A tous les hommes ! Viol culture

J'ai répondu au sondage que je ne connaissais pas.

Je trouve ça bien que des hommes soient sensibles à la culture du viol, car il n'y en a pas assez, ou bien ils restent silencieux et c'est dommage.

Sans compter que la culture du viol est insidieuse et que beaucoup de gens "laissent couler" au lieu de se préoccuper, trop sûrs de "pisser dans un violon" s'ils réagissent eux tout seuls.

J'ai eu un accrochage avec mon copain récemment d'ailleurs, sur FB un de ses contacts avait posté une photo d'une femme le visage couvert de sperme avec comme légende "l'amour rend aveugle". Ca faisait bien marrer le gars qui a posté cette horreur.
Mon copain non. Mais il a eu cette réaction de passivité qui m'a foutue en rogne. A me dire que oui c'était pas bien, mais que de toutes façons, ce gars il postait souvent des trucs comme ça et que signaler ça changerait pas grand chose.

Je lui ai exposé ma vision des choses, lui disant que si tout le monde pensait comme ça, on avancerait jamais. Que c'est de toutes manières toujours le même problème : dès que ça touche pas quelqu'un qu'on connaît, les gens ne bougent pas.

C'était le soir, je suis partie me coucher en colère parce que ça m'indignait que lui ne comprenne pas ça (parce qu'à côté c'est quelqu'un de très respectueux des femmes).

Le lendemain on en a reparlé parce que j'avais l'impression de pas avoir réussi à lui faire comprendre ou était le souci et au final il m'a dit avoir compris, parce qu'il y a beaucoup réfléchi.

On est les premiers à s'insurgrer d'un tas de trucs qu'on trouve hallucinants ou atroces, et il a pigé que ne rien faire pour cette photo (qui n'a d'ailleurs rien à faire sur FB) c'était justement là qu'il "pissait dans un violon" parce que ça annulait tout ce qu'il pouvait bien dire ou penser en faveur de l'égalité et du respect des gens.

Et je trouve bien aussi que certain-e-s aient le courage de parler de tout ça, parce que quand je vois les réactions des gens... J'ai parfois souvent envie de baisser les bras parce que le changement c'est long et qu'on peut vite avoir l'impression d'être parano ou cinglé-e.


Edith :
Après, je vois les choses d'une certain manière et je ne suis peut être pas la seule.
Mais dans ma vision des choses, l'être humain (les hommes comme les femmes, car beaucoup de femmes participent à la culture du viol, je trouve que la femme est la pire ennemie de la femme...) voit les femmes de la même manière que les animaux, ils sont "là pour ça". Et donc, je pense que tant que les être humains continueront à traîter les femmes comme ils le font ça n'ira jamais mieux pour les animaux et inversement.

Je schématise hein mais l'idée est là.
 
snoopyne":1m89qook a dit:
Article 222-23":1m89qook a dit:
Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol.

Le viol est puni de quinze ans de réclusion criminelle.
Justement, dans cette définition, aucune trace du mot "relation", non ?

Sinon autant mettre le harcèlement de rue dans la catégorie "relations"...


La relation implique une notion de réciprocité entre les 2 parties, qui me semble bien absente dans le viol, le harcèlement de rue...

Mouais, c'est ce que j'appelle jouer sur les mots. Le texte législatif a l'avantage d'être sans ambiguité puisqu'il définit le viol comme une pénétration sexuelle commise autrement que par le consentement.

La notion de réciprocité que tu évoques me parait un peu trop relatif.

Les agressions sexuelles sont plus vastes (le viol étant une agression sexuelle, mais une agression sexuelle n'est pas forcément un viol)
 
Brigande":dfou2rz2 a dit:
Mouais, c'est ce que j'appelle jouer sur les mots.
Mme X s'est faite violée par M. Y
Mme X a été violée par M.Y
M.Y a violé Mme X
c'est aussi jouer sur les mots...

Les agressions sexuelles sont plus vastes (le viol étant une agression sexuelle, mais une agression sexuelle n'est pas forcément un viol)
Là ce n'est pas toi qui joue sur les mots ?

(on sait bien qu'il n'y a pas que le viol comme agression sexuelle, mais parler de relation plutôt que d'agression, je trouve ça très dérangeant)



Edit : Je viens de penser... c'est tout de même bien rare qu'on dise que quelqu'un "s'est fait tué"... (oui le meutre est un crime, tout comme le viol)
La tournure "a été tué" est très majoritaire...
(l'évitement de la formulation "s'est fait tué" semble sous-entendre que personne ne recherche à mourir...)
 
Je n'emploie pas un mot à la place d'un autre, tu extrapoles.

Ce que j'essaie de dire, c'est que le viol n'est pas forcément fait avec violence (enfin, au sens propre du moins). Quand un conjoint insiste pour que sa compagne lui fasse une gâterie, et qu'elle finit par le laisser faire, d'une certaine manière, c'est déjà du viol. Or, l'agression suppose une pression physique.

La plupart des gens s'imagine que le viol se fait avec coups dans un parking vide sur une inconnue esseulée en mini-jupe par un ou plusieurs hommes. Or, la réalité est beaucoup plus vaste.

L'expression "relation sexuelle non consentante" ne me choque pas dans le sens où il peut évoquer certaines formes, plus insidieuses, et donc plus facilement niées, à commencer par la victime elle-même.

Quelque soit la forme, le viol reste condamnable.

Quand l'animateur de radio montrait en vidéo comment embrasser une fille en trois questions, ce n'était pas du viol. Pour autant, c'était bel et bien de l'agression sexuelle.
 
Merci de cette précision, je comprends mieux ce que tu veux dire.

