Pour que le monde devienne vegan - vos idée

végévore

Avale du tofu
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Bonjour,
Je suis convaincu qu'un jour,l'humanité devriendra végétarienne, voir végétalienne ou vegan. Non seulement parce que nous somme de plus en plus nombreux et qu'il deviendra impossible de nourire l'humanité avec de la viande, mais aussi parce que les mentalités vont changer. Imaginez vous un t-elle monde où le carnisme serat juridiquement considéré comme un crime de la même manière que le cannibalisme. Sur internet vous trouverez des sites du genre stop-carnisme.gouv.fr :) , et dans l'atualité vous lirez des des choses comme par exemple "un homme a été condamné à 10 ans de prison pour carnisme".
Mais je ne crois pas que nous devons nous tourner les pouces en nous disant que le jour viendra. Nous devons au contraire continuer à nous battre contre le spécisme et l'exploitation animal.

J'aimerais savoir quel sont vos solutions, vos idées pour convertir l'humanité au végéta*isme ou au veganisme. Que faudrait-il faire selon vous pour mettre définitivement fin au meurtre des animaux et spécisme. Allez-y exprimer-vous :pouces: !!!
 
Suite à la lecture d'un article (en lien sur le forum, mais où ... ?) je suis convaincu que convertir les omnivores un par un est inefficace, pour la simple et bonne raison qu'il en nait 2200 par jour, rien qu'en France.

Un bon début consiste à incarner le changement, en étant végéta*ien (voire "vegan") autant que possible (logique) : être radical et engagé dans ses choix de vie, ne plus porter de vêtements issus d'animaux dès que possible, utiliser des termes adequates, etc.

Ensuite, il faut être bien au courant des arguments "spécistes" et "carnistes" (lire la vegFAQ par exemple), avoir un bagage militant (connaître un peu l'historique, les différentes tendances, auteurs, etc) afin d'être efficace lors de débats. Car c'est en lançant des débats publiquement que les omnivores vont se mettre à réfléchir à la portée de leurs actes de consommation.

Je crois également que l'empathie peut aider car personne n'a envie de commettre des meurtres. Il est intéressant de montrer la réalité. Cette réalité qui s'efface totalement derrière la publicité, les étalages de supermarchés et le gentil boucher du coin. ;)
 
Est-ce que vous pensez qu'il faut des lois pourque le monde deviennent végane ?
Ou pensez vous qu'il faut laisser le travail au association animaliste?
Est-ce que vous pensez que internet est un bonne outils pour promouvoir végéta*isme ainsi que l'antispécisme?
 
Je prône la conviction par l'estomac
Y a plein de bonnes recettes végétariennes et vegan. Suffit de les faire goûter.
En +, une bonne partie des potes omnis à qui je fais goûter mes recettes trouvent que, non seulement c'est bon, mais sont aussi persuadé que c'est bon pour leur santé parce qu'il y a des légumes dedans :D
Je pense qu'à force de manger de bonnes choses végé* les omnis vont intérioriser qu'on peut bien manger sans viande. Ils ne deviendront pas tous végé*, mais s'ils deviennent flexi, ça fait quand même déjà une différence du nombre d'animaux tués.
 
Balika":8rbhw9ir a dit:
Suite à la lecture d'un article (en lien sur le forum, mais où ... ?) je suis convaincu que convertir les omnivores un par un est inefficace, pour la simple et bonne raison qu'il en nait 2200 par jour, rien qu'en France.

Probablement cet article: Pour l'abolition du véganisme, pour l'abolition de l'esclavage ?


végévore":8rbhw9ir a dit:
Est-ce que vous pensez qu'il faut des lois pourque le monde deviennent végane ?
Ou pensez vous qu'il faut laisser le travail au association animaliste?

Les associations permettent justement de rendre ces débats publics afin de faire évoluer la législation ;)
Beaucoup de personnes suivent les lois sans se poser de questions, les habitudes évoluent également suivant ces nouvelles lois, et les lois souvent raccord avec les avancées de la société. Nul doute que des lois permettant de faire évoluer la condition animale vont arriver (même en France), mais il va falloir être patient et lutter face aux lobbies...

