Fushichô":yx5bah4c a dit:
Je sais pas, mais dans mon idée, c'est quand mm rare de pas pouvoir trouver au moins un (super)marché qui vend des légumes. Si ?
Si, ça existe (ou presque). À Crolly, en Irlande, la seule supérette est celle de la pompe à essence. Deux grands rayons de viandes et de produits laitiers mais, pour les légumes, c’est quatre carottes, cinq tomates (pas très mures), un sachet de julienne et des paquets de deux kilos de pommes de terre – Irlande oblige mais ce qui n’est pas très pratique en camping avec sac à dos. En surgelés : uniquement des glaces.
Résultat : de la semoule avec la julienne, qui a aussi servi pour une soupe miso, et des pâtes avec un pesto d’orties cueillies dans le camping.
Bon, nous ne sommes pas entièrement végétaliens mais tout ce que nous avons cuisiné l’était. C’est à l’extérieur que c’est plus compliqué et nous avons mangé bien plus souvent végétarien que d’habitude.
Partout, par contre, il y a des offres gigantesques sans gluten dans les restos, pubs et magasins. On en était jaloux ! Ne me dites pas qu’il y a autant de cœliaques que ça dans les iles britanniques. Ce serait bien de proposer aussi des produits adaptés aux choix ou nécessités d’autres personnes : sans produits laitiers, sans œufs, végétaliens, pauvres en sel, etc. D’autant que cette offre s’est développée super rapidement : il y a deux ans (Chester et pays de Galles), trois ans (Écosse) et quelques fois à Londres, il n’y avait pas tout ça. Gwyneth Paltrow a bien réussi à lancer sa mode en Britannie.
Cela dit, ça a du bon : dans les magasins où il y a une offre moyenne, les rayons sans gluten proposent de nombreux produits adaptés à différents types de régimes (on a même vu des barres de céréales paléo !) Hier, dans un café d’un parc de Dublin, P. a même mangé ce que nous avons appelé un gâteau « sans rien » : sans gluten, sans sucres ajoutés, sans œufs, sans produits laitiers, cru et sans noix. Il semblait à base de dattes et cacao, de graines de tournesol et de courge sur le dessus, et ce qui pouvait être des graines germées dans la pâte de dattes.
Pour en revenir à « Comment se débrouiller en voyage », nous avions emporté de la semoule, des lentilles, des herbes et épices, du miso, huile, vinaigre, sauce soja, échalotes, algues sèches, etc. Ça nous permettait au moins de pouvoir improviser de quoi manger même si nous ne trouvions pas de magasin ouvert. Ce que nous n’avions pas prévu c’est que, quand un camping indique qu’il y a une cuisine pour les campeurs, ça se résume parfois à un endroit couvert avec une bouilloire et un grille-pain. Et, avec notre mini-bombonne de gaz, on n’allait pas faire cuire nos lentilles pendant les 20 minutes réglementaires.
En pratique, comme dit plus haut, ce que nous avons cuisiné était uniquement végétalien, de même que les pique-niques que nous avons pu préparer pour midi. Et je n’ai pas porté les lentilles pour rien : un de nos campings avait des réchauds dans la cuisine et ça a fait une bonne salade froide. On a aussi trouvé des barres de céréales bien goutues et peu sucrées (ainsi que des noix, fruits, etc.) Par contre, toujours pour les pique-niques, on en a eu à un moment marre de devoir se contenter de houmous, de pain et de pommes. Tu fais limite la fête quand tu vois un pot de guacamole bien industriel. Dans les trucs simples à trouver, il y a bien sûr les haricots sauce tomate, qui existent aussi en version peu sucrée et moins salée (nous n’aimons pas trop le gout du sel et du sucre).
Au pub, nous pensions pouvoir éventuellement nous en sortir avec des
onions rings, chips and mushy peas mais, à notre grand plaisir, de nombreux plats étaient végétariens et certains semblaient végétaliens (rien n’indiquant que des légumes n’avaient pas été sautés au beurre). Et on ne parle pas de bêtes pizzas : c’étaient des currys, des gratins, des burgers ou de bons plats de pâtes cuisinés avec amour, de bons produits et une réelle recherche de gout. Oubliez vos éventuels préjugés : dans les iles britanniques, ils savent super bien cuisiner, même dans des pubs.
Les fois où on a dû se résoudre à regret à manger végétalien, c’est, comme aujourd’hui, quand notre correspondance a été raccourcie à une demi-heure (conseil : ne voyagez pas avec Stena Line si vous êtes à pied, ils n’ont aucune considération pour vous) et qu’on se contente des sandwiches fromage-crudités et œuf-cressonnette disponibles à la mini-boutique de la gare. Pas le courage, en s’étant levés à 5h45 et en portant 15 kg sur le dos, d’aller trouver la supérette du coin et revenir à temps pour attraper le train.
Donc, en résumé, il y a moyen en Irlande et Grande-Bretagne de manger végétalien facilement, même si on n’est pas motorisé. Dans les villes, mêmes petites, c’est facile. Dans les coins plus petits, il faut être d’accord de manger un peu toujours la même chose. Mais on peut parfois y trouver un
health store qui fait un peu épicerie bio où acheter des légumes à la pièce. On peut même trouver des légumes sympas chez… le boucher !
Dans les topics
ad hoc, nous vous parlerons de restos végéta*iens où nous sommes allés. À Liverpool, il y en a un canon ; à Galway, il y en a un très bon ; à Dublin, le très encensé Cornucopia nous a un peu déçu.
H.