Les OGMS en question

Il faut croire qu'il ne meurt pas assez vite quand on regarde l'état des cultures locales et ancestrales du bassin mexicain, pour rester dans le maïs.
Ou plus simplement l'affaire Percy Schmeizer (qui n'est qu'un exemple devenu symbole, il y en a plein d'autres)

Et attention : les faucheurs n'ont pas grand-chose après les agriculteurs eux-même, qui sont pour 99,99% honnêtes oui, c'est le système esclavagiste de l'OGM qui est la cible.
Pas plus que les végés et véganes n'en ont après les éleveurs ou employés d'abattoirs -hors tortionnaires avérés. (et encore)

Et quand bien même les ogm seraient totalement exempts de problème liés à la santé, la destruction des sols, la pollution des semences non ogm ou quoi que ce soit, reste le problème de l'invasion mercantile massive de ces semences industrielles à très bas coûts qui écrasent littéralement tous les producteurs locaux des pays où ces OGM sont sensés "résoudre des problèmes alimentaires" alors qu'ils ne font que les aggraver tout en rendant ces pays dépendants de ces gros circuits financiers.

J'ai peut-être tort, mais je ne peux pas voir la disparition de la souveraineté alimentaire (l'autonomie, l'autosuffisance), comme une bonne chose.
 
moi qui pensais que les honnêtes agriculteurs étaient les faucheurs, et que les expérimentateurs ogm étaient des blouses blanches et des chimistes bien cachés pour pas se prendre de pesticides, je tombe des nues! ^^
 
Déjà quand j'entends parler "faucheurs vs agriculteurs" ça me lasse, car il y a des paysans parmi les faucheurs, et des pro OGM qui ne sont pas du tout agriculteurs (même de loin).
 
Merci pour la vidéo V3nom, les infos sont supers intéressantes. En plus je me suis fournie chez Kokopelli pour mes graines, et je ne savais pas du tout qu'ils avaient des problèmes juridiques pour le fait de commercialiser de simples semences, je trouve ça aberrant.
 
En fait ce n'est même pas une question de commercialisation, les distribuer gratos est interdit. Tant que ce n'est pas inscrit dans la "bible" (THE Catalogue officiel des espèces et variétés, ouvrage mis en place par... Pétain, juste comme ça) il est interdit de les vendre, les donner, les distribuer.
 
Kokopeli ne paye pas ses stagiaires ^^
C'est le coût de la traçabilité pour ce qui est de vendre ou d'échanger des semences (roooh, les loobies ...). Mais les agriculteurs ont le droit d'utiliser des semences de ferme par contre. Et tant que la vente et l'échange n'est pas avéré, personne ne se plains (pas vu, pas pris).

Le coût des faucheurs, ça reste foireux, dans le sens où la traçabilité est tellement forte et systématique que personne n'imaginerai tenter le diable (vu que un strike suffit à éradiquer une exploitation). Les moyens pour détecter les OGM ne se trouvent qu'en labo. Et ces labos sont tenus soit par les centres de recherches soit par les services de traçabilité, soit deux organes qui en appelleraient au strike.
Et faire pousser des OGM est illégal, on peut porter plainte, c'est même la chose à faire, faut des preuves, c'est tout. Donc à part l'étiquette du lot OGM ou une preuve génétique, bin ...
Puis on ne peut pas faire une différenciation visuelles entre hybride et OGM, se baser là dessus est malhonnête.

Les problèmes dans les pays du sud ne sont pas à cause des OGM en soit. Les graines fournis au départ n'étaient pas faîtes pour le climat indien. C'est peut-être cynique, mais qu'en tu te ruines en achetant massivement des semences que tu n'as jamais testé, binh c'est s'exposer à un sérieux retour de bâton. Pareil pour le glypho : y aller au bidon au premier essai, euh ...
Après, il y a un contrôle du marché des semences, mais il me semble que là-bas les semences de fermes sont encore autorisées.

