Serons-nous bientôt obligés de nous priver de viande? Et même de lait?

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Anonymous

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http://www.agrobiosciences.org/article. ... ticle=2528
Mission d'Animation des Agrobiosciences. Novembre 2008.
"La MAA est un centre de débats public. Elle est financée par le Conseil Régional Midi-Pyrénées et le Ministère de l'Agriculture et de la Pêche".

"Serons-nous bientôt obligés de nous priver de viande ? Et même de lait ? "
Par Jean-Claude Flamant, président de la Mission Agrobiosciences.

Les sociétés européennes accordent une importance croissante à la qualité de leurs rapports aux animaux.
Il ne s’agit pas uniquement du « bien-être animal » (animal welfare), mais d’un faisceau d’indices de natures
diverses qui convergent pour construire une nouvelle représentation sociale des animaux, jusqu’à en arriver
à la question suivante : « Serons-nous bientôt obligés de nous priver de viande ? Et même de lait ? ».

De la domestication à la défense du « droit des animaux »
"A l’origine, l’humanité s’est construite au Néolithique dans une relation intime avec les animaux. Lors du processus de domestication, ils ont été associés à des symboles religieux - la Déesse Terre et le Dieu Taureau - suivant la thèse formulée par l’archéologue Jacques Cauvin (1), et simultanément impliqués dans des sacrifices rituels. Aujourd’hui, l’élevage des animaux est soumis à des règles qui interdisent de leur infliger des souffrances inutiles, une préoccupation qui obéit au principe que les animaux sont des êtres sensibles. Conséquence, l’obligation que les conditions et les procédures d’abattage soient elles-mêmes soumises à de telles règles, ce qui amènent certains à interroger la conformité des abattages rituels tels qu’ils sont pratiqués depuis des millénaires. De fait, certains pays sont plus en pointe que d’autres, y compris en Europe, tels que la Suède qui a adopté une législation « Pour des animaux heureux et en bonne santé ».
Pourtant, ce consensus réglementaire est loin de satisfaire des mouvements qui organisent la défense des « droits de l’animal » au même titre que les « droits de l’homme ».
Nos pratiques, expriment-ils, sont non seulement cruelles, mais elles conduisent à consommer de la viande d’animaux qui ont été tués : nous sommes donc les complices d’un meurtre. Ces militants ne sont pas avares d’images. Selon eux, il n’y a pas de différence entre les élevages hors sol et les camps d’extermination nazis ! Ils vont jusqu’à se manifester par des mises en scène d’êtres humains ensanglantés gisant sous film plastique sur la place publique, tels des barquettes de supermarchés. A leurs yeux, la seule solution permettant de ne pas imposer notre loi aux animaux consisterait à cesser de manger de la viande, sans oublier de supprimer de notre usage quotidien les vêtements de fourrure et en peau et les fauteuils en cuir (2).

Elevages hors sol et qualité des eaux

D’autres mouvements mettent en cause indirectement les productions animales en référence à des arguments d’une toute autre nature. Citons notamment les organisations de défense de l’environnement, tout particulièrement de la qualité des eaux, avec une cible qui pourrait apparaître lointaine à première vue : la culture intensive du maïs irrigué dans le sud-ouest. Celle-ci est critiquée pour la pollution des eaux en nitrates et en pesticides qu’elle occasionne. Certes, mais cette culture est indispensable à l’alimentation des animaux, ripostent d’autres acteurs du monde agricole. Et le discours des défenseurs de l’environnement de se déplacer alors vers un appel à consommer moins de viande.
Mais comment réaliser une telle diminution à défaut de pouvoir l’imposer ? D’abord par le niveau des prix répondent les économistes ! Car, expliquent-ils, si les prix de la viande montent, les achats baissent dans le panier familial. En effet, avant même le critère du bien-être des animaux ou celui de la qualité des eaux, le prix des aliments qu’il achète est le premier auquel le consommateur attache de l’importance. En référence à une « culture du prix bas » nous explique l’économiste François d’Hauteville. Ce qui expliquerait que les volailles et le porc sont les plus importants contributeurs, et de loin, à notre consommation de viande, notamment parce que ces animaux réalisent, en conduite d’élevage intensive, les meilleurs indices de transformation des matières premières agricoles, maïs et soja, assurant des prix plus bas. Autrement dit, affirment certains zootechniciens, ces élevages sont paradoxalement les plus aptes à satisfaire les conditions du développement durable parce que les plus économes en ressources naturelles. L’argument environnemental serait-il récusé ? Pas si simple !
Car ce sont évidemment ces élevages « hors sol » qui posent le plus de problèmes pour les territoires environnants, par leurs rejets abondants d’effluents, lesquels polluent rivières et nappes phréatiques, sans oublier les nuisances olfactives. Retour donc à la question de la qualité de l’eau ! Débat ! Pourtant ces élevages de porcs et de volailles ne sont pas définitivement condamnés car certaines pratiques de conduite peuvent assurer à la fois un meilleur bien-être des animaux, une bonne qualité environnementale et une productivité élevée. Arguments... Contre arguments... Le débat est loin d’être clos !

