Voilà les motivations :
- Pour produire de la viande, du poisson, on tue à la chaîne des individus sensibles et conscients, qui veulent vivre.
- Pour produire du lait, on tue les petits mâles (qui sont séparés de la mère dans les deux premiers jours, voire dès la première heure). Les femelles sont inséminées, puisque c'est le fait de mettre bas qui provoque la lactation. Sacha que la lactation diminue de semaine en semaine, et qu'il faut donc relancer la lactation une fois par an par une nouvelle insémination. Il y a donc trop de petits, et il faut les tuer. Et on tue les femelles adultes quand elles ne produisent plus assez. (Vers 6 ans pour les vaches laitières, alors qu'elles peuvent vivre 20 ans.)
https://www.youtube.com/watch?v=gUnwj6T3I0A&t=2s
http://www.lait-vache.info/
Ce système est valable pour tous les laits, brebis/agneaux, chèvres/chevreaux : Il faut toujours tuer les petits.
http://elevage.megabb.com/t2230-valoris ... -chevreaux
- Pour produire des oeufs, il y a une filière pondeuse, avec des poules qui ont un patrimoine génétique adapté à une pondaison maximale (à force de sélections par les humains), qui sont donc légèrement différentes de poulets de filière chair, sélectionnés pour grossir le plus vite possible. Donc en filière pondeuse, on ne garde pas les mâles. Donc dans les oeufs fécondés qui servent à renouveler le cheptel de pondeuses, on tue les poussins mâles dès l'éclosion, par gazage, étouffement, ou en les jetant dans des broyeuses. On tue également les poules lorsque leur capacité de pondaison diminue, vers 1 ou 2 ans, alors qu'elles pourraient vivre 10 ou 15 ans.
http://www.l214.com/poules-pondeuses-oeufs
http://www.natureanimale.com/-/galeries ... ir-label-r
Et en creusant un peu, on se rend compte que sur tous les produits animaux, on a toujours le même genre de choses, la vie des animaux passe après la rentabilité, donc on va avoir des systèmes de production qui reposent sur la torture et la massacre de masse. (Et je passe les détails, il faut juste prendre le temps de se renseigner pour chaque type de produit.)
Voilà la longévité des animaux d'élevage :
https://coteboudreau.files.wordpress.co ... de-vie.jpg
Et voilà les ordres de grandeur du nombre d'animaux tués par an en France :
- des dizaines de milliards de poissons
- un milliard d'oiseaux
- 50 millions de poussins mâles et 50 millions de poules pour les oeufs
- 50 millions de lapins
- 25 millions de chochons
- 6 millions de bovins (la moitié pour le lait)
- 5 millions d'ovins
- 1 million de caprins (grosse majorité de chevreaux, pour le lait)
Sachant que tous ces animaux sont des individus sensibles et conscients, qui ont des émotions, de l'intelligence, de la mémoire, des désirs, l'envie de profiter de la vie, de jouer, une vie sociale, etc.
http://www.liberation.fr/sciences/2012/ ... nce_842936
http://www.huffingtonpost.fr/pierre-sig ... 74081.html
http://www.huffingtonpost.fr/pierre-sig ... 73997.html
http://www.huffingtonpost.fr/pierre-sig ... 99768.html
http://www.huffingtonpost.fr/pierre-sig ... 04668.html
http://www.huffingtonpost.fr/pierre-sig ... 49060.html
http://www.huffingtonpost.fr/pierre-sig ... 44354.html
Sachant également, que même d'un point de vue écologique et humain, la production de viande est une catastrophe au niveau mondial :
http://viande.info
Et sachant qu'on a toutes les connaissances nécessaires et suffisantes pour manger autrement, sainement, pour développer des alternatives (le véganisme, mais aussi la viande in vitro, toute la recherche en biologie/agriculture, etc.), pour mettre en place des solutions écologiques, saines, durables et généralisables pour manger (et s'habiller, et le reste) sans plus tuer ces individus.
Et sachant qu'on a aussi l'association nationale des diététiciens des Etats Unis (100.000 membres aujourd'hui) qui affirme, en compilant toutes les études sur le sujet, qu'un régime végétal bien mené est sain à toutes les étapes de la vie.
http://www.alimentation-responsable.com ... n-ADA-2009
Donc sachant tout cela, les véganes déclarent qu'il est souhaitable et moralement urgent, de tout faire pour se diriger le plus tôt possible vers l'abolition de la viande et de l'exploitation animale. Et donc mettre en place un monde où les humains cohabiteraient avec les autres animaux, dans un esprit de solidarité, plutôt qu'en les enfermant et les massacrant en masse. (Par exemple, selon les théories de auteurs de Zoopolis :
http://www.cahiers-antispecistes.org/qu ... s-animaux/ http://www.cahiers-antispecistes.org/numero/38/ )
Et donc, comme la revendication des véganes est l'abolition de la viande et de l'exploitation animale, ils militent autant que possible, chaque fois qu'ils le peuvent, pour que la société prenne au sérieux ce projet et fasse des progrès dans ce sens. (Sachant qu'il existe des tas de moyens de militer : Médias, pétitions, actions politiques, etc.)
Et de la même manière, ils boycottent, autant que possible, l'exploitation animale, en refusant d'y participer financièrement, en déclarant qu'ils condamnent morale l'idée qu'on puisse tuer les autres animaux pour notre simple plaisir. Ils n'achètent pas de viande, de lait, d'oeufs, pour que l'industrie de la viande, du lait, des oeufs cesse d'être entretenue financièrement par eux, et pour inciter l'ensemble de la population à en faire autant, à diminuer sa consommation de produits animaux, afin que le nombre de victimes diminue, que cette industrie cesse d'avoir un pouvoir financier aussi fort qu'elle utilise pour se maintenir par tous les moyens (lobbying politique, publicités, désinformation, propagande dans les écoles, pressions omniprésentes sur tous les plans...), et qu'on évolue vers une société meilleure.
Donc ils n'achètent pas de produits animaux, ils trouvent des alternatives chaque fois qu'ils le peuvent, et ils préviennent leurs hôtes qu'ils ne consomment pas de produits animaux afin d'éviter qu'on leur en propose. Et de cette manière, ils incitent l'ensemble de la société et des gens qui les entourent à réfléchir à tout ça, à faire un effort, à développer les alternatives véganes.
Maintenant, le but, ça n'est pas de défendre soi-même notre pureté personnelle, et on sait bien qu'on vit encore dans une société carniste (qui ne se pose aucune question sur la moralité de tuer les autres animaux par simple plaisir gustatif, sans nécessité), une société spéciste (qui ne se pose pas la question de savoir si les autres animaux peuvent être respectés pour leur individualité, leur sensibilité, leur volonté, et si ce respect doit dépasser les simples intérêts financiers des humains... une société qui pose donc abusivement le critère d'espèce pour nier leur droit de vivre)... et donc on sait bien qu'on fait encore partie de cette société, où tout est en interaction, qu'il reste de nombreuses étapes à franchir pour parvenir à l'abolition, et qu'on reste soumis à d'énormes pressions économiques et sociales.
Donc oui, il peut arriver que dans certaines circonstances particulières, lorsque la pression est trop forte, on fasse un écart à notre décision de boycott, parce qu'on n'est alors pas sûr que ça soit le choix le plus productif pour revendiquer l'abolition dans ce contexte-là. Et parce que l'objectif n'est pas la pureté personnelle, mais le projet politique d'abolition pour l'ensemble de la société.
Mais autant que possible, on préfère largement réussir à dépasser cette pression, et pousser le monde qui nous entoure à s'adapter et prendre le véganisme au sérieux.