Bon, après le fun-fact c'est qu'avec le rachat de Monsanto acheter la pilule financera ce groupe :mmm:
 
Justement, la traçabilité, ça implique qu'une "variété" (rien que ce terme est profondément stupide) soit "fixée", ce qui là aussi est stupide.

Tu as regardé la conférence que j'ai mis en lien ?
 
Je ne suis pas sure que la critique du catalogue officiel des espèces et variétés soit vraiment en rapport avec la question des ogm et je trouve dommage que ce topic parte dans tout les sens car je trouve qu'il pers alors de son intérêt. Mais bon je vais quand même faire un petit HS sur le catalogue.

Déjà il a été crée en 1932, sous le gouvernement d’Édouard Herriot dont ne faisait pas parti Pétain
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mais cela n'a pas vraiment d'importance car les arguments ad-hominem n'ont évidemment aucune pertinence. Ce genre de catalogue existe dans tous les pays européens et dans de nombreux autres pays du monde.

L'utilisation d'un catalogue a évidemment des justifications notamment d'un point de vue sécurité économique et alimentaire.
Économique d'une part car il garantit à l'agriculteur la qualité des semences vendues notamment en terme de rendement et de traits attendus. Parce que une récolte ratée pour cause de semences non conforme c'est certes rageant pour un jardinier amateur mais pas bien grave.
Quand c'est ton gagne-pain c'est déjà plus gênant.
Mais alors si cela touche une nombre important d'agriculteurs dans un pays comme la France où seul 3% de la population produit ce qui en nourrit la totalité cela peut vite tourner à la catastrophe...
Alimentaire d'autre part parce ce qu'avec un peu de mutation et de réhybridation sauvage n'importe quel légume peut vite devenir mortel.

Ces garanties ont évidemment un coût car les variétés doivent être testées, mais en France ce coût n'est pas supporté uniquement par le déposant et varie en fonction de la liste dans laquelle on souhaite inscrire la variété.

Le catalogue réglemente uniquement les variétés destinées au commerce. Vous avez le droit de planter absolument ce que vous voulez dans votre jardin mais vous n'aurez pas le droit de vendre vos productions si elles ne respectent pas les lois en vigueur.

Tout commerce est réglementé en France. Je ne vois pas pourquoi l'agriculture ferait exception.
 
Usagi.Chan":2b4qh4ue a dit:
Alimentaire d'autre part parce ce qu'avec un peu de mutation et de réhybridation sauvage n'importe quel légume peut vite devenir mortel.
Il me semble que certaines espèces (les courges notamment) sont plus dangereuses de ce point de vue que d'autres espèces car elles s'hybrident facilement entre elles et comme elles s'hybrident aussi avec les coloquintes (qui sont du poison), ça peut causer de réels soucis (si on veut faire ses propres graines de courges, cela demande pas mal de boulot et de précaution, notamment en tendant un voile autour des fleurs qu'on fécondera soi-même à partir d'une autre fleur ele-même protégée.)
 
Usagi.Chan":1pkqlj9c a dit:
Le catalogue réglemente uniquement les variétés destinées au commerce. Vous avez le droit de planter absolument ce que vous voulez dans votre jardin mais vous n'aurez pas le droit de vendre vos productions si elles ne respectent pas les lois en vigueur.

C'est un peu plus subtile et moins honnête que ça en fait puisque bon nombre de "variétés"* (faut vraiment trouver un autre terme pour ce mensonge...) utilisées depuis bien plus longtemps que le livre en question ne sont pas autorisées, principalement des semences dites "rustiques", et il me semble que ce n'est pas la seule vente qui est interdite mais la distribution également (même la simple culture je crois), en gros toute diffusion de semence "libre". (car c'est bien de ça qu'il s'agit, forcer les gens à passer par des semenciers, qui ne sont pas 50 dans le monde)

*Il y a pas si longtemps (quelques dizaines d'années), ce qu'on appelait une variété (de plante/légume/choux/céréale), c'était une espèce dont le spectre de phénotypes était tel que chaque plant n'était pas nécessairement l'exact identique de son voisin dans le même champs. Alors certes chaque pieds ne donnait alors pas forcément 100% de son potentiel de rendement, mais les maladies et autres pestes étaient elles aussi bien moins efficaces.
Aujourd'hui, une "variété" n'a plus rien de varié, ce sont des clones au phénotypes tellement étroit que la moindre merde qui touche un bout de champ, et il faut tout traiter au bazooka pour espérer sauver quelque-chose.
Et c'est aussi pour ça qu'on se retrouve avec des aliments aux qualités nutritives ridicules par rapport à ce qui poussait il y a 100 ans.

