Prix de la remarque végé UoU

  • Auteur de la discussion Anonymous
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C'est donc bien une porte d'entrée au végétarisme. Je suis d'accord avec Ravelle sur le fond : l'anti-spécisme doit être au centre de la motivation au végétarisme. Et puis l'argument de la santé est de moins en moins défendable je trouve. Déjà, on n'ets pas tout-puissant à contrôler notre corps et son évolution, personne n'est à l'abri de la maladie et ensuite on a plus de chances d'être en bonne santé quand on a un régime alimentaire équilibré. Or, le régime alimentaire peut aussi bien être équilibre ou déséquilibré chez les omnis que les végés.
Ceci dit, on peut aussi partir du principe que le végétarisme peut ne pas être motivé par une seule raison, mais résulter de la rencontre de plusieurs motivations, l(éthique animale étant prioritaire.
 
Je ne suis pas d'accord, tous les végétariens que je connaissais étant petite n'étaient motivés que par l'hygiénisme et la philosophie bouddhiste, les plus proches de moi sont spécistes d'ailleurs même si végétaliens depuis leur naissance. Il n'y a pas de bonne ou mauvaise raison, faudrait arrêter la course à la pureté des fois.
 
Quel est le rapport avec la pureté ? Tu vas un peu vite en besogne. C'est juste une quetsion de savoir pourquoi on est végé et quelle est la finalité. Le végétarisme ne conduit pas forcément à la fin de l'exploitation des animaux. L'anti-spécisme, oui.
 
Parce que ça devient lourd d'entendre/lire "les seuls vrais vg qui roxx le plus du monde c'est ceux qui le font pour les animaux".
 
Que toi ça te gêne de l'entendre ok. Mais c'est pas une question de dire vrai ou faux végé. C'est juste qu'à un moment, on est pour l'abolition de l'exploitation animale ou on ne l'est pas. Si on est végé pour des raisons écolo ou de santé, et pas pour les droits des animaux, on n'est pas solidaire des asso antispécistes par exemple. Et oui, ça fait une différence. C'est pas vrai ou faux, c'est juste qu'on n'a pas les mêmes opinions.
 
Je ne suis pas sûre que la frontière soit aussi nette.
Je veux dire : par exemple, les omnis, ils aiment bien les animaux mignons ... mais ils en mangent quand même certains (comme le lapin, par exemple)
Bon, là, ils sont pas très cohérents, mais ils ont l'habitude
Un végé qu'est végé pour l'écologie, s'il aime bien les lapins mignons, bah, il le mange pas :D Et est certainement + en accord avec lui-même ;)
 
Je crois que je te saisis Tigresse. Mais on fait quoi par rapport au spécisme ? Je crois que c'est de cela dont parlait Ravelle (il me corrigera si je me trompe) : militer pour inciter les gens à devenir végés n'est pas une fin en soi. Il s'agit de les convaincre de la justesse de la cause anti-spéciste. De là découle le végétarisme.
Il me semble que l'écologie, la santé, etc. peuvent être une porte d'entrée à un rapport différent aux animaux, et donc à une prise de conscience débouchant sur l'antispécisme.
Qu'il y ait de plus en plus de végés, c'est plutôt très bien, mais ça ne suffira pas à libérer les animaux du système d'exploitation. Pour cela, il faut une prise de conscience autre.
Et encore une fois, je ne vois pas le lien entre le fait de dire cela et une course à la pureté. Une société végétarienne ne serait pas forcément une société non spéciste, et si on est militant anti-spéciste comme l'est Ravelle et d'autres, on ne peut se contenter du discours végé écolo ou végé welfariste.
 
Y a juste un truc qui n'est pas comparable, et je crois qu'il y a un peu d'amalgame. L'anti-spécisme c'est politique, le véganisme pour les animaux c'est entièrement politique. L'hygiénisme et la santé ce sont des choix personnels. RIEN dans ces deux cas ne garanti l'engagement sur la durée ou la viabilité. Rien sauf ce qu'on veut bien y mettre.

J'ajouterais qu'être militant n'est pas une obligation, pour certains la prise de conscience c'est un cancer en train de se dévelloper ou une maladie auto-immune, et tu irai leur dire en face "les gars vous êtes vg pour de mauvaises raisons" ?

