je n'arrive pas à comprendre

roseviolette

Jeune bulbe
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je ne comprends pas ce besoin des omnivores de toujours zieuter et commenter ce qui se passe dans l'assiette du voisin vegetalien ! Je ne me permettrais pas personnellement de faire la leçon à un collègue car il bouffe trop gras ou parce qu'il mange des mars à goûter alors qu'il a déjà des kilos superflues, ce serait grossier je trouve.

Je trouve certains/nes d'entres vous très patients car je ne serais pas capable de rester stoïque quand on me dit que je suis carencée, mauvaise mine patatitata, mais laisser moi bouffer en paix !
Je trouve ça hyper impoli, je me vois pas dire à une collègue qu'elle mange des produits de mauvaises qualités , que ses repas sont pas équilibrés, qu'elle est nulle en nutrition, bref, pourtant c'est pareil non?
 
Non, parce que la différence, c'est qu'ils se sentent généralement jugés et mal à l'aise avec leur conscience en ta compagnie, et l'inverse n'est pas vrai. C'est pour cette raison qu'ils réagissent de cette façon. Ta simple présence est une menace pour leur mode de vie, même quand tu ne fais pas spécialement attention à ce qu'ils mangent et que tu es sincèrement perdue dans tes pensées. Ils ont l'impression que tu les juges et ils ressentent donc un besoin de se justifier, à la fois auprès de toi et auprès d'eux-mêmes : ce qu'ils font, ça ne peut pas être mal. Ils vont donc te déballer spontanément toutes leurs "bonnes raisons".

Et effectivement, ils se ficheront pas mal de ton ressenti et de ton aspiration à la quiétude : tu n'avais qu'à pas commencer en étant là, d'abord !
 
Pas mieux, ils savent aussi pertinemment (dans leur plus profonde conscience) que ce qu'ils disent n'a pas de sens et qu'il ne comprennent même pas. 100% des arguments de la carence en protéine vient de gens qui ne savent pas ce qu'est un protéine, et pour preuve : si ils savaient il sauraient que cet argument n'a pas de sens ;)

Après, bhen c’est une question d'habitude, on repère vite qui à vraiment envie d'un débat qui pourra s'ouvrir sur tes réponse, et qui à juste envie d'aller au conflit sans jamais te laisser parler ni t'écouter :)
 
Pas mieux, ils savent aussi pertinemment (dans leur plus profonde conscience) que ce qu'ils disent n'a pas de sens et qu'il ne comprennent même pas.

Après, ça, pas forcément, ou en tout cas, pas pour tous.
Quand j'étais zoophage, je croyais très sincèrement que le végétarisme n'était pas viable, non pas parce que les protéines auraient été totalement absentes des végétaux, mais parce qu'on m'avait dit que certains acides aminés ne se trouvaient pas dans le règne végétal (croyance difficile à déconstruire, parce que les articles répondant à cet argument très spécifique étaient rares).
Il m'est donc arrivé d'embêter assez gentiment des végés par inquiétude/curiosité sincère, avec l'histoire des canines ou de la B12, par exemple - j'étais encore dans une optique "les humains sont faits pour ceci ou cela".
En mangeant avec mon ami végé, je me demandais vraiment : "mais, il sait qu'il va mourir s'il continue ? Et ça ne l'inquiète pas plus que ça ? Comment ça se fait qu'il ne soit pas informé sur le sujet ? Quand est-ce qu'il va tomber malade ?".
Par conséquent, dans ma "plus profonde conscience", il n'y avait rien de plus, et je ne ressentais pas de culpabilité, puisque c'était nécessaire (et que je croyais aussi que les animaux ne souffraient pas : j'enviais carrément leur mort que je trouvais moins cruelle que la lente agonie de la plupart des humains).

Mais globalement, d'après ce que j'ai pu voir, ceux qui te harcèlent le plus à ce sujet switchent sans cesse d'un argument à un autre, ce qui signifie qu'ils se préoccupent moins de ta santé que de leur culpabilité, effectivement.
 
