Des travailleurs de l'industrie de la viande qui deviennent végé/véganes ?...

Un article sur Libération avec quatre témoignages. (Par contre, ils sont anonymes et c'est un peu dommage. Ca rend ça potentiellement moins convaincant.)
http://www.liberation.fr/france/2017/03 ... as_1557650

Par Jean-Baptiste del Amo — 22 mars 2017 à 19:46
Eleveurs ou ouvriers agricoles, Andrew, Emilie, Olivier et Anna ont préféré changer de voie après avoir pris conscience de la sensibilité de leurs animaux. Des témoignages rares, mais révélateurs de l’évolution du regard porté par notre société sur l’industrie de la viande et la souffrance animale.

Ne fais pas aux truies ce que tu ne voudrais pas…

Eleveurs ou ouvriers agricoles, Andrew, Emilie, Olivier et Anna (1) ont choisi de renoncer à leur pratique professionnelle, révoltés par le traitement infligé à des animaux dont ils ont pu observer la sensibilité. Ils témoignent de leur prise de conscience.

Andrew, 43 ans, ancien éleveur de porcs dans le Mâconnais : «J’ai commencé à éprouver une répulsion physique lorsqu’il me fallait amener mes cochons à l’abattoir»

Comme de nombreux Anglais charmés par nos campagnes, Andrew et son épouse ont fait le choix de s’installer en France, dans le Mâconnais, en 2010. Après la lecture du livre de l’auteur américain Jonathan Safran Foer, Faut-il manger les animaux ? ils choisissent de ne plus encourager l’élevage industriel et d’élever quelques cochons pour la seule consommation familiale. Six mois plus tard, le couple décide de garder deux reproducteurs et de débuter un élevage en agriculture raisonnée. Au quotidien, Andrew apprend à connaître les animaux de son troupeau : «Ils sont très sensibles à ce que dégagent les gens. Ils peuvent se fier à certaines personnes et en craindre d’autres. Ils ont également une excellente mémoire.» Ses cochons sont élevés en plein air. En élevage intensif, pour justifier l’encagement des truies en maternité, il n’est pas rare d’entendre dire qu’elles sont de «mauvaises mères» et écrasent leurs petits. Chez Andrew, elles ramassent des branches et construisent des nids dans les buissons, préférant mettre bas en extérieur de façon à disposer de la place nécessaire pour allaiter sans risque leur progéniture. A l’observation de ces comportements, il ne fait plus de doute pour lui que les cochons sont des êtres dotés de subjectivité et capables de ressentir des émotions : «J’ai commencé à éprouver une répulsion physique lorsqu’il me fallait amener mes cochons à l’abattoir. J’en avais pris soin de la même façon que je prenais soin de mes chiens, de mes chats. Alors, pourquoi devais-je les tuer ?»

Vient le moment d’abattre la première truie de réforme (qui n’est plus assez productive). Le couple se résout à l’envoyer à l’abattoir, mais en garde un profond sentiment de culpabilité. «Nous avons discuté ensemble et conclu que nous ne pouvions pas élever des animaux de façon éthique tout en les destinant à la mort. C’était tout simplement incompatible.» A cette période, l’épouse d’Andrew tombe malade et il se retrouve seul pour gérer l’élevage : «Je travaillais beaucoup, sans jamais prendre de repos, pour quelque chose qui me répugnait de plus en plus… Nous avons choisi d’arrêter la reproduction et le commerce sitôt que nous aurions "écoulé" les porcs restants. Nous étions à deux doigts de la faillite si nous cessions l’activité sans avoir récupéré notre investissement de départ, et nous avons donc dû mener à terme l’engraissement des cochons qui nous restaient.»

Andrew vend la plupart des reproducteurs, mais ne peut se résoudre à destiner l’un d’eux à l’abattoir : un verrat (mâle reproducteur) dénommé Heston. «C’est un cochon d’une douceur incroyable, malgré sa puissance. Il se laissait rouler sur le flanc pour être caressé, même par le plus jeune de nos enfants. Imaginer que nous aurions pu le vendre, comme nous l’avons fait pour une de ses sœurs, et qu’il aurait fini par être abattu pour sa viande, me rend encore malade.» Il cherche une place pour Heston dans un refuge animalier, où le verrat vit aujourd’hui en semi-liberté.

