Le QI en question

Oh la la, je suis HQI aussi (dis donc, beaucoup de HQI végés ? ;) ), j'ai passé le WPPSI enfant et j'ai été "diagnostiquée". Je ne me renseignais pas vraiment sur le sujet avant même si c'était source de souffrance, mais depuis quelque temps je m'y mets pour essayer de comprendre comment je fonctionne.

Apprendre à apprendre, c'est totalement ça ! J'ai aussi des difficultés face à l'échec, je vais retenir si j'ai une mauvaise note mais pas une bonne par exemple. Récemment j'ai été refusée dans l'orientation que je voulais (c'était sur dossier), c'est assez dur à accepter aussi. Je vais aller à la fac, en espérant que j'arrive à me mettre réellement à travailler.

Sinon, quelque chose qui m'arrive très souvent c'est de comprendre un tout autre sens à des paroles, parce que j'ai eu un chemin de pensée différent que le chemin classique. Du coup ça peut amener à pas mal de quiproquos. :facepalm:

Ah, et il y a l'hypersensibilité aussi.
 
Charlotte":m1yqwzzk a dit:
Ah, et il y a l'hypersensibilité aussi.
Oh je te comprends... C'est l'horreur...
Vous aussi vous comprenez super bien les autres limites vous pouvez vous mettre à leur place (façon de penser) et vous essayer de les aider et/ou de leur faire comprendre pourquoi ils sont dans le tort et pourquoi ils pensent ainsi ?
(Un peu complexe à comprendre mais vous devriez y arriver :) )

J'ai été chez une psychothérapeute et j'ai examiné (j'avais 12 ans) sa façon de travailler, les questions qu'elle me posait et j'ai finalement fais les questions réponses pendant la thérapie, elle était là juste pour me relancer quand j'étais à sec.
Et depuis mon esprit analytique s'est beaucoup amélioré :YE:
Bon, ça devient lourd à vrai dire car c'est surdimensionné m'enfin on s'y habitue :red:
 
Ca arrive à pas mal de précoces ce que tu dis (prévoir/savoir à l'avance ce que l'autre va dire), moi je ne le ressent pas exactement comme ça, ce serait plutôt que j'adapte ma façon de parler etc en fonction de la personnalité de l'autre et de son mode de fonctionnement. J'essaye de moins faire ça, parce qu'être différent.e avec chacun c'est quand même particulier. :rolleyes:

LaPtiteSuisse":vkegwh98 a dit:
vous essayer de les aider et/ou de leur faire comprendre pourquoi ils sont dans le tort et pourquoi ils pensent ainsi ?

C'est ça le problème, même si tu penses savoir ce qui est bon pour l'autre tu ne peux pas le/la forcer à le faire. ^^

Un problème commun aussi, est de ne pas aller au bout des choses, c'est effleurer plein de sujets sans jamais s'y impliquer totalement. Comme on a tendance à faire rapidement le tour des choses on se lasse facilement.
 
Je n'ai jamais connu mon QI, et je m'en fiche en fait. J'arrive à me dépatouiller plus ou moins dans la vie sans savoir si je suis considérée "normal", HQI ou déficiente mentalement.

