Identités de genre, non binarité.

  • Auteur de la discussion Anonymous
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Pansexuel·le, c'est le genre de mot qui m'a simplifié la vie... Bi c'était quand je croyais encore en la binarité de genre...

Souvent je me demande comment les gens savent leur orientations quand elles est autre que pan*, car j'sais rarement le genre d'une personne avant qu'elle me le dise ( et encore, ça peut changer, ou la personne peut être encore dans le placard).
Mais je suppose que c'est juste parce que je vois pas comment le genre peut jouer un rôle sur mes attirances, mais tant pis si je comprends pas...

(T'inquiètes, je reste, juste que des fois, j'ai moins de patience... et puis là en ce moment ça va, j'suis contente :D )
 
Soma: Pour ton incompréhension des personnes qui s'identifient hétéro, concernant mon cas c'est simplement que je constate que toutes les personnes que j'ai rencontré dans ma vie semblaient cissgenre (après tout je ne leur ai pas demandé, mais leur comportement social correspondait au genre que l'on rattache habituellement à leur sexe -mâle/homme et femelle/femme-), et que pour l'instant seuls certains hommes m'ont attiré, donc je m'identifie comme étant hétéro.

Peut être que si je fréquentais une diversité de personnes aussi grande que toi je m'identifierais autrement, je n'en sais rien. Mais je pense que beaucoup d'hétéro sont comme moi et n'ont juste jamais été confronté à d'autres personnes que des cis, donc ne se posent même pas la question de leur orientation et du rôle du genre là-dedans (voire même beaucoup ne se posent pas la question du genre du tout ).
 
Oui je suppose que c'est pour ça.

Faut dire que ça fait 8 ans que j'ai pas été avec une personne cisgenre et monosexuelle ( attirée par un seul genre).
Depuis... que des trans ou NB pansexuel·le·s.

J'avoue que sinon ça me fait chier d'être draguée par un mec homo qui du coup sait pas comment réagir quand il apprend que je suis une meuf et idem avec les meufs hétéras. Et certaines meufs trans lesbiennes se font larguer ou repousser quand la meuf cis lesbienne se rend compte qu'elles sont trans et/ou ont un pénis.
Du coup, pour relationner, c'est un peu flippant ( sans parler de tous ces trans chasers, fétichistes des trans)
 
As tu lu les liens et les définitions ( sur la page précédente et sur la première page)?

"Le féminisme veut abolir le genre", je sais pas si c'est si simple, mais la construction sociale qui nous pousse à nous conformer à des rôles sociaux inégaux, en effet.

Cependant, le genre existe toujours, et du coup on se retrouve avec des personnes transgenres ( avec un genre différent de celui assigné à la naissance) mais aussi des personnes qui ne se reconnaissent dans aucune catégorie.

On ne peut pas simplement se dire "on s'en fout, je fais ce que je veux", on est pas dans un monde tolérant. Le conformisme est une pression assez importante ( cherche un taf quand tu appliques "m'en fout, je fais ce que je veux" et que tu te permets d'exprimer ton "originalité", pareil pour survivre dans la rue, etc).


Réponse à ça:
miracle":3c2u4az9 a dit:
Être non-binaire c'est pas donner trop d'importance au genre? Quelle est la différence entre un homme (pas de genre mais de naissance) qui s'autorise de porter du rose, d'être homosexuel, de jouer à la poupée etc, et un homme (de naissance, pareil) qui se dit non binaire?




:cartonR: Un homme de naissance ça n'existe pas, que ça soit homme ou femme, on le devient, on est construit·e socialement.

Pour petit témoignage personnel, j'ai tenté de vivre ma vie de personne non binaire en me disant " on s'en fout des stéréotypes de genre", je vais pas faire une transition parce que je me reconnais pas dans ce monde.