J'ai l'habitude des répliques qui parlent des z'africains, et j'ai l'habitude de leur rétorquer qu'on mène chacun ses combats, chacun à son niveau. Si un type devient vg pour se soigner, il ira peut être prêcher en faveur du frugivorisme et convertir des gens malades et ce sera super. Et à côté un Gary Yourofsky ralliera plein de gens à sa cause pour le bien être des animaux. On est pas tous obligés d'être vg pour les mêmes raisons. On a pas besoin de comparer qui va tenir le plus longtemps, qui a la meilleure raison, qui va faire le discours le plus juste...On a assez de carnistes à démonter, pas besoin d'aller regarder les motivations du voisin.
 
erulelya":17x9s10c a dit:
J'ajouterais qu'être militant n'est pas une obligation, pour certains la prise de conscience c'est un cancer en train de se dévelloper ou une maladie auto-immune, et tu irai leur dire en face "les gars vous êtes vg pour de mauvaises raisons" ?
Non, mais je me verrais bien leur dire qu'on n'est pas végés pour les mêmes raisons et qu'on n'a pêut-être pas beaucoup en commun malgré les apparences.
Le gars qui veut militer pour que tout le monde soit en bonne santé, grand bien lui fasse. Mais c'est pas le même combat que l'antispécisme. Et perso, je ne me sens pas du tout concernée par l'hygiénisme par exemple, même si je pense être plutôt réceptive à ce genre de discours, ayant fait diverses cures moi-même "pour voir". Mais ça ne va pas plus loin que ça.
On a déjà eu le débat plusieurs fois ici. Pour le moment, la question ne se pose pas parce qu'il y a si peu de végétariens qu'il n'y a pas de besoin. Et il y a une sorte de statu quo entre végéta*iens pour faire reconnaître nos droits, faire accepter le végétarisme, lutter contre les préjugés et faire se développer l'offre végé d'une façon gégérale. Mais c'est un statu quo stratégique et presque indispensable. Une fois le mouvement un plus développé, bien sûr qu'il y aura scission entre végés welfaristes et végés abolitionnistes. Ça semble inévitable. En france, ça ne risque pas d'arriver avant longtemps, mais tous les végés n'oeuvrent pas dans le même sens et ne font pas cause commune; Ce n'est pas le cas.
Plus tôt le discours abolitionniste sera au coeur des débats, mieux il aura de chances d'être audible face à un discours welfariste qui se développe notamment avec le flexitarsime, le bio (vaches bio heureuses...), etc. Dans ce sens, je rejoins Ravelle sur le fait qu'il est indspensable de mettre au coeur du militantisme les animaux, leurs droits.

je précise que je ne jette absolument pas de pierre, pas plus que sur les omnis. J'ai été omni moi-même et tout ça. Mais j'espère sincèrement que ces personnes rejoignent un jour une vision antispéciste, comme tous les omnis d'ailleurs ; et cela passe par le fait de les y sensibiliser
 
Ça me fatigue d'avance tout ça...Mais c'est une vision des choses chez moi qui est générale et n'est pas propre à l'un ou l'autre mouvement. J'ai les mêmes débats avec des féministes ou justes d'autres "maternantes". Je ne comprendrai jamais pourquoi avoir besoin de se battre et d'imposer un point de vue philosophique quelque part au sein d'un groupe ou tout le monde veut/fait exactement la même chose.

Ça va être beau à voir d'ici quelques décennies quand tout le monde sera vg, les voir se battre tels des politiciens de bas étage pour imposer anti-spécisme écologie ou hygiénisme pffff (quoiqu'avec un peu de chance je serai morte et j'aurais tout de même eu le bonheur de vivre une époque où la proportion locale de vg est assez faible pour avoir l'obligation de se serrer les coudes.) Pour moi tout marche ensemble, mais j'ai un côté un peu bisounours des fois. Même si les bisounours sont carnistes.

A mon niveau je trouve qu'il est vital de militer pour l'égalité (animaux, races, femmes...), mais aussi pour la santé et pour la planète. Je suis tout autant écoeurée par le sort de la poule qui à pondu l'oeuf contenu dans mon simili-carné, que par les toxines que cet oeuf met dans mon corps, que par le plastique de l'emballage qui va polluer. 'Fin bref, comme d'hab j'aime pas les cases, j'aime pas dire que je suis en faveur de tel ou tel mouvement, peu importe les moyens, il faut que la fin soit une planète propre, belle, sans abattoirs, avec des animaux libres et heureux et gens en bonne santé.
 