Par contre le QI c'est le calcul de âge mental mesuré par des tests/âge réel*100.
Le gars qui a inventé ces premiers tests a testé sur différents enfants provenant de milieux sociaux diverses. Si on est au alentour de 100 ça signifie qu'en gros l'âge de notre cerveau est le même que celui qu'on a vraiment. Ce qu'il a remarqué c'est que les gamins issus de milieu populaire avaient des résultats plus bas que ceux des gamins issus de milieux sociaux et culturel privilégiés. Est-ce à dire que les gosses de prolo sont plus bêtes que les gamins de cadres et d'intellos? Et bien non, c'est juste que ces derniers ont plus étaient sollicités intellectuellement (même si les parents ne foutent pas la grosse pression pour que leurs gosse de 4ans apprennent le solfège. Juste suivre les discussions d'adultes en dessinant à côté d'eux, ce que tu fais pendant tes loisirs, ce que tes parents (ou les adultes autours de toi) font avec toi, ce à quoi tu es confronté au quotidien, etc ce sont des sollicitations intellectuelles qui construisent l'individu) , ont leurs a plus appris à s'exprimer sur ce qu'ils ressentaient, pensaient, voyaient, etc que les enfants issus de milieux populaire. On leurs a aussi appris à répondre de façon attendus pour ce type de test.
Tous ces facteurs font que ces tests sont tout de même basés sur des inégalités d'apprentissages dû aux inégalités sociales (l'apprentissage ce n'est pas juste ce qu'on apprends à l'école), qui font qu'a vu de nez et ben les gosses de prolos sont plus "retardés mentalement" que les gosses issus de milieux culturels et socialement favorisés.
Après je crois que le gars qui a inventé ces tests a assez vite réalisé ça, et qu'il a essayé de trouver une façon de faire les tests qui soient plus représentatifs.
 
Une chose très frustrante, c'est quand l'interlocuteur se lance dans une grande tirade et tu sais exactement tout ce qu'il va dire point par point, donc tu hoches la tête très vigoureusement à chaque argument et ça traîne en longueur, mais tu peux pas vraiment lui dire par peur de le vexer donc tu tombes dans un ennui mortel.
 
frago":3gobqy7c a dit:
On leurs a aussi appris à répondre de façon attendus pour ce type de test.
Tous ces facteurs font que ces tests sont tout de même basés sur des inégalités d'apprentissages dû aux inégalités sociales (l'apprentissage ce n'est pas juste ce qu'on apprends à l'école), qui font qu'a vu de nez et ben les gosses de prolos sont plus "retardés mentalement" que les gosses issus de milieux culturels et socialement favorisés.
Après je crois que le gars qui a inventé ces tests a assez vite réalisé ça, et qu'il a essayé de trouver une façon de faire les tests qui soient plus représentatifs.

Oui en effet les tests sont remis à neufs pour éviter cela. Donc au début c'était les capacité à réfléchir au niveau logique et maintenant les tests ont été mis à jour et donc ce que tu dis n'est plus d'actualité.
Maintenant c'est plutôt la façon de réfléchir qui est pointée du doigt et non plus la capacité à le faire.
Le QI est je crois, mesuré dans le nombre de réponses justes mais aussi le temps.. Pas du tout sûre...
 
Je ne sais plus quel âge j'avais quand j'ai passé le test (comme tout le reste de ma classe).
Je me souviens juste que ça a tout changé dans mes relations avec ma mère.
Au début elle était fière que la Madame lui ait dit que sa fille était surdouée et puis... Et puis elle s'est mis en tête que je la méprisais, que je la regardais avec dédain et que je me croyais supérieure à elle. Elle n'a pas mené ses études secondaires à leur terme et la blessure était apparemment à vif.
Si je réussissais quelque chose c'était normal et je n'avais aucun mérite, et même j'aurais pu faire mieux parce que 94% ça veut dire qu'il reste des erreurs. Si j'obtenais un résultat moins bon (mon éternel 70% en néérlandais, mon cours détesté) c'était une preuve de mauvaise volonté.
Bref, elle s'est mis à me maltraiter comme le reste de la famille. J'étais une personne fondamentalement mauvaise à ses yeux. Depuis, je sais qu'elle était, et est toujours, malade, mais il m'a fallu du temps pour couper les ponts et encore beaucoup plus pour comprendre qu'il n'y avait rien à reconstruire dans cette relation.