Je peux te dire que c'est pas supportable longtemps dans ce monde. Déjà quand on s'assume en tant que transgenre binaire, on risque pas mal ( la moitié des meufs trans se sont faites, se feront violer, et 1/10 environ finira assassinée. 40 % de tentatives de suicides, bref, on est dans un monde violent) alors quand tu ne te conformes à aucun genre reconnu dans ce monde, on morfle pas mal.
 
somadlateci":1jrh5i4t a dit:
J'avoue que sinon ça me fait chier d'être draguée par un mec homo qui du coup sait pas comment réagir quand il apprend que je suis une meuf et idem avec les meufs hétéras. Et certaines meufs trans lesbiennes se font larguer ou repousser quand la meuf cis lesbienne se rend compte qu'elles sont trans et/ou ont un pénis.
J'imagine la difficulté et la douleur pour les personnes trans. En même temps, je comprends la personne qui souhaite relationner avec une personne qui est pourvue de certains organes génitaux quand il s'agit d'une relation où il y aura sexualité (que les raisons soient bonnes ou mauvaises, on peut souhaiter du sexe avec une anatomie et ne pas en souhaiter avec une autre).
 
Oui, je comprends ( perso je m'en fous, car même si la personne a tel ou tel organe, rien ne dit que cette personne s'en sert pour ça, enfin j'crois qu'il y a pas mal de meufs cis hét qui n'apprécient pas forcément la PIV par exemple).

Mais l'organe et le genre, c'est pas vraiment lié ( sauf si on reste dans un cadre cisnormé, qui bien sûr est bien violent pour nous zôtres trans...)
 
Je crois qu'une majorité de personnes définissent leur relation en confondant organes et genres. :gné:
 
Toutes ces personnes risquent du coup de faire du mal à des personnes transgenres et/ou NB en cas de tentative de relationnage.

J'suis contente d'avoir eu ce genre de discussion avec un pote qui se disait homo, et maintenant est avec une personne non-binaire ( en tout cas il est pas hétéro).
 
somadlateci":2jy9ff9w a dit:
Et certaines meufs trans lesbiennes se font larguer ou repousser quand la meuf cis lesbienne se rend compte qu'elles sont trans et/ou ont un pénis.

Je trouve que ce genre de propos se rapproche dangereusement de la culpabilisation des femmes, et plus particulièrement des lesbiennes, pour leur choix de sexualité et/ou de partenaire sexuel.le.
On a pas à se justifier de ne pas/plus vouloir faire de sexe ou être en relation avec quelqu'un.e.
 
En fait soma pour te répondre plus précisement sur la bisexualité, ce que tu as dit n'est pas forcément exact.Ou en tout cas c'est encore sujet à débat. Déja parce que les assos bisexuelles ont toujours été rare et que la bisexualité a été tellement nié qu'on ne sait pas forcément ce que c'est ou ce que ça peut être.

En fait, à l'heure actuelle, quand on parle d'orientation sexuelle, on parle de sexe ou de genre et quelquefois on parle même des deux. Je ne suis pas expert mais j'imagine que c'est parce ce sont les deux principaux blocages chez la plupart des gens : l'aspect anatomique et l'aspect psychologique (je sais pas si le terme est approprié pour le coup). C'est un peu comme ça qu'a emergé deux grandes définitions de la bisexualité :

* La bisexualité designe les gens attirés par les personnes du même sexe et ceux de l'autre sexe (en fait c'est la définition qui renforce la binarité auquel faisait référence soma).

* La bisexualité désigne les personnes attirées par les personnes de leur genre et celle d'autres genres. ( Ca c'est ma définition)

Ca peut varier selon les personnes mais en l'occurence pour moi je n'aime pas le terme de pansexualité car je ne pense pas avoir besoin d'un nouveau terme pour désigner qui je suis. Et deuxiémement j'estime que je ne suis en l'état pas forcément attiré par TOUS les genres, juste par un certain nombre d'entre eux, par tous ceux que je connais, par tous ceux que j'ai apréhendé. Et même parfois je m'apercois que certaines personnes ont une vision de leur genre et donc de leurs rôles dans les interactions sociales/amoureuses/sexuelles qui me bloque.C'est entre autre la raison pour laquelle je ne baise plus avec des filles cis-hétéros : trop de présupposés alliénant, trop d'attentes qui ne me correspondent plus, trop d'automatisme tout moisi.

