Le QI en question

Ouaip, j'en retrouve beaucoup aussi... Pourtant je ne suis pas diagnostiquée HQI/THQI, enfin on ne sait pas encore trop, mais avec un test de QI fait pour neurotypiques (Wais IV) on m'a sorti que j'avais un " profil cognitif dysharmonique " et que, par conséquent, mon QI était incalculable avec ce genre de tests.

Cependant quand je vous relis j'ai l'impression d'avoir vécu la même chose que vous, à peu de choses près.
La haine des autres de l'enfance jusqu'à l'arrivée à l'âge adulte, l'école où moi aussi je ne travaillais pas/peu (je faisais mes devoirs mais une fois fini je jouais jusqu'à pas d'heures), les problèmes familiaux (mon père me détestait et je ne parle même pas de ma belle-mère, qui à mon avis, l'a entraîné sur cette pente car à l'époque où il était seul il n'était pas comme ça envers moi...)

La seule différence notable est que, contrairement à vous, je ne me suis " intéressée " qu'aux autres assez tard (vers 10-12 ans). Jusque là je vivais dans mon monde, mes dessins, mes histoires, mes connaissances. Parler aux autres, être sociable, m'importait peu. " Les autres " n'étaient qu'un décor mouvant à mes yeux.
Mais je m'efforçais à faire certains efforts pour ma mère, histoire qu'elle arrête d'être harcelée par les professeurs d'écoles qui me montraient comme étant toujours ailleurs à ne jamais être avec les autres et qui " n'écoutait rien pendant les cours " (j'écoutais, seulement je ne prêtais qu'une oreille et regardait la plupart du temps par la fenêtre ou jouais discrètement avec mon tamagotchi à l'époque...~ Et répondre toujours aux mêmes choses, bêtement, m'ennuyait au plus haut point).

Par conséquent, j'ai "appris" à regarder dans les yeux (en vérité je regardais le front, me rendant compte que ça donnait l'impression, pour les autres, d'être regardé et écouté) et à jouer aux pogs/billes et à des jeux plus enfantins (je trouvais tout ça ridicule mais ça faisait plaisir à tout le monde, alors bon). Souvent, lorsque je gagnais, de rage (vu que j'étais la seule fille à jouer à ce genre de jeux en primaire), on me jetait mes pogs à la poubelle ou me volait mes billes en disant qu'on ne jouerait plus avec moi car " ils n'acceptaient pas les tricheurs ". Je ne comprenais pas, j'étais énervée, j'ai tenté de comprendre ce qu'ils voulaient dire par là, en vain.

Après j'en ai des choses à dire sur ce que j'ai vécu, mais si je continue comme ça, j'en ferais un roman... :p
 
Ça me parle beaucoup aussi!
Jusqu'il y a peu, je croyais que je souffrais de troubles de l'attention puisque j'étais incapable de me concentrer sur une seule chose à la fois et que je m'ennuyais vite (en réalité dès que les gens se mettent à répéter, à l'identique, ou avec d'autres mots).
L'an passé j'ai suivi des cours du soir pour apprendre à gérer ma future entreprise (règlements, comptabilité et tout le toutim). Mais quelle torture! Le professeur voulait absolument que chacun ait bien compris pour passer à la suite. C'est louable et je suis même totalement en accord avec ça. Mais c'est absolument insupportable. :'(
Du coup j'avais fait des tableaux récapitulatifs que j'ai distribués aux autres pour leur faciliter la compréhension. Malheureusement ils ne les ont pas regardés avant la semaine précédent l'examen. Donc, non seulement ça n'a rien changé à la dynamique de la classe, mais en plus je me suis retrouvée à donner des cours de rattrapage en urgence parce que je suis pratiquement incapable de dire non et que j'avais commis l'erreur de montrer que j'avais tout compris. :mur:
Bon, le point positif c'est qu'ils ont presque tous réussi.
 
Moi j'aurais dit au dessus de 130, mais en fait le "vrai" je sais pas !
 
C'est au dessus de 130 qu'on parle de HQI. (Bon en même temps j'en fait partie et pour ce que ça me sert)
 
mmm j'ai jamais eu la patience de "m'évaluer".
Wow Panda, tous mes respects... ^^ Y a de la génétique là dedans pour le coup ? Parce que j'ai entendu plusieurs fois par exemple, que certains autistes avaient des hauts QI mais ce n'était pas le cas de ces géniteurs ou frères et soeurs...
 
Je sais pas, je ne pense pas que la génétique ait quoi que se soit à voir dans mon cas, ou alors j'ai juste pris tous les points de QI dont ma famille ne se servait pas, ce qui expliquerait le score.
 