Non seulement l'uniformisation des semences contrôlées n'a pas réglé la faim dans le monde (ça n'a jamais été le but), mais on a ajouté à ce problème la pollution, le verrouillage marchand, l'esclavagisme moderne des paysans et on a inventé le concept de nourriture carencée de base. (et les ogm ne sont que la suite logique de ce fiasco)

Aussi, je ne suis pas certain que parler des ogm sans parler du reste de la sélection des semences et du marcher soit pertinent. (sauf à parler peut-être d'ogm non commerciaux et indépendant, mais là je ne connais pas et n'en ai jamais entendu parler)

Un exemple concret que j'ai déjà cité dans un autre topic fleuve : les céréales, surtout les blés, de maintenant, je ne sais pas qui se souvient du blé d'il y a 20 ans, mais aujourd'hui il fait entre 30 et 50cm de haut, et est gris-vert. Outre le fait qu'il soit taché de maladies systématiquement, c'est surtout une réduction folle de paille (fourrage, paillage, fumier) que les agris sont maintenant obligés d'aller acheter aussi ailleurs en plus des semences. (et de tout le reste pour seulement espérer que ça pousse)

Ce contrôle permanent et complet encourage (voire oblige) à participer à une économie et marché (ce qui n'a rien à voir avec le problème de nourrir la population)
Et accessoirement ça nous amène tout droit à ce que nous pourtant ici dénonçons tous : parfois jusqu'à 50% de la production d'un fermier sera balancé parce-que ça ne correspond pas à la nomenclature précise du catalogue en question. (trop petit, trop jaune, trop taché, et j'en passe) Super !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=2o9IwV3hT60[/youtube]

Personne n'a oublié le docu Taste the Waste... <br /:><:br /> — Le 18 Déc 2016, 13:07, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br /> Concernant le catalogue officiel des espèces et variétés, on a tout à fait le droit de ne pas croire l'article, mais j'entendais (plus haut) le catalogue sous sa forme actuelle, et principalement sa gestion étroite par le GNIS.

https://kokopelli-semences.fr/articles/ ... e_national
 
Les variétés sont créées pour correspondre à une exigence de production pour la plupart. Mais on créé aussi des variétés pour leur résistance, leur richesse, leur goût (comme la tomate-cerise par exemple), etc ...
Un agriculteur fait pousser ce qu'il veut. Mais sa production doit se vendre, soit avec un circuit particulier (marché de niche et vente direct), soit en correspondant au normes de coopératives ou d'usines (et là, les variétés conventionnel sont demandé). Mais les agriculteurs font pousser ce qu'ils veulent.
Les semences doivent être traçabiliser, au moins pour garantir le rendement demandé, et surtout pour éviter les infestations et la transmission de maladies et de mauvaises herbes.
Après, tout est expliqué là -> http://www.gnis-pedagogie.org/

Les OGM et les variétés sont crées pour correspondre aux vœux d'une clientèle : rien n'empêche de créer des résistances, des goûts et des formes particulières, d'améliorer les rendements ... 'faut pas croire, l'industrie de la semence doit améliorer tout ça en permanence, car leur clientèle sont leurs agriculteurs, qui sont de plus en plus exiggents.

Et sinon, on a largement résolu la faim dans le monde (on a encore 10 d'avance), même en considérant que 50% de la production est perdue. Tout est problème de répartition, mais on a déjà "résolu" la faim dans le monde
 
GrimRolak":3lkn3yo0 a dit:
Les variétés sont créées pour correspondre à une exigence de production pour la plupart.

