) qui pour moi n'implique pas d'attentes au contraire du verbe espérer.
Bref, si je souhaite le bonheur à quelqu'un, c'est libéré d'attentes, c'est plutôt une attention qu'une attente, alors que si j'espère qu'il sera heureux, c'est empreint d'attentes qui en effet peuvent faire peser comme une épée de Damoclès une obligation de bonheur. C'est peut-être personnel comme définition, je sais pas, ou alors influencé par le bouddhisme dans lequel on fait des souhaits théoriquement sans attentes (genre Puissent les tous êtres connaître le bonheur et les causes du bonheur).

Sur la culpabilité, c'est un concept qui finit par m'échapper, dans le sens où c'est très judéo-chrétien (y a même pas de mot, me semble-t-il, en tibétain par exemple, pour exprimer ce concept) mais je comprends qu'on en soit imprégné. En Occident, on fait difficilement la différence entre responsabilité (sans jugement moral sur soi et les autres) et culpabilité (qui implique un jugement moral sur soi et les autres).

Une question que vous avez dû entendre souvent : ne craignez-vous pas que votre enfant élevé dans des conditions privilégiées souffre plus tard grandement de la violence de la société, notamment dans le milieu professionnel ?
Je ne cautionne pas la question en tant que telle pour ma part, je me demandais juste ce que vous répondiez à ça.
 
Erabee":1g05wsib a dit:
C'est une réaction apprise et non innée que de ne pas supporter des cris: c'est induit par une réponse parentale stressante et/ou inadaptée durant notre enfance, du coup le cerveau se met à sécréter des hormones du stress (adrénaline, etc...) et devant cette réponse cérébrale stressante, il est tentant de répondre comme on nous a appris (montré) à le faire, par de la violence... :p
Pour ma part je mets plutôt mon intolérance au bruit au fait d'avoir grandi dans un univers très calme. Jamais je n'ai entendu mes parents hurler, et très peu crier, quand ils étaient en colère le ton de leur voix l'indiquait mais pas tellement le volume sonore (et puis mes soeurs et moi étions des anges de toute façon :p ). Je vis vraiment les cris comme une agression, et mon mari lui a plutôt appris à extérioriser ses émotions en gueulant/cassant des objets, donc on a eu quelques moments difficiles à nos débuts ^^.
Après c'est clair que dans les cris d'un tout-petit se distinguent très tôt les nuances qui nous font comprendre s'il a un inconfort (faim/soif/froid...) ou une douleur forte ; je supportais mieux les cris de mon fils quand il était bébé que maintenant, parce que maintenant, ses cris sont toujours liés à une frustration et sont vraiment dans le registre "je te pète les tympans pour te montrer que je ne vais pas bien", alors que bébé ça restait du "j'ai besoin de quelqu'un" (je sais pas si la nuance est très clair... j'ai pas d'enregistrement à vous filer).
Après il y a quand même des choses dans l'éducation de mes parents que je ne souhaite pas reproduire avec mes enfants, mais déjà je suis en paix avec eux, c'est plus facile pour moi je pense de me construire en tant que mère en sachant que mes parents ont toujours fait ce qu'ils pensaient être le mieux pour nous (même s'ils ont fait des erreurs), par rapport à mon mari par exemple dont la mère faisait "comme il faut" selon les normes de la société ou les conseils de sa famille et non selon sa propre réflexion.


(bon y'a eu deux pages entre temps, je ne vais pas répondre à tout, mais juste remercier tout le monde parce que j'apprends plein de choses intéressantes grâce à vous :calin: )

édit : juste pour la dernière question de Picatau : on se faisait la réflexion récemment qu'on voulait apprendre à nos enfants à être honnêtes et généreux, mais que pour autant on leur apprendrait à se méfier d'autrui, ce qui est assez contradictoire. Dans la pratique je n'ai aucune idée de ce que ça peut donner.
 
Ah oui, c'est dans le bingo du nonsco, ça ;)
Qu'est-ce que je réponds à ça...

