Pers0nne":3th7za6g a dit:
Exact.
Pers0nne":3th7za6g a dit:
(Et je crois que je n'ai pas tout bien compris parce qu'en fait, je n'invite jamais personne chez moi, donc j'ai du mal à imaginer personnellement ce qu'on ressent avec cette histoire de "face".)
Peut-être que tu te fous d'engager une face positive dans tes activités (par une espèce de dédoublement de ton moi, le "Personne acteur social", et le "Personne intime", qui témoigne de ton indifférence au jeu social ou de ta capacité à prendre le jeu social comme un jeu sans conséquence). Ou bien tu évites les situations où tu pourrais perdre la face (perso, j'organise rarement des dîners avec bcp d'invités, parce que je n'ai pas de grandes facultés d'organisation, que je ne suis pas un bon cuisinier, et que je redoute de décevoir quelqu'un, sentiment toujours désagréable). Ces deux hypothèses sont envisagées par Goffman.
Sinon, je résume :
- Le maître de maison, organisateur du barbecue, est garant de ce que tout se passe bien pour ses hôtes. Il présente une face positive.
- Une végéta*ienne intervient pour signifier que son régime alimentaire n’a pas été pris en compte par l’organisateur. L’harmonie de la situation (son « ordre expressif ») est rompue. L’organisateur « perd la face ».
- S’engage donc un "échange réparateur" entre l’offenseur (organisateur), l’offensée et les participant-e-s à la situation, en plusieurs séquences : 1. la sommation (la végé attire l’attention sur une faute), 2. l’offre (par exemple une excuse, de la part de l’offenseur, ou une solution proposée par l’un-e des participant-e-s à la situation), 3. l’acceptation de l’offre comme solution viable, 4. des remerciements.
- Ici l’offre est celle d’un participant au barbecue qui a apporté des légumes et propose de les griller. L’ordre expressif de la situation est restauré, la face de l’organisateur est rétablie. La faute étant pardonnée, il peut continuer à faire « bonne figure ».