Produire du lait de vache sans viande bovine ?

Quel est alors l’avenir de l’élevage bovin apparemment moins efficace que celui des volailles et des porcs comme transformateur de végétaux pour la production de viande et, au-delà de celle-ci, de lait ? Il ne faut pas oublier en effet que pour produire du lait, une vache doit physiologiquement réaliser une gestation et mettre bas. Diminuer la consommation de viande de bœuf ou de veau n’a donc pas pour conséquence automatique que les élevages bovins perdent de l’importance si les besoins en lait restent élevés. En fait, autre paradoxe, l’intensification de la productivité laitière tend à diminuer le nombre de vaches pour satisfaire un volume donné de production, ce qui signifie du même coup abaisser le nombre de veaux nés, potentiellement approvisionneurs en viande. Une mesure radicale consisterait certes à tuer les veaux mâles à la naissance sans oublier de dédommager les éleveurs pour cette perte. C’est un tel dispositif, dit des « Saints innocents », qui avait été un temps mis en œuvre lors de la crise de la vache folle en 2000- 2001, la consommation de viande de bœuf s’étant alors effondrée de 50%. Pas fameux pourtant du point de vue de nos rapports aux animaux !
Autre solution... Induire une lactation par manipulation hormonale sans gestation. C’est techniquement possible. On limiterait alors la production de veaux aux stricts besoins de renouvellement des vaches laitières, et on laisserait celles-ci mourir de mort naturelle à la fin de leur carrière productive dans des prairies pour animaux retraités, au même titre aujourd’hui que les chevaux de course retirés de la compétition. Soit, mais qu’en serait-il de l’image de ce lait « hormonal » comme produit « naturel » ?
Sans oublier que nombreuses sont les personnes allergiques aux protéines du lait, et celles aussi qui ne possèdent pas l’équipement enzymatique nécessaire à la digestion du lactose. C’est clair, une autre éventualité se fait jour : pour régler tous ces problèmes, il faudra renoncer non seulement à la viande de bœuf mais aussi au lait de vache et à ses dérivés, beurre et fromages.

Consommer directement les végétaux ?

Des interrogations sérieuses se manifestent concernant la satisfaction des besoins alimentaires au cours des prochaines décennies, face à l’augmentation de la population mondiale, tandis que les ressources en énergie fossile à bas prix, qui ont permis la révolution agricole moderne - engrais, pesticides, motorisation -, ne seraient plus disponibles à terme. Pour certains analystes, une telle situation conduit inéluctablement à une réduction drastique de notre consommation de viande et de lait afin de nous passer du coûteux transformateur animal. Nous devrions alors nous satisfaire d’une alimentation essentiellement végétale. Du même coup, on réaliserait une moindre contribution des ruminants à l’émission de gaz à effet de serre ont évalué certains chercheurs.
Des raisons pour que s’impose progressivement le régime alimentaire végétalien - céréales, fruits et légumes, et soja pour produire du lait et des protéines structurées à l’aide de procédés industriels - déjà pratiqué par certains.
Alors, exit les animaux ? Pas si simple. Il y a d’abord l’argument nutritionnel à discuter qui fait qu’une alimentation sans protéines animales serait gravement préjudiciable. Mais également, nous explique l’agriculteur André Pochon, peu soupçonnable d’être un défenseur de l’agriculture intensive, pour qu’un système d’agriculture durable soit à la fois productif et respectueux de l’environnement, il a impérativement besoin des apports en matière organique et en azote générés par l’élevage des ruminants et par la participation de légumineuses dans les assolements. Sans oublier que, au-delà même de l’aspect quantitatif de satisfaction des besoins alimentaires, il faudrait prendre en considération les surfaces où le pâturage par les herbivores - bovins, ovins, caprins - est un facteur déterminant de l’équilibre des territoires et de la qualité des paysages au niveau local. Pourraient-ils être réduits au simple rôle d’entretien de l’espace ? Et à quel coût pour la société ?

Quelle issue ?