En fait le truc, c'est que les orientations sexuelles ne servent pas à définir les gens mais elles permettent aux gens de se définir. C'est là toute la nuance. Je connais par exemple des garçons cisgenre homosexuel qui se définissent comme homo mais leur seule condition pour envisager un rapport c'est un pénis. Est-ce qu'ils sont vraiment homo ? Je pense que tant que ça leur va c'est cool.

Aprés comme dit soma avoir des termes plus ouvert c'est important. Car trop souvent dans le milieu LGBT tout ce qui sort des interactions gay/lesbienne trés basique, c'est trés vite mis de coté. Et pour parler pour moi, dans le milieu gay, y'a vraiment beaucoup de présupposés virilistes qui puent du bec. <br /:><:br /> — Le 13 Aoû 2016, 22:04, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br />
somadlateci a écrit:
Et certaines meufs trans lesbiennes se font larguer ou repousser quand la meuf cis lesbienne se rend compte qu'elles sont trans et/ou ont un pénis.


Je trouve que ce genre de propos se rapproche dangereusement de la culpabilisation des femmes, et plus particulièrement des lesbiennes, pour leur choix de sexualité et/ou de partenaire sexuel.le.
On a pas à se justifier de ne pas/plus vouloir faire de sexe ou être en relation avec quelqu'un.e.

En l'occurence c'est différent usagi. De ce que je comprend le rapport sexuel est refusé car la personne se base non sur le genre mais sur le sexe. C'est pas un mal en soi,juste ça aurait merité d'être précisé avant. Et puis, ça ne peut m'empecher de me rappeller un pote handicapé qui lorsqu'il finalise une rencontre pour un plan cul se fait juste jeter parce qu'il est handicapé. C'est souvent violent et dans les yeux des gens t'entend "ah mais je pensais que t'étais normal". Faut vraiment l'encaisser au quotidien.
 
Arjuna, même si je comprends ce que tu dis et que j'ai déjà vu des argumentaires similaires, je suis absolument pas convaincue par ta deuxième définition de bisexualité. Tout simplement parce que dans bisexualité, il y a bi, qui signifie deux. Donc deux genres. Et il est communément admis (bien que discutable) que les deux genres en question sont les hommes et les femmes.

Après, j'utilise moi-même souvent le mot bisexuelle pour me définir, parce que malgré tout les gens le connaissent, même s'ils ne savent pas forcément quoi mettre dedans, alors que le mot pansexuelle leur est la plupart du temps totalement inconnu. Tout dépend dans quel milieu j'évolue. Globalement, quand j'utilise le mot bisexuelle, les gens comprennent ni homo ni hétéro, ou les deux à la fois, et même si c'est pas parfait c'est déjà pas mal de la part de gens qui de toute façon ne peuvent pas comprendre le concept de pansexualité, vu que pour eux le monde se décline seulement en deux genres. Ce sont grosso modo les mêmes que ceux qui vont partir du principe que, si tu n'es pas cis (mot qu'ils ne connaissent pas bien sûr, ils sont juste "normaux"...), tu es forcément trans. Donc dans ces cas-là l'utilisation du mot bisexuelle est déjà un moyen de leur faire intégrer une diversité un peu plus large que homo ou hétéro...
Mais je me considère quand même comme pansexuelle, parce que même si je n'ai eu des relations réciproques (amoureuses et/ou sexuelles) quasiment que hétéros, ça ne change rien au fait que je suis déjà tombée amoureuses de personnes du même genre que moi, et que j'ai déjà eu des "coups de cœur" pour des personnes trans ou au genre pas identifiable a priori (je ne me permettrais de préjuger de leur propre ressenti en la matière et de dire qu'elles étaient non binaires). Dont une récemment d'ailleurs, que je me tâte à recontacter...
Après, je ne peux pas prétendre non plus être attirée par TOUS les genres, ne sachant absolument pas quels sont TOUS les genres (quelqu'un le sait ???), mais je ne me ferme pas la porte. Je suis attirée par une personne, par son physique et par sa personnalité, et probablement que certains genres supposent un physique qui me m'attirerait pas, et peut-être alors que le terme "polysexuel" me correspondrait mieux, mais il me gène parce qu'il sous-entend le besoin de définir quels sont les genres en question, et que je n'en ai clairement pas envie.