C'est bien le problème ! xD (Tu as regardé ma vidéo ? Rien ne te choque ?)

GrimRolak":3lkn3yo0 a dit:
Un agriculteur fait pousser ce qu'il veut. Mais sa production doit se vendre, soit avec un circuit particulier (marché de niche et vente direct), soit en correspondant au normes de coopératives ou d'usines (et là, les variétés conventionnel sont demandé). Mais les agriculteurs font pousser ce qu'ils veulent.

Donc ils ne font pas pousser ce qu'ils veulent, puisqu'en creux ce qui ne correspond pas n'est pas autorisé (mais rien n'est interdit, c'est de la langue de bois)

GrimRolak":3lkn3yo0 a dit:
Les semences doivent être traçables (?), au moins pour garantir le rendement demandé, et surtout pour éviter les infestations et la transmission de maladies et de mauvaises herbes.
Après, tout est expliqué là -> http://www.gnis-pedagogie.org/

Je ne sais pas toi, mais j'ai toujours du mal avec le discours interne d'auto-règlementation d'une entreprise qui se présente comme juge et parti à la fois.

GrimRolak":3lkn3yo0 a dit:
Les OGM et les variétés sont crées pour correspondre aux vœux d'une clientèle : rien n'empêche de créer des résistances, des goûts et des formes particulières, d'améliorer les rendements ... 'faut pas croire, l'industrie de la semence doit améliorer tout ça en permanence, car leur clientèle sont leurs agriculteurs, qui sont de plus en plus exiggents.

Donc c'est à cause des agriculteurs eux-mêmes qu'ils sont obligés de se faire aussi régulièrement chier à changer l'orientation de tous leurs champs pour des "vœux" de ce genre ? (tu as une source à ce propos d'ailleurs ?)
J'ai vraiment un gros doute concernant le fait que ce soient les agriculteurs eux-même qui deviennent de plus en plus "exigeants", exigeants à propos de quoi d'ailleurs ?
Juste le rendement ? C'est pas de l'exigence ça, c'est un appel au secours pour arriver à vivre.

GrimRolak":3lkn3yo0 a dit:
Et sinon, on a largement résolu la faim dans le monde (on a encore 10 d'avance), même en considérant que 50% de la production est perdue. Tout est problème de répartition, mais on a déjà "résolu" la faim dans le monde

ça fait une belle jambe aux personnes (et animaux) qui en meurent toujours chaque jours. (y comprit en france)
Non, je ne crois pas que ce soit "juste un problème de répartition". C'est l'argument anti-débat par excellence pour moi.

Je suis désolé si j'ai l'air complètement hermétique à ton discours GrimRolak, et j'entends bien que c'est ton gagne pain, donc difficilement envisageable de tout remettre en question pour finir par dire "bon bin voilà, j'avais tout faux, on recommence tout hop ! Youpi". Je m'en doute bien et ce n'est pas mon intention, vraiment.
Je suis néanmoins convaincu que tu es embrigadé dans un système (autant scolaire, que professionnel) envahit jusqu'à la moelle par la finance et les grands groupes agroalimentaires qui vendent depuis le plan Marshall du rêve à leurs agriculteurs, alors que ça fait 60 ans que des lanceurs d'alerte démontrent par A + B en quoi c'est une voie stérile (sans mauvais jeu de mot), mais le secteur continue sa fuite en avant tout en psalmodiant les mêmes objectifs toujours pas atteints, et les mêmes mensonges réconfortants (mais de moins en moins efficaces) aux agriculteurs... Jusqu'à quand ?

PS : as-tu lu mon lien sur l'origine du catalogue officiel et le rôle du GNIS ?

PS2 : Quelle est ta position par rapport à Kokopelli ? (si tu connais, mais l'inverse me surprendrait)

PS3 : As-tu (oui encore) regardé la conférence avec Berlan et Guillet ? Tu n'as rien à en dire du tout ? (pas une seule erreur à relever ? Quelque-chose...)
 
