Faire sa propre vitamine B12 ?

Mais ça ne serait pas plus simple et moins cher de continuer à l'acheter directement ?

C'est les scientifiques qui doivent s'occuper de la B12, pas les gens normaux. Comme les médocs, ce serait compliqué et même impossible de faire son propre paracétamol.
 
Je m’autocite :
HaricotPrincesse":3l7s5s0x a dit:
Gariounette, tu pourrais aussi cultiver toi-même des bactéries qui produisent de la B12. On en trouve peut-être même des souches qui en produisent beaucoup.

Mais, si ça a littéralement un gout de chiotte, il peut-être la purifier. ;)

Et si tu rejoins des biohackers, tu pourras peut-être faire ou faire faire des bactéries dont la production est boostée, des bactéries utiles (levain, production de boissons alcoolisées, de légumes lactofermentés, de yaourt de soja, etc.) modifiées pour faire de la B12, voire de la spiruline produisant de la B12 assimilable (ce qui est quand même plus utile que des pois chiches poncés), etc.

Pour en faire produire par des levures (ou des pommes de terre !), c’est plus compliqué mais pas impossible.
(Source.)

Un labo de biohacking peut éventuellement t’aider à trouver les infos sur les bactéries et à acquérir les compétences pour les cultiver.

Sauf erreur de ma part, ces brevets ne peuvent rien contre toi si tu utilises des bactéries sauvages ou si tu les modifies toi-même : c’est le procédé de modification qui est protégé. Si tu en utilises un autre ou si tu utilises une autre bactérie, tu ne risques rien. Le brevet protège aussi le résultat (ce qui fait que Monsanto peut interdire aux agriculteurs de resemer les graines récoltées). Tu ne peux donc pas voler des souches modifiées industrielles.

H.
 
MVA":pajh647a a dit:
C'est les scientifiques qui doivent s'occuper de la B12, pas les gens normaux. Comme les médocs, ce serait compliqué et même impossible de faire son propre paracétamol.
Tu sembles supposer qu'il y a d'un côté les gens normaux (et que celleux qui fréquentent vgw sont des gens normaux... hihi ;) ) et de l'autre les scientifiques. Il me semble qu'il y a plutôt un continuum de gens qui ont plus ou moins de connaissances sur tel ou tel domaine plus ou moins scientifique ou technique ou autre, etc. Je dis « scientifique ou technique » parce qu'en pratique fabriquer un truc une fois que le procédé est établi, ça demande pas forcément des connaissances de ouf (bon peut-être que pour la B12 si, j'en sais rien). Et tu sais pas, parmi les gens qui interviennent sur le sujet, celleux qui sont ou pas capables d'apprendre à appliquer un procédé de fabrication comme celui de la B12.

Je dis pas ça juste pour pinailler, je pense que c'est dommage de croire à une telle séparation très nette entre les gens qui ont le Savoir© Scientifique® et les autres. Surtout qu'en pratique cette séparation elle aboutit surtout à « les grands groupes industriels » d'un côté et « le petit peuple consommateur passif » de l'autre.

Du coup ça mène à une soumission du petit peuple aux grand groupes, ce qui est pas top, en parfois en réaction comme on le voit trop souvent, à un rejet en bloc de plein de trucs sous prétexte que « on nous ment ». Soyons clairs, les gros groupes industriels font passer leurs intérêts avant le bien public, ça on est bien d'accord. Mais faudrait pas jeter le bébé avec l'eau du bain : c'est pas parce qu'ils essaient de s'établir comme les seuls détenteurs de la Véritéscientifique™ et d'abuser de cette position (quitte à parfois déformer la vérité) pour servir leurs intérêts qu'il n'y a pas quand même des trucs vrais et d'autres faux, et des méthodes scientifiques et d'autre non-scientifiques pour distinguer le vrai du faux.

Je dis ça bien sûr en pensant aux discours comme quoi en fait y'a pas besoin de se supplémenter en B12, tout ça c'est un complot des labos. Mais je pense aussi à des tas d'autres « analyses » complotistes qui se font une place dans beaucoup de mouvements. C'est cool de vouloir changer le système (non, sérieux, je dis pas ça pour rigoler, c'est super cool y'en a grave besoin), mais une attitude anti-système qui s'arrête à « on nous ment tout le temps de toutes façon » est dangereuse aussi.

Bref, je referme la parenthèse anti-complotiste pour revenir au fait que vouloir fabriquer des trucs soi-même plutôt que de laisser ça aux industriels, c'est se ré-approprier des connaissances et compétences, donc du pouvoir, plutôt que de se les laisser confisquer, et je trouve ça vachement chouette. Si y'avait plus de gens « normaux » qui faisaient ça, on aurait peut-être moins certains de problèmes évoqués ci-dessus.
 
MVA":pfgkirsy a dit:
Mais ça ne serait pas plus simple et moins cher de continuer à l'acheter directement ?

Probablement que ça serait plus simple, mais ce n'est pas ma volonté.
Echanger de la liberté et de l'autonomie contre du confort et de la praticité ... je me méfie.

