Je suis amoureux d'une végétarienne

Pour te donner une comparaison, imagine débarquer dans un monde où il est normal de manger des gens, il y en a partout, des pubs pour des enfants rôtis, des bébés en daube...On te sortirait un dicours raisonné (par chez nous on dit welfariste) dans lequel on t'expliquerait qu'il est normal et naturel de manger de l'humain, mais de façon ponctuelle et à condition qu'ils soient bien traités, c'est à dire des bébés nés en douceur et pas séparés tout de suite de leurs mères, des enfants ayant pu jouer en plein air, nourri au bio, des vieux euthanasiés avec respect...Et dans tout ça, face à ton horreur et à ton refus d'en cuisiner, on te dirait que tu pourrai faire un effort, et que ça va pas être possible de rester en couple avec toi si tu t'obstine à esquisser des grimaces de dégoûts devant les assiettes des autres, ou quand ton couteau effleure un bout de bras de bébé, que tu es extrémiste et que tu n'a aucun respect des personnes qui te fréquentent.

Ta copine vit exactement ça. Tu pourrai imaginer de vivre avec un des morceaux d'enfant dans ton frigo ou d'enrichir tes sauces avec du sang humain ?
 
mount":d3x27mil a dit:
Re-bonjour

Merci aux personnes qui m'ont répondu intelligemment. Pour re-centrer un peu, j'insiste sur le fait que je suis venu ici pour essayer de mieux gérer mon couple, et pas pour savoir si c'est bien ou pas de manger de la viande. Je suis sûr qu'il existe autant d'études qui disent que la viande est indispensable que d'études qui disent qu'il ne faut surtout pas en manger..
Quand je parlais d'égorger un cochon (ou un agneaux, boeuf, etc...), je me doute que ça ne fait pas l'unanimité sur un forum végétariens.. Ce n'est pas de la provocation, mais c'est surtout pour souligner que moi aussi je suis parfois ecoeuré par l'hypocrisie des mangeurs de viandes qui ne veulent surtout pas savoir comment ça se passe. Effectivement pour être parfaitement cohérent je devrais ne plus manger de viande tant que je ne l'ai pas fais. Comme l'a bien dit Fabicha, on est jamais cohérent à 100% (sinon les végétariens ne conduirait plus : on percute des insectes, écrase des crapaud, etc... ;) ).
Je pense qu'il faudrait vraiment que tu regardes la vidéo qu'a postée Tcharls plus haut. Ca n'est pas un enchaînement d'images horribles ou de discours moralisateurs, tu n'as rien à craindre. C'est une conférence d'une docteure en sociologie et psychologie qui te permettra de mieux comprendre la façon dont ton amie perçoit les choses. (Et absolument tous les conflits peuvent se résoudre simplement en essayant de se mettre dans la peau de l'autre, comprendre son ressenti et ses motivations...)
https://www.youtube.com/watch?v=g3Ir0qLW398

mount":d3x27mil a dit:
Pour en revenir aux relations végétariens/non-végétariens, j'ai été particulièrement intéressé par la notion de dissymétrie. Je ne suis pas totalement d'accord car le végétarisme n'est pas une maladie, c'est un choix (arrétez moi tout de suite si je me plante !), comme moi mon choix de manger de la viande. En étant pragmatique, je comprend bien que ca pose plus de problème à un végétarien de manger de la viande que moi de ne pas en manger. Cuisiner sans viande n'est pas insurmontable pour moi, mais c'est un petit effort à faire en plus. Même si je ne mange pas forcément de viande tout les jours, je suis quand même plus à l'aise dans la cuisinie omnivore.
Ce qui m'inquiète dans mon couple ce n'est pas la situation actuelle où l'on vit séparément (c'est l'histoire de 2 ou 3 repas par semaine...), mais plutôt la perspective de s'installer ensemble où là ca serait différent. Je ne veux pas être le seul à faire des efforts.
La dissymétrie est pourtant évidente. Il n'y a pas deux personnes concernées, mais bien trois. Il y a trois personnes dont il faut tenir compte des intérêts :
- Toi
- Ton amie
- L'individu qui va être privé de sa vie ou pas (à une fraction ridicule de son espérance de vie naturelle, qu'on parle de bio, de label rouge, de petits éleveurs ou de tout ce qu'on veut)), selon ce qui va être décidé par vous deux. Et ce qui se passe, c'est que ton amie tient compte de l'intérêt à vivre du troisième individu.
(Même si ça n'est pas exactement ça, c'est un peu plus compliqué puisque c'est tout un système injuste qu'on veut abolir, pas juste une vie qu'on voudrait/pourrait sauver. Bien qu'il arrive aussi que certains individus soient sauvés de l'industrie de la viande par des refuges.)