Bon je crois que je vais quitter ce topic. Je suis assez déçue de la tournure qu'il prend, surtout que c'est moi qui l'ai ouvert. J'étais très enthousiaste car j'adore les sciences et le "fact cheking" mais ma passion pour la rigueur et la précision n'est manifestement pas partagée ici. :gné:

Pour chaque message que j'ai posté ici j'ai fait plusieurs heures de recherches. J'ai fourni des sources fiables (méta-étude, publication, consensus scientifique, chiffres officiels) mais qui n'ont apparemment pas été lues puisqu'on me ressort les mêmes arguments faux et non sourcés deux pages plus loin. ("pas 50 semenciers dans le monde", sérieusement ?! Rien qu'en France on compte 73 sélectionneurs et 244 entreprises productrices de semences. :rolleyes: )
J'ai été jusqu'à critiquer points par points une vidéo de 15 minutes (ce qui m'a pris plusieurs heures) mais je ne vais pas le faire pour toutes celles qui sont postées (surtout si elles ne citent aucunes sources). J'ai vraiment autre chose à faire et je considère que si on maitrise son sujet et ses arguments on est capable de les exposer et les justifier par soi-même.
Et sans inverser la charge de la preuve.


Avant de se demander si quelque chose est bien ou mal il faudrait peut-être vérifier si c'est vrai ou faux.
 
Désolé Usagi.Chan

Je mets donc mon message (qui est maintenant hors sujet) en spoiler. Il faudrait le faire déplacer vers un autre sujet ?
Je connaissais cette vidéo. Il y a des exigences qui nagent en plein délire. La plupart des obtenteurs sont à l'écoute des agriculteurs plus que des industriels.

Pour vendre, il faut un circuit. On peut faire de la vente direct (et là, tu fais ce que tu veux - dans les limites sanitaires), soit tu intègre une filière, une coop, etc. Ces filières et coops ont des cahiers des charges : elles demandent une qualité et une quantité, et fixe des règles précises. Tant que les exigences sont respectées, ils s'en foutent. Et une des manière d'atteindre ces exigences peut être de passer par l'utilisation d'OGM ou des variétés.
A chacun ses choix et ses opportunités. Et rien n'oblige légalement las agriculteurs à s'enchaîner à telles ou telles semences ou pratiques.
-> Peux-tu prouver que c'est interdit ou non autorisé de ne pas utiliser des semences certifiées, légalement ou factuellement ?

Le GNIS est le groupement qui gère l'inscription au catalogue. C'est composé d'agriculteurs, d'obtenteurs et de membres du milieu. Ils sont assez neutre dans les faits (l'agri veut des graines de qualité, l'obtenteur veut éviter de se faire rouler et les membres du milieu tendent à n'accepter que la meilleure qualité).
-> Et le GNIS est géré par le ministère de l'Agriculture. Ils sont jugent pour les autres et parti dans des cas spécifiques, sachant que c'est un secteur où personne est "fluent" avec les autres ou ne peut s'autoriser à faire des cadeaux.

Les agris font ce qu'ils veulent dans leur champs. Personne ne vient leur réclamer ou diriger ce qu'ils font. Les agris suivent des opportunités, par rapport aux produits qui montent, ou à l'ouverture d'usine.
Les agris demande des graines avec une meilleure fertilité, une moins grande consommation de flotte, une plus grande tolérance à la soif, une meilleure résistance ... ça, c'est leurs demandes.
Après, les obtenteurs essayent d'avoir des fruits et des légumes avec un meilleur goût. Mais ils n'ont aucun pouvoir pour obliger les agris à les utiliser.
-> un obtenteur =/= d'un agriculteur. Un agris produit pour des indus ou des clients, et l'obtenteur produit pour les agriculteurs. Et c'est la loi de l'offre et de la demande. Et l'obtention demande 10 ans en règle général, on ne peut pas faire un volte-face soudain.
Et oui de temps en temps le patron demande des trucs impossibles à ses obtenteurs. Les mecs aimeraient bien lui faire plaisir, mais aucun n'est diplômé en magie noire.
Les gens consommant et achetant les graines sont les agriculteurs. Ce sont eux qui font l'offre et la demande aux obtenteurs