Depuis que leur dernier cochon a pris la route de l’abattoir, Andrew est pratiquement devenu vegan : «Mon expérience m’a permis de prendre conscience que rien ne légitimait que je puisse causer la souffrance, la douleur ou la mort d’un autre être doué de sensibilité, d’autant moins en sachant qu’aucune nécessité nutritionnelle ne le justifie plus aujourd’hui.»

Emilie, 25 ans, ex-ouvrière agricole dans un élevage porcin industriel du Finistère : «Quand on aime les animaux, on n’a pas le droit de faire ça»

Emilie est fille de commerçants dans une petite ville du Finistère. En classe de troisième, quand se pose le choix de son orientation, elle décide de partir en lycée agricole, avec l’espoir de trouver plus tard un métier en rapport avec les animaux. Sitôt sortie du lycée, elle tombe sur une offre d’emploi : une place de responsable maternité est à pourvoir dans un élevage porcin industriel. Sa motivation et son intérêt pour les animaux lui permettent d’obtenir le poste.

Malgré le cadre imposé par l’élevage, Emilie parvient à établir un lien avec les 220 truies dont elle a la charge : «Ces animaux ont une capacité d’apprentissage extraordinaire. Ils sont capables de reconnaître et de différencier les personnes. Mes truies me connaissaient, j’ai établi un lien de confiance avec elles. Même mes patrons n’en revenaient pas.»

Elle s’occupe également des porcelets après que les truies ont mis bas et en fait naître 5 500 chaque année. Contrairement à l’usage, elle ne peut se résoudre à «claquer» les animaux les plus faibles, c’est-à-dire à les «euthanasier» en les frappant contre une surface dure : «J’ai commencé à sauver des porcelets qui étaient dans des états catastrophiques. Je les gardais plusieurs mois en soin car je savais qu’une fois arrivés en engraissement, leur corps n’aurait jamais encaissé le rythme…» Emilie sort plusieurs de ces cochons de l’élevage et les place chez des amis.

Elle dit avoir conscience du dilemme que pose l’élevage intensif et la question de l’abattage. En 2015, elle cherche à sauver une truie qui s’est brisée une patte. La fracture dégénère en abcès, et le refuge auquel elle fait appel pour lui éviter l’abattoir n’a d’autre choix que de l’euthanasier : «Le fait de voir mourir mes truies m’a toujours été difficile. Avec le temps, on se forge un peu, mais ça laisse des traces. A cette période, j’ai commencé à dormir de plus en plus mal et à faire des cauchemars liés à l’élevage.»

Quand le camion vient emporter les truies de réforme pour l’abattoir, elles suivent Emilie en toute confiance. Jusqu’au jour où l’une d’elles résiste. Emilie se souvient encore de son numéro d’identification : 1 362. «Inséminée à trois reprises, elle restait vide. Je l’ai guidée dans le camion. Lorsque je suis ressortie, elle a compris et a essayé de sauter la barrière pour me rejoindre. C’en était trop. Je me suis dit : quand on aime les animaux, on n’a pas le droit de faire ça.»

Emilie fait alors le choix de quitter son activité. «Savoir que je l’ai abandonnée comme toutes les autres, quej’ai participé à ce système, me fait me sentir profondément mal. L’élevage intensif m’apparaît aujourd’hui comme une aberration. Même en étant un bon éleveur, un bon salarié, il est impossible de ne pas tomber dans une routine qui banalise la violence de l’élevage.» Six mois se sont écoulés depuis qu’Emilie a quitté l’élevage qui l’employait. Aujourd’hui, elle continue de prendre régulièrement des nouvelles des cochons qu’elle a sauvés et a renoncé à manger de la viande. Si elle confie commencer à retrouver un sommeil plus paisible, Emilie continue de revoir en rêve la truie numéro 1 362.