Après, c'est clair que c'est pas évident de mettre en avant le terme pansexuel alors que la plupart des gens commencent à peine à bien intégrer (je ne parle pas d'acceptation...) le principe de l'hétérosexualité et de l'homosexualité, et que beaucoup se refusent encore à admettre celui de la bisexualité. Comment parler de pansexualité alors qu'on entend encore sans arrêt que les bis sont des homos refoulé(e)s, des chaudasses qui ne rêvent que de plans à 3 (ou plus), des infidèles pathologiques à fuir à tout prix, ou des hétéros qui essaient de se la jouer "différents"... Comment parler de pansexualité alors que la bisexualité est encore tellement méconnue, inacceptée et invisibilisée, alors qu'il est déjà si difficile de parler de bisexualité ? Et d'ailleurs, comment parler de pansexualité alors que certaines personnes confondent encore homosexualité et pédophilie...
 
ArjunaKhan":19ssa0z0 a dit:
Somadlateci":19ssa0z0 a dit:
Et certaines meufs trans lesbiennes se font larguer ou repousser quand la meuf cis lesbienne se rend compte qu'elles sont trans et/ou ont un pénis.

Usagi.Chan":19ssa0z0 a dit:
Je trouve que ce genre de propos se rapproche dangereusement de la culpabilisation des femmes, et plus particulièrement des lesbiennes, pour leur choix de sexualité et/ou de partenaire sexuel.le.
On a pas à se justifier de ne pas/plus vouloir faire de sexe ou être en relation avec quelqu'un.e.

En l'occurence c'est différent usagi. De ce que je comprend le rapport sexuel est refusé car la personne se base non sur le genre mais sur le sexe. C'est pas un mal en soi,juste ça aurait merité d'être précisé avant. Et puis, ça ne peut m'empecher de me rappeller un pote handicapé qui lorsqu'il finalise une rencontre pour un plan cul se fait juste jeter parce qu'il est handicapé. C'est souvent violent et dans les yeux des gens t'entend "ah mais je pensais que t'étais normal". Faut vraiment l'encaisser au quotidien.

C'est sûr que c'est jamais marrant de se voir refuser du sexe, quelle que soit la raison d'ailleurs. Mais pour moi, le consentement n'est pas négociable, et ce jusqu'au dernier moment, y compris pendant la relation sexuelle. Et on doit faire d'autant plus attention au consentement quand on parle de celui d'une femelle humaine, quel que soit son genre et son orientation sexuelle, vu la société mâle-dominée dans laquelle on vit. Peut-être que je me trompe mais j'ai l'impression que c'est très souvent les personnes ayant un pénis, quel que soit le genre et l'orientation sexuelle qu'elles ont, qui vont considérer que l'accès au sexe des autres (et bien souvent des femelles) est un droit qu'on ne peut pas leur refuser par principe. Parce qu'on est pour moi avant tout dans une société dominée par un sexe et non un genre. Par exemple, quand on regarde la composition de l'équipe d'une des principales asso militant pour l'accès au sexe des personnes handicapées, on a principalement des hommes, des assistantEs sexuelles ou des mères d'hommes handicapés, à part un assistant sexuel et la vice-présidente handicapée. Ça pose quand même question.
 
Il est pas question de consentement ni de rapport sexuel dans mes propos, mais de rejet transphobe et/ou de relation malsaine.
Je pense avoir vécu et entendu assez d'histoire de personnes trans qui se font refouler quand on apprend qu'iels sont trans* et/ou qu'iels ont pas l'appareillage génital présupposé. Bien sûr vous ne pouvez pas comprendre ce que c'est d'être considéré·e comme un pénis ou un vagin sur patte ( enfin, je pense que pas mal de meufs cis imaginent quand même ce que c'est d'être considérées comme un vagin sur patte)...