Manth":2gsp2p7s a dit:
Après, ça, pas forcément, ou en tout cas, pas pour tous.
C'est pour ça que j'ai préférer nuancer avec "au plus profond.." :p

Moi c'était pareil, j'ai grandi à la campagne ou IL FAUT manger de la viande pour vivre. Mais d'un autre coté, bha je savais que les végétariens existaient, j'en avait croisé quelques uns, ils étaient en bonne santé etc... Donc bon j'avais sous les yeux la preuve même que c'était viable... Mais il y avait toujours un truc qui faisait que l'évidence même ne voulait pas sortir de mon inconscience et resté bloquée dans un coin obscure, jusqu'au déclic qu'il nous à fallut à quasiment tous avant de changer :)
 
Autant je suis d'accord avec l'analyse de Manth, la culpabilité doit faire dire pas mal de stupidités aux gens, autant les gens qui se permettent de donner leur avis sans qu'on leur ai demandé n'est pas un problème spécifique aux végés.

roseviolette":1j85a12y a dit:
Je ne me permettrais pas personnellement de faire la leçon à un collègue car il bouffe trop gras ou parce qu'il mange des mars à goûter alors qu'il a déjà des kilos superflues, ce serait grossier je trouve.
Tu ne te le permettrais pas mais il y a des gens qui ne se gênent pas pour faire des remarques aux personnes en surpoids sur ce qu'elles mangent. :confus:
 
Oui, bien sûr. Je suppose que l'autre cas de figure poussant les gens à donner leur avis sur ce qui ne les regarde pas, c'est la volonté inconsciente de perpétuer un système d'oppression (et effectivement, ça n'a rien à voir avec une quelconque culpabilité, même si ca peut faire double emploi dans le cas du carnisme par exemple).
 
Hello !

Je suis totalement d'accord avec Manth, en effet les gens qui vont te faire ces réflexions débiles sont en réalité des gens qui se sentent agressés et qui inconsciemment tentent de se protéger du changement.
On a tous peur du changement et c'est tellement plus confortable de rester pépère à sa place le plus longtemps possible.

Une fois que tu as compris leur inconfort, tu n'as plus à être énervée contre eux vraiment, car tu les comprends. Je ne les défends pas parce que j'en ai pas mal souffert pendant de nombreuses années et comme je les ai détestés!

Je pense que le mieux est de montrer l'exemple, de montrer comme oui, tu es en forme, en bonne santé. Des personnes veulent sincèrement en savoir plus ? Accorde leur un peu de temps pour leur expliquer si tu en as envie. Ils sont juste dans l'égo et la défensive ? Je ne leur réponds pas ou leur dit un truc du genre "ah oui faut voir comme je suis en mauvaise santé..." en souriant sans mauvaise intention, et je les laisse à cette réflexion.

Mon mot d'ordre : sois l'exemple pour montrer la voie :) :pouces:
 
Je suis en partie seulement d'accord avec vous.

entièrement d'accord sur les résistances aux changements et donc aux réponses qui en découlent mais je tique vraiment sur cette notion de culpabilité. Je ne pense pas que les gens qui viennent se mêler de nos assiettes soient dans la culpabilité et nous agressent pour cette raison (peut être une poignée, pas plus). Je trouve cela un peu "naif" de croire cela. Excusez moi, je ne veux pas paraitre agressive mais croyez vous vraiment que ces gens là se préoccupent du sort des animaux voire même d'écologie? je suis très septique...

Quand je vois des personnes écraser une sauterelle ou le moindre truc qui ressemble à un insecte car il a eu le malheur d'entrer dans une maison sans penser une seconde que c'est un truc vivant qui a peut être un rôle à jouer dans l'écosystème, je suis très dubitative quant à leur capacité à se soucier des conditions d'élevage... Mon exemple est un peu enfantin mais franchement, quand je vois que des gens laisseraient un chaton paumé dans le froid en hiver car on va pas s’emmerder avec ça, et bien je rigole en les imaginant se soucier du stress des moutons lorsqu'ils sont laissés des heures si ce n'est des jours dans des camions avant l'abattage...

Les gens se foutent de tout, ne prennent aucunes responsabilités, je doute fort que leur capacité à faire preuve d'empathie !
 