Quelle importance chaque citoyen va-t-il donner dans ses actes d’achat de consommateur à des considérations éthiques, environnementales, planétaires... par rapport à ses soucis quotidiens d’achats à bas prix en rapport avec son pouvoir d’achat ? Pas facile de donner une réponse. Je ne conclurai pas.
Mon propos est qu’il faut être attentif à l’évolution de ces « signaux faibles » défavorables aux productions animales émanant de positions que l’on peut qualifier aujourd’hui de marginales, chacune d’entre elles ayant actuellement peu de poids pour provoquer un changement fondamental de nos rapports aux animaux, à leur élevage et aux produits qu’ils nous apportent. Provenant de préoccupations apparemment distantes, leur convergence pourrait cependant donner de la force à la mise en cause de la viande et du lait dans notre alimentation et dans les cuisines qui leur sont associées, allant peut-être jusqu’à nous faire renoncer à l’héritage culturel du Néolithique, et ajoutant au « désenchantement de l’alimentation plaisir » selon l’expression du sociologue Jean-Pierre Corbeau ."
 
melasse":2zygjdet a dit:
il n’y a pas de différence entre les élevages hors sol et les camps d’extermination nazis !

Pour moi, cela résume tout.. Comment peut-on commettre des atrocités pareilles pour satisfaire notre petit égo.. L'Homme est parfois incompréhensible.. J'espère qu'un jour, tout cela cessera. En attendant, cet article est fort intéressant et je vous invite vraiment à le lire. Merci beaucoup pour ce partage.
 
LeslieBo":2wvvcec4 a dit:
melasse":2wvvcec4 a dit:
il n’y a pas de différence entre les élevages hors sol et les camps d’extermination nazis !

Pour moi, cela résume tout.. Comment peut-on commettre des atrocités pareilles pour satisfaire notre petit égo.. L'Homme est parfois incompréhensible.. J'espère qu'un jour, tout cela cessera. En attendant, cet article est fort intéressant et je vous invite vraiment à le lire. Merci beaucoup pour ce partage.

Faudrait arrêter les comparaisons d'horreur. Si pour vous y a pas de différence entre le nazisme et l'exploitation animale, ça en deviens vraiment grave. Les mots sont importants , car ce genre de phrases provocante tend à les comparer et est un chemin pour justifier et minimiser une horreur par une autre. Alors qu'il s'agit bien de deux oppressions DIFFERENTE.
Merci d'arrêter ce genre de conneries , les omnivores ne sont pas des collabos nazi, les éleveurs de brebis ne sont pas des SS.
 
Incarcérer, mutiler, marquer, gaver avec des aliments "non-naturels", entasser dans des cages, violer, transporter, abattre à la chaîne, pendre, gazer, éviscérer ... n'est-ce pas la réalité de ce que fait subir le système agricole à l'immense majorité des animaux d'élevage ? N'est-ce pas la vérité ?

Les humains sont des animaux.

- Prenons des images d'archive de camps de concentration et remplaçons les prisonniers par des animaux (poulets, canards, vaches, moutons, porcs, chevaux, poissons ... au choix).
- Prenons un abattoir moderne dans n'importe quel pays, remplaçons les animaux par des humains.

Que voyons-nous ?
 
Il y a des ressemblances dans la forme mais la motivation est fondamentalement différente : l’élevage ne vise pas l’éradication, bien au contraire.

H.
 
- L'objectif n'est pas le même.
- Les victimes ne sont pas les mêmes (même si nous sommes des animaux).
- Le nombre de victimes n'est pas le même (plus de mille millards par an chez les animaux).
- Les pratiques ne sont pas les mêmes (même s'il peut y avoir des similarités).

Bref, plutôt d'accord pour dire qu'il ne s'agit pas d'une comparaison tout à fait pertinente. Je préfère de loin la notion de zoocide qu'introduit Matthieu Ricard pour désigner ce que l'on fait subir aux animaux. De plus, l'importance c'est de convaincre, j'ai du mal à m'imaginer comment sous-entendre que les gens sont des nazis va vraiment participer à un échange positif pour les animaux.
 
Pourquoi ne pas plutôt mettre en avant une alimentation différente, + savoureuse, + éthique, + saine,...

"Elle est financée par le Conseil Régional Midi-Pyrénées et le Ministère de l'Agriculture et de la Pêche".

peut être ça a un rapport ou p'tet pas
 
Tigresse":1flrsrga a dit:
Ce que je n'aime pas, c'est le titre, qui parle de privation.
Pourquoi ne pas plutôt mettre en avant une alimentation différente, + savoureuse, + éthique, + saine,...
Car on peut très bien adopter une alimentation 100% végétale bourré de saloperies, faisant travailler des enfants du tiers monde et en ayant pas forcément un meilleur produit à la fin. Comme le bio.
 