Cépafo, tu te rends compte de ce que tu dis? Tu bases ta vision de la domination sur l'assignation à la naissance? Et ton avis d'expert sur les personnes qui ont un pénis ( quelque soit leur genre)?

miracle: quand quelqu'un naît, à moins de faire un caryotype ( c'est-à-dire zieuter les chromosomes et encore ça n'est pas fiable à 100%) on ne peut pas être sûr·e de son "sexe biologique" donc les médecins assignent à la naissance un "sexe" aux bébés.
Ce qui amène à pas mal de problèmes dans les cas d'intersexuation ( je te laisse lire des témoignages sur internet :/ mais si t'es sensible, je te préviens que c'est très violent ).

Du coup on parle d'assignation à la naissance. J'ai été assignée "garçon" à la naissance, ce qui ne veut rien dire sur mon formatage ( je n'ai pas été socialisée en garçon, mais en meuf trans dans le placard) ni sur l'usage que je fais de mes parties génitales, ni comment je suis perçue et/ou veux être perçue par les gens.


PS: tchéquez vos privilèges, SVP... :zen:
 
Merci Soma pour ce lien que tu as partagé sur un autre fil de discutions.
J'ignorais qu'on avait un fil de ce genre ici, et j'en suis très contente.

J'ai lu toutes les pages de ce fil ainsi que le glossaire que tu as mis au début, et il correspond à ce que je connais, mis à part un terme de pansexuel que je n'avais jamais entendu auparavant (et visiblement, mon correcteur d'écriture le connaissait lui... je suis à la ramasse).

J'ai également découvert une signification d'un terme que je croyais pourtant bien connaitre et qui est "Cisgenre".

somadlateci":mgyn17x7 a dit:
Cisgenre:[/b] personne n'ayant pas de problème avec son genre assigné à la naissance

Jusqu'à il y a environs 2 pages de ça, j'étais persuadé que c'était parfaitement impossible d'être en harmonie avec le genre assigné à la naissance.
J'ai toujours utilisé ce terme pour définir les gens qui avaient fait le choix de faire concorder leur genre avec leur sexe de naissance sans que ça corresponde nécessairement à leur ressenti intérieur, ou parce que c'est ce qui correspondait le plus prés à leur ressenti intérieur vis à vis des deux seules catégories disponibles sur les cartes d'identité françaises.
Je n'imaginais pas que quelqu'un puisse être en parfaite osmose avec ça.

Du coup, je pense que j'ai dû rencontrer très peu de cisgenre dans ma vie.
Mais ce n'est généralement pas les gens que je fréquente, il faut dire.

J'avais un cercle d'amis plutôt proche de LGBT+ (ça me fait bizarre de les décrire comme ça...) auprès de qui j'ai eu un soutien durant ma période de post adolescence et avec qui, malheureusement, j'ai très peu de contacte aujourd'hui (car suite à des embrouilles et des évolutions de carrières, on est tous éparpillé en France et dans le monde désormais).
J'y avait rencontré celui qui aura été mon époux durant une brève période, et celle qui à été ma dernière compagne.
Je les appréciais pas tous, mais en tant que groupe, on déchirait tout!
On faisait des projets sur la comète, on était fou, on était jeune, on était beau... Je les kiffai grave.
Depuis que le groupe est dissout j'avoue me sentir seule bien des fois, et internet ne comble pas ça.

Bref, il se trouve que d'aussi loin que je me souvienne, je ne fais pas de différence de genre.
Je n'arrive pas très bien à comprendre le concept même de genre.
Quand je vois un être humain, je cherche pas à savoir si oui ou non il a un genre. Pour moi ça reste un individu de la race humaine, point. (<-- Ha non... à l'écrit c'est très bizarre comme expression)
Je me demande plutôt s'il est heureux et s'il profite de la vie, ou rien d'ailleurs, je me contente de l'observer et de le trouver beau.
Et du coup, j'utilise des expression de langage comme "mec" "meuf" ou "il" "elle" pour n’importe qui, parce que j'arrive pas vraiment à associer d'image à ces mots.