C'est qui "les gens". Ça n'a pas de sens. Chacun est différent. J'ai évité d'écraser des insectes très longtemps avant de devenir végétalienne donc je suppose qu'il doit y avoir pas mal d'autres omnis qui sont dans ce cas. Il y a aussi plein d'omnis dans des associations de protection des animaux, qui récupèrent des chats abandonnés ou autres.
Parmi "les gens" il y a des tas de sensibilités différentes. Y compris des gens qui écrasent des sauterelles et qui seraient incapables de regarder un mouton se faire égorger.
 
croyez vous vraiment que ces gens là se préoccupent du sort des animaux voire même d'écologie? je suis très septique...

Demande-leur : la plupart te diront, même sans que tu ne leur poses la question, qu'ils "aiment les animaux".
Parmi les carnistes qui m'ont le plus salement harcelée, plusieurs ont spontanément évoqué le sort terrible des animaux dans les abattoirs, sans faire le lien avec mon militantisme. Ça les révoltait, mais ils ne voyaient pas le rapport avec eux.

Alors, après réflexion, effectivement, je ne pense pas que la culpabilité soit toujours la cause de leur réactions, mais bien souvent, agir comme ils le font leur permet justement d'éviter d'avoir à faire face à cette culpabilité.

Certains te diront même qu'ils sont d'accord en tout point avec toi mais qu'ils ont déjà fait trop de mal et que c'est trop tard, qu'ils préfèrent ne rien changer et ne pas penser à tout ça, parce que ça les obligerait à considérer d'un autre oeil leur long passé de zoophages et l'image qu'ils se font d'eux-mêmes.

Les "gens" dont tu parles, à moins d'être des psychopathes, sont capables d'empathie et iels en font preuve au quotidien. Le specisme ambiant les pousse cependant à faire abstraction de ce sentiment à l'égard de certaines espèces, parce qu'iels sous-estiment leur sentience. J'ai vu des réactions de dénégation terribles de la part de proches face à l'affirmation : "les cochons sont aussi intelligents que les chiens".
Accepter ça, c'est un fardeau très lourd, justement parce qu'étendre leur empathie aux cochons remettrait complètement en question leurs choix de vie passés.
 
Parfois j'ai l'impression que ceux (hors troll) qui nous embêtent le plus sur le contenu de nos assiettes et nos carences possibles, sont justement ceux qui sont en train de se remettre en question. Et qui cherche donc à s'auto persuader de ce qu'ils font est bien. Et donc pense réellement qu'il y a de gros risque de carence, s'il y en avait pas plus d'excuse pour ne pas passer le cap. Que c'est réellement dur de manger vg ...

C'est toujours plus facile de vivre avec des certitudes.

P.
 
ma remarque était en effet assez lapidaire, et dire "les gens" ça n'a pas beaucoup de sens c'est vrai.
Disons que je suis souvent agacée de voir la désinvolture et la nonchalance ambiante, tout sujet confondu, ça me fatigue, vraiment...
Le moindre effort est problématique ( éviter de marcher 10 pas pour balancer sa canette à la poubelle plutôt que par terre, ne pas hurler dans son téléphone dans le train parce que c'est pas poli, j'en passe et des meilleures, alors imaginez réfléchir à l'impact de notre consommation oulala ça pique la tête..). Tous le monde n'est pas comme ça mais il y en a pas mal et parfois j'ai du mal à le supporter.

Evidemment que beaucoup d'homni sont capables d'empathie, heureusement! mais c'est pas la majorité loin de là où tout du moins elle est très limité, non pas par manque de qualités de cœur mais juste par manque réflexion globale.

Après en y réfléchissant, il est vrai que les gens aiment juger les autres, j'y faisais pas plus cas que ça mais ça dépasse largement le cadre de la bouffe.
 
Manth":1w12dgyi a dit:
Les "gens" dont tu parles, à moins d'être des psychopathes, sont capables d'empathie et iels en font preuve au quotidien. Le specisme ambiant les pousse cependant à faire abstraction de ce sentiment à l'égard de certaines espèces, parce qu'iels sous-estiment leur sentience. J'ai vu des réactions de dénégation terribles de la part de proches face à l'affirmation : "les cochons sont aussi intelligents que les chiens".
Accepter ça, c'est un fardeau très lourd, justement parce qu'étendre leur empathie aux cochons remettrait complètement en question leurs choix de vie passés.

Je suis tout à fait d'accord ! :)
 
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