selon vous vous aise que l'altruisme existe vraiment?

gregoire1

Jeune bulbe
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bonjour,
J'ai eu une discutions avec un philosophe et d’après lui l'altruisme n'existe pas.
Selon lui même si on se sacrifie on le fait pour modifier les choses en fonction de notre vision du monde alors ce n'est pas de l'altruisme car c'est toujours par rapport à nous même.
 
Si quand on fait quelques choses pour autrui sans le vouloir, c'est de l'altruisme. La personne qui va pousser quelqu'un d'une voiture (quittes à ce faire écraser), un personne qui court dans un feu pour en sauver une autre (quittes à bruler avec) et ainsi de suite.
Si il n'y a pas d'intention annexe c'est de l'altruisme. Mais c'est vrai que l'altruisme pur est assez rare, on a tous des raisons d'aider l'autre.
De toute façon, ils sont mignons les philosophes à démontrer des choses que personnes ne peuvent réellement démontrer, car on est des humains donc on fait partie de la choses ^^ (on peut pas faire partie d'une expérience sans en changer les effets "Schrödinger effect").
 
Selon moi, on peut envisager plusieurs cas de figure dans une situation où une personne en aide une autre.
- Elle peut effectivement agir afin de se sentir valorisée (approbation des pairs, reconnaissance, estime de soi-même s'il n'y a pas de témoins), sans forcément avoir conscience de ce mécanisme. Dans ce cas-là, il est difficile de parler d'altruisme.
- Elle peut aussi agir parce qu'elle trouve une situation dérangeante (au sens large : empathie envers une personne en danger ou sentiment d'injustice plus global) , et qu'elle veut la faire disparaître. Si on y réfléchit, il s'agit toujours de motivations égoïstes (l'existence du problème cause une souffrance qu'on veut diminuer en agissant sur le monde), mais ça se rapproche déjà plus du "vrai" altruisme, même si évidemment, personne n'agit vraiment gratuitement (mais est-ce vraiment important ?)

on peut pas faire partie d'une expérience sans en changer les effets "Schrödinger effect"
Kahte, mes minuscules connaissances en physique quantique me font penser que tu élargis peut-être un peu trop le principe dont tu parles, qui ne s'applique pas aux objets et aux expériences à l'échelle macroscopique mais qui n'est vrai qu'à l'échelle quantique. Une formulation correcte serait quelque chose comme : "la mesure modifie l'état quantique du système observé". L'exemple du chat met justement en évidence le fait que ce genre de phénomène est contre-intuitif à notre échelle (qu'on me corrige si je me trompe, j'ai peur de dire des bêtises).
 
On parle philosophie, une notion qui n'est basé que sur le fait que "nous" humains, on pense. Donc on est juge et partie, ce qui fait que de toutes façons quoiqu'on en disent on fausse la réalité de la chose. Si on voulait vraiment une réponse non biaisé, il faudrait des extra terrestres (vu qu'on fait partie de l'équation on change les données d'où mon exemple du chat de Schrödinger ^^, parallèle foireux, mais qui donne une idée de départ).

J'aime la philo, mais elle a ses limites ^^
 
Pour reprendre les réponses précédentes, ça dépend de ce qu'on attribue comme sens au mot altruisme. Le tout est de savoir si on considère que c'est une action réalisée pour le bien d'autrui sans arrière pensée consciente, ou s'il s'agit d'une pure abnégation de soi en faveur d'autrui en toute conscience.
J'ai envie de dire que la première réponse est plus juste. Il me semble que Mère Térésa avait dit quelque chose dans ce genre, que toutes nos actions sont égoïstes dans le sens où inconsciemment (ou consciemment mais en se voilant la face) nous agissions uniquement pour notre bien être personnel.

On peut également considérer que même si cette action revêt un caractère inconscient de satisfaction personnelle, l'intention première étant de se faire plaisir, il y a quand même une autre dimension dans ce schéma : celle de rendre service/ aider/ offrir quelque chose à autrui, certes, d'abord pour soi, mais aussi parce que notre "moi" est heureux d'offrir à "l'autre", car si l'on y regarde bien, on peut se valoriser autrement qu'on étant bon avec autrui, ça dépend des cultures et normes sociétales.
Dans notre société judéo-chrétienne occidentale, il est de bon ton de faire des dons aux associations caritatives, du bénévolat...
Il est également bien vu d'avoir de l'ambition, de gagner beaucoup d'argent et de posséder des biens.

On a ici deux motifs de satisfaction personnelle, de valorisation systémique et pourtant seule l'une d'elle a un caractère altruiste.
 
En effet c'est assez complexe.

Puisque, même en l'absence de témoins, il y a toujours le Surmoi qui intervient. Si on a un Surmoi fort et épris de justice, on se sentira mal d'agir de façon égoïste. Du coup, agit-on pour l'autre, ou pour s'éviter ce sentiment de culpabilité tout en renforçant son égo, "je suis une personne bien".