La symétrie serait possible s'il n'y avait que toi et ton amie dans l'équation, ou si le troisième individu n'en subissait pas les conséquences. Elle n'est pas possible si l'intérêt de vivre du troisième est purement et simplement ignoré (sa vie, la seule chose qu'il possède, tout ce qu'il a, tout ce qui lui permet de ressentir le monde, d'être, rien que ça) .

Ca te paraît bizarre comme façon de le formuler, mais essaie d'imaginer une équation du même genre avec trois individus humains, les deux premiers débatant d'un choix qui leur plaît ou pas. Par exemple, la première personne du couple voudrait acheter deux vélos, et la deuxième personne du couple préfèrerait acheter une voiture, sachant que pour acheter la voiture, il leur faudrait voler 10.000€ à la troisième personne. Il n'y a pas de symétrie possible entre les faits de voler ou ne pas voler la troisième personne.
 
Perso, je trouve que tu fais une montagne d'une taupinière.
Si tu ne manges vraiment de la viande qu'une ou deux fois par semaine, bah, tu continueras à en manger pendant les repas où vous n'êtes pas ensemble (cantine, repas chez tes parents, ... que sais-je). Ca devrait pas changer grand chose.
Et les repas que vous faites ensemble, t'en profites pour apprécier la gastronomie végétarienne dans un climat serein.
Et je t'encourage à mieux te renseigner sur les conditions d'élevage, d'abattage,... tout ça ;)
 
erulelya":12gkby1a a dit:
Pour te donner une comparaison, imagine débarquer dans un monde où il est normal de manger des gens, il y en a partout, des pubs pour des enfants rôtis, des bébés en daube...On te sortirait un dicours raisonné (par chez nous on dit welfariste) dans lequel on t'expliquerait qu'il est normal et naturel de manger de l'humain, mais de façon ponctuelle et à condition qu'ils soient bien traités, c'est à dire des bébés nés en douceur et pas séparés tout de suite de leurs mères, des enfants ayant pu jouer en plein air, nourri au bio, des vieux euthanasiés avec respect...Et dans tout ça, face à ton horreur et à ton refus d'en cuisiner, on te dirait que tu pourrai faire un effort, et que ça va pas être possible de rester en couple avec toi si tu t'obstine à esquisser des grimaces de dégoûts devant les assiettes des autres, ou quand ton couteau effleure un bout de bras de bébé, que tu es extrémiste et que tu n'a aucun respect des personnes qui te fréquentent.

Ta copine vit exactement ça. Tu pourrai imaginer de vivre avec un des morceaux d'enfant dans ton frigo ou d'enrichir tes sauces avec du sang humain ?

L'exemple parfait, c'est ce que je venais écrire.

Je suis le genre de petite amie qui ne veut plus de viande dans le frigo.
Et pourtant en janvier j'étais encore omni.

Mais voilà, ce qui est au dessus c'est clairement ce que beaucoup de végés/vegans ressentent, et comment ils perçoivent les choses.

Toi tu vois un bout de viande, un steak, une entrecôte etc. Nous on y vois un morceau d'animal mort. Et c'est aussi insupportable que si c'était une morceau d'humain à la place.

Mais y'a pas si longtemps, personnellement j'étais comme toi.
Je pensais que les conditions d'élevages, d'abattage etc étaient atroces mais bon, c'est comme ça hein, tant pis.

Avec le temps, j'ai changé d'opinion doucement. Et je peux le dire hein, j'adore le poulet. Je trouve ça super bon. Ca fait bientôt 9 mois que je suis végé, et pas plus tard que ce week end, je bavais en pensant à un bon filet de poulet, ou un KFC. J'adore ça. Mais je n'en mangerai plus. Parce que dans ma tête, même si c'est bon, avant c'était un animal. Et manger du mort, très peu pour moi. Je ne peux plus.

