Grossophobie

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La grossophobie, c'est quelque chose de parfois délirant... Je n'ai pas l'impression que ça ne concerne que les personnes en surpoids en plus.

Enfin bon, mode mylife on:
J'ai toujours eu un IMC normal, je n'ai jamais été grosse et pourtant à une période de ma vie je ne rêvais que de chirurgie où on me couperait la moitié de mon corps pour que je me sente mieux. Une période où j'avais honte de sortir, honte d'imposer au monde la vue de mon corps immonde et difforme... persuadée que j'allais couper l'appétit des gens s'ils me voyaient.
Pourquoi? Je viens d'une famille de gros cons, (maintenant que je l'ai accepté ça va mieux).

Contexte rapide: Mon père aime les femmes minces, très minces, il n'aime pas les hanches, les cuisses, etc. Ma mère faisait du 34 quand ils se sont rencontrés et après ses 3 grossesses, elle faisait toujours du 34. J'ai vécu avec ma mère et mon beau-père et je voyais mon père de temps en temps.

Oui mais voilà, vers la 5ème, j'ai commencé à avoir un corps proche de celui que j'ai aujourd'hui: des hanches sont apparues. Je ne faisais pas du 34... ni du 36 (le 36 pas de soucis pour eux) mais mon Dieu... du 38. Bref, je faisais et fais toujours du 38, alors je m'en suis pris plein la gueule par ma famille.

Ma mère (et mon beau-père):
"Grosse vache, t'es trop grosse, tu devrais avoir honte de ton corps gras et flasque, tes vêtements te vont pas, t'es trop moche, t'as un trop gros cul, personne t'aimeras jamais, tu te marieras jamais, tu vas finir vieille fille si tu maigris pas." Et d'autres politesses à propos de mon physique et de mon esprit (ex: ils trouvaient débile que je veuille aller au lycée car pour eux je n'avais PAS DU TOUT les possibilités mentales d'aller plus loin que la 3eme) Ça presque tous les jours jusqu'à ce que je me casse une fois mon bac obtenu.

Mon père quand je le voyais:
"Dommage que tu ne sois pas comme ta soeur qui ELLE est mince avec son 36! Tu devrais faire du sport et manger moins de gâteaux."

Dans les boutiques pour acheter des vêtements, mon père très délicat devant les vendeurs:
"Oui je vous présente ma plus petite, tout lui va, normal elle fait du 36! Mais par contre, il faudrait habiller ma première fille qui comme vous le voyez n'a pas du tout le même corps. Si vous avez du 54, ça lui ira peut-être HAHAHAHA."

Ma belle-mère qui disait à ma petite soeur d'être gentille avec moi car "tu comprends, ce n'est pas facile pour elle avec son corps difforme".

C'est vrai que j'étais très difficile, peu de pantalons m'allait car morphologiquement ils n'étaient pas adaptés à mon corps: taille fine, ventre plat + gros cul et hanche bien large = merde pour s'habiller)

Bref, j'étais constamment humiliée chez moi, comme à l'extérieur devant de parfaits étrangers par ma famille... et j'ai commencé à développer une profonde rancune et haine envers les "vrais gros" adultes (ah oui, mon père est gros au fait). De la stupidité d'enfant-ado c'est sûr... mais je leur en voulais de sourire, de rire, d'être heureux. Ça m'est arrivé d'insulter de parfaits inconnus dans la rue, de leur crier qu'ils étaient moches, gros, etc. Pourtant ils ne m'avaient rien fait... et je n'ai pas dû aider les gens à se sentir bien dans leur peau.
Bizarrement, ça ne concernait que les adultes. Les enfants et les ados, je les laissais tranquille et surtout je défendais une de mes amies en obésité morbide (quand j'étais témoin des critiques, je gueulais sur les gens et je les insultais). Bref, je devais paraître très bizarre, me moquant méchamment des adultes gros et m'énervant si des gens se moquaient des enfants-ados gros.
En fait, ce n'étais pas les personnes "grosses" que je haïssais, c'était le fait qu'ils me rappellent toutes les insultes de ma famille dans mes moments heureux loin de la maison: avec mes amis, au collège, au lycée, dans les parcs, au cinéma, dans la rue, etc.

Mode mylife off.


Hier, avec les petits dont je m'occupe, on regarde et danse sur des chansons actuelles, et ils me proposent "Starships" de Nicky Minaj et là l'une d'entre eux me dit:
"Olala, elle est grosse là!".... -___-
"Non, pas du tout! Regarde ses bras! Et même si elle l'était, t'aimerai sa chanson, non?"
"Oui mais c'est X (nom du babysitter qu'ils ont de temps en temps) qui a dit qu'elle était grosse!"
Super...
 