Je suis allé faire un tour sur wikipédia et la proportion de personnes ayant un QI supérieur à 130 est d'environ 2,2% de la population.
Je ne connais pas la proportion de végétariens en france, je suppose qu'il y en a moins de 5%.

Je suis donc étonnée de voir le nombre de personnes avec un QI élevé qui viennent se déclarer ici. J'ai donc plusieurs questionnement :

- Il y a un lien entre QI élevé et végétarisme?
- Il y a un lien entre QI élevé et fréquentation d'un forum?
- Des personnes pensant avoir un QI élevé ont finalement un QI normal supérieur à la moyenne? (mauvaise interprétation d'un professionnel, parents sur-estimant les capacités de leur enfant).

Je ne remet pas en cause vos expériences de vie, je me questionne sur la proportion aussi élevée de personnes ayant un QI élevé sur un forum comparé à la proportion de QI élevé dans la population totale.

Je ne pense pas que le fait de ne pas travailler au collège/lycée et de galérer à la fac soit lié à un QI élévé. Environ 80% de ma promo de terminale S ne travaillait pas beaucoup (juste relire le cours avant le contrôle) et une grande majorité s'est planté en première année post bac (mauvaise orientation, trop de fiesta, manque de maturité...).

Je me questionne et j'espère que personne ne le prendra mal (se sont vraiment des interrogations naives) car je me suis retrouvée dans pas mal de témoignages et je ne me suis jamais dit que j'avais un QI élevé (une intelligence supérieure à la moyenne oui et surtout une éducation et une culture que m'ont données mes parents).
 
je pense que l'explication peut se trouver, du moins en partie, dans le besoin viscéral des zèbres (pardon, mais """HQI" vraiment, je peux pas! :( ) de faire ce qui est juste. Couplé à l'énorme curiosité dont illes font également montre, une fois la question posée, la réponse trouvée, la justice interrogée... plus grand chose à faire que de faire ce qui est juste. Illes sont pas suffisamment "normaux" pour se persuader avec une dissonance cognitive. Ou pas vraiment sur le long terme!
Et puis se sentant souvent isolé.e du fait que les autres les trouvent différent.es, m'est avis qu' internet et les fora permettent aussi de trouver des personnes avec qui on peut échanger sur des sujets qu'irl, personne autour ne trouve intéressant d'aborder!
 
C'est exactement ce que j'ai lu, Erabee, mais je ne sais plus dans quel livre (l'un des trois que j'ai cités dans ce fil).
J'ai aussi lu que nous serions en fait bien plus que 2%. La passation des tests entraîne de nombreux biais et beaucoup de zèbres ne dépasseraient pas la fameuse barre des 130 en ayant pourtant toutes les capacités nécessaires pour le faire. L'anxiété, la tendance à comprendre les consignes différemment, le refus de rentrer dans la case...
Et puis les non-zèbres vivent aussi des biais lors des passations de tests, comme ça a été dit plus haut.

Enfin, être zèbre, ce n'est pas juste une question de QI. Il y a d'autres formes d'intelligence et aussi tout le côté émotionnel.
J'ai le super score de QI et ça ne sert à rien... Je pense même que ce test ne sert à rien tout court.

Le nombre de fois où je me suis demandé ce que le prof attendait vraiment alors que ça semblait évident pour les autres... Généralement, si j'avais le temps, je répondais de toutes les façons qui me semblaient pouvoir correspondre afin d'être certaine de ne pas me planter. Disons que ça n'était pas toujours apprécié... J'ai loupé trois fois un examen de pédagogie comme ça. La troisième fois, je suis allée voir la prof et elle m'a dit que tout ce qu'elle voulait c'était qu'on retranscrive tel quel ce qui était dans le syllabus (les 5 points, les sous-points,...). Elle ne lisait pas les textes qui sortaient de ce cadre. Bravo la pédagogie!
:><:
Bon, c'est vrai qu'elle l'avait dit au cours, auquel je n'allais pas parce que je n'y arrivais plus, mais mes réponses étaient bonnes. :tongue:

Maintenant, quand je passe un test psychométrique (pour des emplois), je me dis "même si ça a l'air stupide, c'est sûrement la bonne réponse". Si je perds du temps à essayer de comprendre où se trouve la réponse intelligente, je me plante, puisque c'est chronométré. D'ailleurs la psychologue faisant le débrief des tests m'a conseillé de faire autre chose de ma vie parce que j'avais fait 100% aux tests pour devenir contrôleuse de train.
A la police, j'ai réussi leurs tests, mais on m'a déclarée 3 fois inapte suite aux entretiens. Je n'ai jamais osé demander pourquoi. Je vous laisse imaginer la honte ressentie. Je sais juste que moi-même je les trouvais étranges avec leurs questions sans rapport apparent avec le poste à pourvoir. J'ai donc logiquement dû leur paraître étrange en retour.
Bref, j'ai arrêté de chercher un emploi. Je tente de le créer. Enfin, d'en vivre, et c'n'est pas gagné parce que je n'ose pas faire payer le temps que je passe à la tâche.
:p
 
