Rejet scolaire

C'est pas mal cette méthode !

Pour celles et ceux qui n'ont pas d'ardoise et/ou de craie, il est aussi possible de le faire avec un crayon à papier et l'enfant peut repasser par dessus avec un feutre de la couleur de son choix :)
 
Je ne connais pas ton choupinou, mais ce que tu nous dit me fait vraiment penser à une chose : maltraitance. Un gamin qui ne veut pas aller à l'école de manière aussi épidermique se fait très clairement harceler d'une manière ou d'une autre. Que ce soit par ses petits camarades (et son instit ferme les yeux) ou encore pire, par le personnel de l'école qui pense très probablement bien faire.

Le problème c'est qu'à cet âge on trouve ça normal et on pense que c'est sa faute (cf. les travaux d'Alice Miller sur le sujet). Ton petit est donc le cul entre deux chaises et tente d'exprimer comme il peut son mal être.

Pour autant, quelle que soit son opinion sur le système scolaire (et il en a des choses à se reprocher), c'est une solution extrême qui aura des conséquences difficiles à apprécier sur ton bout de chou. J'imagine que tu as déjà pu discuter du sujet avec l'instit, le/la directrice de l'école ? Si face à un tel comportement le personnel ne réagit pas quand tu tires la sonnette d'alarme, c'est qu'ils sont nuls. Si ce n'est pas déjà fait, je te conseille vraiment d'aller voir le/la responsable entre quatre yeux et de ne pas le/la lâcher.
 
merci Hélène pour le lien, c'est top comme idée!

benj, pour l'instant je n'ai pas pris de rdv avec l'instit (qui est aussi la directrice)pour deux raisons: primo, j'y été avec poussin trois fois en début d'année et il s'agissait pour elle surtout d'ajouter de la pression sur lui en me prenant à témoin sur le respect des règles par exemple. mais il était difficile d'aborder le vrai sujet... et pour l'instant, les échanges informels que j'ai eu avec elle montrent qu'elle ne voit pas où est le problème. donc, si j'y vais là de suite, je vais lui en mettre une, ce serait "pas bien". et puis, je voudrais que poussin arrive à clarifier ses difficultés/attentes avec ses mots, et non en répondant à des questions orientées d'adultes.
cela dit, il est évident qu'à brève échéance, il faudra aller discuter de tout ça sérieusement avec les encadrants de l'école.
 
on a fait hier le jeu avec les lettres: poussin a adoré, merci encore donc.

aujourd'hui, il voulait aller à l'école, il y avait des choses à faire il paraît. et s'inscrire à un club de jardinage, je viens de négocier âpre une arrivée en fin d'année pour un gamin trop jeune, mais c'est bon.

et puis on a écrit une suite à l'histoire de boucle d'or, parce-qu'il trouvait l'originale vraiment pas juste pour les ours
 
Y a pas de quoi lola,j'ai aucun mérite, j'ai juste trouvé ce blog au fil de mes recherches sur l'ief :)
 
ben si t'as le mérite d'avoir diffusé l'idée, c'est pas rien

conclusion du jour de poussin: "les copains, y sont gentils des fois mais dis maman, y sont pas un peu bêtes?" et maman: "heu..."
 
le mien a eu le même genre de questionnement, je m'en suis "sortie" en disant qu'ils réfléchissait différemment de lui, en gros. Et ce genre de truc sur leur très forte volonté de ressembler au groupe, de pas sortir du chemin, et au fait qu'ils réfléchissent souvent en linéaire quand dans la famille, on réfléchit "comme un arbre qui pousse, avec plein de branches qui partent dans tous les sens en même temps"
 
Mmm mon fils n'est pas si subtil et demande carrément aux copains s'ils ont "des cerveaux de bébé ou quoi" -_- J'ai engendré un punk.
 
lola":346296b3 a dit:
Il refuse de me dire ce qui ne va pas, ce qui est tout à fait inhabituel, je cite "j'ai pas le droit de le dire",
Cette phrase me fait flipper... je crois que si mon gosse me sort ça, j'arrête l'école jusqu'à ce que je sache pourquoi il n'aurait "pas le droit" de me parler de quelque chose qui le rend malheureux... quitte à consulter un psychologue pour faciliter le dialogue.
Ici j'ai vu la psychologue scolaire car mon fils vivait très mal la séparation due à l'école, c'est encore tout récent mais j'ai l'impression qu'elle l'a bien aidé à focaliser sur ce qui lui plaît à l'école, pour qu'il supporte mieux les aspects négatifs. On verra après les vacances ce qu'il en reste...
 