Brigande":qoa06to1 a dit:
Or, l'agression suppose une pression physique.
Pas nécessairement... on peut se sentir agressé sans qu'il n'y ait de pression physique, non ?
(ex : certains cas de harcèlement de rue, harcèlement moral dans la vie privée ou professionnelle)
 
Moineau":3rx5ppqz a dit:
Je ne ressens pas cette notion de réciprocité quand j'entends le terme "relation". Par exemple, une relation hiérarchique par définition n'est pas réciproque.
Ben les 2 personnes sont au moins d'accord pour se parler, échanger dans le cadre de leur travail... ce qui n'est pas le cas dans le harcèlement de rue (ou le viol) par exemple où l'une des 2 personnes ne désire pas d'échange avec l'autre.

Il y a plusieurs définition au mot relation (dont l'une concerne en effet une relation entre les "choses").
Celle que j'ai trouvée était celle-ci :
B. −[Entre deux ou plusieurs personnes]
1. Gén. au plur.a) Rapport qui lie des personnes entre elles, en partic., lien de dépendance, d'interdépendance ou d'influence réciproque
http://www.cnrtl.fr/lexicographie/relation
 
et accessoirement, si vraiment on veut le dire, on dit "elle s'est fait violer", et non "elle s'est faite violer"...
(détail sans importance par rapport au sens des mots employés, bien sûr)
 
snoopyne":20hq7kxa a dit:
Ben les 2 personnes sont au moins d'accord pour se parler, échanger dans le cadre de leur travail...
Faux ,dans le cadre du travail mis à part la démission t'as pas le choix que de faire face ,même sans accord et que tout le monde s'en rends compte, t'es obligé d'échanger pour pas passer pour celle que tu est pas, de ce fait anhiler ta personnalité, te voir mourir à petit feu un peu plus tous les jours pour payer ses factures...
 
En Inde il y a eu un durcicement de la loi luttant contre les viols : risque de peine de mort pour tout violeur.

Conséquence : Baisse des viols ? Non... Augmentation des meutres après un viol.

GG la peine de mort, encore une fois.

http://www.courrierinternational.com/ar ... e-solution

(C'est Chimkatsu qui doit être content, ça rend ses mythes sur le viol un peu plus vrais...)

Félidée":217mpcuq a dit:
Je pense pas qu'on puisse tout diaboliser sur facebook, ça reste une plateforme de sources, où il n'est pas toujours évident de faire le tri.

C'est surtout un immense magasin d'infos privées à destination des entreprises commerciales. Et FB n'existe aujourd'hui que pour ça. FB + Google = monopole sur la monétisation de la vie privée de tout le monde.

Un excellent article sur ce qui nous attend à ce propos dans le Monde Diplomatique, de Evgeny Morozov. (Aout 2014, N° 725)

http://www.monde-diplomatique.fr/2014/08/MOROZOV/50714
 
Certes, mais on a quand même le relatif pouvoir de sélectionner ce qu'on y poste, non ?
Quand on ne relaie que des articles, pas d'infos privées, ça limite les dégâts.
 
A partir du moment où le produit c'est l'utilisatuer lui-même, tout ce qu'il peut poster est utile aux annonceurs, boites de pubs, analystes des comportements et autres statisticiens politiques.

Ta fréquence de connection, les pages que tu visites, le temps que tu passes connecté, le nombre de connexions par jours, semaines, mois, années, tes amis, les amis de tes amis, les points communs de comportements entre vous... Le détail qui peut parraitre le plus insignifiant devient une donnée marchande.

Alors certes, partout même ici sur véghéweb ce genre de donnée est collectable. Mais sur facebook, non seulement elles sont disponible à l'attention expresse des boites sus-mentionnées (sans le moindre espoir de maitrise de la part des usagers, contrairement à un forum classique), mais surtout elles font l'objet d'une monétisation avant même de servir de donnée numérique "marchande". Et le contrôle de ce qui y est affiché devient de plus en plus douteux, avec des politiques de censures qui commencent à sortir du placard.
 
Il disait quoi Chimkatsu sur le viol ? Me rappelle plus.
 
Page 2 de ce même sujet (ce qui lui a valu son très mérité bannissement) : La majorité des personnes violées sont tuées ensuite, et tous les autres poncifs possibles...

Sinon pour reprendre le témoignage de Grim, ce qu'a finalement comprit ton compagnon se résume dans cette citation de Benjamin Franklin :

"L'humanité se divise en 3 catégories : ceux qui ne peuvent pas bouger, ceux qui peuvent bouger et ceux qui bougent."

Dans une autre mesure : Quelqu'un peut avoir les capacité, les connaissances, l'intelligence les plus avancées, les plus immenses, s'il ne les utilisent pas (en particulier pour corriger ou même juste dénoncer des fautes ou injustices qui sont largement de son domaine ou poivoir), il est alors pas plus capable qu'un ignare.

Comme dit plus trivialement par Audiard : "Un intellectuel assis va moins loin qu'un con qui marche."
 
Pour reprendre cette notion de "réaction" quand il le faut, à l'instar du fameux délit de "non assistance à personne en danger", qui a la "confortable" mise sous condition de "danger manifeste", j'aimerais voir un jour poindre la notion de "non assistance à société en danger", pas forcément soumise à notre sempiternel (et inefficace) barème de punition habituel, mais au moins se voir inscrit et tenu comme un espèce de "casier citoyen", au moins pour les "grands" de notre monde, qui peuvent tant et font si peu comparé à nous tous, petites gens, qui ne peuvent pas grand-chose mais faisons pourtant tous les jours (du moins certains)...
 
C'est vrai qu'ils ont des articles intéressants. Je me suis baladé un peu dessus et c'est une bonne découverte. Merci pour le partage de ce site.
 
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