À la vidéo de Plantte, je rajouterais celle-ci, qui est également de Tobias lors de l'IARC 2016 et qui concerne directement ton sujet: Pourquoi le futur sera végane ? (par contre sans sous-titres).

Du coup, la meilleure solution est selon moi l'évolution de la législation, lentement mais sûrement les chosent avancent !
 
Je ne veux pas convertir le monde au véganisme, je veux qu'on abolisse la viande (chasse, pêche, élevage) et l'exploitation animale. Ce sont deux choses distinctes, même si ça n'apparaît pas immédiatement. Ce sont deux choses distinctes, déjà parce que dans un monde végane, le mot "végane" pourrait disparaître. Et ensuite parce que le véganisme se présente comme un dogme sur certains points, alors que l'abolition de l'exploitation des individus sensibles pourrait contrevenir à certaines de ses règles.
Exemples :
- La viande in vitro pourrait probablement être produite sans exploitation animale et pourrait considérablement accélérer l'abolition
- Les coquillages, ou en tout cas un certain nombre d'animaux (méduses, concombres de mer...) sont probablement non-sentients et pourraient faciliter certaines choses

Par ailleurs, je veux aussi qu'on s'intéresse à la souffrance des animaux sauvages, qu'on déconstruise tout sophisme d'Appel à la "Nature", et je pense que certaines interactions volontaires entre humains et animaux non-humains seraient bénéfiques aux deux (tel que le sujet est traité par les auteur/se/s de Zoopolis, par exemple), et beaucoup de véganes semblent bien loin de ces considérations.

==========

Ceci étant dit, pour abolir l'exploitation animale, il semble assez clair que l'élément central, sur lequel tout repose (financièrement, socialement, psychologiquement), qui tue 99% des victimes, c'est bien le carnisme, et c'est donc à l'industrie de la viande qu'il faut s'attaquer en premier.

Les acteurs du carnisme sont :

1) La chaîne d'exploitation (en version simplifiée)
les élevages et pêcheurs ===> les abattoirs ==> les entreprises agroalimentaires (ceux qui achètent les cadavres d'animaux et sous-produits, les conditionnent et les revendent + leur donnent le nom de leur marque) ==> la grande distribution (les supermarchés, les commerces) + la restauration ==> les consommateurs

2) Les acteurs "secondaires" qui forment l'ensemble de la société
- Les médias (télévision, journaux, internet => articles, documentaires et publicités)
- Les politiques (qui mettent en place des législations pour ou contre le bien être animal, pour favoriser ou défavoriser tel ou tel secteur économique, pour agir sur l'alimentation des restaurations collectives, pour agir sur les institutions médicales, etc.)
- Le secteur médical (qui va transmettre un discours pro ou contre le végétarisme, qui va aider ou faire reculer les personnes qui choisissent un régime végétal)
- L'éducation nationale (qui va former les enfants à aller vers le végétarisme ou à le fuir, et qui va nourrir les enfants pendant les 18 premières années de leur vie et leur donner les habitudes alimentaires pour la suite)
- Certainement d'autres que j'ai oubliés

Tous ces acteurs sont interaction. Tous ces acteurs influent sur les uns et les autres. Et les acteurs économiques, en particulier, sont tout à fait conscients de leur pouvoir d'influence sur le reste de la société. En utilisant les médias (publicités, clichés de l'éleveur qui aime ses animaux qui est propagé en permanence, etc.), en utilisant leur pouvoir financier/leurs syndicats pour agir sur les politiques, en faisant même du lobbying sur le discours médical (Cf le site du CERIN), en faisant du lobbying sur les écoles (Interbev qui s'invite dans des milliers d'école, depuis quelques mois), etc.