Jusqu'à récemment, j'ai occulté l'information reçue à propos de mon HP. Bien sûr, je me sentais différente des autres, mais je considérais que c'était une tare, une difficulté d'adaptation et que je valais bien moins qu'eux du coup.
Comme beaucoup d'entre vous, les études supérieures ont été compliquées. En fait, j'ai réussi ma première année de psycho sans fournir d'efforts, j'avais l'impression d'avoir trouvé ma voie. Sauf que... Ça n'a pas duré. Pour résumer, j'ai fini par être physiquement malade en me rendant sur le campus. Je ne pouvais pas me rendre aux cours obligatoires et perdais donc de nombreux points. A la fin, je n'arrivais même plus à me rendre à tous les examens.
Je n'ai pas mené mes études à leur terme. J'ai eu honte pendant longtemps. Quand on me questionnait, je restais évasive. En fait je ne comprenais même pas pourquoi ça m'arrivait. Le plus douloureux restait les commentaires des gens qui considéraient que j'étais très intelligente et créative. Parce que moi je savais que c'était faux, moi je savais que je ne valais rien. J'avais l'impression d'être une impostrice (je crée un féminin si j'veux!) bien malgré moi. Les gens voyaient des choses qui n'existaient pas (à mes yeux).

Longtemps j'ai eu l'impression de ne jamais rien réussir. Étrangement c'est au cours d'un rendez-vous avec une diététicienne que j'ai compris que je me leurrais. Elle voulait travailler sur les émotions et le vécu. La première séance consistait donc à noter tout le chemin de vie, en commençant par les études et les expériences professionnelles (un peu comme un CV finalement, mais en ajoutant les résultats obtenus et les affects associés). Quand nous avons eu terminé, elle a conclu que j'étais brillante et déterminée; elle avait même l'air admirative. Je n'ai pas compris, alors je le lui ai dit. Parce que pour moi il n'y avait que cet énorme échec et mon incapacité à trouver autre chose qu'un emploi en intérim. Et là elle m'a montré tout ce que j'avais réussi, elle m'a montré que j'avais toujours été première partout et que j'avançais malgré les bâtons que je me mettais dans les roues. C'est moi qui lui ai donné ces informations mais je ne l'avais pas réalisé du tout!

Quelques mois plus tard, j'ai pris rendez-vous chez une nouvelle psychiatre (je ne tiens plus le compte des thérapeutes). J'ai raconté ma vie et elle a écouté sans rien dire. Quand je me suis tue, elle m'a demandé si j'avais déjà passé un test de QI (je n'avais évidemment pas parlé de ça) et j'ai eu l'impression d'être foudroyée. En fait, elle s'est spécialisée dans les personnes à HP et a tout de suite compris. Parce qu'il n'y a pas que l'intelligence, il y a surtout l'aspect émotionnel.
Elle m'a conseillé de lire deux livres qui pourront peut-être aider certains d'entre vous. Au début j'étais réfractaire et ne me reconnaissais pas du tout dans ces êtres qui semblaient avoir des super-pouvoirs mais j'ai bien dû admettre que ces livres me parlaient bien de moi et ça m'a aidée. Dans l'un d'eux j'ai même lu qu'il y aurait plus de vg parmi les HP (combo empathie et capacité d'analyse). ;)

Les livres:
"Trop intelligent pour être heureux ? L'adulte surdoué" de Jeanne Siaud-Facchin.
"L'adulte surdoué - Apprendre à faire simple quand on est compliqué" de Monique de Kermadec.
"Je pense trop : Comment canaliser ce mental envahissant" de Christel Petitcollin.
(Celui-là je l'ajoute même si elle ne me l'avait pas conseillé parce que je trouve qu'il est plus facile à lire quand on a encore des difficultés à accepter.)
 
Au delà des questions de QI, lorsque vous évoquez tous vos difficultés une fois arrivé dans les études supérieures, c'est surtout le système scolaire qui est à remettre en question.

Je n'ai jamais eu l'impression de travailler avant la fac...et oui une énième personne qui a repiqué une fois arrivé à la fac, et découvert que arriver les mains dans les poches ne marchait plus.
 
Hell":2y4v1u10 a dit:
Si je réussissais quelque chose c'était normal et je n'avais aucun mérite, et même j'aurais pu faire mieux parce que 94% ça veut dire qu'il reste des erreurs. Si j'obtenais un résultat moins bon (mon éternel 70% en néérlandais, mon cours détesté) c'était une preuve de mauvaise volonté.
Putain je te comprends, ma mère m'a détéstée car je suis allée en Ecole de Culture Générale au lieu du lycée mais je sentais que je n'en aurais pas été capable...