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Olivier, 45 ans, ancien éleveur de vaches laitières dans les Pays-de-la-Loire : «L’élevage est un double esclavage, celui des animaux mais aussi des hommes»

Olivier a 28 ans lorsqu’il reprend, en 2000, l’exploitation laitière familiale située dans les Pays-de-la-Loire. Il possède alors une soixantaine de bovins, élevés en plein air. Pour que les vaches aient du lait, il faut qu’elles aient eu un veau. Les femelles sont souvent destinées à devenir de futures laitières, et les mâles retirés à la mère pour être engraissés comme taurillons ou destinés à la production de viande de veau. Lorsque leurs petits leur sont enlevés, les mères les appellent pendant des heures, parfois des jours : «Les autres femelles appellent aussi, ce qui montre leur capacité à ressentir la détresse de leurs congénères.»

S’il ne noue pas de relation affective particulière avec ses vaches, Olivier essaie d’être attentif à leur bien-être. Le jour où un convoi vient chercher certaines de ses vaches de réforme pour les envoyer à l’abattoir et qu’un ouvrier essaie de les faire monter dans le camion à coups d’aiguillon électrique, Olivier s’oppose fermement : «J’ai visité des abattoirs. Je sais que ce qu’il s’y passe n’est pas reluisant, mais avant que mes animaux n’en passent la porte, il était hors de question de les voir souffrir inutilement.»

Dans le même temps, il réduit sa consommation de viande. Son désir est de développer la production végétale biologique et d’abandonner l’élevage. «C’était devenu incohérent. Voir partir mes animaux pour l’abattoir, ça me faisait quelque chose. J’ai aussi visité des élevages de confrères, des porcheries et des productions laitières industrielles. Je sais combien l’élevage est devenu un double esclavage, infligé aux animaux mais aussi aux hommes.»

Olivier rapporte le témoignage d’un collègue éleveur de vaches allaitantes contraint d’intervenir de plus en plus lors des vêlages car, du fait de la sélection génétique, les veaux sont devenus de plus en plus gros. «Les vaches subissent deux ou trois césariennes, puis partent à l’abattoir.» Il parle aussi d’un confrère éleveur porcin, contraint de porter un casque antibruit à l’heure du nourrissage. «Les gars risquent de devenir sourds à cause des cris des porcs. Je me souviens qu’après avoir visité une porcherie, je toussais à cracher mes poumons à cause des poussières en suspension. Mon collègue m’a dit que ça ne lui faisait plus rien. Il avait les cils des bronches brûlés.» En 2004, Olivier vend ses derniers bovins. Aujourd’hui, cela fait quinze ans qu’il se consacre à la culture biologique. Selon lui, la transition d’une production animale à une production végétale est possible, et souhaitable. Ce n’est qu’une question d’audace.

Anna, 27 ans, ouvrière agricole dans une exploitation porcine du Maine-et-Loire : «L’élevage ne permet pas de connaître véritablement les animaux»

Le rêve d’Anna était de devenir vétérinaire. Après un BTSA Productions animales et un diplôme en management et distribution, elle exerce dans une exploitation porcine de 290 truies. Les cochons y sont élevés hors sol, sur caillebotis. Anna est seule pour gérer la maternité et le post-sevrage. Ses patrons, eux, travaillent à l’engraissement et à la production de céréales. Anna est passionnée de chevaux et met ses connaissances en éthologie au service de son métier. Dans le milieu, son profil détonne : «Je ne provoque pas la mise bas de mes truies, ne lime pas les dents des porcelets, ne pratique des injections qu’en cas de nécessité absolue et préfère travailler en prévention avec de l’homéopathie ou de l’aromathérapie. Bien que les truies connaissent toutes le même sort à la fin, je voudrais que leur courte vie se passe le mieux possible.»