Donc pour abolir la viande/l'exploitation animale... il faut comprendre ces interactions et agir sur la totalité de ces acteurs :

- Faire réfléchir et informer les consommateurs (c'est la première chose qui vient à l'esprit... mais l'erreur est de s'arrêter là). Parler à ses proches, ses collègues, son entourage. Mais aussi informer sur le terrain (Vegan Place, tractage, diverses actions), et via les médias (et donc réussir à se faire inviter par les médias : ça prend du temps et mérite une stratégie sur le long terme).

- Agir au niveau politique, écrire aux politiques (courriers et emails individuels), dynamiser les pétitions qui leurs sont adressées (celles pour le menu végétarien dans les écoles, celles pour les caméras dans les abattoirs, etc.), soutenir les campagnes ponctuelles précises qui fédèrent la participation des citoyens et qui sont capables d'obtenir des résultats concrets immédiats, voter, soutenir les politiques qui s'engagent pour la cause animale (Cf le site Politique et Animaux, et le Parti Animaliste) etc.

- Agir sur l'Education Nationale : En étant prof, en soutenant le menu végétarien dans les écoles, en ayant des enfants, en faisant des animations comme celles de Gaia Kids (https://www.youtube.com/watch?v=bO-If825k-o), en se mettant en colère quand Interbev fait du lobbying...

- Agir sur le milieu médical : En popularisant la position de l'Association des Diététiciens Américains, en étant médecin/nutritionniste, en participant à l'étude Nutrinet -comme le propose la Société Végane- pour faire bouger le Plan National Nutrition Santé

- Agir sur les médias, je l'ai déjà dit, mais ça peut prendre des formes multiples : Ca peut être s'attaquer directement au spécisme via des émissions ou documentaires, ou parler du végétarisme/véganisme, ou médiatiser des scandales, ou faire des campagnes d'affichage... C'est compliqué, ça prend du temps et ça coûte souvent de l'argent, ça nécessite de comprendre comment fonctionnent les médias. Comment les attirer, comment y rester, comme y transmettre le message qu'on veut transmettre, comment transmettre un message productif et convaincant aux spectateurs/lecteurs. (L'erreur commune de trop de véganes, c'est de croire que c'est simple, et donc de croire qu'on les trahit quand une association réussit à attirer les médias avec des messages variés qui ne rentrent pas dans leurs cases toutes faites.)

- Agir sur la restauration : Faire des campagnes/pétitions aux chaînes de restaurations pour qu'elles proposent des menus végétariens/véganes, faire des campagnes subtiles pour que les restaurants proposent au moins un menu végétarien (https://vegoresto.fr/), favoriser/soutenir le développement des restaurants véganes

- Agir sur les marques et la grande distribution : Par son comportement personnel de consommateur, mais surtout en soutenant toutes les apparitions de nouveaux produits véganes, voire en les contactant directement, en tant que consommateurs intéressés, pour leur proposer de développer des produits véganes. Donc contacter les marques d'agroalimentaire qui n'en produisent pas actuellement, et leur proposer de développer des similicarnés : Le fait est que ces propositions des consommateurs les intéressent et que leurs services R&D réfléchissent à ce genre de choses et réagissent à ce genre de courriers. En témoignent Herta et Fleury Michon qui ont développé une gamme de smilicarnés cette année. Et bien sûr, discuter avec les responsables de magasins pour voir s'ils peuvent commander/proposer une marque ou une autre. Tous ces gens sont avant tout des commerçants, ils vendent quand il y a des gens pour acheter, donc si un secteur se développe, si un niche de consommateurs prend de l'ampleur, ça les intéresse forcément d'en profiter et participer au mouvement.
-- Une marque qui trouve son intérêt financier dans le développement des alternatives véganes est une marque qui n'a plus d'intérêt à freiner son développement (par toutes sortes de lobbyings, publicités, investissements), qui n'a plus d'intérêt à défendre à tout prix l'industrie de la viande, mais qui va plutôt se mettre à investir ses ressources dans le développement du véganisme. C'est un ancien ennemi qui se transforme en allié. --
Et comprendre aussi que les alternatives "simples", qui sont immédiatement identifiées comme des alternatives à la viande et produits animaux, sans rien perdre nutritionnellement ni gustativement, sont des ponts directs, presque immédiats, pour que les consommateurs fassent la transition rapidement, au moindre effort. Sans ça, la transition est vue comme un effort considérable, qui nécessite d'accumuler des connaissances énormes (informations nutritionnelles, apprendre à cuisiner, savoir quelles marques acheter ou fuir, etc.), d'abandonner des habitudes bien ancrées (perte de traditions conviviales, peur de ne plus jamais retrouver le plaisir d'un certain goût, etc.), ce qui fait fuir la majorité des gens. D'où l'intérêt évident des similicarnés, fromages végétaux, etc.