En divisant par 2 notre production actuelle on serait encore capable de nourrir l'humanité, si on répartissait correctement la nourriture.
Et il est vrai qu'il y a une dérive pour produire de plus en plus (qui est une aliénation)
Et il est vrai que l'élevage à grande échelle doit changer grandement pour convenir aux défis environnementales. Les animaux demandent trop d'eau, il faut réduire leur nombre.
Et ça me semblait plutôt intéressant d'aborder la répartition : ça demande d'abolir le racisme, d'ouvrir les frontières, d'instaurer une égalité à l'échelle humaine, de marcher mains dans la mains, d'avoir les grands soirs et les matins qui chantent, etc ...
Changer la façon de produire ne changera pas la façon de répartir : l'abolition de l'élevage ne permettrait pas d'abolir la faim dans le monde si on ne bosse pas sur la répartition à un moment donné. Et rien n'empêche de faire bouger les deux en même temps
http://www.fao.org/home/fr/

PS1 : J'ai pas vu le lien. Le GNIS a un rôle utile que je pense saisir
PS2 : Ils ne payent pas leurs stagiaires, donc ils ne m'ont pas laissé une bonne impression ^^. Kokopelli fait un travail intéressant et intelligent (voir nécessaire). En vrai, j'ai rien contre, ils me fournissent en graine.
PS3 : Sisi. On n'a eu une grosse course au rendement qui a pourri la biodiversité de nos cultures, mais on est en train d'effectuer une grosse remise en question, en réutilisant du matériel génétique plus rustiques ou plus originaux. Binh ouais tout n'est pas rose, mais la clientèle commence à prendre conscience, ce qui oblige les agriculteurs de faire autrement, ce qui fait changer les pratiques de semenciers.
 
Ça fait un bout de temps que je ne me suis plus intéressé aux OGM. Je ne suis donc pas au courant des dernières recherches et découvertes.

La première fois que j’ai entendu parler de plantes transgéniques – ce n’était pas encore connu du grand public – je me suis dit : « Mais ils veulent nous faire des plantes à la Frankenstein ou quoi ? »

Depuis, j’ai changé d’avis et je pense que les OGM peuvent être utiles y compris, voire surtout, en agriculture biologique. Une pomme de terre résistante au doryphore pourrait ainsi résoudre de nombreux problèmes (Évidemment, il ne faudrait pas que le doryphore devienne lui-même résistant, ce qui ne ferait que reporter le problème.) J’avais même lu il y a longtemps que des gens faisaient une plante résistante transgénique Bt qui ne produisait de cette protéine insecticide que lorsqu’elle était attaquée : ça évite de produire en continu (gaspillage de ressources pour la plante) et ça réduit considérablement les éventuels risques d’empoisonnement des insectes qui consommeraient la plante morte. Je ne sais pas si ça a donné quelque chose.

On parlait aussi de tomates qui pousseraient sur un sol salé. Je ne sais pas non plus ce que ça a donné.

Il faut faire attention à ne pas confondre « OGM » et « les pratiques de Monsanto ». Il ne faut pas non plus faire l’amalgame entre OGM et Roundup : une plante résistante à un ravageur n’est pas « dépendante » de l’utilisation de glyphosate.

Et même en agriculture chimique (Je ne trouve pas le terme « conventionnelle » approprié.) une moindre utilisation de -cides est un progrès possible grâce aux OGM.

GrimRolak":2t2zodx0 a dit:
- un OGM est différent d'un organisme génétiquement modifié (Oo)
- Un OGM est issu de la transgénèse
- beaucoup de fleurs et d'haricot sont des organismes génétiquement modifiés issus de la mutagénèse (en gros, irradier des plantes à la Hulk)
Selon l’Union européenne, c’est « un organisme, à l'exception des êtres humains, dont le matériel génétique a été modifié d'une manière qui ne s'effectue pas naturellement par multiplication et/ou par recombinaison naturelle ». (Par contre, aux USA, c’est un organisme issu de la « production d'amélioration héréditaire chez des plantes ou des animaux dans un but spécifique aussi bien par les techniques du génie génétique que par les méthodes plus traditionnelles d'amélioration. ») Source.