Ampellouna":3nxd0q78 a dit:
je me suis retrouvée dans pas mal de témoignages et je ne me suis jamais dit que j'avais un QI élevé (une intelligence supérieure à la moyenne oui et surtout une éducation et une culture que m'ont données mes parents).

Heu... Personnellement je sais que je suis THQI parce que j'ai fait le test, par contre je me sens complètement conne, globalement.
Je comprends jamais rien à ce qu'on me dit. Tiens ma collègue vient de remplir mon bilan professionnel et à l'item "sait prendre des initiatives", j'ai deux réponses : "oui" et "trop". :><: Je vois pas comment on peut prendre trop d'initiatives, ni comment on peut ne pas en prendre assez d'ailleurs. Soit on fait, soit on fait pas, mais je comprends pas bien où on peut mettre une limite entre l'initiative normale et l'initiative anormale.
Bref je comprends rien.
 
C'est un peu bizarre le concept de prendre trop d'initiatives. En prendre de mauvaises ok, mais trop ?
 
Les test de QI ont surtout été utilisé à des fins élitistes en fait, notamment pour montrer que les femmes seraient moins intelligentes que les hommes ou les noirs moins intelligents que les blancs. Études qu'on évitait évidemment bien soigneusement de rapprocher des différences d'éducation, d'instruction et de patrimoine socio-culturel des individus étudiés... Parce que en fait je pense que c'est quelque chose qui dépend surtout de l'environnement, des stimulations intellectuelles, etc.
Bref la "surdouance" et notamment les diagnostics et solutions apportées, peuvent être en grande partie regardées comme une stratégie de reproduction des familles des classes dominantes qui ont beaucoup à voir avec le fonctionnement des institutions scolaires. Thèse qui a notamment été défendue par Wilfried Lignier dans un livre récent La petite noblesse de l'intelligence. Une sociologie des enfants surdoués.

Ce ne sont pas les pauvres qui définissent l'intelligence et mettent au point des tests pour la mesurer, donc ce ne sont pas eux qui vont être favorisés. Ce qu'on mesure c'est un type d'intelligence bien particulière qui est plus élevé pour les populations riches, éduquées, etc. D'ailleurs les tests de QI chez un.e psy coûtent cher, je ne pense pas que beaucoup de gosses de pauvres puissent les passer.

Étant moi-même issue d'un milieux favorisé j'ai été amenée à côtoyer beaucoup d'enfants étiquetté.e.s "surdoué.e.s" et force est de constater qu'il s'agit dans la quasi-totalité de blanc bourgeois et plus souvent de mecs et j'aurai donc du mal à ne pas adhérer à l'idée qu'il s'agit là d'une reproduction de classe plutôt que d'une "surdouance" innée et incritiquable.
 
Je viens d'un milieu jugé défavorisé. Je ne l'ai compris qu'au cours d'un cours de 2ème année à l'université. Ils comparaient les taux de réussite dans le supérieur d'élèves issus de différentes écoles. Mes écoles primaire et secondaire entraient dans la catégorie des défavorisées. Le choc.
Bon, je savais bien que je vivais dans un quartier un peu mal vu, mais je n'avais jamais pensé entrer dans cette catégorie pour autant. Je croyais avoir été dans de bonnes écoles.

Du coup j'imagine que c'est aussi pour ça que nous avons passé les tests de QI sans devoir les payer. Petits cobayes. Je me demande si les conséquences ont été aussi désastreuses pour d'autres (pour moi trop haut: haine de ma mère; pour ma soeur trop bas: mépris de ma mère). Je ne me souviens pas en avoir parlé avec les autres élèves. D'un autre côté, beaucoup de parents parlaient à peine français.
Je suis blanche, issue d'une famille originaire du pays, ou de pas très loin. J'imagine que ça augmentait les chances d'obtenir un "bon" résultat au test par rapport à mes camarades de classe, effectivement. Pour moi ces tests ne devraient se faire qu'en cas de nécessité (souci d'adaptation ou autres problématiques) et avec un bon accompagnement psychologique.
Avant j'étais en colère pour ce que ça avait fait à ma petite soeur. Depuis peu je suis aussi en colère pour ce que ça m'a fait. Je n'en avais pas conscience avant.
 