Et parce que pour moi, un steak de boeuf c'est la même chose qu'un morceau d'humain, je sais que je ne reviendrai pas en arrière dans ma démarche.

Au début quand j'étais végé, je voulais l'imposer à personne. Au bout d'une semaine, la prise de conscience a été tellement forte que j'ai voulu bannir la viande de chez nous. Mon copain a été confronté assez brutalement à ma décision. C'était peut être pas très respectueux de ma part puisque d'une certaine manière, je ne lui demandais pas vraiment son avis.

Mais toi, tu voudrais trouver des bras, des jambes ou des cages thoraciques dans ton frigo ? Je ne pense pas.
Ben là c'est pareil. :)

Y'a quelques mois j'ai invité ma famille à manger chez nous. Ma mère et mes soeurs étant omnis, on a décidé que si elles voulaient de la viande, elles devraient l'amener. Pour gagner du temps, j'ai entrepris de découper le poulet roti. J'ai tenu genre 30 secondes. C'est plus possible. Avoir une cage thoracique sur ma table de salon, et la découper c'est plus possible.

Et c'est pas pour faire chier le monde que les végés réagissent comme ça. On est pas juste une horde de casse couilles bien pensants moralisateurs.
Nous sommes des personnes sensibles à la souffrance d'autrui. Je ne dis pas que les omnis ne sont pas sensibles à la douleur des autres. Mais bien souvent ils le sont envers les autres êtres humains, ou bien envers certains animaux (ce qu'on appelle le spécisme, les gens sont plus facilement touchés par la souffrance d'un chien, un chat, une girafe, etc, plutôt qu'à celle d'une vache, d'un poulet ou d'un cochon, et je parle même pas des poissons et autres crustacés).

Mais il faut du temps pour assimiler tout ça, pour voir les choses différemment de la manière dont on nous les montre continuellement.

Si ta copine est comme moi et beaucoup (tous ?) d'autres végés, y'a pas de concessions possibles.
Elle ne te demanderai certainement pas d'aller découper un mec en morceau, alors ne lui demande pas d'en faire de même avec un animal quel qu'il soit. C'est aliénant.


Edit : ce que je vais écrire là n'engage que moi. Tu parles d'efforts, que selon toi elle n'en fait pas, ou peu par rapport à toi.
Perso, ce sont des efforts reccurents (je ne vais pas dire de tous les jours car je sors peu) que je dois faire, quand je dois manger avec d'autres personnes très souvent omnis, pour ne pas avoir en tête des images horribles lorsqu'on pose devant moi des morceaux de viande. Dans la mesure ou viande d'animal = viande d'humain = cadavre, je te laisse imaginer les efforts surhumais parfois pour ne pas partir en hurlant ou se sentir mal devant la vision de viande dans les assiettes des voisins. On doit être plusieurs je pense, à s'aliéner à ce moment là, à essayer de remettre les oeillères le temps du repas pour pouvoir en profiter un minimum pendant que de toutes parts, les autres se livrent à des pratiques qui nous révulsent.

J'espère que vous saurez trouver un équilibre tous les deux car ce serait vraiment dommage pour votre couple si vous n'arriviez pas à un schéma qui conviennent à tous les deux.

Courage !
 
Grim, pas mieux ! Je m'y retrouve complètement et je dois être loin d'être la seule ! :genoux:
 
mount":p3gwoa2y a dit:
la première image qui vient quand on dit "cadavre" c'est un corps en décomposition avec des asticots (ou une bouteille vide ;-) ). En sens strict, la viande peut effectivement être du cadavre, mais c'est un cadavre particulier car il s'agit d'un muscle gardé un frais rapidement et non avarié.(...). Si pour vous, végétariens, le mots "cadavre" vous fait penser à un morceau de viande, ca n'est pas mon cas.

bonjour ;)