C'est bien ce que je ne comprends pas dans ton point de vue (vraiment, à lire au premier degré, sans jugement). Pour avoir l'égalité, il faut bien convaincre (ou tenter de convaincre) et il faut bien l'expliquer. Actuellement, plein de gens se fichent des animaux et parmi ceux qui ne s'en fichent pas, certains pensent qu'il y a des façons décentes de tuer des animaux ou de les priver de liberté. Ça me semble important, pour les animaux qui n'ont pas voix au chapitre, d'expliquer, de défendre et de revendiquer leurs droits.
La fin de ton post est un discours antispéciste qui ne dit pas son nom. Si, en face de toi, tu tombais sur quelqu'un qui te dise :"ah non mais moi, les abattoirs, je suis pour mais en changeant la réglementation et les conditions d'élevage et d'abattage. Je suis végé, mais je mange de la viande quand je suis sûr de sa provenance et des conditions dans lesquelles elle a été élevée". Ne discuterais-tu pas avec lui, pour lui faire comprendre que cette viande, c'est un être vivant et qu'il n'y a pas de "mort décente" dès lors qu'elle est imposée alors qu'inutile ? Voilà, il s'agit "juste" de cela. Mais c'est en fait beaucoup.

Et je comprends donc ton ressenti face aux étiquettes, tu as tout à fait raison. je pense que c'est malheureusement une nécessité pour des raisons précisément politiques. Le fait même de se dire végé n'a de sens, je trouve que pour revendiquer des choses pour soi ou les animaux. Et notre discussion montre d'ailleurs bien qu'une fois qu'on s'est dit végé, on n'a pas dit grand chose 0:) Et oui, malheureusement, ça risque de déboucher sur des choses très ridicules, comme certains débats entre féministes ou le mouvement politique institutionnel écologiste par exemple :confus: Mais je ne sais pas : dire qu'on doit tous s'entendre pour moi c'est une façon d'éviter les débats de fond. je n'ai pas l'impression qu'on fasse tous la même chose : il y a de fortes dissenssions qui traversent le mouvement végé. Et après tout, c'est bien la preuve que ce n'est pas une secte et qu'il y a derrière une véritable réflexion.

Et puis j'ai relu le fil aussi : il y a peut-être eu des réponses un peu tranchées du fait qu'on est sur un forum plutôt antispéciste et que donc on ne fait peut-être pas preuve de la même précaution de langage que dans la vraie vie. Enfin c'est ce que je me suis dit en relisant les échanges.
 
J'ai l'impression qu'il y a un aspect qui a été oublié dans ce débat :
1) Changer d'abord d'opinion peut faire changer de comportement (mais pas forcément).
Mais AUSSI :
2) Changer d'abord de comportement peut faire changer d'opinion.

On peut devenir végétarien par souci des animaux (sans forcément avoir poussé la réflexion jusqu'à l'antipécisme). Mais pas forcément, si les contraintes et les peurs restent trop fortes.

Mais on peut aussi acquérir le souci des animaux en devenant végétarien. En réduisant d'abord toutes les contraintes, toutes les peurs, de sorte qu'elles ne nous empêchent plus de devenir végétarien, on va finir par se rendre compte que "la nécessité de manger les animaux", qui est la clé du problème, n'existe pas. Qu'on peut totalement se passer de viande, jusqu'à la fin de notre vie, sans en souffrir. Et si cette nécessité n'existe pas, alors la question éthique finit par se poser clairement. (A condition d'avoir clairement identifié que cette non-nécessité est universelle.)

Le seul problème, c'est que beaucoup de végétariens ne le restent pas suffisamment durablement pour que la question éthique se clarifie, parce que les contraintes restent trop fortes. Y compris pour des végétariens a priori motivés par le souci des animaux. Et quand tu cèdes à la pression sociale (remarques constantes, omniprésence de la viande, etc.), il y a également de fortes chances que la pression sociale te reformate à nouveau les idées.

Par contre, dans une société où la consommation de viande serait drastiquement réduite, la question éthique serait également beaucoup plus simple à faire entendre par la collectivité, puisque le poids de la "nécessité de la viande" serait déjà considérablement allégé dans l'opinion collective. (Si tout est fait dans la société pour que le végétarisme soit simple, bon, sain, facile, partagé, etc. qui pourrait encore avoir envie de "tuer gentiment" sans aucune raison ?)

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Et je ne suis pas sûr non plus que lorsque le végétarisme sera massivement répandu il se créera une si forte dissession entre welfaristes et abolitionnistes. Je crois au contraire que plus le végétarisme va se développer, plus le "repère de normalité", le "degré normal de spécisme/antispécisme" va se décaler. Il n'y aura pas de vraie confrontation entre les deux, il y aura juste une transition progressive de la mentalité générale depuis le "carnisme-spécisme pur" vers le "welfarisme" (déjà majoritairement partagé dans les idées mais pas dans les actes) puis vers "l'abolitionnisme". C'est un spectre progressif sur lequel on déplace notre courbe de Gauss, pas un ensemble de colonnes séparées les unes des autres.

