"L'humain d'abord"

N1C0LAS

Avale du tofu
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Bonjour,

je n'ai pas lu beaucoup de livres traitant de l'anti spécisme mais lorsque les auteurs se proposent de démonter cet argument (ce qu'il font magnifiquement bien) je n'ai pas encore lu qu'il y a une différence de nature entre le message des associations pour les humains et celles pour les autres animaux.
-Les associations pour les humain demandent de l'aide pour les humains qui souffrent alors que les associations pour les autres animaux ne demandent jamais d'aller aider les animaux qui souffrent.
-Les associations pour les humains ne demandent jamais aux personnes de cesser de financer un massacre (et pour cause, je ne crois pas que cela existe en tout cas en occident) alors que c'est ce que font les associations pour les autres animaux : un appel pourque les personnes cessent de payer pour le massacre.
-L'une demande de l'argent pour aider, l'autre demande qu'on garde notre argent.
-L'une est dans la guérison des souffrances alors que les associations animalistes sont dans la prévention des souffrances. (à part l'A.L.F qui est le seul mouvement a agir directement pour guérir les soufffrances des animaux)
-L'une demande qu'on s'occupe des humains l'autre demande qu'on cesse de s'occuper des animaux qui souffrent (en arrêtant de payer pour leurs souffrances).

A ce sujet je crois que c'est dans le livre de M.Ricard ou dans Libération animale, je ne sais plus où il est dit que manger de la viande n'augmente pas ma disponibilité pour aider les humains ou ne pas manger de viande ne me ralentit en rien dans mes action humanitaires envers les humains.

Voila c'était juste un partage d'une idée que je ne crois pas avoir rencontrée dans mes lectures.
 
N1C0LAS":388p2qml a dit:
-Les associations pour les humain demandent de l'aide pour les humains qui souffrent alors que les associations pour les autres animaux ne demandent jamais d'aller aider les animaux qui souffrent.
-L'une demande qu'on s'occupe des humains l'autre demande qu'on cesse de s'occuper des animaux qui souffrent (en arrêtant de payer pour leurs souffrances).


Je comprend pas trop se qu'il cherche à démontrer la en faite :oops: Si quelqu'un a compris faudrait m'expliquer


N1C0LAS":388p2qml a dit:
A ce sujet je crois que c'est dans le livre de M.Ricard ou dans Libération animale, je ne sais plus où il est dit que manger de la viande n'augmente pas ma disponibilité pour aider les humains ou ne pas manger de viande ne me ralentit en rien dans mes action humanitaires envers les humains.

J'irais même plus loins , ne pas manger de la viande est en soit une bonne action pour les humains qui meurent de faim et de soif(et aussi pour les génération a venir avec la pollution entre autre)
 
végéZder":2585riyv a dit:
N1C0LAS":2585riyv a dit:
-Les associations pour les humain demandent de l'aide pour les humains qui souffrent alors que les associations pour les autres animaux ne demandent jamais d'aller aider les animaux qui souffrent.
-L'une demande qu'on s'occupe des humains l'autre demande qu'on cesse de s'occuper des animaux qui souffrent (en arrêtant de payer pour leurs souffrances).
Je comprend pas trop se qu'il cherche à démontrer la en faite :oops: Si quelqu'un a compris faudrait m'expliquer.
Ben c'est pour démonter l'argument anti-végane, anti-militant pour la cause animale : "Ah non, on va pas s'occuper des animaux, il faut d'abord régler les problèmes des humains. Vous faites passez les animaux avant les humains !", alors que les militants pour la cause animale ne demande pas de faire passer les animaux non-humains avant les animaux humains, puisqu'ils ne demandent pas d'action directe active d'aide pour les animaux non-humains, contrairement à toutes les organisations humanitaires (envoyer de la nourriture, envoyer des médecins, financer la recherche contre telle ou telle maladie, construire des hôpitaux, des abris, etc.), ils demandent au contraire qu'on cesse chacun d'agir activement CONTRE les autres animaux.

Mais je crois que ça n'est pas totalement vrai. C'est vrai en larges proportions, parce qu'on est plus massivement et directement responsables, tous, des souffrances infligées aux animaux, donc on peut plus facilement agir sur ce plan-là. Alors qu'il existe beaucoup de problèmes que vivent les humains, et qu'on cherche à résoudre, qui sont -au moins en partie- dus à des facteurs externes aux humains (catastrophes naturelles, maladies ou autres).