Anna a pourtant conscience que les cochons souffrent de leur enfermement. Bien qu’il lui soit impossible d’établir un lien avec chaque bête, elle a découvert des animaux sociaux, capables d’interagir entre eux et avec les humains, mais aussi dotés de personnalités propres. La semaine dernière, Anna a choisi de sortir de l’élevage un mâle souffleur (utilisé pour la détection des chaleurs), destiné à l’abattage. Ce cochon baptisé Léo, elle le connaît depuis deux ans : «Il était en quarantaine lorsque j’ai été embauchée et devait être âgé de 5 ou 6 mois. Le fait que le verrat reste plusieurs années avec nous facilite la création d’un lien. L’élevage ne permet pas de connaître véritablement les animaux. J’aimerais dire que Léo est spécial, mais ce serait faux. Il a simplement bénéficié de plus de temps et d’attention pour démontrer son intelligence et sa sensibilité. Il répond lorsque je l’appelle, il s’assied, réclame des caresses. Mes patrons ont vu la relation que j’avais établie avec lui. C’est pourquoi ils m’ont proposé de le sauver.»

Anna est elle aussi devenue végétarienne. Professionnellement, elle dit se trouver aujourd’hui face à un dilemme. «J’aime le contact avec les animaux dont je m’occupe, et je me dis que mon remplaçant ne leur portera sans doute pas la même attention : cessera-t-il comme moi de castrer les porcelets, de limer les dents ? Permettra-t-il aux truies en cages de maternité de sortir se dégourdir les pattes ?»

Aujourd’hui, Anna a décidé d’en finir avec l’élevage et d’ouvrir une boutique de matériel équestre. Elle monte actuellement un dossier de viabilité pour le financement de son projet.Quant à Léo, il a rejoint un refuge animalier et foulé l’herbe pour la première fois, à la veille de la date à laquelle il devait être abattu.
 
j'ai bossé chez madrange, simplement au conditionnement,
mais j'ai pu voir un peu les coulisses...


le pire:
au bout de chaîne, lorsqu'on réceptionne les paquets de pâté (principalement sur ces produits)
il arrive très souvent que les emballages soient de travers, mal étiquetés, mal imprimés...
lorsque cela arrive, la chaîne continue de tourner à un rythme effréné, à envoyer les produits "non conformes" le temps qu'un technicien intervienne sur la machine pour la régler

tout finit à la poubelle

ça m'est arrivé de voir certains jours d'emmener 3 ou 4 énormes poubelles de 1000l à vider, avec des produits qui étaient "consommables" (pour les carnosaures) mais avec juste un défaut sur l'emballage!!!

et tout ça ne finissait pas au rayon discount ou au resto du coeur, mais au broyeur, pour que personne ne puisse les récupérer et bouffer gratos!!!

j'ai pu voir la même chose quand j'ai bossé chez harrys le pain de mie, des tonnes (au sens propre) de bouffe qui partait de la chaine de prod direct à la broyeuse!!!!!!!


à vomir
:mur:
 
Des animaux tués pour rien (en plus du rien du fait qu'on peut manger autre chose), tués puis jetés... Juste pour ne pas arrêter la chaîne, pour que tout le monde ait droit à sa corne d'abondance ininterrompue de chair animale au bout...
 
le pire pour moi c'est quand j'entends les gens qui bossent dans ces trucs et qui te sortent
"bah faut bien que je travaille"
comment peut-on considérer ça comme un travail?
envoyer des millions d'êtres vivants à la mort, pour quelque raison que ce soit!
"faut bien que je nourrisse ma famille"
sérieux? et y a pas d'autre moyen? trancher des gorges, c'est la seule alternative pour acheter ton **** de caddie rempli de **** chaque semaine?

grrr ça me fait grincer des dents!
 
Toute la tragédie du système est là : beaucoup de personnes prennent le boulot qu'elles trouvent, ce qui est disponible à proximité de chez eux, ce qui est accessible avec leurs compétences et leurs (non-)diplômes. C'est vrai pour les agents d'entretien, les caissières, les ouvriers du BTP, les CRS, les agents d'abattoir, etc.

Ce ne sont pas des boulots "marrants" (à mon avis) mais des tafs de prolos.