je préfère qu'il prenne le temps de trouver ses mots plutôt que de me ressortir ceux d'un psy ou de n'importe quel adulte
pour l'instant, il semble que le concept "l'école c'est pas si important" arrive à faire baisser la pression, avec du coup un gamin qui ne fait pas les exercices en classe, mais retient soigneusement la consigne pour pouvoir les faire à la maison, et va à l'école uniquement pour jouer avec les copains. et une instit qui ne réagit pas.
c'est une demie mesure encore une fois, pas tenable à long terme, mais qui le mérite de laisser le temps d'analyser les pour et les contres, autant pour lui que pour nous.
papa n'est en fait pas du tout opposé à une déscolarisation en cas de besoin, il ne voit simplement pas le besoin dans l'immédiat. dans la mesure où poussin veut continuer pour l'instant, statut quo.
 
bonjour à tous
histoire de donner le fin mot de cette affaire pour ceux qui seraient face aux mêmes problématiques, je reviens presque un an après pour l'épilogue...

alors, la demie mesure mise en place à l'époque a tenu jusqu'à la fin de l'année scolaire, avec un gamin totalement détaché de l'école, mais avide d'avancer à la maison. passe l'été, puis une rentrée en demie teinte.
et ensuite, le gnome commence à s'éteindre, au point d'inquiéter papa cette fois. puis arrivent des phrases telles que "je suis un bon à rien, je ne sais rien faire", des rapports avec les autres élèves de plus en plus tendus, avec un soulagement visible quand l'un ou l'autre est absent le matin.
très vite, on passe à d'interminables négociations le matin sur le thème de "pourquoi je dois aller à l'école", mais attention pas de larmes, ou de manque d'envie seulement, une vraie négociation argumentée tous les jours, et il faut reconnaître que j'ai rapidement commencé à manquer d'arguments... il a donc été beaucoup "malade" en première période, car je ne me sentais pas de le forcer à coup de "c'est comme ça et puis c'est tout", j'aurais alors été à l'encontre de tout ce que ce que je trouve logique en terme d'éducation...
on a fait avec lui des listes de pour et de contre, pleins parce-que si on lui demandais si il aimait l'école, non, mais chaque élément séparément, oui... bref, le flou le plus total...
la situation a vite dégradé, il est passé de ne plus apprendre à ne plus savoir ce qu'il avait déjà acquis en quelques semaines, il a commencé à rentrer avec des contractures musculaires, des douleurs diffuses, et une humeur de plus en plus maussade. j'ai commencé en entendre parler de punition (genre privé de récréation) en cas d'exercice non réussi, de cris et de menaces, de moqueries diverses... mais je voyais que c'était difficile pour lui de dénoncer ces comportements venant d'adultes qu'il appréciait malgré tout et qui représentaient une autorité (bien qu'ils aient peu à peu perdu ce statut à ses yeux). en fait, il a fallu que ces reproches soient faits à un remplaçant en premier lieu, avant qu'il finisse par dire que c'était comme ça aussi les autres jours.
donc, avant les vacances de noël, on a fait une sorte de crash test, pour moi plus que pour lui: deux semaines d'apprentissage à la maison. test pour moi, car avec mon emploi du temps de dingue, je ne voyais pas comment organiser mes journées pour qu'il fasse autre chose que de me suivre partout, et puis j'avais de gros gros doutes sur ma capacité à lui enseigner... je voulais aussi mettre ce temps à profit pour essayer d'y voir plus clair sur le découragement du loulou sur la question des apprentissages scolaires. le constat a été sans appel: il a non seulement récupéré ce qu'il ne savait plus quasi instantanément, mais encore il a plus avancé sur les basiques que depuis la rentrée... le tout au rythme d'une à deux heures grand max par jour, et le reste en autonomie à sa demande. exemple: il estimait que ses lettres n'étaient pas "jolies", donc il a noirci des pages et des pages dans un coin de mon bureau jusqu'à être satisfait. la vraie difficulté a été que je n'étais pas préparée, donc j'ai un peu de mal à fournir assez de matière.
passé ce temps, la décision finale était prise sans le dire, mais j'ai trouvé bien que le petit y réfléchisse sérieusement, nous avons donc attendu qu'il nous donne SA décision, qui a été d'apprendre à la maison. je vous laisse imaginer le grand blanc au téléphone quand j'ai annoncé ça à l'école... mais surprise, l'instit m'a rappelée dans la journée pour me dire qu'elle avait pris des infos sur l'instruction en famille, me proposer de rencontrer une de ses collègues qui a ses enfants dans ce cas, et me donner ses supports de travail... après discussion, elle avait besoin d'être rassurée sur le fait qu'elle n'était pas personnellement la source d'un problème, et m'a dit du bout des lèvres qu'elle n'était pas étonnée par notre choix, qui était sans doute le bon. j'ai son téléphone perso en cas de souci avec l'inspectrice régionale, qu'elle connaît personnellement.
voilà donc quelques mois qu'on est lancés, avec des thèmes différents toutes les deux à trois semaines, choisis par le petit, du coup on passe des oiseaux aux dinosaures et des arbres au corps humain en passant par le système solaire. on est restés sur deux fois une heure dans la journée, c'est suffisant pour l'instant, on discute beaucoup toute la journée en fait... hormis le fait que mes clients s'inquiètent de recevoir les compte rendus à trois heures du mat', tout va bien... ben oui, j'ai arrêté de dormir du coup.
je vois disparaître les "séquelles" scolaires, et du coup je prends du même coup conscience qu'elles étaient là. et j'ai toujours du mal à préparer assez de supports en avance tellement il va vite, mais vite...
sinon, en terme de comportement, il a retrouvé sa joie de vivre, il a renoué avec son amie la ponette (qui sentant ses tensions avait tendance à lui refuser toute activité ludique, préférant s'en tenir aux câlins, elle est très fine observatrice celle-ci...), et il est redevenu sociable avec les humains.
il a quelque chose comme dix milles projets, mais surtout il veut apprendre à connaître tout ce qui est vivant pour comprendre "pourquoi les humains détruisent tout"...
voilà, bravo à ceux qui sont arrivés au bout du pavé, et si certains veulent partager leur expérience c'est avec grand plaisir!
 