Bref, elle s'est mis à me maltraiter comme le reste de la famille. J'étais une personne fondamentalement mauvaise à ses yeux. Depuis, je sais qu'elle était, et est toujours, malade, mais il m'a fallu du temps pour couper les ponts et encore beaucoup plus pour comprendre qu'il n'y avait rien à reconstruire dans cette relation.
Sans vouloir être un peu envahissante ta maman a une maladie psychique ?
Parce que je pense que ma mère est atteinte aussi d'une maladie mais comme elle refuse de voir qu'il y a un problème et donc refuse de faire une thérapie eh bien ça n'est pas facile (et c'est moi la folle, méchante etc...) (pourtant une de ces amies m'a dit qu'elle m'adorait !

Je n'ai pas mené mes études à leur terme. J'ai eu honte pendant longtemps. Quand on me questionnait, je restais évasive. En fait je ne comprenais même pas pourquoi ça m'arrivait. Le plus douloureux restait les commentaires des gens qui considéraient que j'étais très intelligente et créative.
Purée... Je suis en train d'abandonner mes études dans le social car je ne veux plis travailler la dedans. Je compte commencer des études en rapport avec la nature, les animaux etc... Parce que je n'aime plus et que je ne m'y sens pas à ma place.

J'ai raconté ma vie et elle a écouté sans rien dire. Quand je me suis tue, elle m'a demandé si j'avais déjà passé un test de QI (je n'avais évidemment pas parlé de ça) et j'ai eu l'impression d'être foudroyée. En fait, elle s'est spécialisée dans les personnes à HP et a tout de suite compris. Parce qu'il n'y a pas que l'intelligence, il y a surtout l'aspect émotionnel.
Bah écoute, la même avec ma nouvelle psychologue :popcorn:
J'ai l'impression que tu racontes ma vie c'est assez perturbant :confus:
Mais alors tu n'es pas seule du tout, je comprends ta vie du coup.

Abusé :cool:
 
LaPtiteSuisse":229ntymo a dit:
Sans vouloir être un peu envahissante ta maman a une maladie psychique ?
Parce que je pense que ma mère est atteinte aussi d'une maladie mais comme elle refuse de voir qu'il y a un problème et donc refuse de faire une thérapie eh bien ça n'est pas facile (et c'est moi la folle, méchante etc...) (pourtant une de ces amies m'a dit qu'elle m'adorait !

Je ne suis pas capable de donner un diagnostic précis. Ce qui est certain, c'est qu'elle a une importante faille narcissique. Dans ses comportements, elle va de la névrose hystérique à la manipulation employée par les pervers narcissiques. Il y a un curseur à placer quelque part par là.
Contrairement à ta maman, la mienne a tenté deux fois de consulter des psychologues. Plus pour se plaindre de la méchanceté du Monde à son égard que pour se remettre en question. Ce qui fait qu'elle était ravie lors des trois premières séances durant lesquelles elle vidait son sac et recevait des témoignages de compassion, voire d'admiration. Puis tout retombait dès qu'il était question d'entamer le travail thérapeutique. Le psy devenait à son tour une personne mauvaise.
Pourquoi voulais-je devenir psy déjà? :whistle: :p
D'ailleurs ça me fait penser que j'ai eu une chance inouïe de ne pas tomber dans les mêmes travers. Elle a été maltraitée, tout comme moi, durant son enfance, mais nous n'avons pas descendu les mêmes pentes.