Au bout de plusieurs mois de chômage, que tu as des gosses à nourrir, quand on te propose un taf en abattoir, je pense qu'il est difficile de refuser.

Avant de juger les personnes qui bossent en abattoir, on pourrait peut-être parler avec elles, essayer de comprendre leur quotidien et ce qui les a "poussé" là.
 
ayant bossé en agroalimentaire personnellement je ne comprends pas
je préfère faire les poubelles (c'est du vécu) que de faire un "travail" comme ça
et encore pire jamais je ne pourrais souiller ma famille en les nourrissant par ce biais
 
Sur un autre forum végé (docti, pour ne pas le nommer) il y avait une jeune femme qui était devenue végé après avoir travaillé dans un abattoir.

Peut-être qu'elle est inscrite ici, qui sait.

C'était il y a 7 ans. Il s'est trouvé qu'on habitait la même agglomération et j'ai fini par la rencontrer car elle avait des chatons abandonnés à placer. J'en ai pris un, il est toujours avec moi.
 
http://www.bbc.com/news/uk-england-40253429
A vegetarian farmer has given his herd of cows to an animal sanctuary to protect them from the slaughterhouse.
Jay Wilde, 59, who farms in Ashbourne, Derbyshire, sent 63 cattle to a Norfolk rescue centre as he could no longer bear to send them to be killed.
Mr Wilde, a vegetarian for 25 years, grew up herding cows and took over the family farm when his father died.
"Cows have good memories and a range of emotions. They form relationships. I've even seen them cry," he said.
"It was very difficult to do your best to look after them and then send them to the slaughterhouse for what must be a terrifying death."
The Hillside Animal Sanctuary near Frettenham said 30 of the cows are pregnant and all the animals "would live out their lives essentially as pets".
Founder, Wendy Valentine, said Mr Wilde is not the first farmer to have donated his herd.
She recalls a couple who "could not bear to continue dairy farming and kept their cows as pets with the help of the sanctuary".

Mr Wilde, who switched from dairy farming to organic beef production on the death of his father in 2011, said he always wanted to give up animal production because he "couldn't believe it was right to eat them".
He believes dairy farming is particularly hard because calves and cows would often become distressed on separation.
"I'm relieved to have made the decision to no longer farm animals, something which I always found quite upsetting," he said.
His brother-in-law told him he was "absolutely insane" to give away cattle which could fetch up to £40,000 at market.
He said "a lack of imagination" had previously stopped him switching to arable farming.
Mr Wilde will now be running a vegan organic market farm supplying garden produce without using animal products or fertilisers.

Je suis gentil, je traduis :
Un fermier végétarien a donné son troupeau de vaches à un sanctuaire animalier pour les protéger de l'abattoir.

Jau Wilde, 59 ans, qui est éleveur à Ashbourne, dans le Derbyshire, a envoyé 63 animaux à un centre de sauvetage de Norfolk, parce qu'il ne pouvait plus supporter de les envoyer se faire tuer.

Mr Wilde, végétarien depuis 25 ans, a grandi en élevant des vaches et a repris la ferme familiale quand son père est mort.

"Les vaches ont une bonne mémoire et toute une gamme d'émotions. Elles forment des relations.
Je les ai même vues pleurer" a-t-il déclaré.

"C'est très difficile de faire de son mieux pour s'occuper d'elles et les envoyer ensuite à l'abattoir pour ce qui doit être un mort terrifiante."

Le Sanctuaire Animalier de Hillsid, près de Frettenham, a dit que 30 des vaches sont enceintes et tous les animaux "vivraient toute leur vie comme des animaux de compagnie".

La fondatrice, Wendy Valentine, a dit que Mr Wilde n'est pas le premier fermer a avoir fait don de son troupeau.

Elle se rappelle un couple qui "ne pouvait pas supporter de continuer l'élevage laitier et ont gardé leurs vaches comme animaux de compagnie, avec l'aide du sanctuaire.

Mr Wilde, qui est passé de l'élevage laitier à la production de viande bovine bio à la mort de son père en 2011, a dit qu'il avait toujours voulu abandonner l'élevage parce qu'il ne "pouvait pas croire que c'était bien de les manger".