MVA":pfgkirsy a dit:
C'est les scientifiques qui doivent s'occuper de la B12, pas les gens normaux. Comme les médocs, ce serait compliqué et même impossible de faire son propre paracétamol.

Jusqu'à ce que je sois parfaitement certain que c'est techniquement impossible, je ferai tout pour y arriver. :D

Sais-tu que pendant des centaines de milliers d'années, ce sont les gens "normaux" qui se sont soigné eux-mêmes grâce à ce qu'ils trouvaient dans la nature (plantes, minéraux, etc), avec bien sûr souvent tout un cérémonial ésotérique (contestable) et des erreurs constructives (et nécessaires) ?

Je suis contre la société des experts, je suis pour qu'un maximum de gens sachent faire un maximum de choses par eux-mêmes, qu'ils soient acteurs de leur vie. Ce que le système économique s'évertue à détruire depuis des siècles.

Imaginons qu'une multinationale pose un brevet sur la roue, le feu, l'écriture ou la production des semences ... on serait beaux ! :cartonR:

Je suis pour la débrouille et l'autonomie (Do It Yourself ou Homebrew).

Je ne connais pas le procédé mais je me dis que si on peut cultiver des levures pour fabriquer sa bière dans sa cuisine, on peut peut-être cultiver des bactéries pour obtenir de la B12.

Si on pouvait fabriquer notre B12, chez nous ou dans des "coopératives de quartier" (comme on répare nos vélos) ne serait-ce pas génial ? :YE:

... plutôt que de dépendre de Sanofi ou de je ne sais quel laboratoire à l'autre bout du monde. 12 000 bornes pour obtenir 10g de vitamine (dose de B12 pour une vie entière), c'est pas abusé ça ?

Je vais me renseigner.
 
Balika":3nhi45tt a dit:
Sais-tu que pendant des centaines de milliers d'années, ce sont les gens "normaux" qui se sont soigné eux-mêmes grâce à ce qu'ils trouvaient dans la nature (plantes, minéraux, etc), avec bien sûr souvent tout un cérémonial ésotérique (contestable) et des erreurs constructives (et nécessaires) ?
En même temps, l’espérance de vie n’était pas top… :whistle:
 
Balika":2bb20w3k a dit:
Imaginons qu'une multinationale pose un brevet sur la roue, le feu, l'écriture ou la production des semences ... on serait beaux ! :cartonR:

Un brevet sert à protéger une innovation. On ne peut pas breveter ce qui existe déjà, et les brevets sur le vivants n'existent pas en Europe.
Je rappelle aussi qu'un brevet ne dure que 20 ans, pas ad vitam æternam. Cela ne me semble pas excessif comme propriété intellectuelle. Le droit d'auteur c'est 70 ans APRÈS la mort de l'auteur...
 
Super intéressant ça !

Ca voudrait dire que les premiers procédés inventés dans les années 50 pour fabriquer de la B12 industriellement sont peut-être "publiques", non ?
 
C'est même certain. ;)
 
Dans la théorie je trouve ça intéressant, même si je doute que ce soit facilement réalisable en pratique.
Déjà il faudrait savoir si la souche bactérienne utilisée pour la production est une souche naturelle ou modifiée, si le premier cas ça serait donc possible d'en récupérer sois-même, deuxième cas il faut l'acheter (et j'ignore si c'est possible pour un particulier).

Après je pense que ce qu'à pointé HaricotPrincesse est le plus gros problème :
HaricotPrincesse":3rdrdzti a dit:
Je pense que le plus compliqué si on veut fabriquer sa B12, c’est de ne pas avoir de contamination par une autre bactérie et d’être sur⋅e que la B12 produite est en bonnes quantité et qualité (pas un de ses homologues inefficaces).
Il faut voir aussi s’il faut séparer la B12 du reste du lysat de bactéries, qui est peut-être dégueu, voire dangereux.
Il faut chercher si il y a des publications scientifiques sur la production de B12 ^^
 
Usagi.Chan":3l13qwsn a dit:
Un brevet sert à protéger une innovation.
L'article est intéressants pour clarifier les règles existantes, mais je m'étrangle un peu en y lisant ça :
L'article":3l13qwsn a dit:
Mythe : Les brevets sont un frein à l’innovation, imposant des périodes de stagnation de 20 ans.

Réalité : Les brevets sont un moteur essentiel de l’innovation, sans lequel très peu d’entreprises pourraient se permettre de faire de la R&D.
Franchement j'imagine bien que la R&D fonctionne pas pareil dans tous les domaines, mais dans le seul domaine où je connais bien la dynamique des brevets en pratique, à savoir le logiciel, cette affirmation et l'argumentaire très standard qui suit sont l'exact contraire de la vérité. Je vais pas développer parce que c'est HS et si je me lance ça va faire un bon gros pavé même en essayant d'être bref. Comme je disais, ça dépend probablement des domaines, mais un truc qui se présente comme une vérité général et se trouve être outrageusement faux dans au moins un des cas, ça donne quand même à réfléchir sur la solidité des arguments.