Je ne saurais te dire si ta maman est comme la mienne. La mienne ne tarissait pas d'éloges à mon égard, auprès de ses collègues de travail. J'étais sa merveilleuse fille si brillante qui avait déjà réussi ses 3 premières années d'unif' grâce à sa fantastique mère courage qui a tout donné pour qu'elle réussisse. J'allais être la première diplômée de la famille, fierté extrême. Mais quand elle me parlait c'était tout autre chose. J'étais décevante, j'aurais pu être médecin ou avocate. Médecin j'ai essayé d'ailleurs, pour la psychiatrie, mais le faible nombre de places m'a fait changé d'avis après avoir réussi mon année (une merveilleuse crise à cette occasion).

Par contre ma petite soeur était l'idiote de service (aussi grâce au test de QI...) pour laquelle il était inutile de nourrir des projets. C'est très violent mais en fait ça permettait à leur relation d'être un peu plus apaisée. Ça ne fait pas longtemps que ma petite soeur se rend compte des dégâts engendrés par ma mère. Elle pensait que tout était de sa faute parce qu'elle était bête.

LaPtiteSuisse":229ntymo a dit:
Purée... Je suis en train d'abandonner mes études dans le social car je ne veux plis travailler la dedans. Je compte commencer des études en rapport avec la nature, les animaux etc... Parce que je n'aime plus et que je ne m'y sens pas à ma place.
Le fait que tu saches vers quoi pivoter, et que tu t'en sentes capable, est déjà très positif.

Il m'a fallu beaucoup de temps pour me trouver. Et j'ai toujours une petite peur au fond de moi. Celle qui te dit "et si tu te trompais encore?". Et là je me dis que ça se tente. A chaque pas supplémentaire j'ai confirmation que je fais ce qu'il faut. De toute façon il n'y a pas de honte à se tromper, à être incapable de faire quelque chose ou même à avoir envie de changer tout simplement parce qu'on n'aime plus ce qu'on fait, quelle qu'en soit la raison.

LaPtiteSuisse":229ntymo a dit:
Bah écoute, la même avec ma nouvelle psychologue :popcorn:
J'ai l'impression que tu racontes ma vie c'est assez perturbant :confus:
Mais alors tu n'es pas seule du tout, je comprends ta vie du coup.

Abusé :cool:

Ça ne fait que quelques mois que j'ai effectivement compris que je n'étais pas seule. :)
J'espère que ça t'aide un peu de le constater à ton tour.
Je crois comprendre que tu es encore jeune. C'est formidable que tu en sois déjà là de tes réflexions.
J'ai parfois l'impression d'avoir perdu trop de temps à essayer d'être comme les autres. Puis je me reprends en me disant que l'important est d'être parvenue à sortir de la coquille, même si c'était long, douloureux et qu'il reste du chemin.
 
Hell":y1w0ojhl a dit:
La mienne ne tarissait pas d'éloges à mon égard, auprès de ses collègues de travail. J'étais sa merveilleuse fille si brillante qui avait déjà réussi ses 3 premières années d'unif' grâce à sa fantastique mère courage qui a tout donné pour qu'elle réussisse. J'allais être la première diplômée de la famille, fierté extrême. Mais quand elle me parlait c'était tout autre chose. J'étais décevante, j'aurais pu être médecin ou avocate.
Ah eh bien personnellement ça dépend des moments, parfois je suis la fille modèle etc...
Parfois elle ne manque pas de raconter devant moi que je suis une fille qui ne travaille pas à l'école, que je fais des notes bof bof, que je m'habille mal etc...
Elle dit à ses amies que je suis une fille super et tout et devant moi... niet. :gné:

Pourtant quand elle me parle j'ai aussi tout raté...

Et j'ai toujours une petite peur au fond de moi. Celle qui te dit "et si tu te trompais encore?". Et là je me dis que ça se tente. A chaque pas supplémentaire j'ai confirmation que je fais ce qu'il faut. De toute façon il n'y a pas de honte à se tromper, à être incapable de faire quelque chose ou même à avoir envie de changer tout simplement parce qu'on n'aime plus ce qu'on fait, quelle qu'en soit la raison.
Je pense que la situation fait que tu sentes cela. Personnellement, je ressens la même chose et j'essaie de me dire que je ne veux pas faire ce que mes parents veulent pour moi dans la vie (quand j'étais petite je voulais être vétérinaire) mais c'est moi qui vais vivre MA vie et donc JE choisis :3

Je crois comprendre que tu es encore jeune. C'est formidable que tu en sois déjà là de tes réflexions.
J'ai parfois l'impression d'avoir perdu trop de temps à essayer d'être comme les autres. Puis je me reprends en me disant que l'important est d'être parvenue à sortir de la coquille, même si c'était long, douloureux et qu'il reste du chemin.