Il faut pas oublier que sans la technologie actuelle, aucun humain ne pourrait manger les animaux, car comme tu le dis si bien, les morceaux sont gardés au frais pour empecher la putréfaction de s'installer (qui finit malgré tout par arriver si il n y a pas eu congélation)
Ca te viendrait pas à l'idée de manger un morceau de steack mis au frigo que tu as acheté depuis 2 mois, pas vrai?? ni de manger un burger du macdo fait à 11h alors qu'il est 18 h quand tu le manges ;)


Ta demande d'aide, ta venue, et tes 2 seuls repas de viande ici montrent qu'au contraire tu n'es pas borné.
Mais je crois qu'il te reste au fin de ton cerveau une mini-once de specisme (c'est pas mechant hein, on l'a tous été pratiquement avant d'etre VGR -VGR-vegan). Ce sont des habitubes, des trucs que les lobbings nous enfoncent dans le crane; et à force on pense tous que c'est la norme.

Je pense sincerement que tu es sur le fil: tu comprends la souffrance des animaux, tu vis avec une VGR mais tu manges encore un peu de viande. Comme si basculer du coté obscur de la Force ^^ (le VGR bien sur) te faisais peur, notamment socialement (ce qui à mon sens, est le + dur).

Wala je ne sais pas si mon post est comprehansible, jai souvent du mal à mettre des mots sur ma pensée :p
 
mount":1ofwb7l4 a dit:
Pour en revenir aux relations végétariens/non-végétariens, j'ai été particulièrement intéressé par la notion de dissymétrie. Je ne suis pas totalement d'accord car le végétarisme n'est pas une maladie, c'est un choix (arrétez moi tout de suite si je me plante !), comme moi mon choix de manger de la viande.
As-tu vraiment choisi de manger de la viande ? Te souviens-tu avoir réfléchi sur ce qu'était la viande, puis avoir décidé en pleine conscience que ça ne posait pas de problème et ainsi commencé à en manger ?
Le plus probable est que comme la plupart d'entre nous, tu as mangé de la viande enfant parce que les adultes qui prenaient soin de toi pensaient que c'était bon pour toi, et as continué par habitude une fois adulte sans remettre en cause cet aliment.

mount":1ofwb7l4 a dit:
Malgré tout vos messages et au risque de paraitre borné, j'ai du mal a faire le lien entre le fait de ne pas supporter la mort d'un animal (point de vue que je respect, même si je ne le partage pas) et le fait d'avoir une aversion pour la viande comme si c'était du poison.
C'est particulier à chacun ; pour ma part je ne ressens aucun dégoût, au contraire quand mon mari fait cuire sa viande ou ouvre un pot de rillettes, j'ai souvent la tentation d'en manger (du coup il ne comprend absolument pas pourquoi je m'obstine :p ). D'un autre côté, si tu es sensible à l'argument santé, tu dois pouvoir concevoir qu'on considère la viande comme du poison : dioxine, ESB, grippes aviaire/porcine, hormones de croissance et antibiotiques... faut quand même avouer que ça ne vend pas du rêve, alors si tu rajoutes à ça une pensée pour l'animal qui a souffert toute sa courte vie pour finir dans l'assiette... y'a de quoi avoir la nausée.

mount":1ofwb7l4 a dit:
J'en viens malheuresement à penser qu'il est possible que nos convictions ne soient pas compatibles : elle sa conviction végétarienne, et moi la conviction qu'il ne faut jamais faire (ou ne pas faire) de chose juste par principe.
J'ai un peu de mal à comprendre ta dernière phrase : peut-on vivre sans suivre aucun principe ? Je n'arrive pas à imaginer ça ; faire des entorses à certains principes parfois oui ("avant j'avais des principes, maintenant j'ai des enfants !"), mais ne jamais faire quelque chose pour suivre ses principes, je ne vois pas comment c'est possible, sauf à dire qu'on n'a aucun principe (ce qui me semble sociopathe).