Un OGM peut ne pas être transgénique : si on suractive un gène ou si on le désactive (ou supprime), on ne fait pas de transgenèse mais on fait bien on a bien un OGM au sens de l’UE (pareil avec la mutagenèse). Et ça peut être très utile. Anciennement, le colza était toxique. On a pu, par sélection, supprimer les composés toxiques. Ça prend du temps, c’est fastidieux et c’est hasardeux. Avec une manipulation génétique, on aurait actuellement fait ça très simplement.

Grâce à CRISPR-Cas9, de telles manipulations génétiques (y compris transgenèse) sont même accessible à des biohackers. Avant, on faisait ça au marteau et au burin ou, comme le dit GrimRolak, à la Hulk. Cette accessibilité est une bonne nouvelle car ça permet une appropriation de la technique par « n’importe qui » : plus besoin d’être un géant industriel pour avoir les moyens de faire ces recherches. Donc plus besoin que ce qui en sort doive rentabiliser de telles recherches.

Pour rester dans l’idée de la toxicité, on pourrait ainsi éliminer la solanine de la pomme de terre. En plus, je viens que voir qu’elle a un effet appétant pour les doryphore. (Par contre, elle a peut-être un effet protecteur contre d’autres ravageurs…)

Mais on a hélas tellement dit OGM=caca qu’on en a peur et qu’on les accuse de toute sorte de maux.

H.
 
Je ne sais pas si le post d'Unagi me concerne, mais je pense avoir participé à ce glissement. J'en suis désolé. Je pense tout de même que cette question plus "générale" du système de gestion des ogm actuel est également importante et aujourd'hui ne peut s'en détacher pleinement. (je pense, j'me trompe peut-être)

Après je dois faire un mea culpa : je n'avais pas vu ni lut les 2 pages centrales de ce topic (et donc la vidéo dont parle Unagi ainsi que son analyse) car... et bien je le prenais pour un autre topic sur les ogm (et il y en a quelques uns déjà), et je pensais ne pas y revenir parce-que je croyais les avoir déjà lus. C'est très con je sais. Désolé. :red: (et ça je m'en rends compte que maintenant que je poste xD)

Biologiquement je reste (probablement à tort) sur ma réserve (un peu par principe de précaution) et aussi parce-que je n'y connais pas plus que ce que je lis un peu partout, en bouquins comme en conférences (et là je tris vis à vis des conflits d'intérêts)

Je veux bien entendre que laisser les gens faire leurs soupes risque faire apparaitre une courge mortelle, mais non seulement ça ne semblait pas plus poser problème que ça durant des siècles, et le problème me semble à peu près le même avec un accès plus "grand public" aux manipulations génétiques telles qu'évoquées plus haut.

Mais mon soucis avec les OGM n'est pas là.

Mon principal problème avec les OGM, c'est pas l'outil, c'est son usage, et son verrouillage. Mon problème avec les OGM réside dans les brevets, l'économie et les exploitations telles qu'elles sont actuellement.

C'est ça qui me surprends comme débat (en particulier ici sur végéweb) : Aucun problème pour reconnaitre les conflits d'intérêts et les problèmes liés à l'absence d'indépendance pour les contrôles concernant :
la production de nourriture d'origine animale, la communication des grands médias, la grande distribution, l'exploitation de l'image des personnes racisées ou des femmes, mais pour les OGM et leurs brevets, confiance totale ! :gne:

Les ogm tels qu'ils sont employés aujourd'hui (et là je parle de culture agricoles, et en cela, c'est déjà plus trop le sujet de départ c'est vrai, désolé encore Unagi) c'est le prolongement de la politique agricole conventionnelle (labour, semences contrôlées, engrais, pesticides).
Je suis convaincu qu'il y a d'autres voies à faire, au moins aussi efficaces, sauf qu'elles émancipent en plus.