En effet, je suis particulièrement jeune pour parler de cette façon et je pense que ça n'est pas un hasard. Ma vie (comme la tienne je pense aussi) m'a fait grandir beaucoup trop vite et j'ai dû faire des choses que je ne voulais pas un peu trop tôt...
Aujourd'hui, j'essaie de me dire que le temps est passé et qu'on m'a volé mon enfance donc si mes actions peuvent paraître celles d'une ado en pleine crise, elles sont en réalité celles d'une fille qui veut se libérer d'un pression énorme pour avoir une vie beaucoup plus tranquille.
J'ai aussi passé du temps à être comme les autres et aujourd'hui ma mère me critique car je veux être moi (= je m'habille car il le faut, je ne me maquille pas et je ne mets pas d'artifices sur mon visage (sauf envie), je mange sans créer la moindre souffrance)
Pour elle, je m'habille mal car mon père ne me donne pas d'argent ; je ne me maquille et ne me rase pas car je ne prends pas soin de moi ; je mange végétalien car c'est l'adolescence et c'est une mode...

BREF, ma mère et moi on est plus sur la même longueur d'onde parce que je veux être moi et qu'elle veut que je sois normale.
(Elle m'a encore sorti qu'elle ne voulait pas aller aux bains avec moi si je ne rasais pas mes aisselles et mes jambes car "je ne veux pas aller là-bàs et que tout le monde nous regarde". J'étais là :shock: pauvre maman... Si j'avais été handicapée ou pleine de poils tu ne m'aurais jamais acceptée...) :><:
 
LaPtiteSuisse":1d07nig2 a dit:
Ah eh bien personnellement ça dépend des moments, parfois je suis la fille modèle etc...
Parfois elle ne manque pas de raconter devant moi que je suis une fille qui ne travaille pas à l'école, que je fais des notes bof bof, que je m'habille mal etc...
Elle dit à ses amies que je suis une fille super et tout et devant moi... niet. :gné:

Pourtant quand elle me parle j'ai aussi tout raté...
La différence entre la réalité et la façade. :calin:

LaPtiteSuisse":1d07nig2 a dit:
Je pense que la situation fait que tu sentes cela. Personnellement, je ressens la même chose et j'essaie de me dire que je ne veux pas faire ce que mes parents veulent pour moi dans la vie (quand j'étais petite je voulais être vétérinaire) mais c'est moi qui vais vivre MA vie et donc JE choisis :3
Tu veux toujours devenir vétérinaire maintenant?

Je voulais être dessinatrice. Du coup tous mes dessins finissaient à la poubelle parce que c'était un métier stupide qui ne rapporterait pas d'argent. J'ai fini par arrêter de dessiner vers mes 12 ans. Je suis tombée sur une farde contenant des dessins rescapés il y a quelques années. J'ai eu un choc. Il y avait un talent indéniable et je ne le savais pas. J'aurais même pu croire qu'il s'agissait de dessins réalisés par quelqu'un de plus avancé si je ne me souvenais pas des thèmes tirés de mes cauchemars récurrents. Je n'ai pas pour autant repris les crayons, je ne m'en sens plus capable.
Maintenant, je suis cheffe et ça me rend heureuse. Ça aussi c'était mal, de vouloir apprendre à cuisiner. Attention argument de dingue: une femme qui cuisine, c'est une femme qui se soumet au machisme. Pareil pour la couture et je ne sais quoi encore... Donc j'ai commencé à apprendre en quittant son domicile (je ne savais même pas faire cuire des pâtes, juste mettre des plats préparés dans le four à micro-ondes). Et maintenant il parait que j'ai du talent (paroles de clients devenus fans). Cette fois je ne le laisserai pas s'envoler. D'autant plus que je n'ai pas commencé pour moi, mais pour les non humains. Par chance, tout rejailli positivement sur moi alors que ça n'était pas le but.