Il pense que l'élevage laitier est particulièrement difficile parce que les veaux et les vaches sont souvent stressés à la séparation.

"Je suis soulagé d'avoir pris la décision de ne plus élever des animaux, ce que j'ai toujours trouvé bouleversant" a-t-il dit.

Son beau frère lui a dit qu'il était "complètement fou" d'abandonner le troupeau qui pouvait atteindre 40.000£ sur le marché.

Son beau frère est une grosse merde spéciste pourrie de l'intérieur, qui mérite tout notre mépris. Cette dernière phrase ne fait pas partie de l'article original, je viens de la rajouter.

Il a dit que le "manque d'imagination" l'avait jusqu'alors empêché de passer à la culture céréalière/maraîchère.

Mr Wilde dirigera maintenant une ferme bio végane, produisant fruits et légumes sans utiliser d'intrants animaux.
 
Bonsoir,

Ce sujet m'intéresse particulièrement car j'ai travaillé en abattoir, et je suis devenue végétalienne après cette ignoble expérience. Cela a été tellement marquant que je ne suis pas passé par un changement de régime alimentaire dégressif, je ne peux plus regarder un morceaux de viande sans que les images, les odeurs reviennent. J'ai fait comme beaucoup, j'ai travaillé pour gagner de quoi vivre, là bas la seule question qu'on se pose c'est " combien ça gagne? ". Pas de temps, pas de question...C'est humide et froid, incroyablement bruyant, c'est crasseux, et ça sent effroyablement mauvais. Cette odeur vous la ramenez chez vous, elle est sur vous et vos vêtements, difficilement imaginable, il faut la sentir pour comprendre car je ne lui trouve aucune semblable. Imaginez vous a 6h du matin, tenter de retenir un porc pendant que son copain est entrain de se faire électrocuter. Devoir vider des sortes de grandes bennes en métal où baignent dans un mélange de sang et de liquide non identifié, des pieds de porcs fraîchement coupés, des groins... Le pire c'est les abats, c'est tellement immonde que j'ai faillit tourner de l'oeil. La puanteur ! L'immonde image des intestins, comme une sorte d'amas de matière gélatineuse et de mucus transposé dans des bacs en plastique.
J'ai fait un abandon de poste, j'avais un casier avec des affaires et mon cadenas, je suis partie sans même les récupérer. Enfin bref, votre post m'a interpellé, c'est pourquoi je suis végétalienne aujourd'hui.
 
Merci pour ton témoignage. J'ai vu dans ton post de présentation que tu es en reconversion pro et j'espère sincèrement que ça va marcher.
Sans verser dans une psychologie de bazar, j'ai l'impression que cette horreur n'est possible qu'à la condition que les personnes qui l'accomplissent chosifient les animaux sur lesquels les pires sévices peuvent être alors commis, évitant tout questionnement sur le sens de leur activité qui les conduirait à jeter l'éponge comme tu l'as fait.
Cette violence est consubstantielle aux abattoirs. Les abattoirs "respectueux", la mise à mort "responsable", sont des non sens. C'est bien pourquoi il faut les abolir.
 
Ce que tu écris est très juste, j'ai moi même chosifié les animaux avant de vivre cette ignoble expérience. Les arguments matérialistes, économiques, et alimentaires font peu le poids devant l'horreur d'une tel réalité. On fini par comprendre qu'il est tout aussi criminel d'abattre un animal que d'abattre un humain, et je ne trouve aucune méthode légitime quand il s'agit d'ôter la vie. Même avec au préalable une anesthésie général, un meurtre est un meurtre.
 
Bonjour Skizokat, ton témoignage m'a fait un coup de poing en plein cœur, même si j'avais déjà lu des témoignages du type. Permets-tu que je le partage sur les réseaux sociaux ?
 
Bonjour LeslieBo,

Tu peux partager mon témoignage sans aucun problème, si ça peut aider je suis naturellement pour :) .
 
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