Féminisme et masculinisme

J'me souviens de ce texte sur le sujet.
C'est un courant du féminisme qui m'intéresse également mais que je n'ai pas trop eu le temps de creuser encore.
 
Pas trop le temps de lire maintenant, mais je garde ça sous le coude et je le potasserais plus tard. Merci Usagi
 
Je découvre, grâce à Lutine, l'histoire de Poire et ses répercussions. Vraiment très intéressant, je n'avais jamais vu une analyse pareille du "nice guy".

Le parallèle entre le sexisme et le spécisme est édifiant :

Mais les discours dominants sur les sexes font état d’une frontière essentielle, naturelle, immuable, entre « l’homme » et « la femme ». Dans les faits, l’éducation différente donnée aux filles et aux garçons creuse effectivement un fossé, pour ce qui est des centres d’intérêts, des façons de réagir, de se comporter. Poire ne parvient pas à se figurer que les femmes sont humains comme les autres.
(http://lesquestionscomposent.fr/poire-l ... ait-robot/)

En ce moment, on entend beaucoup cet argument de la "différence philosophique" entre les humains et les autres animaux, qui n'est en fait qu'une parabole pour parler de croyance.
 
Disons qu'il y a autant de différences entre l'humain et le chien qu'entre la girafe et l’hippocampe. Bizarrement on oublie toujours de mentionner ces différences là. Mais c'est pas le sujet. :oops:
 
Mdr Yapuka. Merci pour le fou rire devant mon ordi !
 
Un article sur la vulgarisation de la notion de "charge mentale" par la bd.

Emma, auteure d’une BD virale sur la charge mentale : « Cela a mis des mots sur un problème dont on ne parle jamais ».
Sa bande dessinée a été partagée plus de 66 000 fois sur Facebook. Elle y dépeint de façon sensible un point aveugle des inégalités entre femmes et hommes.

LE MONDE | 15.05.2017 | Propos recueillis par Violaine Morin
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L’auteure de bande dessinée Emma, qui souhaite rester anonyme, a un autre métier à la ville. Ses posts Facebook en bande dessinée, consacrés le plus souvent à des sujets féministes, connaissent un certain succès. Après un post consacré au congé maternité, à l’automne, déjà largement partagé, elle a atteint 66 000 partages sur le réseau social pour sa dernière bande dessinée, Fallait demander, publiée en ligne le 9 mai.
Ces quelques dessins expliquent avec des mots simples le problème de la charge mentale des mères dans la vie domestique, elles qui doivent « penser à tout » quand le partenaire se contente souvent « d’aider… Si on lui demande ». Emma répond aux questions de Big Browser.

D’où vous viennent vos idées de bande dessinée ?
Emma : Ce sont souvent des anecdotes qui illustrent un problème qui n’est pas « impondérable ». C’est-à-dire un problème que l’on pourrait régler, qui est lié à quelque chose qui ne fonctionne pas dans le système. J’essaie de donner un éclairage politique à des histoires individuelles. C’est le cas pour la bande dessinée sur la charge mentale, qui m’est venue de mon expérience personnelle.
Quant au format de la bande dessinée, ce sont les dessins qui me permettent de faire passer rapidement mes idées. Ils n’ont pas vocation à être esthétiques. Avant, je tenais un blog avec des fiches sur le féminisme, mais ça ne fonctionnait pas… Alors j’ai voulu faire passer mes idées de façon plus efficace et plus accessible, pour vulgariser et mettre des problèmes en images.
Souvent, je construis mes bandes dessinées de la même manière : une anecdote, une explication simple pour éclairer le problème général, avec quelques notions de sociologie et quelques chiffres, et, enfin, un appel à l’action. Je voudrais arriver à faire se rejoindre l’émotion, puis l’information et enfin l’action. Je ne sais pas si je peux m’autodésigner ainsi, mais ce que j’aspire à faire, c’est de « l’éducation populaire »… Moi-même, c’est en lisant des blogs sur Internet qui expliquaient les choses de manière très simple que j’ai commencé à m’intéresser au féminisme.

Votre bande dessinée a été partagée plus de 66 000 fois sur Facebook. Comment expliquez-vous ce succès ?
Je pense que cette bande dessinée a mis des mots sur un problème dont on ne parle jamais. Il y a aussi son côté très simple, imagé. Il y avait un gros besoin de s’exprimer sur cette question, y compris pour moi, ça m’a même fait du bien pendant que je dessinais !
Les gens apprécient de voir ce problème illustré par une personne extérieure à leur vie, ça leur a permis d’échanger sur le sujet. J’ai vu des femmes taguer leur conjoint sur le post, pour qu’ils viennent le lire et qu’ils se rendent compte.

