Débuter une relation avec un omni

linec13

Jeune bulbe
Inscrit
10/3/14
Messages
10
Score de réaction
0
Voila ... après m'être promise de ne sortir désormais qu'avec des végétaliens, je me suis vite rendue compte que c'était pas possible ( j'ai 38 ans, les seuls VGL que j'ai rencontré sont soit très jeunes soit en couple ).
OK, végétarien ça ira aussi, yaura juste une petite sensibilisation à faire.
Mais même un VGR, je n'en ai pas trouvé un .
Et la je viens de rencontrer ce charmant garçon, doux et sensible ... mais qui mange du foie gras par exemple.
Il est passionné de gastronomie, va dans les salons etc .
Quand je lui demande comment il peut manger du foie gras, il me dit qu'il arrive à occulter les affreuses images de gavage car cette sensation de fondant -smiley qui vomit - lui procure un plaisir incomparable.
Il comprend mes arguments et accepte de manger comme moi quand on se voit, mais le truc c'est qu'il me dégoute quand je l'imagine entrain de déguster de la cirrhose.
Sur le long terme je ne partagerai jamais sa passion de la gastronomie française, et j'ai peur de devenir hautaine et méprisante s'il n'arrête pas de contribuer à ce massacre ...
Il dit que le pb c'est l'élevage industriel etc ... que le végétalisme il trouve ça extrême .

Bref quand je suis avec lui je suis super bien, mais dès qu'on a des moments intimes j'imagine des trucs tordus, comme la putréfaction dans ses intestins .
J'aimerais des témoignages de VG qui ont rencontré leur conjoint omni alors qu'eux même étaient déja VG, et si les uns se sont convertis ou si les autres ont fermé les yeux sur la " cruauté " de l'autre .
 
Je ne peux absolument pas répondre à ta question... mais en tous cas, je "compatis". C'est vraiment pas évident...

Cela dit, même s'il est passionné de gastronomie, tu pourras peut-être l'amener en douceur, en lui fournissant des éléments de réflexion, au végétarisme et puis peut-être au véganisme. Il fait déjà un effort pour ne pas manger de viande quand vous êtes ensemble, c'est pas mal pour un début. :)
 
Et puis, s'il est ouvert à d'autres gastronomies que la gastronomie française, y a moyen que tu puisses l'amener à la gastronomie vg.
 
Je suis devenue vg après avoir été en couple.
Je ne lui impose pas mes choix et lui ne m'impose pas les siens.
Pour l'instant ça tient mais j'avoue que nous mangeons 2 voire 3 fois par semaine ensemble et pour le reste...
Je prends sur moi même si ce n'est pas toujours évident.
 
Pour l'instant je me force juste à ne pas m'attacher, on verra comment ça évolue dans le temps, mais je ne veux plus de relations conflictuelles sur des sujets cruciaux ( éducation des enfants, souffrance animale ).
Donc soit il évoluera ( à son rythme bien sûr ) soit nous resterons sex friends ...
 
Jveux pas casser l'ambiance mais ça me semble pas viable sur la durée, pour avoir essayé, après 1 mois c'était juste plus gérable... après ça reste mon opinion ! Peut être parviendras-tu à mieux le vivre :)
 
Je plussoie Coloris, j'ai aussi essayé plusieurs fois, ingérable pour ma part... J'imagine même pas maintenant que je me suis mis à militer à fond et que j'ai presque plus d'amis non-végés ce que ça serait si ma copine n'était pas végane (antispé surtout). Tout dépend ce que tu mets dedans quoi, mais si tu es vgl principalement pour les animaux, ça me paraît très compliqué à terme, à moins qu'il comprenne rapidement... Mais bon, c'est très fatigant je trouve d'accompagner quelqu'un dans le changement quand on a déjà passé soi-même toutes les étapes.
 
linec13":2hrmkq0j a dit:
les seuls VGL que j'ai rencontré sont soit très jeunes soit en couple
Ouais, moi aussi ça m'énerve tout ces gens en couple !

Blague à part, je me demande moi-même comment je gèrerai la situation quand elle se présentera (si elle se présente). Je suis devenu VG en même temps que mon ex donc il n'y avait pas eu de problème. Mais avec une nouvelle personne qui serait omni. J'ai peur d'avoir du mal...
 
Quand j'ai rencontré mon amourum j'étais juste végé, mon amourum mangeait de la viande mais très peu. Au fur et à mesure que je me suis véganisé, cette personne aussi. Aujourd'hui cette personne mange végétal tous les jours sauf en famille (pas de vinde rouge du tout par contre), et un ptit pain au chocolat de temps en temps, on a jamais de produits animaux à l'appartement sauf son miel parfois. DOnc je ne suis pas avec quelqu'un-e de VG, juste flexi qui mange végé tous les jours et ça marche ainsi.

C'est pas parce qu'il est omni mangeur de foie gras qu'il va le rester (on change tou-te-s) mais faut pas non plus que tu ne passes ton temps à essayer de le convertir.
 
J'ai été pendant 5 ans avec une personne qui mangeait de la viande, mais jamais chez nous. Elle avait l'air de tout à fait comprendre mon choix, sans jamais remettre en question mon végétarisme, ou même en me défendant auprès des autres. Elle se voyait comme une personne cohérente, qui se fichait de tuer des animaux. (Ce qui était faux, puisqu'elle adorait chats et chiens... Et tout en mangeant très peu de viande, puisqu'elle n'en mangeait pas chez nous.) Mais je ne connaissais pratiquement aucun autre végé, et j'avais l'impression qu'on ne pouvait pas faire réfléchir les gens sur le sujet. Donc je n'essayais pas. Et ça ne m'a jamais réellement posé de problème.