Ah bon? Quels aliments seraient concernés par le travail des enfants selon toi?
 
Plantte":10stve7j a dit:
Ah bon? Quels aliments seraient concernés par le travail des enfants selon toi?
Dans les pays du Sud, les enfants travaillent souvent avec la famille. Et pour a peu prêt tout, le blé, le manioc, le riz, ...
C'est un gros problème qui freine la scolarité
 
Donc ce que tu dis c'est que l'alimentation végétarienne pourrait participer à plus d'exploitation des enfants pauvres que l'alimentation omnivore.

Sauf qu'il y a comme un bug : Les plus gros consommateurs de céréales et de légumineuses sont les omnivores par le biais des animaux d'élevage. Faire pousser du soja pour le manger nécessite moins de soja que ; faire pousser du soja qu'on donne à un animal qui va brûler des calories tout le long de sa vie pour ensuite le manger lui.

En consommer moins pourrait permettre de se sentir moins concerné par le travail des enfants non?

De plus, ce qui est intéressant c'est de constater une population, un groupe, pas juste le concept d'un individu théorique qui n'existe pas. Il existe des études comparant des groupes réels de végétariens et des groupes réels d'omnis et qui permettent de s'assurer l'empreinte carbone est moins importante avec une alimentation végétalienne plutôt qu'une alimentation locavore omni (si tu veux les sources c'est sans problème).

Maintenant oui, si tu prends deux individus théoriques inexistants : le végane qui ne mange que de l'exotique frais, qui prend des bains d'huile de palme et qui brûle 15.000 calorie par jour pour contempler ses muscles... ben il pourrait être moins éthique qu'une omni de 40kg qui mange 100g de poulet de la ferme de sa grand-mère par semaine et le reste c'est du 100% local...
 
Plantte":1yqqf7t0 a dit:
Donc ce que tu dis c'est que l'alimentation végétarienne pourrait participer à plus d'exploitation des enfants pauvres que l'alimentation omnivore.
Non non, rien de tout cela, je réagissais à la réaction de Tigresse vis à vis du titre, comme quoi quelqu'un n'ayant pas envie de se mouiller n'allait pas dire qu'une alimentation végé était forcément + savoureuse, + éthique, + saine,..., car dans l'absolu c'est faux. C'est comme le Bio par exemple, qui ne garantie pas un meilleur goût ou des aliments meilleurs pour la santé et les Hommes.
C'est juste ça.
 
Tigresse":3v8mq8v9 a dit:
Ce que je n'aime pas, c'est le titre, qui parle de privation.
Pourquoi ne pas plutôt mettre en avant une alimentation différente, + savoureuse, + éthique, + saine,...
J’ai tiqué aussi sur ce terme. Je m’étais dit que « Serons-nous bientôt obligés de nous passer de viande ? » pouvait déjà être plus neutre.

H.
 
Plantte":26xylhg8 a dit:
- L'objectif n'est pas le même.
- Les victimes ne sont pas les mêmes (même si nous sommes des animaux).
- Le nombre de victimes n'est pas le même (plus de mille millards par an chez les animaux).
- Les pratiques ne sont pas les mêmes (même s'il peut y avoir des similarités).

Bref, plutôt d'accord pour dire qu'il ne s'agit pas d'une comparaison tout à fait pertinente. Je préfère de loin la notion de zoocide qu'introduit Matthieu Ricard pour désigner ce que l'on fait subir aux animaux. De plus, l'importance c'est de convaincre, j'ai du mal à m'imaginer comment sous-entendre que les gens sont des nazis va vraiment participer à un échange positif pour les animaux.

Personnellement, je ne fais jamais la comparaison avec la Shoah parce que :

1) Ca ne parle presque à personne. Ca fait plus fuir que ça ne fait réfléchir. Et la réaction spéciste va immédiatement traduire ça en remarque raciste/antisémiste (parce qu'on met les juifs au niveau des animaux non-humains), alors que ça ne l'est pas nécessairement puisque c'est surtout antispéciste (on met les animaux non-humains au niveau de TOUS les humains). Après, la remarque va parfois prendre des proportions telles (la façon dont c'est présenté, les visuels utilisés...) que ça glisse tranquillement vers l'antisémitisme (puisque de fait, on parle quand même d'un seul groupe humain dans la comparaison, c'est eux qu'on utilise dans l'illustration -qui peut utiliser des méthodes indécentes- et pas le reste de l'humanité). Et donc les gens d'extrême droite n'ont à peu près aucun scrupule à l'utiliser sans prendre de précaution particulière.