C'est cool pour lui, et pour toute la famille, qu'il se sente mieux, ça fait plaisir à lire! :)
Maintenant, je vais sans doute rien t'apprendre: en fait les enfants sont super forts pour apprendre tout seuls. Sans même l'intervention des adultes autre que de filer un bouquin, regarder un reportage ou aller visiter un musée/lieu du sujet.
Je dis ça alors que ça débute encore juste, il y a d'autres voies si un jour tu en ressens le besoin (à force de pas dormir, genre) que de faire comme l'école sans école, que d'être dans l'approche d'avoir deux rôles dans deux personnes différentes dans l'acte d'apprendre :)
Bref, bonne aventure à ta famille, à toi et à ton fils, amusez vous bien et je vous souhaite de profiter à fond de tout ce temps ensemble, c'est le meilleur, même si ça peut parfois être pesant ! :)
 
oui j'en ai bien conscience... bon, je me transforme pas en enseignante deux heures par jour, c'est bien maman qui apprend, d'ailleurs mieux vaut éviter toute méthodologie scolaire, ça ne passe pas du tout!
il apprend à lire dans l'optique de pouvoir apprendre tout seul en effet, l'écriture est plus ardue, mais uniquement parce-que c'est le point d'ancrage de son découragement scolaire: ils commençaient l'écriture cursive quand il a quitté l'école, et c'est encore un sujet chaud, donc on écrit un mot de temps en temps, mais il adore les dictées si il peut écrire en majuscules...
donc, c'est vrai que pour l'instant, je prépare beaucoup de supports, parce-que je ne sais pas faire autrement, mais je fouine aussi beaucoup pour trouver d'autres voies!
en plus, pour l'instant, les sorties sont difficiles pour une toute autre raison: nous sommes en situation de sécheresse en plein hiver, donc tous les animaux (sauvages inclus) sont nerveux, il n'y a rien à manger, les sangliers retournent les rares zones herbeuses qui restent (j'ai fini par leur acheter du maïs, ils n'ont même pas eu de glands en automne, c'est ahurissant), et donc mes chevaux, mêmes s'ils n'ont pas faim (ils ont du foin et de l'aliment en quantité six fois supérieure aux habitudes à cette période...) voient se réveiller un vieil instinct: il faut bouger pour trouver de l'herbe, j'ai le plus grand mal à les convaincre de rester dans leur pré et mieux vaut que je ne tourne pas le dos trop longtemps... alors, on va se mettre à la danse de la pluie je crois! remarque, c'est l'occasion de parler de changements climatiques...
 