Avec le groupe on ne parlait des gens en terme de "mâle" et "femelle" uniquement pour indiquer leur sexage à la naissance parce que ça fait très impersonnelle, et que ça indique clairement que c'est un état indépendant de notre volonté et aussi parce qu'on jouait pas mal aux jeux vidéo, mais sinon on utilisait uniquement des surnom choisit par chacun, parce qu'au finale, on s'en foutait un peu de connaitre leur genre.
On s'est toujours intéressé à chaque personne en temps que personne, le reste ne comptait pas.
Depuis une discutions précédente, j'ai compris que certains étaient troublés par les termes "mâle" et "femelle" pour parler des humains, du coup je ne les utilises plus en dehors des amis de mon groupe avec qui je suis toujours en contacte. Le but est pas de fâcher des gens.

Quoi qu'il en soit, c'est vraiment cool qu'on ait ce topic sur végéweb.
Je posterais assez peu ici, mais je suivrais le fil avec joie.
Je voudrais juste savoir s'il est bien bloqué pour les non inscrit?
 
FinnLux":2qekq7lq a dit:
somadlateci":2qekq7lq a dit:
Cisgenre:[/b] personne n'ayant pas de problème avec son genre assigné à la naissance


Du coup, je pense que j'ai dû rencontrer très peu de cisgenre dans ma vie.
Mais ce n'est généralement pas les gens que je fréquente, il faut dire.

EUh je pense qu'on est cisgenre ( enfin j'imagine) quand ça ne nous pose pas de problème d'être perçu·e, genré·e et identifié·e dans le genre qu'on nous a assigné·e à la naissance.

Forcément les stéréotypes de genre sont aliénants pour beaucoup de monde, et ça ne fait pas de quelqu'un une personne trans ou non binaire si cette personne n'est pas un homme ou femme "stéréotypée".

Le privilège cisgenre, c'est de pas avoir à reprendre les gens quand on est genré·e dans le langage des autres, de ne pas être mal à l'aise avec toute paperasse qui indique le sexe/genre et/ou prénom de naissance ( du coup de pouvoir chercher un emploi sans se retrouver dans une panique monstre, pouvoir recevoir son courrier, pouvoir avoir une carte de réduction de transport, etc...) et ne pas avoir peur d'être rejeté·e car notre apparence/comportement/appareil génital/corps ne correspond pas à l'attente des autres.
La liste est bien plus longue que ça.

Un autre exemple:
http://36.media.tumblr.com/d5a64b45be5c ... 1_1280.jpg

Ne pas considérer les gens selon leur genre, j'ai du mal à y croire, ça joue forcément, comme être "color blind" ( "je ne vois pas la couleur des gens, les races, j'interagis sans prendre ça en compte", en vrai inconsciemment ça joue forcément), être "gender blind" est pour moi impossible, et quand tu perçois quelqu'un, que tu identifies/perçoives une expression de genre neutre, masculine, féminine, androgyne ou autre, ça joue forcément sur ton comportement...

J'aimerais y croire, mais on est construit·e et même si pas mal d'entre nous sont surement pas mal déconstruit·e·s sur certains points, c'est un procédé infini.
 
ArjunaKhan":2kw690e9 a dit:
En l'occurence c'est différent usagi. De ce que je comprend le rapport sexuel est refusé car la personne se base non sur le genre mais sur le sexe. C'est pas un mal en soi,juste ça aurait merité d'être précisé avant.

Non.
On a pas à "préciser avant". Déjà parce qu'on ne peut pas forcément savoir si on aura envie de sexe ou non, ni si l'envie va durer ; et parce que personne ne doit du sexe à personne.
Jamais.
Même si on a entamé une interaction sexuelle.
Peu importe s'il on savait ou non à l'avance ce que l'autre personne avait entre les jambes.