LaPtiteSuisse":1d07nig2 a dit:
En effet, je suis particulièrement jeune pour parler de cette façon et je pense que ça n'est pas un hasard. Ma vie (comme la tienne je pense aussi) m'a fait grandir beaucoup trop vite et j'ai dû faire des choses que je ne voulais pas un peu trop tôt...
Aujourd'hui, j'essaie de me dire que le temps est passé et qu'on m'a volé mon enfance donc si mes actions peuvent paraître celles d'une ado en pleine crise, elles sont en réalité celles d'une fille qui veut se libérer d'un pression énorme pour avoir une vie beaucoup plus tranquille.
J'ai aussi passé du temps à être comme les autres et aujourd'hui ma mère me critique car je veux être moi (= je m'habille car il le faut, je ne me maquille pas et je ne mets pas d'artifices sur mon visage (sauf envie), je mange sans créer la moindre souffrance)
Pour elle, je m'habille mal car mon père ne me donne pas d'argent ; je ne me maquille et ne me rase pas car je ne prends pas soin de moi ; je mange végétalien car c'est l'adolescence et c'est une mode...

BREF, ma mère et moi on est plus sur la même longueur d'onde parce que je veux être moi et qu'elle veut que je sois normale.
(Elle m'a encore sorti qu'elle ne voulait pas aller aux bains avec moi si je ne rasais pas mes aisselles et mes jambes car "je ne veux pas aller là-bàs et que tout le monde nous regarde". J'étais là :shock: pauvre maman... Si j'avais été handicapée ou pleine de poils tu ne m'aurais jamais acceptée...) :><:
Je me suis très tôt comportée comme une adulte (ou ce que je pensais être un comportement adulte). Plus sage que ça, impossible. Mais en fait je n'existais pas. Je m'étais enfermée dans un faux-self pour être adaptée et souffrir moins. Il s'est fissuré pendant mes études de psycho, d'où le craquage complet. Des souffrances incommensurables et incompréhensibles (à l'époque). Puis je suis née et ai développé une personnalité propre, même si je pensais ne pas être digne d'espérer quoi que ce soit.

C'est fantastique que tu parviennes à résister et que tu te permettes d'être toi. Je suis d'avis que c'est fondamentalement sain, même si ça implique malheureusement d'être perpétuellement en conflit avec ta maman.
 
Hell":2dye2p2p a dit:
Tu veux toujours devenir vétérinaire maintenant?
Non plus vétérinaire (trop d'études)
Mais travailler avec des animaux en association ou contre la violence.
Et/ou travailler dans la permaculture ou la nature, je ne sais pas encore ^^

Hell":2dye2p2p a dit:
Je me suis très tôt comportée comme une adulte (ou ce que je pensais être un comportement adulte).
Ce que tu pensais être un comportement d'adulte ? C'est à dire ? J'avoue ne pas comprendre...

Hell":2dye2p2p a dit:
C'est fantastique que tu parviennes à résister et que tu te permettes d'être toi. Je suis d'avis que c'est fondamentalement sain, même si ça implique malheureusement d'être perpétuellement en conflit avec ta maman.
Oui tu as raison, malheureusement, c'est vraiment compliqué quand on est faible psychiquement... :(
Pas grave, je suis une battante depuis ma naissance :duel: :hypracool:

Je suis contente aussi que tu sois né(e) comme tu le veuille :pouces:
 
LaPtiteSuisse":27ddj5y7 a dit:
Non plus vétérinaire (trop d'études)
Mais travailler avec des animaux en association ou contre la violence.
Et/ou travailler dans la permaculture ou la nature, je ne sais pas encore ^^
Je te souhaite de trouver ta voie. :)
C'est vrai qu'il faut s'accrocher pour les études de vétérinaire. Je ne crois pas que je serais capable de refaire les dissections maintenant que je suis consciente (en Belgique la première année est commune pour vétérinaire, médecine et dentisterie).