- Agir sur les éleveurs/pêcheurs/abattoirs... c'est d'après moi le plus compliqué, ça nécessiterait surtout de leur proposer une porte de sortie. Notamment réussir à transformer les subventions (décidées par les politiques, collectées par nos impôts), qui servent actuellement à soutenir l'élevage intensif, en subventions qui permettraient la transition vers le tout végétal.
Mais c'est aussi ce que fait directement L214 quand elle médiatise des scandales à partir d'images extraites. Elle met des bâtons dans les roues des élevages/abattoirs nommés. Elle porte plainte. Elle montre aux consommateurs à quoi ça ressemble, et ça diminue la consommation, et ça pose un scandale sur la cible, et ça diminue la confiance générale sur cette cible. Et ça fait réagir les politiques, qui se doivent alors de trouver des solutions, qui dans l'idéal devraient diminuer l'intensité des souffrances subies par les animaux, mais aussi poser une contrainte financière sur l'industrie de la viande à cause des nouvelles mesures, freiner les rendements, rendre les emplois encore moins attractifs, etc.
(L214 fonctionne grosso modo selon ce principe : https://www.youtube.com/watch?v=VcNz9vkYNAk&t=457s )

- Transmettre un message public général, une revendication politique claire, compréhensible, à l'ensemble de la société, afin que tous les acteurs de la société puissent l'envisager, y réfléchir et le prendre de plus en plus au sérieux : C'est ce qu'on fait quand on soutient l'abolition de la viande, et quand on fait des manifestations dans la rue. Notamment la Marche pour la Fermeture des Abattoirs. Ou qu'on en parle dans n'importe quel média.

- Agir sur un tout un tas d'autres trucs que j'ai oubliés : L'art, le monde du spectacle, les réseaux sociaux, les avancées scientifiques (beaucoup de nouvelles pistes permettraient d'améliorer et accélérer le chemin vers l'abolition)... Et là, bien sûr, je n'ai parlé que de l'industrie de la viande (et produits animaux)... Il y a aussi tout un tas de possibilités d'actions au niveau du spécisme général (et notamment via la législation).
 
Mandela disait "l'éducation est la meilleurs façon de changer le monde", il avait raison.
Le travail est en grande partie aux enseignants des établissement scolaire, de faire comprendre aux élèves que les animaux ont des droits et que la viande est malsaine.
Avec la ministère de l'éducation nationale actuelle, Najat Vallaud-Belkaceme, c'est pas gagner. D'abord elle avait refuser le choix végétarien obligatoire dans les cantines scolaire; puis avec Ségolène Royale (ministère de l'écologie) elle eu l'idée de faire venir des chasseurs dans les établissements scolaire, non pas pour tuer les enfants, mais pour comprendre au élèves à quel point la chasse serait importantes pour la biodiversité.
Les médias ont aussi un rôle importante.

Je pense que avant de faire des lois, il faut informer faire comprendre à la population pourquoi nous défendons le véganisme.

Puis il faut donner le moyen à tous de devenir végéta*ien ou végane. Il faut que les restos propose des repas végane, il faut donner la possibilité au apprenti d'apprendre le métier de cuisinier ou de patissier sans devoir utilisé des produits animaux.
 
Je pense qu'il faut des lois pour que le monde deviennent végane et que pour que ces lois passent, le travail des associations (et le soutien d'un maximum de personnes) est indispensable.