Mitsuya":1zjr9iwb a dit:
Ma mère (et mon beau-père):
"Grosse vache, t'es trop grosse, tu devrais avoir honte de ton corps gras et flasque, tes vêtements te vont pas, t'es trop moche, t'as un trop gros cul, personne t'aimeras jamais, tu te marieras jamais, tu vas finir vieille fille si tu maigris pas." Et d'autres politesses à propos de mon physique et de mon esprit (ex: ils trouvaient débile que je veuille aller au lycée car pour eux je n'avais PAS DU TOUT les possibilités mentales d'aller plus loin que la 3eme) Ça presque tous les jours jusqu'à ce que je me casse une fois mon bac obtenu.
:mmm: Je suis choquée. C'est autre chose que de la grossophobie pour moi c'est de la maltraitance d'enfant. Ce que tu décris est vraiment très violent, je suis vraiment désolée que tu ai dû subir ça, personne ne le devrait.
 
Whoua ! Purée ! :mmm: Et tu leur parles encore à ces gens-là ? Ils mériteraient d'être complètement bannis des ton carnet d'adresses même si c'est plus facile à dire qu'à faire. :confus:
 
Titesieste et Moineau: vous êtes sympas, merci :)

Watermelon: oui, je leur parle toujours. Je pensais que je ne leur parlerais plus jamais. Mais quand ma mère s'est retrouvée seule, sans mec, plus personne de la famille proche et lointaine ne lui parlait (à cause de plein de trucs), même pas mon frère et ma soeur... je me suis forcée à être là pour elle, à lui téléphoner, à la voir, etc... car ça me faisait trop de peine de la voir toute seule et triste. (J'ai "forcé" ma famille à lui reparler)
Et du coup, vu que je continuais à voir ma mère, je trouvais pas ça juste de ne pas parler à mon père, vu qu'il a moins fait de trucs. :><:

Après je ne pense pas qu'ils soient spécialement mauvais, juste très cons. Ils ont déversés leur mal être sur l'enfant timide et introvertie que j'étais, c'était facile pour eux. Je n'osais rien dire.
Avant je pensais qu'ils ne m'aimaient pas, maintenant j'ai compris qu'ils n'ont juste aucune idée de ce qu'est une relation saine. Ensuite bah malgré tout, ma mère prenait soin de moi quand j'étais malade et elle a été là quand j'ai eu un vrai gros chagrin d'amour.
Et mon père m'a dit un jour qu'ils n'auraient jamais dû faire d'enfants car ils n'étaient même pas capable de s'occuper d'eux-mêmes... donc voilà.

Et puis aujourd'hui je ne suis plus du tout la même personne, donc je peux les voir sans que ce soit destructeur car ils n'ont plus de pouvoir sur moi. S'ils dépassent les bornes, je les remets à leur place et si vraiment ils vont trop loin, je leur rappelle qu'ils devraient s'estimer chanceux que je leur adresse encore la parole. Ça les calme direct.

Mais c'est sûr que si je ne pouvais toujours pas me protéger d'eux, j'aurai fui leur compagnie.
 
Ok, tant mieux si tu as réussi à établir une relation avec eux qui ne soit pas toxique pour toi alors. :)
 
Olalala je voulais ouvrir un sujet similaire mais du coup, je me permets d'emprunter celui-là. Si jamais je fais mal, je m'en excuse.
Mais j'ai été victime de grossophobie et je le suis toujours.
On me considère parfois comme moins belle, moins bien, moins prestigieuse, moins classe, moins moins moins moins tout ce que l'on veut simplement parce que je suis ce qu'on appelle "une grosse"...
Et le regard des gens me touche tellement qu'aujourd'hui, j'ai peur d'aller au médecin parce que j'ai peur de me prendre de sa part des réflexions dans les dents.
Du coup, je n'y vais que quand je suis vraiment mal...
Et j'essaye de me dire que ce n'est pas vrai, mais le nombre de fois par jour où je me dis que c'est vraiment mon seul gros soucis, celui qui m'empêche de faire pleins de trucs.
Alors oui, je suis déjà en train de me reprendre en main, mais j'ai beau être une fée (bah quoi ?) je n'ai pas encore retrouver ma baguette magique, celle qu'il me suffirait d'agiter pour retrouver un corps de rêve.
Et en attendant, je subis cette grossophobie existante...
 
ChrisRed":mckp7iuw a dit:
Voici un article que je pense intéressant sur le sujet et qui peut encourager certaines personnes :

http://antigonexxi.com/2015/03/12/comme ... nant-vege/

D'ailleurs, tout le blog et les messages d'Antigone XXI sont signifiants et pertinents à mes yeux.