Ce qui n'empêche pas qu'il est déjà important de renvendiquer l'abolition. Je dis juste que ça n'est pas forcément productif de perdre son temps dans les conflits (luttes de pouvoir et d'ego), alors que l'abolitionnisme est au contraire une espèce d'aimant vers lequel se dirige progressivement (et logiquement) toutes les idées.

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Quant à savoir qui est vrai végé, qui est faux végé, même si c'est frustrant de voir "un végé arrêter le végétarisme", ou "un futur végé ne pas passer le cap"... c'est aussi une perte de temps. On perd du temps avec des étiquettes, avec des illusions d'identité, alors que l'important, ça n'est pas ce qu'on "est", mais ce qu'on fait. Et surtout ce qu'on veut comme évolution sociale, vers quoi on veut se diriger comme société. En passant par quelles étapes, pour quel objectif final.
 
Dans mon cas, c'est la découverte du vg(pour raison s écolo) qui m'a permis de découvrir la souffrance des animaux. Arrêter la viande et le poisson n'a pas été un sacrifice, je n'aimais déjà pas ça. Par contre, j'ai appris énormément de choses sur les sites et forums vg, je me suis rendue compte de l'ampleur de l'exploitation animale et, je devais être très nouille, mais je ne m'attendais à ce que notre société utilise à ce point les animaux. Ce qui a été un peu plus compliqué pour moi, c'est de supprimer les produits fabriqués à partir d'animaux(cuir, laine, soie...)et les produits testés sur les animaux(ça s'est le truc qui me dépasse complétement, je ne comprends pas l'intérêt de tester un gel douche ou autres cosmétiques sur des animaux), cette démarche m'a demandé une vraie réflexion, des choix alors que supprimer la viande a été facile.
Alors je ne suis pas du tout "in love" face à un animal, si mignon soit-il, mais l'utilisation que notre société fait des animaux comme de simples produits me choque, parce qu'une vie, c'est une vie et , en tant qu'être vivant, on se doit de respecter la vie. Souvent ça surprend mon entourage, je n'ai pas d'animaux chez moi, je ne m'extasie pas devant les chats/chiens et autres de mes amis mais je défends leurs droits .
Quant au débat sur les causes du vg, je pense qu'à un moment, on est confronté à la souffrance animal, et comme je l'ai été, on est forcément touché. Je comprends très bien qu'on place la cause animale au centre du vg.C'est la remarque vrai vg qui m'a surprise.

P.S:si quelqu'un connaît un décolorant pour cheveux (je suis châtain et je décolore très blond), je suis preneuse, c'est le truc que je n'arrive pas à trouver en non testé.

Et là, ça fait 3 mois que je n'ai plus décoloré, vous imaginez les dégâts! Mais rien que de penser à utiliser un produits qui a fait souffrir un ou plusieurs animaux, ça me bloque!
 
Je viens de trouver sur le net, effectivement non testé, beaucoup moins cher que le coiffeur et en plus les couleurs me plaisent beaucoup. Maintenant est-ce que j'arriverais à décolorer toute seule sachant qu'il ne faut pas toucher le cuir chevelu, ça ne doit pas être sorcier!.
 
Question d'habitude (ça fait une éternité que j'ai plus été au coiffeur)
Mais toi, comme c'est l'ensemble de ta chevelure que tu veux décolorer .... t'as pas un(e) ami(e) patient(e) dans ton entourage ? Au moins pour faire l'arrière dans un premier temps
 
Myrtille":350ekp4s a dit:
et les produits testés sur les animaux(ça s'est le truc qui me dépasse complétement, je ne comprends pas l'intérêt de tester un gel douche ou autres cosmétiques sur des animaux)
C'est pour vérifier que le shampoing pique toujours les yeux, que le savon n'est toujours pas comestible, que les produits ménagers restent mortels, que fumer continue à provoquer le cancer, ce genre de trucs...
 
Sur un groupe Facebook végé:

"je suis contre les abattoirs et je me bats contre ça!
pour nourrir mes chiennes, je m'approvisionne directement dans les poubelles d'un abattoir!"

j'ai quitté le groupe ^^
 
elysiona":2cmah9um a dit:
Sur un groupe Facebook végé:

"je suis contre les abattoirs et je me bats contre ça!
pour nourrir mes chiennes, je m'approvisionne directement dans les poubelles d'un abattoir!"

j'ai quitté le groupe ^^

:facepalm:
 
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