edit : J'ai lut cette analyse page 2 Unagi et je suis d'accord avec. Complètement. à une exception près : "un brevet c'est national et les brevet sur le vivant n'existent pas en Europe".
L'INRA (mais pas que) possède un tas de brevets, et si la plupart (peut-être la totalité, faudrait que je retrouve les dossiers que j'avais déniché il y a 6 ou 7 ans) ne portent pas directement sur le vivant, elles portent sur des techniques d'obtention ou de modifications d'espèces (élevage, culture, manipulations) qui reviennent à peu près au même. (par exemple l'espèce créée de lapin Orylag (nom commercial pour la fourrure) ou Rex du Poitou (nom pour sa viande), l'élevage -unique au monde- des turbots en Bretagne)

Des brevets et des licences

Afin de protéger ses résultats de recherche, ses outils ou ses procédés expérimentaux, le Centre dépose des brevets, de couverture nationale voire européenne ou internationale. Le dépôt de brevets permet ensuite à l’Inra de concéder des licences à d’autres entreprises afin qu’elles puissent à leur tour profiter de l’invention ou du savoir-faire. Le Centre a ainsi déposé une trentaine de brevets, dans ses différents domaines d’expertise. On comptait 27 brevets et 32 licences actifs en 2015.

http://www.ara.inra.fr/Partenaires-et-i ... ation/(key)/1 <br /:><:br /> — Le 30 Déc 2016, 16:44, fusion automatique du message précédent — <br /:><:br /> Et j'ai fais un magnifique mix entre Usagi, et Unagi... Merci, de rien !

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Venom, je relisais ton message sur la page précédente, et j'ai remarqué une erreur dans ton raisonnement

V3nom":28hcc705 a dit:
Je trouve ce témoignage un peu trop imprécis.
Un exemple parlant :
Le coton OGM revient moins cher car il ne nécessite que deux (02) pulvérisations -de quel produit ?-contre six (06) -le même produit ? Un autre ? Le glyphosate ?-pour le coton conventionnel contre les insectes ravageurs du cotonnier.
Je cite se passage car dans l'immense majorité des cas, le passage aux semences ogm s'accompagne d'un contrat stipulant clairement (surtout chez Monsanto) l'obligation simple et nette d'employer leurs pesticides, et quasiment systématiquement le glyphosate (devenu roundup, permettant de renouveler le brevet à l'infini car lié à la technologie "roundup ready"). Donc je ne serais pas surpris que les multiples passage précédants étaient principalement du au fait qu'il y avait plusieurs autres produits à pulvériser, d'efficacité diverses, et que maintenant, le fameux glyphosate qui tue tout suffit en 3 fois moins de passages.

Il est bien précisé "contre les insectes ravageurs du cotonnier". Donc d'un produit insecticide. Or, le glyphosate est un désherbant.
 
Je viens de voir une vidéo de Dirty Biology affirmant que le consensus scientifique mondial est sans appel : les OGM ne présenteraient AUCUN danger pour la santé humaine, dans l'état actuel de nos connaissances.

Bien sûr, cette vidéo biaise la réflexion sur la question des OGM, car au delà de la santé humaine, il y a les conséquences environnementales (pesticides, techniques agricoles, etc), sociales (brevetage du vivant), économiques (dépendance des paysans à l'agro-business).

Selon vos sources, est-ce que la consommation d'OGM peut avoir un impact sur notre santé ?
 
En fait il n'a peut être pas tort (je n'ai pas auditionné tous les scientifiques du monde entier pour connaître leur opinion, mais partons du principe que lui l'a fait), mais tout se cache dans le magique: "dans l'état actuel de nos connaissances." ^^'
En gros on ne sait pas trop mais tant que rien ne prouve explicitement que c'est dangereux y a consensus sur le fait que ça ne l'est pas, c'est tout ce que ça veut dire (écouter le bruit du vent semble bien plus instructif).

Tout ce que ce genre de formulation vise c'est discréditer le principe de précaution à moindre frais.
 
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