(Note : pour l'instant les brevets logiciels n'existent pas en Europe. En même temps vu qu'en général les logiciels ont vocation à servir partout dans le monde, le fait qu'ils existent aux USA est déjà assez pénible - et c'est 30 ans là-bas, soit grosso modo l'éternité en informatique.)

Puis bon, admettons que (au moins dans certains domaines) les brevets favorisent l'innovation plus que le contraire. Faut aussi voir à quel prix ils permettent ça, notamment en termes d'accès aux innovations en question.
 
Pardon, je caricaturais de façon volontaire pour les scientifique. Je voulais dire dans le sens peu doivent savoir fabriquer de la B12 chez eux (et là je prenais justement cette catégorie de scientifiques.)

D'accord oui Balika, c'est pour mieux éviter la manipulation non ?
(Merci pour la correction de conjugaison et pardon)

Ahhhh, soigner eux mêmes oui par exemple ce qu'on appelle maintenant "les recettes de grand mère"?

Ça serait peu courant et peut être compliqué mais en réfléchissant ça a l'air d'être cool ^^.


Mais si il y a des productions scientifiques de B12, celles ci ne doivent pas avoir un temps largement en arrière que maintenant vu ce qu'on a découvert dessus?
 
La B12 est fabriquée depuis les années 1940/50, je crois.
Il faudrait que je trouve un(e) spécialiste de la question.

Concernant les algues "primaires" comme la Kalmath, je n'ai pas trouvé encore d'étude sérieuses démontrant l'efficacité de la B12 produite.

Pour la marque en vente chez Biocoop c'est 34€ les 60g.
La notice conseille 1,5g par jour (un bouquin sur les suppléments en conseille 1g).
Ca ferait quand même entre 200 et 280€ par an !!!
 
Usagi.Chan":1lbv8ivy a dit:
On ne peut pas breveter ce qui existe déjà, et les brevets sur le vivants n'existent pas en Europe.

La première partie de la phrase est juste, en revanche la seconde, c'est plus compliqué que ça...
J'ai bien peur que l'INRA (pour ne citer qu'eux), s'en font justement une spécialité. Certes ce ne sont pas les animaux eux-même qui sont brevetés, mais les procédés pour les obtenir, et par extension, les phénotypes/morphologies/caractéristiques résultants. (ça revient un peu au même)
Ces brevets s'étendent même aux résultats similaires obtenus par un procédé différent sauf à déposer soi-même le brevet de cet autre procédé pour légitimer ce procédé alternatif. (donc un cout non négligeable)
Et Monsanto a trouvé une combine pour étendre son brevet sur le glyphosate à l'infini. (ok c'est pas un brevet européen, mais il est massivement utilisé chez nous quand même)

Les firmes qui déposent les brevets s'en foutent que ça s'applique sur les animaux/végétaux concernés, puisqu'il s'agit de verrouiller le principe de reproduction, et laisser donc ce seul privilège aux grandes entreprises. Ne reste que la production pour les exploitants.

Le plus chaud pour fabriquer sa propre B12, comme dit plus haut, c'est d'être certain de sa qualité active, et d'une teneur suffisante, sans excès. Et pour ça, à part des analyses très régulières et (potentiellement) couteuses, c'est prendre à peu près les mêmes risques que se contenter d'aliments enrichis (je pense surtout aux céréales du matin).
On peut voir donc le cout des compléments tout prêts comme étant déjà contrôlés, étalonnés, vérifiés, etc... Mais oui ça fait chier de nourrir Sanofi, c'est certain.
 
V3nom":b4ze56og a dit:
Usagi.Chan":b4ze56og a dit:
On ne peut pas breveter ce qui existe déjà, et les brevets sur le vivants n'existent pas en Europe.

La première partie de la phrase est juste
Si seulement... En info, je connais plusieurs brevets qui portent sur des trucs déjà publiés, ou des extensions triviales de trucs déjà publiés. En principe ces brevets sont invalides, mais c'est pas si facile de les faire annuler (ressources financières, incertitude) et c'est trop risqué de juste les ignorer, donc en pratique faut attendre qu'ils expirent.

(Faut voir que les bureaux des brevets n'ont pas vraiment d'incitation financière à faire des vérifications très poussées dans toute la littérature scientifique pour être sûr que le truc n'est pas déjà mentionné au fond d'un article portant sur un sujet plus ou moins connexe.)
 
En fait j'ai faillit en parler, mais comme je n'ai aucune info claire et sourcée là dessus (et partir chercher un pauvre liens google sans le connaitre vraiment me semblait pas honnête), j'me suis rangé sur le fait que dans les textes ces brevets restent illégaux (même s'il en passent toujours en effet)

Et comme le reste de mon post explique comment ils contournent de toute façon ce problème... Un autre exemple : la Bretagne (je ne sais plus quelle boite exactement) détient le brevet d'élevage des Turbots (les poissons plats, les seuls au monde à savoir les élever, c'est apparemment super difficile), et en font un juteux commerce jusqu'au Japon. (source : mes cours de pisciculture en école d'écologie il y a quelques années)
 
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