Je suis tombée dessus il y a quelques jours et j'ai lancé un grand PFFFFF. Je m'explique, c'est génial pour cette personne d'avoir perdu du poids en devenant vg, le témoignage est super beau, mais je déteste le fait de le présenter en encouragement. Parce qu'il parle de TCA. Si juste devenir vg supprimait les TCA de façon sûre et systématique ça se saurait.

Quelque part je le vois aussi comme de la grossophobie, entre les clichés des végéta*iens eux mêmes qui attribuent le surpoids à l'alimentation omnivore, le trip "je suis en accord avec moi-même pour les zanimaux alors j'suis guérie et je maigris" (qui doit être vrai dans un contexte de vie particulier j'imagine), je sature moi. J'en viens souvent à me justifier de peser 95 kg avec l'alimentation que j'ai.

Ensuite "encouragement"...C'est intéressant ce mot. Encourager qui, pourquoi ? Pourquoi dans un fil sur la grossophobie, au milieu de gros.ses qui le vivent plus ou moins bien, avoir besoin d'encourager...Maigrir n'est pas une nécessité et un but à atteindre pour tout le monde.
 
Quand j'etais jeune j'etais "normale" et arrivée à l'adolescence un peu comme mitsuya j'ai pris des formes surtout les hanches, j'avais une taille mince normale et tout le reste en dessous etait gros, mais ca me derangeait pas + que ca ne fait parce que ma mere etait un peu pareil, meme si j'ai eut droit moi aussi a des remarque sur le fait que j'etais grosse (pas aussi violent que toi quand meme) mais bon je sais pas pourquoi ca me choquait pas + que ca a l'epoque, peut etre parce que je galerait a l'ecole et que je faisais deja tout pour avoir des notes correctes alors le physique je m'en foutais pas mal
Pis je n'avais pas de difficulté a me trouver un cheri, et jamais aucun d'eux ne m'a fait de remarque sur mon gros cul, j'aimais manger, j'etais ado je me posais pas de question j'avais faim je mangeais ce que j'aimais c'est tout, et en + je detestais le sport

Finalement c'est il y a environ 4 ans que j'ai réalisé mon surpoid (j'avais donc 28 ans) quand je rentrais plus dans mon pantalon préféré en 42 et que j'avais du mal a trouver un truc joli en 44, la ca a été le declic (ca et aussi un accident de moto qui m'a fait realisé que je tenais un peu a la vie quand meme lol)
J'avais envie de faire de la randonnée j'ai toujours aimé la nature, mais je me faisais mal, genre contracture musculaire a la noix, du coup je me suis prise en main, et quand j'ai un objectif je lache pas comme ca, je voulais pas faire de regime, je voulais faire ca sur la durée que ca reste comme ca et pas de yoyo, ca m'a prit 3 ans mais j'ai perdu les 16kg que j'avais en trop (je faisais 74 et maintenant 58), je visais pas autant a vrai dire je m'etais dis 65 au debut, pis après c'est descendu a 64 alors j'ai dis aller on tente le 60, les 2 derniers sont partis tous seule en devenant vg

Bref tout ca pour dire qu'avant ma famille me disait que j'etais grosse, maintenant je suis bien dans ma peau, mais genre vraiment bien, je m'aime lol et dernièrement on m'a sorti que j'etais trop maigre (1m62 pour 58kg ca va)
J'ai pas pu m'empecher de leur dire "c'est plutot que vous voyez que des gens gros alors du coup vous avez l'impression que je suis maigre, mais non vous inquiétez pas tout va très bien hein ^^"

Et depuis 2 ans maintenant je peux faire du sport, genre ce que je veux sans galérer, et je me drogue meme au sport, depuis 1 mois je me suis mise à la course à pieds alors que j'ai toujours detesté ca
 
Encourager dans le sens où avant elle se sentait mal dans sa peau, ne semblait pas bien entourée et a finalement réussi à vivre en s'acceptant telle qu'elle était et à ne plus avoir honte de son corps. C'est l'état d'esprit, son attitude positive que j'ai trouvée plaisante. Pas forcément le fait de maigrir. Après, vaut mieux sa méthode à elle que la méthode "ver solitaire" par exemple pour certaines personnes. Après, moi je ne suis pas forcément pour cette obsession de "maigrir" qu'ont certaines personnes et qui n'est pas toujours justifié. Enfin, dans son histoire, on voit qu'elle passe d'une période où elle n'était vraiment pas bien et au fil des années, la rencontre avec son mari, sa grossesse, un changement d'alimentation, elle a changé d'état d'esprit. Après, c'est son chemin à elle, c'est pas forcément le même pour tous et toutes.
 
