Comment ne pas penser au véganisme ?

Nysaah":licre1zb a dit:
Xiaofu on verra peut etre pas le monde entier vegan, mais aux dernières nouvelles la consommation de viande en France a chuté de 30% depuis 2013 (de mémoire hein) donc il y a bien quelque chose qui se passe.
De plus en plus de grandes marques se mettent a proposer des alternatives végétales, en ce moment je suis un mooc de l'université agro de dijon sur les prot végétales et comment réintroduire les cultures de légumineuses sur le territoire français, j'en déduis donc qu'on se pose vraiment la question (peut etre pas pour la bonne raison) donc bon ca bouge, faut du temps, mais je trouve que dernièrement ca fait pas mal de bruit quand meme

Haha moi aussi je fais le Mooc décidément ! on est déjà 3 sur ce forum à le faire au minimum. :)
 
Selon moi, tout dépend si on est militant ou pas.

•Déjà vivre avec des personnes acceptant le véganisme «comme un détail »(ne mettant jamais le sujet sur la table), c'est magique !
• Milliter rappel le sujet logiquement. Mais militer peut être fatiguant donc quand déjà on a des problèmes, c'est mieux de mettre le militantisme de côté, surtout si c'est un sujet possible.
• Parler de ses autres passions aussi.
Ou ne pas trop traîner sur les groupes Facebook véganes pour celleux qui ont Face de book ,surtout quand c'est des véganes agressifves.

C'est ce que j'ai testé, voilà ^^.


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En effet, comme le dit MVA, au début j'étais sur de nombreux groupes Facebook qui dénonçaient les maltraitances, etc...
Du coup, même en trainant sur Internet, j'avais des horreurs sous les yeux. J'ai maintenant fait un bon tri !

Par contre, le militantisme je trouve ça génial (en fonction de ce qu'on fait). Je tracte beaucoup, je discute avec les passants, je fais des actions avec l'équipe L214 de Paris, et c'est motivant. On se sent utile, écouté, et on rencontre d'autres gens qui pensent comme nous. Certains sont maintenant des amis ! Et hop, des amis vegans dans l'entourage... :)
 
Il suffit de regarder ma classe xD…
70 messages sur le véganisme, et je n'ai pas eu à les lancer!
 
Je souhaite rebondir sur la citation de Lévi-Strauss postée sur un autre sujet et qui dit, peu ou prou : comment les générations futures jugeront-elles notre appétit carniste ?

Et c'est en lien avec une des réflexions pessimistes d'un roman que je viens d'achever (premier tome de"la Mer de la Fertilité" de Mishima), réflexion a priori sans rapport
On est vers 1912-1914, fin de l'ère Meiji, nos deux héros déplorent le changement d'époque et ciblent particulièrement un match de Kendo qu'ils sont allés voir et qui symbolisent leur ressentiment. Les gesticulations, les cris, le sport qui s'est éloigné de l'idéal samouraï. Ils sont révulsés. Et ils ont (ou plutôt l'auteur) a cette réflexion : Et dire qu'à la prochaine génération, et pour les suivantes, -et bien que nous ne sommes pas d'accord avec ce que nous avons sous les yeux- nous serons tous assimilés à cette masse informe illustrée par une jeunesse qui va voir des matches de Kendo.

Le parallèle avec la cause vegane est un peu capillotractée, mais nous serons dans le futur (en admettant que l'humanité survive aux crises et change un jour) noyés, assimilés d'un bloc homogène à des générations qui auront délibérément fermé les yeux sur les atrocités des abattoirs, des générations qui se repaissaient continuellement de cadavres (pour paraphraser une citation de Voltaire). Des générations qui pourtant bénéficiaient d'une abondance sans précédent de produits pour faire autrement. A moins que l'on devienne abolitionniste d'ici peu. Que restera t-il alors pour nous qualifier, nous les gens de 2020 sinon la barbarie et la cruauté ?
 
Moi aussi je pense beaucoup au véganisme.
Ça fait maintenant partie de moi et c'est même devenu le centre de mon monde, lol !
Pas plus tard que ce matin, deux de mes collègues parlaient de vernis à ongle... au lieu de m'y intéresser et d'en discuter avec elle comme je l'aurais fait avant, je me suis dit en moi-même "J'imagine que tu t'en fou, mais ton vernis, il a certainement été testé sur de pauvres petits animaux de laboratoire". Je n'avais pas envie de me prendre la tête avec elles donc j'ai fait semblant de rien mais ça illustre parfaitement le fait que pour moi, tout tourne autour de ce nouveau mode de vie ! Je n'achète plus comme je le faisait avant, je me renseigne. Mes courses me prennent plus de temps car je lis toutes les étiquettes pour être sûre de moi.

Et en plus, je suis nulle pour l'argumentation... du coup, je finis toujours par me taire et changer de sujet, je déteste me prendre des remarques par rapport à mon nouveau mode de vie, je n'ai aucune répartie et ne sais jamais quoi répondre, ça me saoule ! Du coup, si je vois que j'ai affaire à un carniste pur et dur qui risque de me sortir toutes les excuses débiles du monde pour justifier que l'humain est fait pour bouffer de la viande, alors je passe mon chemin et je change bien vite de sujet. Si par contre, j'ai en face de moi quelqu'un d'ouvert, je peux en parler tranquillement.

Bref, je redoute de devoir aller manger à l'extérieur avec des amis ou de la famille car je suis malheureusement la seule vegan de mon entourage. Parfois, ça me démange d'en parler mais j'évite pour ne pas avoir à argumenter...
 
Un truc assez frappant c'est la façon dont le véganisme transcende les langages et les cultures. Je veux dire que tu prends deux véganes qui ont des cultures complètement différentes, ils auront des références et valeurs communes, des centres d'intérêts communs etc. Donc j'ai toujours vu le véganisme (plus que le végétarisme d'ailleurs) comme une culture à part entière avec son propre système moral et symbolique. Etre végane rend un peu étranger à sa propre culture en effet, dans ce sens c'est aliénant et c'est parfois pénible, mais ça nous rapproche de beaucoup d'autre gens aussi :)
 
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