Justement, quelles sont les réactions des internautes depuis la publication de votre BD ?
Dans mon premier cercle, qui est plutôt militant [Emma est proche du NPA et a consacré plusieurs bandes dessinées à la campagne présidentielle], les réactions sont toujours positives. Ensuite, il y a eu les réactions de femmes qui se sont reconnues dans ce que je montrais et qui ne sont pas des militantes féministes, ce qui était important pour moi. Des hommes m’ont écrit pour me dire « merci, je ne me rendais pas compte ».
Des femmes m’ont expliqué qu’elles avaient fait lire la BD à leur conjoint et qu’il faisait « des efforts » depuis. Et depuis hier, il y a une troisième vague, les masculinistes, qui m’insultent, mais je n’y prête pas tellement attention.
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Emma est l’auteure de la bande dessinée Un autre regard, parue chez Massot Editions.
 
Ce topic est le seul que j'ai trouvé où il est un peu été question de la question du voile d'un point de vue féministe.
Je voulais partager un article écrit par des féministes radicales arabes vivant en France sur le sujet et dont je partage totalement les positions.
L'article original en anglais.
Une traduction française.

L'article souligne notamment le fait que le contexte français est particulier sur cette question. Les autrices ont d'ailleurs reçues de violentes et nombreuses critiques, surtout de la part d'universalistes françaises, mais aussi venant du camps du relativisme culturel.
 
J'aime vraiment beaucoup cet article. Il explique de façon claire ce que je ressens depuis longtemps.
 
Je l'avais déjà posté, mais quelques mots sur le voile venant des personnes dont on se fout de l'avis parce-que "trop impliquées". (oui je sais je radote à mort avec ce docu)

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Jx7WgTCy_EA[/youtube]

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=dQtVHzZqRls[/youtube]

Et la partie sur les maghrébins du documentaire "pourquoi nous détestent-ils" est intéressant aussi à écouter sur ce sujet, même si j'imagine très incomplet et probablement trop réduit en terme de points de vues. (à 55.28)

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=PpUCTf12Mmg[/youtube]
 
J'ai trouvé l'article partagé par Usagi.Chan très intéressant et pertinent (merci!) mais la lecture de l'avant dernier paragraphe m'a un peu "dérangé" (je ne trouve pas le terme adéquat).
Par conséquent, quand les féministes occidentales, même bien intentionnées, dénoncent le port du foulard en contexte occidental, elles tombent facilement dans le piège d’être au service des intérêts des hommes blancs, ceux d’étendre leur accès sexuel aux femmes racisées en plus des femmes blanches et de prendre le contrôle des hommes racisées en leur volant « leurs » femmes. Cela permet aux hommes de noues diviser sur la base de leurs propres critères : la mesure dont noues leur sommes sexuellement accessibles.

Il me semble que les autrices font un raccourci rapide entre femmes racisées et femmes portant le voile et entre hommes racisés et hommes de confession musulmane, non?

La partie qui me "dérange" surtout est celle soulignée en gras. J'ai tenté d'analyser ce qui me "dérange" mais cela ne m'est pas évident.
J'ai l'impression qu'en disant cela, les autrices expriment que les femmes blanches seraient la propriété des hommes blancs et les femmes racisées, la propriété des hommes racisés. Une femme ne s'appartiendrait donc pas à elle-même mais appartiendrait aux hommes de son "groupe".

Je me doute que c'est probablement mon interprétation qui n'est pas bonne et je me suis dit que peut-être certain.e.s d'entre nous pourront m'éclairer!
 
Elle exprime simplement la dénonciation d'une espèce de chasse gardée masculiniste en terme de "propriété" des femmes de leurs "races respectives". (en tout cas je le comprends comme ça)

Il y a tout un tas de symboles de dominations diverses qui se télescopent dans la représentation de couples dits mixtes, une femme noire avec un homme blanc (aux relents très coloniaux) n'étant (évidemment) pas équivalent à la représentation d'une femme blanche avec un homme noir (gros privilège "volé" aux blancs par un noir, crime de lèse majesté).

ps : ce n'est pas mon avis qui est entre parenthèses mais ce qui est parfois (souvent) sous-jacent avec un malaise évoqué par ces types de couple, le malaise émis dans le cas d'une femme blanche "volée" par un noir étant (évidemment) beaucoup plus prégnant et virulent.
 
Je l'ai compris aussi comme ça.

Même si ça peut paraitre horrible dit comme ça, la société patriarcale considère que les femmes ne s'appartiennent pas mais appartiennent aux hommes, et la société raciste considère que chacun doit rester entre personnes de sa "race". D'où en découle forcément le sentiment que les femmes appartiennent plus spécifiquement aux hommes de leur "race".
 
Quoi qu'il en soit, l'article est d'une clarté remarquable et témoigne d'une très bonne connaissance du cas français. C'est l'un des meilleurs papiers que j'ai pu lire sur la question dans la mesure où il ne nous enjoint pas de choisir un camp entre l'universalisme républicain et le relativisme culturel, ces deux positions contribuant à renforcer des intérêts masculins qui sont aussi puissants qu'inaperçus.
 
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