Ohlala mais certains témoignages ici font vraiment peur.
Je n'ose pas imaginer ce que vous pouvez ressentir face à ce type de comportements (je pense surtout quand ça vient de la famille, des amis..). Et j'imagine que c'est pas toujours simple de faire comprendre aux gens que leur comportement est blessant (et souvent gratuit) et qu'il faut qu'ils cessent.

J'ai lu le topic et je me suis un peu remise en question concernant une éventuelle grossophobie. Il y a bien un cas de figure qui me rend moins tolérante et c'est celui-ci :
J'ai été en colocation pendant un an avec une amie du lycée. Elle n'a jamais fait partie de la population "fine de nature", mais elle avait des formes qui la rendaient vraiment féminine et sexy (une taille 40/42 et une morphologie en sablier). Et je suis tout à fait objective, il n'y avait qu'à voir le succès qu'elle avait avec ces messieurs !
Il se trouve qu'avec le temps, elle a pris du poids (depuis le lycée à aujourd'hui, autour de 30 kilos). On en discutait régulièrement, et nous avons voulu profiter du fait que nous vivions ensemble pour que je l'aide à perdre du poids, puisqu'elle en souffrait et qu'elle désirait mincir.
Finalement, elle n'a suivi aucun conseil et n'en a fait qu'à sa tête (donc au lieu de manger équilibré et de faire du sport, elle mangeait à peine quelques radis et ne bougeait pas de la journée). Elle a perdu beaucoup de poids en peu de temps, et a tout repris avec un bonus en reprenant ses anciennes habitudes (elle voulait être plus mince pour une occasion spéciale, et a tout arrêté ensuite).

Encore une fois, c'est son choix, et je ne l'ai jamais jugée.

Mais avec le temps je me suis rendue compte qu'elle souffrait beaucoup de son poids, et que j'étais toujours là pour elle, l'écouter, la soutenir, la motiver.. Pour rien, puisqu'elle abandonnait tout au bout d'un mois, reprenait du poids, se plaignait à nouveau, se reprenait en main, arrêtait, etc.
En fin de compte j'ai passé beaucoup de temps et d'énergie à essayer de tendre la main qu'elle demandait et qu'elle rejetait ensuite.
J'aimerais simplement, pour son propre bien-être, qu'elle se décide : si elle est bien avec son corps, qu'elle l'assume et, sinon, qu'elle fasse de vrais efforts pour être heureuse (et pas simplement pour être jolie -selon ses critères- à une date précise et repartir pour un an de déprime, mais qu'elle soit heureuse toute sa vie avec son corps).

Aujourd'hui je fais tout pour éviter le sujet, parce que oui, dans ce cas précis, ça m'ennuie et ça m'agace. Je ne sais simplement plus quoi lui dire, à force. :/
Ce n'est pas que pour les gens en surpoids évidemment, que je suis agacée par ce type de comportement, mais je pense que c'est le seul cas où je peux faire preuve de grossophobie. Parce que ça me met en colère d'être face à quelqu'un qui me demande de la soutenir puis qui lâche tout "comme ça", encore et encore.
Dans ce cas précis, oui, j'ai envie de la secouer et de lui dire qu'on est tous fainéants et que, oui, si c'était aussi facile d'être celle/celui qu'on veut, on serait tous heureux sans rien faire.
Mais j'ai tellement peur de la blesser ou qu'elle ne comprenne pas mon message que je ne dis rien et que je continue à l'écouter et à la soutenir.

Et bien entendu, je comprend que ce soit plus facile à dire qu'à faire.. :/

On est tous magnifiques, bisous !
 
Shrimpiscool":qx0la3k9 a dit:
J'aimerais simplement, pour son propre bien-être, qu'elle se décide : si elle est bien avec son corps, qu'elle l'assume et, sinon, qu'elle fasse de vrais efforts pour être heureuse
Parce que tu crois sérieusement que c'est aussi simple ? Qu'il suffit "d'assumer" son corps (comme si c'était quelque chose qu'elle avait choisi) pour que magiquement, le regard négatif que la société porte aux gros change ? Ou, à l'inverse, que perde 30 kg va soudainement la rendre super heureuse ? S'il suffisait d'être mince pour être heureux ça se saurait !
Ton amie souffre et je ne crois pas que ton attitude l'aide vraiment. Lis les pages précédentes tu devrais trouver des pistes.
 