Je pense aussi qu'il est plus facile de changer un comportement qu'une opinion et qu'en changeant un petit comportement (par exemple "quand je suis en stage, je prends toujours le menu végétarien" y compris pour de "mauvaises raisons" genre 'c'est l'option de départ, j'ai la flemme de faire les démarches pour changer'), on peut, petit à petit, changer l'idée, l'opinion.
Quand on prend une habitude, on a tendance à la rationnaliser, à se donner des raisons.

Une loi que je verrai bien (en France, je sais, c'est pas gagné, en Belgique non plus même si c'est le cas à Gent tous les jeudis) : "si la personne ne fait pas de demande particulière, son repas est végé dans toutes les cantines de la ville" (et oui, si la personne veut de la viande, c'est possible, faut juste faire la démarche). Résultat : 95% des enfants des enfants qui mangent au repas chaud à Gent mangent vg tous les jeudis.
 
(juste un point : l'intervention lobbyiste d'interbev dans certains établissements scolaires n'a jamais été poussée par les 2 ministères et ministres citées ; ce sont plutôt certain.e.s responsables d'établissements qui ont localement accepté la venue des lobbyistes, avant de renoncer bien souvent devant les réactions des parents d'élèves; le ministère avait lui aussi laissé faire dans un premier temps, avant de mettre le hola face à la bronca, comme quoi les pétitions servent parfois ;))
 
Balika":27q40kd1 a dit:
je suis convaincu que convertir les omnivores un par un est inefficace, pour la simple et bonne raison qu'il en nait 2200 par jour, rien qu'en France.

Parmi ces 2200 naissances tout confondu par jour en France, combien naissent végé ? ^^
 
Pers0nne":1otaf8j0 a dit:
le véganisme se présente comme un dogme sur certains points, alors que l'abolition de l'exploitation des individus sensibles pourrait contrevenir à certaines de ses règles.
Exemples :
- La viande in vitro pourrait probablement être produite sans exploitation animale et pourrait considérablement accélérer l'abolition
- Les coquillages, ou en tout cas un certain nombre d'animaux (méduses, concombres de mer...) sont probablement non-sentients et pourraient faciliter certaines choses
Le problème dérrière l'utilisation des animaux n'est pas que la souffrance d'être sentients. Un monde vegan serait d'une part meilleurs pour le bien-être des animaux, mais aussi pour notre santé,l'écologie ainsi que l'économie.
____________________________________
Autre thème sur lequel il faudrait parler, le welfarisme et l'abolitionisme.
Si l'on réforme et que l'on réglemente l'exploitation animal, est ce que cela nous ammênerais à consommer moins de produits animaux ?
 
Ce que tu dis ne contredis pas personne, par exemple en Belgique les moules sont plutôt écologiques à la production, certainement plus que les noix de cajou ou même les oranges. En faisant du cas par cas on voit que le monde végane ne serait pas meilleur que le monde molusquo-végane (qui ne serait pas végane par définition).
 
C'est toujours compliqué de passer après un post de persOnne.
Alors je fais simple :

-S'informer et tenter de prendre conscience pourquoi nous faisons cela.
-Arrêter de croire que seuls nos talents de cuisiniers pourront abolir les exploitations animales.
A mes yeux, il faudrait aussi que nous abandonnions l'idée que ça peut être un loisir du WE, une passion ou une liste d'interdits. Ce n'est pas réductible à une manière de cuisiner ou à un mode de vie, à une activité sociale et encore moins à un passe temps.
-Donner temps et/ou argent aux asso abolitionnistes.
-Se présenter comme candidat aux législatives.
-Interpeller à la moindre occasion les députés sur les questions d'éthique animale.
-S'informer et tenter de percevoir, tracer les contours de ce qui est combattu ici et ressentir que nous n'avons pas vraiment le choix. Il faut agir. :)
 
végévore":2dnfdnz9 a dit:
Je pense que avant de faire des lois, il faut informer faire comprendre à la population pourquoi nous défendons le véganisme.