2) Quand on n'aime pas cette comparaison, parce que ça fait mal au spécisme, et qu'on ne se rabat pas sur l'accusation d'antisémitisme (ou qu'on a peur d'être injustement accusé d'antisémitisme, sans le dire clairement), on peut toujours y trouver des différences (pour en déduire qu'il ne faut pas comparer). Sauf que c'est le cas dans n'importe quelle comparaison. Puisque c'est le principe des comparaisons : on n'aurait pas besoin de comparer deux choses distinctes si elles étaient identiques.
(Exemple : On n'a pas besoin de dire que "Monsieur Marcel ressemble beaucoup à Monsieur Marcel.". Par contre on peut dire que "Monsieur Marcel ressemble beaucoup Monsieur Rodrigo.". Et on comprendra bien que Monsieur Rodrigo et Monsieur Marcel sont deux personnes distinctes, et qu'on peut aussi leur trouver des différences, sinon ça serait la même personne et on n'aurait pas besoin de déclarer qu'ils se ressemblent.)
Et on va donc détourner complètement la question initiale par un beau hors sujet assez sophistique, puisque la comparaison est faite pour réfléchir aux similarités, pas pour dire qu'il n'y a aucune différence entre deux objets forcément distincts.
Et elle est surtout faite pour mettre en valeur les similarités de traitement qui sont bien là : Elevages "concentrationnaires", massacre de masse à la chaîne suivant des procédures bien réglées, réification des victimes, et même réutilisation de leurs corps après la mort (Et quant à la notion de "génocide", si elle n'est pas pertinente pour l'élevage, elle l'est pour toutes les espèces en voie d'extinction et notamment pour la pêche.). Et bien sûr, l'immoralité générale des deux.
Maintenant, si on veut faire une comparaison rigoureuse, plutôt que de dire "C'est exactement la même chose." ou utiliser des gros sabots (et tous les risques qui vont avec), il suffit de prendre le temps d'expliquer les similarités qu'on souligne et c'est bien plus clair.

Mais il ne faut pas oublier que cette comparaison a aussi été faite par des personnes directement concernées, qui ont pris le temps d'expliquer leur raisonnement dans des bouquins, et notamment dans Un Eternel Treblinka (que je n'ai toujours pas lu).
Et que la comparaison se fait régulièrement dans l'autre sens, sans que ça pose de problème à personne, puisqu'on n'y voit pas une attaque du spécisme (On compare alors non pas pour remonter les animaux non-humains au niveau des humains, mais juste pour décrire des comportements immoraux qui abaissent des humains au niveau des animaux non-humains.).
Exemple : Himler s'est inspiré de l'élevage et des chaînes d'abattage pour mettre en place les camps de concentration : http://www.vegetik.org/2016/04/24/un-et ... -du-livre/
Autre exemple : Quand on parle d'un massacre ou de souffrances infligées aux humains, on utilise souvent des expressions qui comparent au traitement subi par les animaux non-humains. "Traité comme un chien.", "C'était une véritable boucherie.", "Ils étaient entassés comme dans des bétaillères.", "On les envoie à l'abattoir.", "Egorgé comme un porc.", etc. (Par contre, si on fait remarquer que la comparaison marche forcément dans l'autre sens, pour souligner l'injustice subie par les animaux, là, ça ne va plus...)

Et assez jolie aussi, l'expression utilisée à la page 10 de ce document de la FAO pour qualifier les puits à CO2 qui asphyxient les cochons : http://www.fao.org/3/a-y5454f/y5454f07.pdf
MISE À MORT
Etourdissement/mise à mort en atmosphère modifiée
Le gaz ou les mélanges de gaz utilisés ne doivent pas être désagréables et la durée de l’exposition doit être assez longue pour entraîner la mort de l’animal. Celle-ci doit être vérifiée avant d’effectuer toute autre opération de traitement.
La concentration du gaz ou des mélanges de gaz utilisés doit être surveillée en permanence
à l’aide de signaux sonores et visuels au cas où la concentration du gaz chuterait en dessous du niveau requis. Le matériel utilisé doit être conçu pour ne pas blesser l’animal.
Comment reconnaître un gazage efficace:
• Lorsque l’animal quitte la chambre à gaz, il devrait être couché, en général détendu, et ne
doit pas présenter de rythme respiratoire
 
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