Alors déjà pour moi dans bien des cas le milieu professionnel classique (travail en entreprise typiquement) est beaucoup moins violent que l'école, sisi. Et surtout en tant qu'adulte on a des recours que n'ont pas les enfants scolarisés (changer de boulot, par exemple, porter plainte pour harcèlement, etc). Et puis il n'y a pas que ça qui est possible, et justement, je pense que les enfants non scolarisés donnent des adultes très créatifs qui ne vont pas avoir la carrière de M Mme tout le monde, par ex André Stern, encore lui, est bien peine de définir son métier quand on lui demande, il est à la fois musicien, luthier, photographe, écrivain, journaliste, conférencier (et c'est un orateur hors pair), il travaille avec des neurobiologistes pour promouvoir sa vision de l'éducation (ou plutôt une alternative à l'éducation, en fait) et j'en oublie. Il se qualifie pour sa part d'enfant de 42 ans qui n'a jamais arrêté de jouer et ça a l'air de plutôt lui réussir. :genoux:

Ensuite, si tout le monde part du principe que le monde est pourri et qu'on ne peut pas le changer (discours maintes fois entendu dans la bouche de ma mère, par exemple), il ne risque effectivement pas de changer. Je ne veux pas d'une société violente, donc j'oeuvre à mon niveau pour que ça change, être le changement qu'on veut voir dans le monde, tout ça.

Et enfin, quand bien même il en baverait plus tard... apparemment ceux qui posent ce genre de questions préfèrent que leurs enfants en bavent le plus tôt possible, histoire d'être adaptés (car résignés, finalement) ensuite. Comme dit ma belle-soeur adorée (humour) en parlant de ses enfants : "je veux qu'ils rentrent dans le moule" et tant pis pour les dégâts. Pas moi. Je pense que si on doit vraiment en baver à un moment de sa vie, dans le sens être victime de la violence des autres ou d'un système, autant que ce soit le plus tard possible, à un moment où on est pleinement autonome, en capacité de décider pour soi-même, de se défendre, de se révolter, de décider (ou pas, mais en tout cas on peut le faire) de faire changer les choses, etc. Pas à un moment où on est en pleine croissance, avec un cerveau en formation, dépendant à 100% des adultes et inapte d'un point de vue légal à prendre la moindre décision et où toute tentative de rébellion sera considérée au mieux comme une phase à supporter patiemment et donc à ignorer (style crise d'adolescence).
 
Ils sont peut-être un peu petits vos enfants mais est-ce que vous leur parlez de la vie professionnelle, des maux de la société en général ? (oups, oui, je m'aperçois que je vois la vie professionnelle comme un mal lol).
Sinon, moi, je serais bien resté élève (enfin, plutôt étudiant) à vie même si tout n'a pas toujours été rose, c'était toujours mieux que la vie professionnelle qui a été une source d'angoisse monstre (c'est là, pour ma part, que j'ai le plus senti l'obligation de résultat, de ne pas mal faire). Y a aussi des enfants qui aiment l'école quand même (c'était mon cas jusqu'en 5ème), c'est pas forcément diabolique l'école même si je concède qu'il y aurait largement de quoi améliorer tout ça (notamment le système de notes, le respect du rythme et des capacités de chacun etc.).
 
Ah mais moi aussi je serais bien restée étudiante encore plus longtemps... Monde du travail = croquemitaine, pour moi, à l'époque, ce qui en dit long sur la capacité qu'a eu l'école à me préparer à la société ^^
Et c'est en arrêtant ma thèse et en entrant dans le privé que j'ai découvert qu'en fait c'était vachement moins violent, en fait (même si tout n'était pas rose non plus, notamment dans la première boîte d'informatique où j'étais - patron assez psychopathe -, mais j'en suis partie rapidement parce que je pouvais le faire, et j'ai emmené une collègue avec moi dans une autre boîte où là c'était franchement l'éclate avec une super ambiance, elle y est toujours, ça fait 13 ans maintenant).

Pour ce qui est de l'école, c'est l'école obligatoire et standardisée que je n'aime pas, pas l'école en général. Bien au contraire, je trouve qu'il faudrait beaucoup plus d'écoles, mais ouvertes à tout le monde tout le temps, et seulement pour ceux qui veulent y aller.