Des lois contre certaines maltraitances animales existent déjà. Elles sont minimes, mais elles existent. Ne serait-ce que pour protéger les chats et les chiens de la torture. Ces lois n'existent que depuis le milieu du 19ème siècle, grâce au militantisme des premiers défenseurs de la cause animale, qui ont fait pression sur les gouvernements. Avant ça, il n'y avait rien pour protéger aucun animal. Et petit à petit, d'autres lois se sont ajoutées, progressivement.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cruaut%C3 ... on_animale

Quant au véganisme sur le plan alimentaire, et même d'autres actions de consommation, il existe également des lois bien établies pour freiner son avancée.
Par exemple : http://fr.vegephobia.info/index.php?pos ... ion-legale
Il existe également des lois quant aux tests sur animaux (Théoriquement, en Europe, pour les cosmétiques, les produits ne sont plus testés depuis 2013. Il n'empêche qu'il a fallu batailler pour arriver à ça. A l'opposé, en Chine, les tests sur animaux sont obligatoires pour vendre des cosmétiques.)

Bref, des lois qui limitent la cruauté sur certains animaux existent, et les lois qui bloquent l'avancée du véganisme existent. Pour faire avancer le véganisme, et surtout pour libérer les animaux, il faut donc d'autres lois.

Et pour prendre un autre exemple, pour faire régresser la consommation de tabac, le gouvernement ne s'est pas torturé les méninges pendant mille ans devant un problème insoluble... Ca fait 20 ans qu'il enchaîne les lois contre le tabac, et la consommation a été divisée par deux. Et ça n'a pas provoqué de révolution sous prétexte que ça serait contraire à la démocratie.

Quant il y a des raisons urgentes et justes d'agir, on passe par des lois, c'est pas plus compliqué que ça.

Les lois ne font pas tout, c'est bien pour ça que j'ai pris le temps de détailler la chose dans un message de plusieurs dizaines de lignes, et que les associations travaillent sur tous les plans. Mais les lois font partie du processus, et c'est pour ça que les associations travaillent aussi à ce niveau.
 
Un tel changement de mentalité demanderai une certaine uniformisation voir une intervention messianique ... au sens propre du terme, l'apparition d'une figure charismatique qui serait capable de motiver sur des centaines de génération à pratiquer telle ou telle pratique(il n'y a qu'à voir ce que Jésus, Mohammed et Bouddha ont réussi à faire). Un soucis, c'est que ce phénomène prendra beaucoup de temps et que le message et les moyens de le faire passer risque de changer.
En gros, devenir le messie de demain permettrait une "conversion" de masse et c'est globalement accessible avec beaucoup de travail sur soi). Et c'est donc incarné le bonheur végé/véga.

Ce ne serait pas étonnant de voir à un moment donné quelque part une civilisation végé/véga se développer et prendre en puissance ... pour la bonne raison que tout arrive.
Mais un tel régime ne se baserait pas sur son alimentation. Ce serait juste un petit aspect d'une vision de société plus globale. C'est un peu comme dire que la civilisation arabe est basé sur la non de consommation de cochon. Ca cache les forces éthiques, politiques et économiques qu'il y a derrière.

La production de viande in-vitro ou B12 est déterminante. Le jour ou chacun produire l'un ou l'autre chez soi, pour un prix tout à fait abordable.
Comme le fait que la baisse du prix du sucre et du cacao a permit la démocratisation des sucrerie et des viennoiserie. En gros, permettre que les produits végé/véga soient plus visibles, plus accessibles et moins chère (et être plus attractifs).

Sinon, un bon matraquage médiatique fait toujours bien le taf'
 
Pour rappel, GrimRolak, l'alimentation n'est qu'un moyen dans la lutte contre le spécisme et le carnisme, c'est un boycoot de consommation quoi ; la fin visée est bien l'arrêt de l'exploitation animale par l'espèce humaine pour ses seuls plaisirs, qu'ils soient gustatifs, économiques, de loisir ou que sais-je encore.
On a l'impression que tu ne vois le mouvement végane que par le prisme de l'alimentation ; beaucoup commencent par là, certes, mais ça ne reste qu'un moyen, pas le but final recherché.