Mais ça n'est pas vrai en totalité. Les refuges pour animaux agissent concrètement pour les animaux, et font appel aux dons. Certaines associations font des campagnes pour la stérilisation des animaux. La LPO s'intéresse aux oiseaux sauvages, et va jusqu'à les secourir (y compris face à des causes non humaines).
Et les associations qui luttent contre l'exploitation animale font également appel aux dons pour pouvoir mener des campagnes. Donc ça demande aussi une implication concrète, un appel à l'aide financier, une action "positive" demandée des humains. (Même si le levier d'action est quand même plus grand, plus rentable, puisqu'on peut changer les choses en touchant directement chaque consommateur responsable pour qu'il fasse une transition simple dans son comportement de consommateur.)

Et certaines associations militantes pour les humains mènent aussi des campagnes qui s'adressent directement aux responsables, pour qu'ils cessent de commettre les injustices. Par exemple, les campagnes de sensibilisation du grand public au racisme, au sexisme, etc.

Même si en majorité, dans les campagnes "pour les humains", il s'agit plutôt de campagnes qui visent des responsables bien identifiés, et qui font surtout appel au soutien massif du public, pour faire céder les responsables.
Ce qui d'ailleurs existe aussi dans le militantisme pour les animaux, selon certaines approches : Identifier des responsables plus réduits pour pouvoir les faire céder avec le soutien du grand public. Des élevages, des abattoirs, des chaînes de magasin, des législations, etc. (Genre L214)

Et quand on parle de militer pour modifier des lois, les approches militantes humanistes et animalistes sont strictement les mêmes. (Mais du point de vue animaliste, c'est peut-être une approche qui reste relativement récente, et beaucoup plus timide. Du fait que les animaux ne peuvent pas revendiquer eux-mêmes leurs lois.)

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Bref, la remarque est surtout vraie pour les militants "véganistes pur et durs" (L'AVF, la Vegan Society, etc.) qui sont très majoritaires, qui ont pour seule approche stratégique de convaincre le grand public de modifier son comportement de consommateur (ce qui ne nécessite pas d'action "positive" en soi), si on les compare à MSF, la lutte contre la cancer, Sidaction, Action Contre la Faim, etc.

Et c'est vrai parce que les maux causés aux autres animaux (et auxquels on s'intéresse) sont très majoritairement causés par des humains.

Mais quand on entre dans d'autres optiques stratégiques de militantisme animaliste, ça devient moins vrai.
Et ça n'est pas vrai quand on compare aux associations militantes humanistes qui demandent des réformes de la société, là où la structure de la société (c'est-à-dire "tout le monde") crée elle-même des injustices (féminisme, antiracisme, etc.).

Bref, c'est un argument qu'on peut utiliser sans trop de problème quand on milite spécifiquement pour le végétarisme/véganisme (sans faire d'appel aux dons, sans appeler à l'implication militante). Ca devient plus trouble au-delà de ça.
 
"Les asso animalistes ne demandent pas d'agir "pour" mais de cesser d'agir "contre"" Merci de montrer que les contours de cette idée ne sont pas aussi nets.

Bien sûr le miliantisme s'il se limite à aller contre les souffrances risque de s'assécher un peu. Militer contre les mauvais traitements témoignerait d'une grande pauvreté si en parallèle on ne milite pas pour les bons traitements. Le respect n'est évidemment pas seulement l'absence de douleurs mais aussi la volonté de permettre à l'individus de s'épanouir. Ce deuxième point nécessite évidemment un investissement contrairement à ce que je prétendais dans le prmier post en disant que les asso animalistes ne demandent pas d'argent.

Mon premier post est donc une simplification qui n'est pas pertinente ici dans le cadre de ce forum. Je me rend compte que le domaine de validité de ma remarque première est simplement celui de la rapide discussion et aucun cas celui de l'analyse honnête et complète.
Dans la rue, sur FB, sur twitter et lors d'une discussion dont on sait que l'un prendra la fuite avant la fin alors mon premier post reste opérant à mes yeux pour militer.
 
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