Pfiouuuu je viens de passer 1/2h à faire un test de QI où je crois que je m'étais bien gavée et bim, sms de 4,5€ siouplé pour le résultat ! No comment.
 
les tests en ligne sont encore moins représentatifs que ceux dispensés par les psys, en même temps... tu perds pas grand chose (pour pas dire rien ^^)

Plus que les tests, d'ailleurs, je trouve qu'on voit bien des schémas types revenir parmi les zèbres, qui peut tendre à être pointé.es du doigt comme "différent.es".
Des interrogations sur des sujets complexes dès précocement et jusqu'à la mort, le besoin de suivre les règles lorsqu'elles vont dans le sens du bien commun ou de la morale, une absence prononcée d'asservissement à l'autoritarisme, l'emmerdement profond en classe quand les questions abordées ne sont "pas les bonnes", ou que le cours traine alors qu'on a compris depuis des plombes, le fait de se sentir bien quand on arrive enfin à faire taire sa tête pour dormir 5 minutes, ...
 
yapuka":3vrd5i0m a dit:
Je comprends jamais rien à ce qu'on me dit. Tiens ma collègue vient de remplir mon bilan professionnel et à l'item "sait prendre des initiatives", j'ai deux réponses : "oui" et "trop". :><: Je vois pas comment on peut prendre trop d'initiatives, ni comment on peut ne pas en prendre assez d'ailleurs. Soit on fait, soit on fait pas, mais je comprends pas bien où on peut mettre une limite entre l'initiative normale et l'initiative anormale.
Bref je comprends rien.


Instinctivement, je verrais 2 explications à cette réponse :
1. Elle trouve tes initiatives (ou certaines d'entre elles) mal venues, pas adaptées, voire mauvaises.
2. Elle se sent menacée par toi.



Je ne connaissais pas le terme "zèbre", c'est mignon. Ca vient d'où ?
 
Erabee":1hhfygsm a dit:
Plus que les tests, d'ailleurs, je trouve qu'on voit bien des schémas types revenir parmi les zèbres, qui peut tendre à être pointé.es du doigt comme "différent.es".
Des interrogations sur des sujets complexes dès précocement et jusqu'à la mort, le besoin de suivre les règles lorsqu'elles vont dans le sens du bien commun ou de la morale, une absence prononcée d'asservissement à l'autoritarisme, l'emmerdement profond en classe quand les questions abordées ne sont "pas les bonnes", ou que le cours traine alors qu'on a compris depuis des plombes, le fait de se sentir bien quand on arrive enfin à faire taire sa tête pour dormir 5 minutes, ...
Complètement!

J'ajouterais bien l'hyperesthésie aussi. Il parait que certains zèbres ont tous les sens plus développés. Pour moi c'est seulement l'odorat, le goût et le toucher. Beaucoup de choses me sont désagréables alors que personne ne comprend pourquoi. J'ai tendance aussi à associer des sons à des sensations tactiles. Si j'entends quelqu'un frotter de la moquette, ce n'est pas réellement le son qui m'est désagréable mais l'impression que c'est ma peau qui touche la moquette.

jess":1hhfygsm a dit:
Je ne connaissais pas le terme "zèbre", c'est mignon. Ca vient d'où ?

Il a été créé par Jeanne Siaud Facchin pour éviter les a priori liés aux termes de douance, HQI, et autres généralement utilisés et évacuant tout ce qui n'est pas lié au QI.

D'ailleurs je me disais qu'une personne ayant un haut score de QI n'était pas forcément un zèbre. Tout comme il y a des personnes hypersensibles qui n'en sont pas. Mais là c'est ma réflexion personnelle.
 
Usagi.Chan":6ara5qn7 a dit:
Bref la "surdouance" et notamment les diagnostics et solutions apportées, peuvent être en grande partie regardées comme une stratégie de reproduction des familles des classes dominantes qui ont beaucoup à voir avec le fonctionnement des institutions scolaires. Thèse qui a notamment été défendue par Wilfried Lignier dans un livre récent La petite noblesse de l'intelligence. Une sociologie des enfants surdoués.
Je vois pas bien en quoi repérer ce qui est bizarre dans une image ou reproduire un dessin avec des cubes, ou trouver le dernier dessin d'une série a quelque chose à voir avec de l'élitisme.
C'est sur qu'à la base, les tests de QI ont été créés pour, comme tu le dis, "prouver" que l'homme blanc et riche, était supérieur aux autres humains. Les tests ont évolué depuis. Il existe même des tests où la personne n'a même pas besoin de parler la langue du pays.
 
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