Et pour te répondre : pas besoin d'un messie, le porte-monnaie des gens est un bon moyen de pression par exemple.
Quand les ressources pour faire naitre, "élever", nourrir, tuer des animaux pour un faire des produits de consommation seront encore plus chères que maintenant (la filière est déjà déficitaire, hein, c'est un vrai panier troué à subventions publiques, subventions dont on pourrait déjà se servir pour reconvertir la filière, hein, ça c'est une réponse à où trouver l'argent pour tout changer), quand l'eau notamment deviendra une denrée rare, manger végétal sera le seul choix possible pour beaucoup de personnes.
Et ça arrivera bien plus vite qu'on ne le pense, une étude, suédoise de mémoire, citée sur ce forum, parle de 2050 maxi :><: ...

Et puis c'est un peu condescendant :confus:, cette idée de penser que les gens ont besoin d'un gourou qui penserait pour elleux pour changer leur mode de vie. Non non, les gens peuvent réfléchir par elleux-mêmes aussi, notamment quand iels ont été éduqué.e.s pour et habitué.e.s à le faire très tôt (et là on rejoint les posts précédents).
 
Je pense que d'une certain façon GrimRolak n'a pas tout à fait tort, on le voit bien le mouvement autour de la "Maître Suprême Ching Haï" est quand même arrivés à constituer une chaîne de restaurant internationale végane (Loving Hut) dans des villes où il n'existait alors aucune alternative végane... le "mouvement religieux" a réussit avant les mouvements véganes non-religieux (avant les associations dites sérieuses) à entrer sur le marché et de s'y implanter sérieusement.

Cela dit, je crois que ça reste tout à fait marginal lorsqu'on analyse leur impact sur le long terme. Ce qui fera avancer une société vers une opposition véritable à l'exploitation animale c'est une base d'individus convaincus dans de nombreux domaines de la société, y compris dans les médias, le sport, le divertissement, la cuisine, la politique, etc. de vivre dans des sociétés où le choix végane est proposé (à l'école, au restau, en famille, etc) et n'est pas comme aujourd'hui une réelle contrainte quand on la compare au "choix" carné.

Edit : en tout cas sur "l'uniformité des idées", c'est vraiment ne pas comprendre le sujet dont tu parles Grim... les véganes et les omnis considèrent que de faire souffrir un animal inutilement ou le tuer sans la moindre nécessité n'est pas acceptable. Le carnisme permet de ne pas faire le lien entre ses actions et cette croyance en argumentant sur la "normalité", la "nature" ou la prétendue "nécessité" de leur pratique culturelle. La base éthique est la même pour tout le monde. Ensuite, il y a énormément de discussion sur ce que cela signifie dans des situations plus concrètes. Mais clairement, l'uniformité des idées est inexistantes chez les véganes. Suffit de lire Singer, Regan, Francione pour ne citer qu'eux pour s'en assurer.
 
Plantte":3cia5qgh a dit:
Edit : en tout cas sur "l'uniformité des idées", c'est vraiment ne pas comprendre le sujet dont tu parles Grim... les véganes et les omnis considèrent que de faire souffrir un animal inutilement ou le tuer sans la moindre nécessité n'est pas acceptable. Le carnisme permet de ne pas faire le lien entre ses actions et cette croyance en argumentant sur la "normalité", la "nature" ou la prétendue "nécessité" de leur pratique culturelle. La base éthique est la même pour tout le monde. Ensuite, il y a énormément de discussion sur ce que cela signifie dans des situations plus concrètes. Mais clairement, l'uniformité des idées est inexistantes chez les véganes. Suffit de lire Singer, Regan, Francione pour ne citer qu'eux pour s'en assurer.