Voilà, j'espère que tu poursuivras la discussion. On est plus ou moins diplomates, d'autant que certains ici doivent faire face à l'incompréhension de leur entourage au quotidien, et du coup ce forum est un peu un défouloir ; on y dit les choses sans trop prendre de gants parce qu'on y croise majoritairement des gens qui partagent nos valeurs, et ce n'est pas forcément évident de reprendre les pincettes quand un omnivore vient par ici 0:)
 
Hé bé, ça t'en fait de la lecture ! (j'espère que ça fait pas trop "bombardement" ! masi tu vois que c'est un sujet qui nous intéresse, et puis c'est peut-être agréable l'impression de parler avec quelqu'un qui écoute - puisque intérêt amoureux derrière !) Tiens nous au courant !
 
mount":6ff958c4 a dit:
Petit aparté concernant les histoires de terminologie. En toute honneteté, la première image qui vient quand on dit "cadavre" c'est un corps en décomposition avec des asticots (ou une bouteille vide ;-) ). En sens strict, la viande peut effectivement être du cadavre, mais c'est un cadavre particulier car il s'agit d'un muscle gardé un frais rapidement et non avarié. Après c'est peut être pas la peine de s'étendre d'avantage là dessus, c'est nous qui donnons la signification aux mots. Si pour vous, végétariens, le mots "cadavre" vous fait penser à un morceau de viande, ca n'est pas mon cas.

Selon Larousse la viande est du cadavre.
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/cadavre/12016



mount":6ff958c4 a dit:
et moi la conviction qu'il ne faut jamais faire (ou ne pas faire) de chose juste par principe.

:hein: Je ne comprend pas du tout ce que tu veux dire.


Sinon les autres ont déjà très bien expliqué ce que doit ressentir ta copine. J'espere que vous arriverez à vous entendre :calin:
 
J'ai l'impression que l'un et l'autre vous prenez beaucoup la tête pour une "simple" divergence d'opinion.
Je suis végétalienne et mon conjoint peut faire un repas avec uniquement un steak ou du fromage. Ni l'un ni l'autre n'imposons nos choix.
Il s'est même mit à me cuisiner des choses végétaliennes et m'achète des aliments uniquement vgl, tout comme je lui achète de la viande quand il en a envie.

Pour moi c'est un choix personnel qui n'inclut que les animaux et nous même, à partir de là je trouve déplacé qu'elle grimace quand tu manges de la viande mais je trouve également anormal que tu sois à un effort près (comme tu disais que cuisiner végétarien te demandait un effort supplémentaire).
Dialoguez et essayez de vous mettre 5 secondes l'un à la place de l'autre en cas de conflit, ça pourra peut-être vous aider !
 
Il a dit dans son dernier message qu'il ne pensait pas revenir nous répondre (ou quelque chose du genre). :/
 
S'il nous a lu c'est en étant déconnecté, il n'est pas repassé depuis le 20 octobre.
Mais c'est pas grave, ça peut toujours intéresser d'autres personnes qui seraient dans son cas et passeraient par ici. :)
 
Phoenixya,
J'ai juste envie de revenir sur ce que tu as dit plus haut :
Phoenixya":2gasugzg a dit:
Pour moi c'est un choix personnel qui n'inclut que les animaux et nous même, à partir de là je trouve déplacé qu'elle grimace quand tu manges de la viande mais je trouve également anormal que tu sois à un effort près (comme tu disais que cuisiner végétarien te demandait un effort supplémentaire).
Dialoguez et essayez de vous mettre 5 secondes l'un à la place de l'autre en cas de conflit, ça pourra peut-être vous aider !
La dernière phrase, je suis d'accord. Essayer de se mettre à la place de l'autre, c'est essentiel pour résoudre un conflit, et pour parvenir à se comprendre. Chacun à ses propres raisons/motivations/croyances, qu'elles soient vraies ou fausses, pour faire ses choix. Donc le seul moyen d'arriver à un consensus, c'est bien de s'efforcer de prendre en compte toutes ces raisons/motivations/croyances, et les analyser ensemble honnêtement pour voir d'où elles proviennent, si elles sont rationnelles et lesquelles peuvent être comblées pour satisfaire tout le monde. A partir du moment où tous les intérêts, de tous les individus sont pris en compte de manière équitable, on arrive forcément au meilleur résultat possible. Là-dessus, je suis d'accord.

