Les « volailles » et les porcs représentent, à eux seuls, la plus grande partie de la viande consommée tant en France que dans le monde (hors poissons) [7]. La situation est un peu différente en ce qui concerne les ruminants (vaches, bœufs, moutons...). On leur donne non de la B12, mais un supplément en cobalt. En effet, dans l'estomac des ruminants a lieu une fermentation au cours de laquelle les bactéries produisent de la vitamine B12 - à condition de disposer de cobalt, constituant fondamental de cette molécule [8]. Il en va de même pour les lapins, les chevaux et les poissons d'élevage. Les sels de cobalt utilisés sont toxiques et présentent des risques sanitaires pour ceux qui les manipulent ; on les autorise quand même, parce qu'il le faut bien [9]. Dans ce cas la production de B12 peut paraître plus naturelle, puisqu'elle a lieu au sein même de l'animal (dans son tube digestif, toujours par des bactéries) ; mais ce processus est contrôlé, avec fourniture mesurée des éléments chimiques nécessaires, et l'animal ne sert que de réacteur de fermentation, avant de servir, là encore, d'emballage.