Justement, je pensais comprendre. Tout le monde ne mange pas de la même manière pour différentes façons. Par exemple, la consommation de viande dans les pays du Sud est vu comme un marqueur d'ascension social, pour d'autre, c'est un moyen de défendre et conserver leur patrimoine, etc. ...
Rien que le faîte que tout le monde pense qu'un animal soit sentant, intelligent et puisse souffrir est quelque chose qui aura du mal à s'imposer à tous. Ou que l'on puisse se passer de viande.
Je ne dis pas que tout les véga pensent pareil, mais qu'il y a quand même un socle commun.

Voyez ça comme le christianisme : il y a des milliers de courants découlant du christianismes, ils sont tous différents, mais ils s'appuient sur une base commune :
- Dieu est le Dieu unique
- Jésus est son fils et le messie
- Il y a une vie après la mort
Et c'était pas gagné au niveau des concepts. Et même si c'est devenue "normal" chez certain (beaucoup), c'est encore bien bizarre pour d'autre.

De plus, la base éthique est loin d'être la même. On vit dans le même pays que des gens voulant construire des murs aux frontières, accueillir tous et chacun, avoir une vie dédiée à la non violence, faire couler les migrants si ils sont trop prêts des côtes, payer des prostitués et tromper sa femme, aller dans un couvent en faisant vœux de chasteté, partir loin pour revenir se faire sauter dans une foule, etc. ...
La base éthique est loin d'être la même, tout le monde agissant pour le mieux et le meilleur, mais faisant globalement tout et son contraire.
 
GrimRolak":22eg2368 a dit:
Rien que le faîte que tout le monde pense qu'un animal soit sentant, intelligent et puisse souffrir est quelque chose qui aura du mal à s'imposer à tous. Ou que l'on puisse se passer de viande.
Je ne dis pas que tout les véga pensent pareil, mais qu'il y a quand même un socle commun.

Imagine la situation suivante : la moitié de la population d'un pays est végétarienne, certains le sont depuis plusieurs générations, les organismes de la santé publique reconnaissent les alimentations végétariennes comme parfaitement adaptées à nos besoins (c'est d'ailleurs déjà le cas aux Etats-Unis, au Canada, en Angleterre, en Australie, au Danemark... la liste se rallonge d'année en année), les diététiciens et les médecins sont formés pour répondre aux problèmes des végés comme à ceux des omnis, les restaurants disposent tous d'une offre végétarienne et des restaurants végés partout, il y a des célébrités et des politiques qui le sont... tu penses vraiment que ce sera si difficile que ça dans cette situation là que les omnis doutent encore qu'ils puissent se passer de viande? Moi j'ai aucun doute.

Avant d'en arriver là, il faudrait passer par des étapes (1% de véganes, puis 2%; 5%, 10%...) et personne ne pense convaincre TOUT LE MONDE du jour au lendemain. La majorité de nos pays acceptent les droits des humains, ça ne s'est pas fait du jour au lendemain.

De plus, 95% de la population partage l'idée que la viande devrait faire partie de leur alimentation, pourquoi est-ce que le contraire te serait si difficile à imaginer? Càd que 95% de la population ne partage pas l'idée que la viande devrait faire partie de leur alimentation? Pourquoi la première situation serait possible mais pas la deuxième à ton avis?


GrimRolak":22eg2368 a dit:
De plus, la base éthique est loin d'être la même. On vit dans le même pays que des gens voulant construire des murs aux frontières, accueillir tous et chacun, avoir une vie dédiée à la non violence, faire couler les migrants si ils sont trop prêts des côtes, payer des prostitués et tromper sa femme, aller dans un couvent en faisant vœux de chasteté, partir loin pour revenir se faire sauter dans une foule, etc. ...
La base éthique est loin d'être la même, tout le monde agissant pour le mieux et le meilleur, mais faisant globalement tout et son contraire.
Personne n'est venu me frapper à coup de poing dans la rue, pourtant j'ai croisé des dizaines de milliers de personnes au cours de ma vie. C'est un socle commun, globalement nous voulons tous vivre en paix, collaborer et éviter la violence.
 
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