Mais d'un autre coté, je comprend la crevette, en ce sens qu'elle fait des efforts pour écouter, écouter, conseiller, aider, être disponible... elle s'implique émotionnellement, et tout ce qu'elle a investi comme énergie, s'apperçevoir que ça n'a servi à rien, à la fin, on se décourage.

J'ai jamais eu le cas de suivre quelqu'un qui me demandait de l'aide pour faire un régime, mais j'avais une copine qui était en dépression, que j'ai longtemps essayé d'aider en l'écoutant, en lui proposant toutes sortes de pistes pour améliorer sa vie,.... Et au final, elle me répétait toujours les mêmes histoires comme un disque, mais ne faisait rien pour que ça change et j'ai fini par me lasser. Déjà qu'à la base, je ne suis pas très patiente.... !
 
Je comprends aussi car j'ai eu le même cas que Tigresse. J'ai passé des années à aider une amie qui au final semblait se conforter dans le rôle de la victime et après avoir épuiser toute mon énergie, j'ai fini par comprendre qu'elle n'avait jamais eu l'intention de s'en sortir.
Bonjour la claque.
A un moment donné, il faut sortir du cercle vicieux qui fait de nous une éternelle victime et se forcer un peu à devenir le changement que l'on rêve de voir dans notre petit monde.
Même si c'est dur. Même si ça pique.
 
En vrai, elle n'attend peut-être pas de l'aide pour mincir, mais de l'aide pour se sentir bien avec son corps tel qu'il est.
Tigresse":2478ix1k a dit:
mais j'avais une copine qui était en dépression, que j'ai longtemps essayé d'aider en l'écoutant, en lui proposant toutes sortes de pistes pour améliorer sa vie,.... Et au final, elle me répétait toujours les mêmes histoires comme un disque, mais ne faisait rien pour que ça change et j'ai fini par me lasser.
J'ai été cette copine qui se lamente en boucle sur les mêmes sujets... j'ai eu peur de perdre mes amies d'ailleurs, parce que je me rendais compte qu'elles devaient ressentir ce que tu décris. Mais j'avais juste besoin d'exprimer mon mal-être, pas qu'on me donne des recettes pour régler objectivement mes problèmes !
 
Shrimpiscool":kntf00ak a dit:
J'aimerais simplement, pour son propre bien-être, qu'elle se décide : si elle est bien avec son corps, qu'elle l'assume et, sinon, qu'elle fasse de vrais efforts pour être heureuse (et pas simplement pour être jolie -selon ses critères- à une date précise et repartir pour un an de déprime, mais qu'elle soit heureuse toute sa vie avec son corps).

Je pense que c'est pas du tout aussi simple que ça :) Il n'y a pas de soit l'un soit l'autre. D'après ce que tu dis, je pense que tu ne peux pas l'aider parce que tu n'es pas armé pour, car visiblement elle souffre psychologiquement et que ça implique des choses plus profondes dont tu n'as pas les clefs.

Je pense aussi qu'il faut faire attention avec l'idée de "faire des efforts" parce que tu donnes l'impression de conclure que "perdre du poids" ou "être bien dans son corps" = juste de la bonne volonté, juste faire des efforts. Que si elle n'en perd pas c'est simplement que c'est sa faute et qu'elle ne fait pas les efforts qu'il faut.
C'est réducteur, et le rapport au corps et surtout à l'alimentation est un peu plus compliqué que ça.
 
Sans parler de perte de poids, le sport aide à se sentir mieux dans son corps et dans sa tête.
Alors oui, c'est beaucoup plus difficile s'y mettre que de se lamenter H24 sans rien faire pour que ça change, oui, il faut de la volonté, un déclic, une envie de s'en sortir.
Mais après, soit les gens ont cette envie de s'en sortir soit ils ne l'ont pas.
Mais on ne peut pas décider pour les autres, chaque personne possède son existence dans ses propres mains.
Et je comprends la fatigue de côtoyer quelqu'un qui passe des années à se lamenter sans rien essayer pour que ça change, refuser d'être aidée et continuer à se plaindre.
Il est beaucoup plus difficile de changer plutôt que de se conforter dans son malheur :)
 
ALittleSweetFairy":2x013wqa a dit:
Il est beaucoup plus difficile de changer plutôt que de se conforter dans son malheur :)
Ben justement, il est beaucoup plus difficile pour une personne en souffrance de faire des efforts qui lui paraissent surhumains étant donné qu'elle n'a plus aucune volonté voire aucun désir.
 
C'est exactement ce que je dis, hein.
Il est beaucoup plus facile de se conforter dans une situation qui nous déplaît plutôt que de se lever et de se dire qu'on a le pouvoir de changer les choses et d'entamer ce changement.
Nous sommes donc d'accord.
 
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