l'écriture prend du temps, faut avoir des choses intéressantes à vouloir mettre par écrit, ça arrive souvent un long moment après la lecture, une fois qu'elle est bien mise en place et que les livres ont été dévorés ^^
sinon pour l'apprentissage rapide de la lecture, il y a aussi les alphas, par ex. Avec les figurines ou des photocopies des lettres pour faire ses propres phrases, ça peut le faire :)
Enfin, ici c'est vrai que la plus jeune nous demande d'elle-même de lui épeler certains mots lorsqu'elle veut écrire ou préciser un truc... pas contre elle s'en fout royal de la syllabique pour l'instant! x)
Pour les animaux, ça doit être bien atroce oui... pour les semis et les fleurs de fruitiers trop précoces... c'est pas forcément plus rassurant d'ailleurs :/
 
je ne suis pas inquiète, il n'y a pas de date limite d'apprentissage... et j'ai pris le parti ne pas insister sur les points qui le rebutent. mais il tient absolument à lire une page de livre chaque soir (enfin, des petits livres écrits avec des syllabes simples) et il demande qu'on épelle certains mots aussi... et la syllabique, il trouve ça plutôt fun à ma grande surprise, il en fait des chansons!
bon aujourd'hui, on a été au cinéma voir le film lego et on a fait la sieste... hyper actif et hyper scolaire!

sinon, oui je ne sais pas quoi faire de mes semis, et j'hésite à trouver une méthode d'arrosage pour les prairies... pas très économique pour les ressources en eau, mais si ça devient le désert de Gobi ça va être ingérable.
 
Je ne veux pas lancer de polémique mais comme j'ai des enfants, j'en connais pas mal et que je suis prof...

Ton garçon est dans le public ou le privé ?
As-tu une réelle écoute active de l'instit.?
As-tu pris rendez-vous avec la directrice?

Envoie moi un MP si tu veux.
 
polémiquons polémiquons...

mon fils était dans le public, bien que je ne vois pas réellement ce que ça change dans le contexte, puisque le principal problème était à mon sens le rythme imposé dans les journées scolaires (à la fois trop et pas assez)et l'approche même.
pouvez-vous répéter la question? si tu veux bien préciser ce que tu entends par "écoute active de l'instit"... de mon fils, je suis à l'écoute.
comme expliqué dans les débuts du sujet, il y a eu pléthore de rdv, dont la finalité était essentiellement que mon fils doit changer pour s'adapter à l'école, ce avec quoi je ne peux pas être d'accords quand cela induit un mal-être croissant accompagné d'une déconstruction des apprentissages...

alors, polémiquons, mais peux-tu préciser le sens de tes questions?
 
ben alors, l'est où la polémique?...c'est même pas drôle...

sinon, je prépare un thème sur les vivants, et donc entre autres les animaux, et donc entre autres les animaux domestiques, et là... j'ai tendance à pomper des idées (ou carrément les fiches entières) sur les blogs/sites/nombreuses ressources tenus par des enseignants/parents/divers, et je trouve des fiches intitulées "fiches d'identité des animaux", où on explique avec de jolis dessins des trucs du style "la vache, elle vit dans l'étable, elle mange du foin, elle nous donne le lait et la viande" ou "le lapin, il vit dans le clapier, il mange des carottes, il nous donne sa viande"... WTF, pas moyen de trouver autre chose dans les références pédagogiques! je savais bien que ce sujet était fortement orienté en milieu scolaire, mais à ce point là...
bon, le gnome souhaitant parler de la condition des "animaux qu'on tue" ces temps ci, ça fera quand même de bons supports, mais j'ai du boulot pour faire des docs montrant qui sont en vrai ces animaux...
 
sinon vous pouvez peut être les créer à deux, avec des images sélectionnées selon vos besoins et imprimées, puis collées sur un tableau A3? comme ça, ça sera d'autant plus interactif au final ^^
Bon courage, clair que le matos d'apprentissages "conventionnels" est pas mal emprunt de dominations, spécisme inclus! :/
 
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