Mais ça ne rend pas pour autant vraie la phrase "Pour moi c'est un choix personnel qui n'inclut que les animaux et nous même". C'est même une phrase paradoxale, qui met côte à côte deux propositions antinomiques. Ca n'est pas un simple "choix personnel" à partir du moment où d'autres individus, les animaux tués et mangés, en subissent les conséquences. C'est un "choix personnel" dans l'esprit de celui qui les mange (et dans l'esprit des végétarien.ne.s qui se sentent écrasé.e.s par la pensée majoritaire), uniquement parce que le/la mangeur/se d'animaux n'arrive pas à prendre conscience des intérêts des victimes.
C'est bien perçu comme un "choix personnel", ça, on ne peut pas le nier. Et c'est très difficile de faire comprendre que ça n'est pas un "choix personnel", surtout si on ne fait pas l'effort se mettre à la place du/de la mangeur/se d'animaux pour essayer de comprendre quelles sont ses difficultés/ses motivations. Mais ça n'est pas un "choix personnel" pour autant.

A la limite, je comprendrais presque mieux un.e mangeur.se d'animaux qui ne considère pas ça comme un choix personnel, mais qui croit que son choix est basé sur une réflexion éthique qui prend en compte les intérêts de tous les individus concernés (croyance en la nécessité de la viande pour survivre, croyance en la moindre souffrance des animaux non-humains par rapport aux humains ou que les animaux non-humains souffrent moins que la viande n'apporte de plaisir aux humains, croyance en l'idée que la consommation carnée est l'option qui permet de réduire autant que possible la souffrance dans le monde à cause d'une impossibilité écologique de s'en passer, qui menacerait le monde de destruction ou je ne sais pas quoi, etc.).
Auquel cas, même si la réflexion est basée sur des croyances fausses (qui sont probablement pour beaucoup des justifications a posteriori, des biais de confirmation et des raisonnements fallacieux - qui peuvent donc être déconstruits en s'informant), elle revêt quand même un aspect éthique qui prend en compte les animaux non-humains et ne présente pas ça comme un simple "choix personnel".
 
Ce que je voulais dire par "choix personnel" c'est que ça n'empêche pas quelqu'un d'autre de faire autrement. Je ne sais pas si je suis claire en fait, mais je suis bien d'accord avec toi que ça n'engage pas que toi au vu des conséquences et cie !
 
Les réponses sont déjà bien étoffées.
Je suis de ceux qui pensent tout simplement qu'un couple végé/omni est un calvaire esst peu durable dans le temps si il s'agit bien d'un végétarisme éthique.

Comment penser vivre avec un raciste, un sexiste ou autre quand on ne partage pas du tout ces valeurs et qu'on se bat contre ca ?
C'est pareil avec le végétarisme.

Je ne pourrais jamais vivre avec quelqu'un qui va faire entrer de l'animal mort chez moi, cuisiner ca dans mes poeles, manger ca sous mes yeux et sous mon toit et donc, sans parler des désagréments visual et olfactifs, participer à un massacre mondial, à la destruction de la planète alors que je me bat tous les jours contre ca. Chez moi, je souhaite justement avoir un "sanctuaire" dans lequel je n'ai pas à subir le carnisme que je subit déjà à longueur de journée.

Pour moi ca à été l'inverse, je suis devenu végétarien (puis vegan maintenant) avant ma copine, et il a été clairement hors de question de continuer de voir de la viande/poisson à la maison, si elle n'était pas devenue végé, on aurait rompu.
Il arrive toujours que certaines personnes ne comprennent pas que je refuse la présence de viande/poisson à la maison, j'ai notamment eu un très gros conflit il y a 2 ans avec mes parents pour ca, car ils voulaient ramener de la viande chez moi pour y feter le nouvel an. Après 3 mois sans se parler, ils ont fini par accepter, et on s'est régalé tous ensemble d'un repas 100% végétal.

Je pense que dans l'histoire, c'est surement à toi de faire quelques effort, car en effet tu ne la comprend pas (ou fait tout pour ne pas la comprendre) et tu ne comprend vraiment pas ses motivations. Tu parle d'un choix raisonné que tu as fait de manger de la viande, tu te voile juste la face. Il n'existe, dans notre monde occidental, aucune bonne raison d'exploiter et tuer des animaux. Et manger leur corps n'en fait surement pas partie. Nous ne somme absolument pas en situation de survie, nous avons un abondance et une varité énorme de végétaux, qui nous permettent d'être en parfaite santé et en plus de se faire plaisir.

http://www.vegemiam.fr
 
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