Sinon, oui, j'ai toujours parlé à Fiston de tout, il est au courant de beaucoup plus de choses que moi à son âge, je trouve. Pour ce qui est de la vie professionnelle, ben il a des exemples sous les yeux, moi qui bosse à la maison dans un truc que j'aime avec parfois des choses qui m'agacent, évidemment, et pour pas un rond ^^, il est venu avec moi au festival de l'imaginaire à Épinal où on avait un stand pendant 4 jours. Il voit son père qui bosse à l'extérieur et de temps en temps en télétravail dans un domaine qu'il aime aussi mais avec beaucoup de trucs chiants et des trajets qui le crèvent, il voit sa marraine (on est en habitat groupé) qui bosse comme moi pour la maison d'édition pour pas un rond et qui est aussi traductrice pour faire bouillir la marmite, avec des trucs pas toujours très intéressants à traduire, il voit son conjoint en train de se reconvertir professionnellement et de chercher sa voie, il voit mon père (il est régulièrement chez mes parents) qui bosse toujours 70h par semaine à 83 ans parce qu'il en a envie, il discute avec des gens qui lui parlent de leur travail (ou de leur absence de travail)...
Pour la société, bah par exemple déjà il a décidé de lui-même d'être végé et sait bien que c'est un choix très minoritaire, il sait ce qu'il y a derrière la viande, le lait, les oeufs et ça ne lui fait pas plus plaisir qu'à moi, il est sensibilisé à l'homophobie, au racisme, au sexisme (au spécisme aussi, donc), à la guerre, la pauvreté, la mort, au capitalisme, à l'environnement... À la violence éducative, aussi, la semaine dernière il m'a tenu la jambe pendant toute une matinée avec des questions sur qu'est-ce qu'on pouvait faire aux enfants de pas sympa quand on n'avait pas la même vision de l'éducation que nous et pourquoi. Tout ce qu'il sait, ça vient au fil de ses questionnements, de ses rencontres. Il est très loin de vivre dans une bulle, tout en étant effectivement protégé. Ça doit être pour ça qu'il veut faire 3 métiers de sauveur, plus tard. ^^

Alors que je trouve que c'est l'inverse pour pas mal d'enfants, on les immerge dans la violence (pas qu'à l'école, et pas dans toutes les écoles, hein) tout en ne leur parlant pas de la vraie vie, en éludant leurs questions, en leur mentant. Pour en revenir à l'exemple végé qui parle à beaucoup de monde ici, pas mal de gens sont choqués qu'un enfant sache que pour avoir de la viande, il a fallu tuer un animal (Fiston l'a su à 3 ans, quand je suis devenue végé). Par contre ça ne les choque pas de faire manger de la viande à ce même enfant sans lui dire d'où ça vient voire en le forçant s'il l'a appris ou réalisé par lui-même et ne veut plus en manger. Moi c'est l'inverse, et c'est valable pour les autres domaines aussi.
Bon, c'est ma vision des choses, hein ?
 
Je me suis toujours plu à l'école et j'aurais aimé rester étudiante à vie je crois :p . Le début de vie professionnelle a été trèèèèèèèèèès dur.
Mon fils est trop petit pour que je lui en parle. Mon mari lui dit parfois "grâce à Maman on a ceci ou celà, parce qu'elle a eu le courage de faire des études pour avoir un bon travail maintenant", mais ça reste très abstrait (et puis il aime bien lui dire "Maman c'est un génie" pour ingénieure, des trucs comme ça... pas très sérieux pour l'instant).
 
Ils sont trop petits là en effet, mais je suis déjà certaine que je ne vais pas leur parler de la vie professionelle en terme négatifs. C'est sûr que si on répète qu'il y a du chomage, que les patrons sont méchants, qu'il y a des règles, qu'on a pas le choix pour vivre et tout ça, ben ça risque pas de faire aimer grandir...Enfin je le vois comme ça.

Pour ma part j'ai commencé la vie active très tôt, je n'ai même pas eu le bac, j'ai arrêté l'école en première après avoir passé par un CAP qui ne me plaisait pas, puis un BEP que j'ai obtenu et deux ans de lycée technologique ensuite. J'aimais les études, c'est pour d'autres raisons que j'ai tout plaqué. J'ai découvert le monde de l'intérim, un job que je kiffais, et maintenant un autre qui ma passionne dans une boite vraiment géniale.

Monsieur et moi partons du principe que quand on veut vraiment on a toujours moyen de faire quelque chose d'épanouissant.

Quand à la négativité de la société, j'en parle mais ça me brise le coeur d'expliquer à des êtres si pleins de confiance et d'optimisme que parfois le monde peut être méchant et cruel.
 
Bonjour !

Je vous transmets le message d'une copine, si vous avez une minute ça lui rendra service, merci pour elle ! Ce questionnaire s'adresse en priorité à des parents d'enfants en âge scolaire.

Questionnaire sur les choix de scolarisation

Je réalise actuellement un mémoire de recherche sur certains choix de scolarisation. Dans ce cadre, j'ai élaboré un questionnaire disponible en ligne dont voici le lien : Enquête sur choix éducatifs

Ce questionnaire s'adresse en priorité à des parents d'enfants en âge scolaire. Si vous avez un peu de temps, merci de répondre à ce questionnaire (qui est entièrement anonyme et qui se remplit entre 30 secondes et 5mn selon les cas de figure).

J'ai aussi besoin de vous pour faire circuler ce lien dans vos différents réseaux (notamment non-sco).

Un grand merci !!!!!
 
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