Par exemple, je fais parfois des expériences au Gate (Ecully, près de Lyon) pour gagner de l'argent. Ce sont des expériences économiques et psychologiques. On nous place chacun derrière un ordinateur, et l'expérience a lieu par le biais de celui-ci. On ne sait absolument pas avec quelle personne de la pièce on interagit (on a d'ailleurs interdiction de le savoir). Souvent, on a le choix entre des interactions qui sont bénéfiques pour les deux mais nous font gagner moins personnellement, et des interactions qui nous font gagner plus au détriment de l'autre. En général, j'opte pour l'option qui ne lèse personne. Je pars du principe que je ne suis pas la seule à avoir besoin d'argent et que ce serait dégueulasse que des gens viennent pour ne pas gagner beaucoup plus que la prime de déplacement (environ 5€).

Ici, aucun témoin, mais selon notre conception du bien, de la justice et de l'égoïsme, on agira de façon égalitaire ou non.

Pour le coup, j'avais d'ailleurs été surprise, exaspérée et en colère de voir un garçon qui se vantait presque d'avoir agi égoïstement et d'avoir forcé, à chaque fois, l'autre participant à choisir l'option qui le favorisait le moins (genre : gagner 10 centimes et devoir lui laisser 3€). Le pire, c'était que ce mec était vraiment bien habillé, ça se voyait qu'il n'était pas pauvre du tout :mur: (Pas étonnant dans un sens, vu qu'Ecully est loin d'être un quartier pauvre, la majeure partie des gens viennent de là-bas directement). Après, ce n'est pas si étonnant : de nombreuses études montrent que plus on a d'argent, moins on est attentif aux autres... Mais bon, je m'éloigne du sujet :)
 
Je ne pense pas que opposer égoïsme à altruisme permette de comprendre que agir pour son propre bien consiste assez souvent à préserver les intérêts des autres. Nous vivons dans des systèmes et sommes soumis à l'interdépendance. Poursuivre nos buts et défendre nos intérêt revient en général à respecter ceux des autres. Et la recherche démontre qu'exercer son altruisme accroit le niveau de bien être. Ce qui est en faveur du fonctionnement optimisé pour un individu. Sur le plan relationnel mais aussi physiologique. Car les états mentaux positifs protègent contre les dysfonctionnements liés au corps. D'ailleurs chez les personnes déprimées qui sont à risques de développer certaines maladies il existe beaucoup d'études qui soulignent l'intérêt pour ces personnes d'oeuvrer auprès d'association ou de s'impliquer dans des projets d'aide auprès d'autres individus. Cela réduit le niveau d'anxiété et de déprime des personnes déprimées. Comme beaucoup d'animaux, cette aptitude à faire pour l'autre de façon favorable concerne un facteur incontournable dans l'évolution des espèces.
 
moogli":3n5k9u82 a dit:
Je ne pense pas que opposer égoïsme à altruisme permette de comprendre que agir pour son propre bien consiste assez souvent à préserver les intérêts des autres.

En effet, mais dans ce cas, l'altruisme ne peut être considéré comme de l'altruisme pur puisqu'il bénéficie à celui qui en fait usage. Si, pour gagner 100 €, je dois donner 50 € à une association, peut-on vraiment dire que c'est de l'altruisme, sachant que je n'aurais rien gagné si je n'avais rien donné ?

Aussi, il y a une différence entre l'égoïsme que tu décris (agir pour son bien personnel, ce qui bénéficie à la communauté) et l'égoïsme pur (agir au détriment des autres pour augmenter son bien-être personnel).

Dans le cas où pour préserver les intérêts des autres, on nuit à nos intérêts personnels, ça se rapproche plus de l'altruisme pur, qui est censé ne donner aucune contrepartie à celui qui donne.

Sinon, dire que l'altruisme n'existe pas est un constat assez pessimiste et donne un alibi à ceux qui veulent se comporter de la façon la plus égoïste qui soit : "De toutes façons vous ne pouvez pas me reprocher mon égoïsme puisque, même inconsciemment, aucune de vos actions n'est réellement altruiste ! Moi, au moins, j'assume !".
 
"L'altruisme n'existe pas, l'être humain n'a QUE mal en lui et la vie est trop D4rk"

Je rigole ^^

Bon ce que j'en pense, les enfants manifestent des l'altruisme très tôt, et je ne pense pas qu'ils pensent à leurs intérêts en aidant leurs camarades, pas à cet âge.
Et parfois on aide une personne alors que l'aider nous saoule, pour qu'elle aille bien, tout simplement.
Bien sûr plein de gens font ça pour la gloire et tout... mais il y a aussi beaucoup de gens honnêtement altruistes. Et parfois aider les autres c'est un besoin aussi, que tu sois couvert de gloire après ou pas quand tu vois certains trucs et que tu es révolté, tu as besoin que ça change, tu ne peux pas laisser les autres souffrir comme ça, et ne pas pouvoir réagir te frustres, pas de calcul là-dedans.

Alors oui quelque part c'est parce que tu veux changer le monde selon ta vision de la justice, mais hum des fois la justice est universelle :whistle: Je veux dire, un chaton abandonné au coin de la route, battu et affamé, objectivement le traitement qu'il a subi est injuste, et c'est aussi l'avis du chaton. Des clochards qui meurent de faim dehors, qui ont besoin de compagnie, ça aussi c'est injuste, personne ne devrait vivre comme ça, sans abri et seul, je ne trouve que dire ça est une vision du monde particulière, on a pas chacun une façon de voir cela très différente, c'est juste que l'empathie est un sentiment normal dans notre espèce, et instinctive.

Bon désolée c'était un peu décousu tout ça ahah ^^ et j'ai du mal à m'exprimer
 
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