LaPtiteSuisse":27ddj5y7 a dit:
Ce que tu pensais être un comportement d'adulte ? C'est à dire ? J'avoue ne pas comprendre...
Ça signifiait simplement faire ce qu'on attendait de moi sans tenir compte de ce que je voulais ou ressentais. C'est encore souvent difficile d'être assertive.

LaPtiteSuisse":27ddj5y7 a dit:
Oui tu as raison, malheureusement, c'est vraiment compliqué quand on est faible psychiquement... :(
Pas grave, je suis une battante depuis ma naissance :duel: :hypracool:

Je suis contente aussi que tu sois né(e) comme tu le veuille :pouces:
Tu n'es pas faible psychiquement. Tu es sous pression constante, c'est différent.
Tu sembles être très courageuse. C'est normal de se sentir parfois flancher quand notre environnement est hostile. :calin:
 
LaPtiteSuisse":18tmhiqd a dit:
Hell":18tmhiqd a dit:
Je me suis très tôt comportée comme une adulte (ou ce que je pensais être un comportement adulte).
Ce que tu pensais être un comportement d'adulte ? C'est à dire ? J'avoue ne pas comprendre...
ah ben tiens, c'est étrange mais moi c'est le contraire. Je refuse catégoriquement d'avoir un comportement d'adulte. Enfin d'avoir un comportement considéré par la société comme adulte : ne pas faire l'andouille, ne pas appeler mes collègues : mon papillon argenté ou ma tourterelle, prendre ses responsabilités (quoi que cette expression veuille dire, j'avoue que ça me laisse perplexe, je comprends pas ce qu'ils attendent), prévoir les trucs 15 ans avant et pas tout faire au dernier moment, prévoir son trajet quand on va quelque part si on n'a pas de GPS(je note 3 ou 4 trucs sur un bout de papier et puis c'est bon, je me débrouille pour trouver, faut pas être sorti de St Cyr non plus)...
 
Ah mais j'ai arrêté depuis. :p
Je voulais être acceptée et je croyais que c'était le chemin. Et puis au final je ne me sens toujours pas adulte, mais ça n'a plus d'importance. Me comporter comme je croyais qu'il fallait le faire ne m'a jamais rien apporté de bon parce qu'il n'y avait de toute façon pas la moindre chance qu'on m'aime, que ce soit avec cette fausse personnalité ou la vraie.
Ceci dit, j'ai conscience que le faux-self m'a protégée de la folie dans un environnement hostile. Il avait une fonction, puis il est devenu un handicap.

J'ai un côté un peu ermite mais mon activité me pousse à rencontrer pas mal de personnes qui m'apprécient très rapidement, telle que je suis. On me trouve originale (dans ma façon d'être et mes plats) et c'est tant mieux parce que je ne tenterai plus de ressembler aux autres.
Puis il faut dire que je côtoie principalement des personnes engagées dans la cause animale ou dans des actions à visées sociales et/ou écologiques à présent. Ça change tout!
 
Je ne sais pas si je me comporte en adulte ou en moi... Peut-être encore trop en adulte...
Mais ça viendra :D

Mes amis me trouvent aussi originale, je suis quelqu'un d'unique et heureusement :YE:
Pour ma mère en revanche... C'est plus chaud... Voir le coup de gueule...
 
J'ai l'impression qu'à partir du moment où on est différent, on a un passé en général pas très reluisant, c'est fou...
 
Malheureusement à partir du moment où tu ne rentre pas dans un moule classique, que ce soit au niveau du système scolaire ou des relations sociales par exemples, tu te fais très vite rejeter ou traiter comme un truc bizarre :/

Mais c'est quand même impressionnant les similitudes entre touts les récits postés plus haut...
 
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