Dans un monde patriarcal où les filles et les femmes sont littéralement dressées à être sexuellement disponibles au bon vouloir des hommes et où les garçons (ou assignés, ce qui dans les faits ne change absolument rien à la façon dont les parents et les éducateurs vont interagir avec l'enfant) et les hommes apprennent à considérer le sexe comme un besoin, un dû et un droit légitime ; sous-entendre que "quand même t'aurai pu me le dire avant parce que là je vais être frustré" est extrêmement culpabilisant et participe à la culture du viol.
Je crois que vous n'avez aucune idée d'à quel point les femmes (ou assignées, ce qui ne change rien du point de vue éducatif/vécu dans l'enfance) peuvent se sentir obligées de faire du sexe. C'est quelque chose qu'on ne peut pas imaginer si l'ensemble de la société ne vous la pas rentré dans la tête à grand coup de marteau depuis la naissance.

Et encore, je ne vais pas développer sur les femmes qui ont développé une phallophobie suite à un vécu traumatique important et que la moindre vue d'un pénis, même en image, peut réveiller de manière assez violente.
 
somadlateci":tzexhnw3 a dit:
Cépafo, tu te rends compte de ce que tu dis? Tu bases ta vision de la domination sur l'assignation à la naissance? Et ton avis d'expert sur les personnes qui ont un pénis ( quelque soit leur genre)?

Oui, c'est le principe même de la société patriarcale dans laquelle on vit. J'ai pas grand-chose à ajouter au message d'Usagi sur le fait que c'est l'assignation à la naissance qui conditionne pour une grande majorité les privilèges et oppressions issus de la socialisation genrée qu'on reçoit tou.te.s.
 
Oui oui Soma, je fais bien la différence entre les non cis et les cis anti oppression-conformiste.

Sincèrement, je pensais vraiment qu'étant petiot, ado, et post ado, on passait tous par la phase "Je voulais pas être un garçon (ou une fille), j'aurais préféré être autre chose" et que finalement en grandissant on se résignait, parce que de toute façon le choix entre fille ou garçon n'est pas satisfaisant, ou alors par facilité.

Le truc qui m'hérisse le plus le poil, c'est quand quelqu'un prononce mon vrai prénom.
J'ai horreur de ça.
Ça peut me déclencher une crise d'angoisse ou une montée de colère (en fonction de l'humeur).

Ha en revanche, je mens sur tous mes papiers administratif...
Y'a que sur ma feuille d’impôt, ma carte d'identité et ma carte vitale où il y a ma vraie identité (j'ai essayé de faire du forcing, mais ça passe pas), mais sinon pour tout le reste je donne mon prénom usuel.
Même sur mes cv, a la poste, sur mes cartes de fidélités, ma facture d’électricité, téléphone, mon contrat de bail... je mens partout, je m'en fou.
Tu veux qu'il me fasse quoi? Ils vont pas me mettre en prison ^^
Et même pour mon contrat de travail, ma patronne était pas tenté pour y mettre mon prénom usuelle à la place de mon prénom de naissance, mais j'ai consulté un avocat gratuit pour savoir si je pouvais le faire, et on m'a dit que si le numéro de sécurité sociale est le bon, le prénom n'a pas d'importance, du coup elle a accepté.


somadlateci":3772a5wo a dit:
Ne pas considérer les gens selon leur genre, j'ai du mal à y croire, ça joue forcément,

Mais à quel moment c'est sensé jouer un rôle en fait?
Quand tu vois la personne pour la première fois?
A la première interaction?
Ou quand tu imagines la relation que tu pourrais avoir avec?

Le genre d'une personne, c'est une information vide je trouve. Ça apporte rien.
Ça change rien à la complicité que tu peux avoir avec quelqu'un, ou aux délires, aux discutions, ou aux projets qu'on peut avoir ensemble.

Mince... je suis un genre de sims en fait.
 
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