(Aujourd'hui, après des échanges via Facebook, elle est quasimement végétarienne, voire végétalienne, pour raisons éthiques, sauf chez les autres à cause de la pression sociale.)

Aujourd'hui, végane, obsédé par l'abolition de l'exploitation animale, je ne sais pas comment je ferais.
Donc je ne sais vraiment pas comment on gère, ça dépend vraiment des gens, des situations.

linec13":cgbxwd3m a dit:
Il dit que le pb c'est l'élevage industriel etc ... que le végétalisme il trouve ça extrême .
Tu peux quand même lui faire remarquer qu'il y a une immense incohérence à se forcer de ne pas penser à la réalité pour pouvoir manger du foie gras... et dire que le problème, c'est l'élevage industriel. Il sait que le gavage est autant (sinon plus) une torture que l'élevage industriel, et il sait qu'il en est pleinement responsable.
Je crois que tu pourrais lui faire remarquer que le minimum pour manger son foie gras honnêtement, c'est d'accepter de penser à ce que subit le canard/l'oie. L'oie/le canard a dû payer mille fois plus cher (une souffrance mille fois plus intense que son plaisir), il peut bien payer lui, avec un peu d'empathie et de reconnaissance, et même de tristesse, pour ce qu'il/elle a vécu. Refuser d'y penser ou de le regarder, c'est la pire des insultes qu'il puisse ajouter à la torture.
 
Je n'approuve pas les individus qui lâchent comme conseil de quitter la personne sur-le-champ, comme j'ai pu le voir assez souvent sur certains groupes. Des couples mixtes omni/vg, ça peut très bien marcher, à condition que chacun soit tolérant, respectueux (même si c'est difficile) envers l'autre et ses habitudes. Et les compromis, pour ceux qui parviennent à manger vg only à la maison dans le cas des couples ayant emménagé ensemble.

Pour ma part, un peu plus de deux ans de couple, je suis devenue vg récemment donc mon cas est différent, il comprend et respecte mes choix et je ne lui impose pas mon alimentation. Nous ne vivons pas ensemble mais nous voyons quelques week-ends. Peut-être que mon expérience est singulière car j'ai l'habitude de voir des gens manger de la barbaque et ça ne me choque pas, même si l'odeur me dérange etc. Je n'ai pas à intervenir, ce n'est pas dans mon intérêt ni dans le leur ; seulement sensibiliser si la conversation s'y prête. Et donc, il mange ce qu'il veut (à mon désarroi haha), mais s'intéresse au végétarisme de plus en plus. Bon, il déteste la plupart des légumes, et préfère attendre d'être autonome (vivre seul car il est en internat ou chez sa mère) pour s'y consacrer. Donc voilà, c'est plutôt une bonne chose. :)
 
Merci !!!
Je ne ferai pas de propagande, je vais m'atteler à lui cuisiner des super méga bons trucs et lui faire découvrir les resto ou l'on peut manger VGL.
Je pense aussi passer par des vidéos mignonnes de veaux sauvés de l'abattoir, d'oies qui partagent leur bouffe avec des poissons.
Et surtout je ne vais RIEN dire à propos du devenir de notre relation ; quand il abordera le sujet de lui même ( j'espère qu'il le fera ), je lui ferai part de mes réticences.
Même si ça va le choquer je pense lui dire que vivre avec lui ce serait pour moi comme vivre avec un pédophile ou un nazi qui prend du plaisir à frapper des arabes/noirs/gay.
Quand j'ai fait le parallèle avec les esclaves il a réfléchi et dit que mon propos est extrême mais pas faux ...
Bref il ne me sort pas le cri de la carotte ni les enfants qui meurent de faim, donc j'ai quand même un petit espoir
 
linec13":2rndccpg a dit:
Même si ça va le choquer je pense lui dire que vivre avec lui ce serait pour moi comme vivre avec un pédophile ou un nazi qui prend du plaisir à frapper des arabes/noirs/gay.
Je ne pense pas que ça soit une bonne idée, ça, par contre... La grosse différence, c'est que le nazi ou le pédophile perpétuent des actes qui sont condamnés par la société, par la majorité, et que leur action est directe : Ils ont directement sous les yeux les conséquences de leurs actes. Donc on n'est pas tout à fait dans le même cas. Et c'est vraiment le genre de choses qui peut totalement fermer le dialogue et l'écoute. (La réflexion peut rester valable, mais ce genre de prise de conscience "J'ai le rôle du monstre." se fait plutôt par un autre biais que le fait de s'entendre accuser directement par quelqu'un. Surtout quelqu'un qui est en face de soi.)

Par contre, tu peux tout à fait dire ce que tu ressens toi-même, sans porter de jugement sur lui, mais en parlant du fait que ses paroles ou ses actes te rappellent constamment les victimes de ses choix. Il vaut mieux focaliser la discussion sur ton ressenti, sur le vécu des victimes, et sur la possibilité totalement libre d'agir autrement, plutôt que sur le jugement porté sur l'interlocuteur.

(Dans un dialogue un contre un, je conseille vraiment d'essayer de rester dans un cadre Communication Non Violente. Ne pas porter de jugement, dans la formulation. Ne pas supposer de ce que ressent l'autre. S'en tenir aux faits, ce qu'on observe. Enoncer son propre ressenti, et s'assurer que l'autre l'entend -Voire le répète.-. S'intéresser au ressenti de l'autre, en posant des questions -"Est-ce que tu ressens ceci ?"-. Eviter toute formulation qui nous déresponsabilise :Tous nos actes sont des choix.)
 
Oui tu as carrément raison ... je n'aimerais pas qu'on me dise que je suis une criminelle en puissance alors je ne le ferai pas à autrui .
Et oui les messages " JE " ont beaucoup plus de portée que les accusations merci de la piqure de rappel.
 
Retour
Haut